lundi 21 mai 2018

Combattre Macron et toutes les politiques favorables aux capitalistes

En un an, Macron a enchaîné les attaques contre les droits des travailleurs. Les mesures de son gouvernement menacent nos conditions d’existence. Si nous n’y mettons pas un coup d’arrêt, nous irons de recul en recul. Car face à la crise de son système économique, la classe capitaliste continuera de mener une guerre brutale contre ceux qui vivent de leur travail. C’est avec l’aggravation de l’exploitation qu’elle récupère de quoi continuer d’augmenter les profits des entreprises et surtout les dividendes des actionnaires les plus riches.

La politique de Macron continue d’ouvrir un boulevard au grand patronat. Et celui-ci s’y engouffre. Ainsi, la direction de PSA veut imposer aux ouvriers de l’usine de Vesoul de passer de 35 heures de travail hebdomadaires à 37 h 45. Cela représente une augmentation de plus de 8 % du temps de travail, pour une augmentation des salaires inférieure à 3 % ! Et, derrière cette aggravation de l’exploitation pour ceux qui restent au travail, il y a 150 emplois supprimés par an sur les trois prochaines années. Voilà la traduction concrète de la loi travail : c’est ainsi que la classe capitaliste augmente ses profits, en faisant payer le prix fort au monde du travail !

Eh bien, en face, dans le camp des travailleurs, nous devons, nous aussi, nous mettre en ordre de bataille pour riposter ! Si Macron et le patronat connaissent actuellement leur premier retour de bâton, nous le devons aux cheminots qui se sont lancés dans la grève. Ils y ont été forcés par l’attaque frontale d’un Macron sûr de lui… qui est tombé sur un os, parce que cette grève tient bon ! Et, en tenant bon, elle permet la prise de conscience par de nombreux travailleurs qu’il n’y aura pas d’autre alternative que le combat contre la rapacité du monde patronal et contre l’arrogance du gouvernement qui le représente !

La grève des cheminots se poursuit, ponctuée de manifestations. Mardi, la journée de grève et de manifestation de la Fonction publique dénoncera les suppressions d’emplois orchestrées par l’État. Et samedi 26 mai aura lieu la manifestation organisée par des organisations politiques de gauche, des associations et des syndicats dont la CGT.

Lutte ouvrière participera à cette manifestation au côté des travailleurs qui veulent profiter de cette occasion d’exprimer leur soutien aux cheminots et leur opposition à la politique de Macron, faite sur mesure pour le grand capital. Mais cela ne doit pas masquer le fait qu’il y a là une opération politique que nous dénonçons. Celle de faire d’une nouvelle version d’Union de la gauche ou de Gauche plurielle la perspective politique bornant l’horizon des travailleurs.

Cela ne peut pas être notre perspective. Les travailleurs qui ont vécu cette période ont des raisons de se souvenir de Mitterrand, déclarant avant d’être élu, qu’on ne peut pas être au Parti socialiste sans combattre le capitalisme, et menant ensuite la politique du grand patronat. Plus près de nous, Hollande affirmait « mon adversaire, c’est la finance », avant de s’aplatir devant les financiers !

De Mélenchon, ancien ministre de Jospin, à Hamon, ancien ministre de Hollande, ceux qui veulent aujourd’hui nous vendre une nouvelle alternative politique « de gauche » ont activement contribué à la politique antiouvrière des gouvernements auxquels ils ont participé. Demain, ils ne seront pas plus du côté du monde du travail. Une fois au gouvernement, ils dérouleraient le tapis rouge à la bourgeoisie.

Car le véritable pouvoir dans notre société est celui du grand capital, de la classe capitaliste qui le monopolise. Pour s’en prendre à ceux-là, les travailleurs ne peuvent pas confier à nouveau leur sort à un politicien, même la bouche pleine de phrases dures aux puissants, en espérant qu’il prendra leur sort en compte !

Il faut être nombreux dans la rue le 26 mai, pour manifester contre la politique de Macron au service des plus riches. Mais Lutte ouvrière y affirmera en même temps que cette énième union de la gauche, qu’on nous présente comme la seule alternative pour les travailleurs, n’en est pas une. Oui, il faut un débouché politique aux luttes des travailleurs. Mais pour défendre nos intérêts matériels et politiques, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Ceux qui militent dans le camp des travailleurs doivent retrouver les idées et le langage de la lutte de classe. Car, remplacer Macron par qui que ce soit d’autre ne mettra pas fin au pouvoir de l’argent de la classe capitaliste. C’est le monde du travail, conscient de sa force et organisé pour défendre ses intérêts politiques qui en a le pouvoir !
 
Le 21 mai 2018

lundi 14 mai 2018

Journée sans cheminots : un succès pour tous les travailleurs qui veulent relever la tête

Plus d’un mois après le démarrage de leur mouvement, le 18e jour de grève des cheminots a été un succès. La mobilisation a rejoint les plus hauts niveaux du début de leur lutte. Les trois-quarts des conducteurs et des contrôleurs, ainsi qu’une bonne partie du personnel des gares, des aiguillages, de l’équipement ou du matériel étaient en grève, faisant du 14 mai une journée sans cheminots et sans trains sur bien des lignes.

C’est un démenti cinglant aux mensonges de la direction qui, relayée par les médias, annonce chaque semaine que le mouvement s’érode et qui compte les cars de remplacement comme des trains circulants pour minimiser l’impact de la grève. Elle ajoute d’ailleurs la calomnie au mensonge, évoquant des « menaces d’exactions et de blocages de gares », comme si la grève était le fait d’une minorité d’excités !

La réalité, c’est que les grévistes ont milité pour le succès de cette journée. Ils ont fait le tour des gares, des dépôts, des ateliers, pour convaincre tous ceux qui participent au mouvement de manière occasionnelle ou qui ne se mobilisent pas d’habitude de les rejoindre ce jour-là. Et la participation élevée à la grève est le meilleur des référendums pour montrer que la réforme de Macron ne passe pas !

Depuis le début du mouvement, la direction et le gouvernement jurent la main sur le cœur que la SNCF restera publique. Mais une note de travail entre la SNCF et le gouvernement prouve que la privatisation est bien en projet. Tout ce beau monde ment sans vergogne ! Alors oui, les cheminots ont mille fois raison de rejeter cette réforme, qui prétend leur imposer la régression de leurs conditions de travail, de leurs salaires, de leurs retraites ; mille fois raison de s’opposer à toute cette politique qui sera un cadeau au capital et un recul pour les travailleurs du rail comme pour les usagers !

En refusant de se soumettre, les cheminots contribuent à changer le climat social. Leur résistance est un obstacle sur la route de Macron, dont la réforme de la SNCF s’inscrit dans l’offensive menée contre le monde du travail depuis des années.

Une entreprise après l’autre, les travailleurs ont encaissé les coups, les fermetures de sites, les licenciements, la précarité généralisée, le sacrifice de jours de congés, la baisse des salaires, à coups de chantages à la compétitivité.

Les mesures des gouvernements successifs ont accompagné cette régression imposée par le patronat avec des mesures taillées pour faciliter l’exploitation. Au nom de la reprise bien sûr, avec la promesse que fabriquer des chômeurs aujourd’hui permettrait des emplois futurs et que les sacrifices actuels feraient la prospérité de demain.

La prospérité est effectivement au rendez-vous… pour la bourgeoisie dont les milliards s’amoncellent. Les actionnaires se gavent en empochant une part toujours plus grande des bénéfices. Les actionnaires des 40 plus grandes entreprises françaises ont ainsi plus que doublé la part des bénéfices qu’ils s’attribuent, passant de 30 % à 67 % ces quinze dernières années. Voilà à qui profite la politique anti-ouvrière des gouvernements successifs, aggravée par Macron !

Cette politique a suscité des réactions, des manifestations contre la loi El Khomri ou contre la casse du Code du travail aux protestations contre les mesures amputant les pensions des retraités, réduisant les APL, renforçant le contrôle des chômeurs pour les obliger à accepter n’importe quel boulot précaire. Mais il n’y a pas eu d’opposition suffisamment massive et déterminée pour la faire reculer.

Avec leur grève, qui reste solide et déterminée, les cheminots ont relevé la tête. C’est ce qui leur attire la sympathie d’une majorité de travailleurs. Leur mouvement contribue, même de manière limitée, à nous redonner confiance en nos forces, à faire progresser la conscience que nous avons les moyens d’arrêter l’offensive de la classe capitaliste.

Oui, nous les travailleurs, qui produisons tout dans cette société, avons le pouvoir de barrer la route à l’offensive de la bourgeoisie. Nous pouvons nous opposer à la logique de ce système capitaliste en déclin. Un système qui, dans les pays riches comme la France, fait la guerre aux travailleurs pour ramener leurs conditions de vie et de travail un siècle en arrière et qui condamne des populations entières au sous-développement, semant barbarie et chaos à travers le monde.

Pour refuser cet avenir-là, il faut préparer le nôtre ! 
Le 14 mai 2018

mardi 8 mai 2018

Contre l'arrogance de Macron, vive la lutte des travailleurs !

Pour célébrer sa première année à l’Élysée, Macron s’est offert un reportage à une heure de grande écoute sur France 3. On a pu le voir serrer la main de Trump, accueillir Poutine à Versailles, enterrer Johnny ou dialoguer avec des petits enfants… mais pas se faire prendre à partie par des travailleurs en colère ou des retraités indignés.

Ce reportage à sa gloire a évité les sujets qui fâchent. Pourtant, Macron n’a pas pu s’empêcher d’exprimer son mépris habituel pour « ceux qui font une tragédie dès qu’on leur parle de réforme », qui pensent que le « summum de la lutte c’est les 50 euros d’APL » et qui n’auraient ni idéal, ni soif d’absolu.

Tout juste évoquées, la lutte des cheminots et la sympathie qu’elle suscite parmi les travailleurs sont attribuées à un pays « rétif au changement » et rempli « d’aristocrates égalitaires » qui se cabrent parce que c’est dans leur nature.

Pendant que Macron joue les grands hommes et veut réduire toute contestation de ses attaques à des caprices de travailleurs trop gâtés, la lutte des cheminots continue.

Et cette mobilisation qui dure, le refus des cheminots d’accepter le recul de leurs conditions de vie et de travail sont autant d’encouragements pour tous les travailleurs qui veulent se battre.

C’est le cas des salariés d’Air France. Après des années de blocage des salaires, des milliers d’emplois sacrifiés et des jours de congés supprimés au prétexte de redresser l’entreprise, ces travailleurs, des mécanos aux pilotes en passant par le personnel commercial, réclament 6 % d’augmentation. « Insoutenable pour l’entreprise ! » répliquait son PDG Janaillac, qui est payé lui-même plus d’un million d’euros annuels et a augmenté de 28 % la rétribution des membres du conseil d’administration de l’entreprise !

Janaillac voulait faire cautionner par les salariés un accord sur 2 % de hausse des salaires, conditionnant d’éventuelles futures augmentations aux résultats de l’entreprise et avec une clause anti grève par-dessus le marché. Il était tellement sûr de gagner qu’il a soumis cet accord à référendum, en mettant sa démission dans la balance si le « oui » ne l’emportait pas. Le voilà donc éjecté, après que les salariés se sont massivement prononcés pour le « non », malgré la pression de la hiérarchie et des médias !

Les chantages exercés sur les travailleurs d’Air France, sur ceux de la SNCF, n’ont pas fonctionné. Aux cheminots, la ministre des Transports explique que leur grève met l’avenir du chemin de fer en danger. Le Maire, le ministre de l’Économie, fait la leçon aux travailleurs d’Air France en prétendant que la survie de l’entreprise est en jeu, que leurs demandes sont injustifiées et que la grève coûte cher. La belle affaire ! Les dirigeants n’ont qu’à satisfaire les demandes des travailleurs pour mettre fin au mouvement !

Les ministres ont beau s’étrangler de rage contre les grévistes, la contestation de sa politique met le gouvernement en difficulté. Elle a même obligé Macron à envoyer son Premier ministre, Édouard Philippe, discuter avec les responsables syndicaux des cheminots.

Comme on pouvait s’y attendre, il n’en est rien sorti. Philippe avait prévenu qu’il voulait bien tendre la main mais sans rien mettre dedans, puisqu’il n’était pas question de discuter des conditions de travail, ni de la fin du recrutement au statut, ni de l’ouverture à la concurrence, ni de la réorganisation de la SNCF. Tout juste a-t-il promis une autre rencontre et la possibilité de discuter de la reprise d’une partie de la dette. Comme si les cheminots étaient concernés par la dette, résultat des ponts d’or faits aux grands groupes capitalistes, notamment pour construire les lignes TGV !

À travers le bras de fer engagé contre les cheminots, le gouvernement Macron veut faire la démonstration qu’il n’y a pas d’autre choix pour les travailleurs que de se plier à la politique de régression qu’il mène, pas d’autre choix pour l’ensemble des classes populaires que d’accepter de payer ses cadeaux à la grande bourgeoisie. Et à ce rouleau compresseur contre le monde du travail, Macron ajoute sa morgue et son mépris.

Eh bien, il aura réussi à faire l’unanimité contre lui parmi les travailleurs ! Et pas seulement ceux de la SNCF ou d’Air France, mais tous ceux qui se sentent représentés par leurs mouvements.

La lutte des cheminots a contribué à changer le climat social, comme le montre le succès des manifestations. D’autres journées sont annoncées au mois de mai. À chaque temps fort, à chaque mobilisation, participons le plus nombreux possible pour dire que les travailleurs qui se battent pour leurs droits ont raison !
 Le 8 mai 2018

vendredi 4 mai 2018

VIERZON : CHEMINOTS ET TRAVAILLEURS EN COLERE BLOQUES LORS DE LA VISITE D'EDOUARD PHILIPPE

     Près de 400 manifestants ont été interdits de séjour dans la ville de Vierzon par un impressionnant déploiement de CRS ; cheminots vierzonnais et orléannais, travailleurs licenciés de chez Carrier (entreprise de Romorantin), travailleurs de nombreuses entreprises locales sont restés un long moment contre les barrières, face au CRS, loin de "la petite balade de Philippe, guidée par le maire communiste, Nicolas Sansu". Dans la manifestations, les cheminots mettaient l'ambiance avec slogans et pétards (ce qui a valu à l'un d'entre eux d'être arrêté).
    Ceux qui ont manifesté ont au moins saisi l'occasion pour montrer que, cheminots, travailleurs attaqués dans leurs entreprises, licenciés, fonctionnaires mécontents, retraités, "c'est tous ensemble qu'il faudra lutter".

mardi 1 mai 2018

Travailleurs, "Nous ne sommes rien, soyons tout"! (L'Internationale)

Les manifestations qui se sont déroulées un peu partout dans le pays et dans le monde ont rappelé que le 1er mai n’est pas la « fête du travail » qu’a voulu en faire Pétain et encore moins celle de la patrie que le FN essaie de lui substituer.

Pour affirmer la communauté d’intérêts des prolétaires du monde entier, l’Internationale ouvrière a adopté le 1er mai comme jour de manifestation partout dans le monde. La classe ouvrière revendiquait alors en particulier la journée de huit heures, afin que « l’ouvrier cesse d’être un simple instrument de travail et commence à devenir un homme ».

C’était en 1889… il y a près de 130 ans. Mais même si Macron et ses semblables répètent que nous devons nous « adapter », dépasser les vieux schémas et entrer dans la « modernité », le 1er mai, journée de lutte des travailleurs, n’a rien perdu de son actualité. Car ni l’exploitation ni le capitalisme n’ont changé de nature.

Dans bien des pays, les travailleurs ont à se battre pour imposer des salaires et des conditions de travail plus dignes. Pour les ouvrières des usines textiles dangereuses du Bangladesh, les travailleurs surexploités des immenses usines-casernes en Chine, les ouvriers sous-payés de l’automobile au Maghreb ou en Asie, les slogans des premières manifestations du 1er mai restent d’actualité. Leurs conditions de vie et de travail ne sont guère éloignées de celles du prolétariat des États-Unis et d’Europe à la fin du XIXe siècle.

Dans les pays riches, les luttes des générations qui nous ont précédées ont permis d’arracher quelques limitations à l’exploitation… qui sont aujourd’hui remises en cause les unes après les autres !

Dans combien d’entreprises, le travail en CDD ou en intérim devient la norme ? Combien de travailleurs sont soumis au chantage sur le renouvellement de leur contrat pour leur faire accepter des entorses à la sécurité, des repos écourtés… ? Combien de travailleurs sont censés adapter leur vie personnelle aux samedis travaillés, aux heures supplémentaires annoncées le matin pour le jour même ? Combien perdent des jours de congés ?

On nous chante les charmes de la « reprise », on nous explique que les sacrifices finiront par être payants, à condition que nous en consentions de nouveaux ! C’est un tissu de mensonges auquels personne ne peut croire dans les quartiers populaires. On y sait bien, pour le vivre au quotidien, que ce que le gouvernement appelle « baisse du chômage » est en réalité une explosion de la précarité, où dominent les contrats d’une durée inférieure à un mois.

Les résultats de l’offensive menée par la bourgeoisie se mesurent en milliards, en fortunes qui grimpent au rythme des suppressions d’emplois, du blocage des salaires et de la dégradation des conditions de travail. C’est ainsi que les banques françaises ont encaissé 23,5 milliards de bénéfices en 2017 tout en prévoyant de supprimer 8 000 emplois dans les deux ans à venir. Ou que Ricoh, dont la filiale française a réalisé dix millions d’euros de bénéfices, annonce la suppression de 15 % de ses effectifs dans le pays.

Dans cette situation où le monde du travail encaisse les coups, les cheminots recherchent les échanges avec d’autres catégories, et leur grève suscite la sympathie. De nombreux travailleurs pensent que les cheminots ont raison de se défendre et ressentent, plus ou moins consciemment, que l’attaque de Macron est un coup de plus porté à l’ensemble du monde du travail, et qu’elle en annonce d’autres !

Le gouvernement martèle que les cheminots défendent leurs intérêts particuliers et qu’il n’y a aucun rapport entre eux et un salarié d’Air France ou de Carrefour ou une aide-soignante... Mais derrière la défense du statut censé faire des cheminots une catégorie à part, on retrouve des objectifs communs à tous les travailleurs : défendre son emploi, son salaire, ses conditions de travail, sa retraite. Les cheminots refusent, pour eux et pour les générations futures, de devenir flexibles, adaptables aux besoins et à la logique du profit qu’imposeront les entreprises privées lorsque toute la SNCF sera ouverte à la concurrence. Leur combat concerne tous les travailleurs !

Dans ce capitalisme en crise, à bout de souffle, la bourgeoisie intensifie l’exploitation pour maintenir les profits que le marché ne lui garantit pas. Tant que nous la laisserons faire, elle nous tirera le plus loin possible en arrière. Il faut que le monde du travail riposte et redonne tout leur sens aux paroles de l’Internationale : « producteurs, sauvons-nous nous-mêmes » !
Le 1er mai 2018