lundi 29 octobre 2018

Face à la hausse des prix des carburants : augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations !

Des appels à manifester contre la hausse des carburants et à bloquer les axes routiers dans tout le pays le 17 novembre prochain circulent sur les réseaux sociaux. Des pétitions en ligne ont recueilli des centaines de milliers de signatures en quelques jours. La rapidité avec laquelle ces initiatives ont rencontré un écho montre la colère suscitée dans une grande partie de la population par la décision du gouvernement d’augmenter les taxes qui représentent 60 % du prix de l’essence et du gazole.

Ceux qu’on appelle les professionnels de la route, les patrons du transport, les artisans taxis, ont pris la tête de cette fronde anti-taxes. C’est vrai qu’eux aussi subissent les conséquences de la politique menée par Macron en faveur de la minorité la plus riche de la société.

Mais les millions de salariés qui sont obligés de prendre leur véhicule tous les jours pour aller travailler sont frappés eux aussi de plein fouet par ces hausses. En un an, les prix à la pompe ont grimpé de 23 % pour le diesel et de 14 % pour l’essence. Quels sont les travailleurs qui ont vu leur salaire augmenter dans une telle proportion ? Au contraire, depuis des années, dans la grande majorité des entreprises, pour s’assurer des profits en augmentation dans cette période de crise, le patronat n’a cessé de tirer tous les salaires vers le bas. Alors que de plus en plus de travailleurs ont du mal à finir le mois, le gouvernement a déjà annoncé que les taxes continueraient d’augmenter chaque année, au moins jusqu’en 2022. Face à ces attaques et au mépris gouvernemental, les travailleurs ont vraiment toutes les raisons de protester !

Macron et ses ministres prétendent vouloir instaurer une « fiscalité écologique ». Il faudrait être bien naïf pour croire à ces mensonges. L’augmentation des produits pétroliers permet à des sociétés comme Total d’engranger des bénéfices record ; les constructeurs automobiles ont développé le diesel sans se préoccuper des conséquences sur la santé publique ; et ce sont les travailleurs que le gouvernement fait payer au nom de la lutte contre la pollution !

En réalité, l’écologie sert de prétexte pour se livrer à un racket de grande ampleur sur la population : l’association de consommateurs CLCV a calculé que la taxation des carburants, du fioul et du gaz rapportera à l’État 23 milliards d’euros cette année. À quoi servira cette recette considérable ? Certainement pas à améliorer le sort des travailleurs car l’État ne cesse de s’attaquer à leurs conditions de vie, en gelant les allocations logement et les pensions, en supprimant des milliers d’emplois aidés… Cet argent n’ira pas non plus dans les services publics où le gouvernement ne cesse de supprimer des moyens matériels et humains, provoquant la dégradation de la situation des hôpitaux, des Ehpad, de l’éducation, de tout ce qui est le plus essentiel pour la population. Tous ces milliards prélevés sur la population ou économisés à ses dépens sont destinés à répondre aux exigences de la partie la plus riche de la bourgeoisie qui domine la vie économique !

Les travailleurs ne pourront défendre leur pouvoir d’achat et leurs conditions d’existence qu’en se mobilisant. Mais s’ils se contentent de mots d’ordre aussi vagues que « à bas les taxes », ils se retrouveront forcément à être les dindons de la farce. Si la contestation se développe, le gouvernement fera peut-être des concessions au patronat du transport et du BTP car ils font partie de sa clientèle électorale. Il leur accordera peut-être des exonérations de taxes ou une forme de crédit d’impôt. Mais les concessions que le gouvernement pourrait être amené à leur faire, il les fera payer aux travailleurs d’une manière ou d’une autre.

Pour faire prévaloir leurs intérêts, il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en mettant en avant leurs propres revendications qui vont au-delà du problème de l’essence. Face aux augmentations des prix, ceux du carburant comme tous les autres, il faut exiger l'augmentation des salaires et des pensions de retraite, et leur revalorisation automatique quand les prix augmentent ; autrement dit, leur indexation sur les prix.

En se mobilisant sur leur terrain de classe, les travailleurs, qui produisent toutes les richesses, ont les moyens d’imposer leurs exigences. Grâce à leur force collective et à l’arme de la grève, ils pourront bloquer l’économie plus sûrement que ne pourront le faire des barrages routiers. 
Le 29 octobre 2018

lundi 22 octobre 2018

Affaire Mélenchon : un cinéma politicien sans intérêt

Un nouveau feuilleton politico-médiatique a démarré la semaine dernière avec les perquisitions des domiciles de Mélenchon et de membres de son entourage, ainsi que des locaux de son mouvement.

Le dirigeant de la France insoumise fait l’objet d’une enquête préliminaire relative à ses comptes de campagne de la présidentielle de 2017 et à ses attachés au Parlement européen. Mais les moyens mobilisés pour mener les perquisitions ont été d’une ampleur inédite : 70 policiers et neuf magistrats dans quinze lieux différents. Une opération digne de la lutte contre le grand banditisme !

Que Mélenchon ait été indigné par un tel déploiement de forces, qu’il ait été choqué par l’irruption de policiers venus fouiller son appartement à sept heures du matin, sans égard pour sa vie privée, on peut tout à fait le comprendre. Comme on peut comprendre sa dénonciation d’une justice à deux vitesses : alors que des irrégularités ont été relevées dans les comptes de campagne de Macron, ni lui ni son parti n’ont eu à subir le même traitement.

Toute la vie politique est ponctuée régulièrement par ce genre de règlements de compte et d’affaires judiciaires. Après Sarkozy, Fillon, Le Pen, Mélenchon se trouve à son tour mis en cause, mais, lui, il en fait un spectacle et, en la matière, il en connaît un rayon !

Face aux policiers, Mélenchon s’est mis en scène devant les caméras, revêtant son écharpe tricolore, se prévalant de sa fonction de député et clamant : « Ma personne est sacrée ! » Oubliée l’époque où il reprochait à Le Pen d’invoquer son immunité parlementaire pour refuser de répondre aux juges !

Mais pourquoi un député devrait-il être plus protégé qu’un simple citoyen de ce genre d’intrusions policières ? Si c’est une injustice pour l’un, ça l’est pour l’autre aussi ! Si cela avait été un jeune de banlieue qui avait résisté à l’intervention policière, que se serait-il passé ?

Mélenchon proclame : « La République, c’est moi ». Ses détracteurs, eux, l’accusent d’avoir bafoué la police et la justice. De Macron à Mélenchon, ces politiciens ont constamment ces grands mots de « justice », « démocratie » ou « République » à la bouche. Mais cette « République » dont ils se réclament tous, c’est celle de la toute-puissance de la bourgeoisie et de l’exploitation.

Où est la justice pour les travailleurs, les intérimaires qui se retrouvent mis à la porte, parfois du jour au lendemain, sans que leur employeur ait à peine besoin de donner une justification ? Combien d’entre eux se font voler parce que le patron ne paye pas les heures supplémentaires ? Pour les travailleurs, il n’y a plus de démocratie dès qu’ils mettent les pieds dans l’entreprise et c’est en permanence qu’il leur faut défendre leurs droits face à l’arbitraire patronal. Pour imposer des changements d’horaire, de poste ou refuser un jour de congé, un patron a mille et un moyens, légaux ou pas.

La police et la justice, l’appareil de l’État servent les intérêts des classes possédantes et ont vocation à faire taire tous ceux qui contestent l’ordre capitaliste. Et ils le font la plupart du temps avec brutalité et sans prendre de gants ! Bien des travailleurs en lutte pour défendre leurs emplois ces dernières années en ont fait l’expérience. Comme ceux de Goodyear qui ont été condamnés à une peine de prison ou ceux d’Air France dont certains, accusés d’avoir participé à l’épisode de la chemise déchirée, ont été arrêtés à leur domicile, devant leurs enfants, et traités comme de vulgaires délinquants.

Quand Mélenchon s’insurge de la manière dont il a été traité, il est loin, très loin de ce que vivent des millions de travailleurs, dont le quotidien est fait d’injustice et de violence. Il se veut « insoumis » mais toute sa carrière est celle d’un politicien du système qui s’indigne aujourd’hui des obstacles que magistrats et policiers mettent sur sa route. Dans toute cette affaire, il y a surtout beaucoup de cinéma de part et d’autre.

Pendant que Mélenchon, Le Pen, Macron et leurs semblables occupent la une des médias, les vrais maîtres de la société, les actionnaires, les dirigeants des grandes entreprises et l’ensemble de la classe bourgeoise continuent de mener la guerre aux travailleurs.

Alors notre sort n’a rien à voir avec cette agitation dérisoire de ce petit monde politicien. La seule question importante pour nous, travailleurs, c’est de mettre en avant la défense de nos intérêts de classe face à ceux qui nous exploitent. 
 
Le 22 octobre 2018

lundi 15 octobre 2018

Même pour le climat, le capitalisme nous mène à la catastrophe !

Des dizaines de milliers de personnes ont participé ce week-end à des « marches pour le climat ». Ces manifestations font suite à la publication d’un rapport alarmant des experts climat de l’ONU. D’après ceux-ci, si le réchauffement climatique se poursuit au rythme actuel, les conséquences peuvent devenir irréversibles d’ici une vingtaine d’années : cyclones plus violents et pluies extrêmes dans certaines régions du monde, vagues de chaleur et incendies dans d’autres, disparition de nombreuses espèces animales, sécurité alimentaire et santé des populations humaines menacées.

Limiter le réchauffement climatique serait possible : « Les lois de la physique et de la chimie le permettent », déclarait récemment l’un des auteurs de ce rapport. Mais les lois qui régissent l’organisation de la société sont celles du capitalisme, fondées sur la course au profit, la concurrence entre les patrons et les affrontements entre les États à leur service. Et tant qu’il en sera ainsi, aucune mesure susceptible d’empêcher la catastrophe climatique annoncée ne sera possible.

Des conférences réunissant les dirigeants du monde entier se tiennent régulièrement. Mais aucune de ces grandes messes médiatiques n’a jamais débouché sur la moindre mesure un tant soit peu contraignante. Fort de la toute puissance des États-Unis, Trump revendique cyniquement le droit de polluer pour l’industrie américaine. Il ne fait que souligner brutalement quelles sont les relations dans le monde capitaliste, basées exclusivement sur les rapports de force, où chaque État se montre avant tout préoccupé de défendre les intérêts de ses multinationales.

Les chefs d’État, quelle que soit leur bonne ou mauvaise volonté supposée, sont tout aussi impuissants à résoudre le problème climatique qu’à faire face à la crise de leur économie. Même quand, soumis à la pression des opinions publiques, ils n’ont que l’écologie ou la défense de l’environnement à la bouche, leur action se limite à organiser des campagnes pour lutter contre le gaspillage, pour réduire l’usage du plastique et la place de la voiture…

Le plus souvent, quand des mesures sont prises, elles consistent à faire payer le consommateur au nom de la lutte contre la pollution. Ainsi, c’est au nom de la « lutte contre le diesel » que Macron et son gouvernement ont décidé d’augmenter les taxes sur les carburants. Les automobilistes, en particulier les millions de travailleurs qui n’ont pas d’autre choix pour se déplacer que de prendre leur véhicule, vont payer alors que ce sont les constructeurs automobiles qui ont développé le diesel, sans se soucier des conséquences pour l’environnement et la santé.

Dans la mesure où les préoccupations écologiques des consommateurs peuvent faire naître de nouveaux marchés, les capitalistes sont prêts à développer des technologies présentées comme respectueuses de l’environnement, à multiplier les labels verts et à vendre des produits prétendument bios… Mais la promesse de gain et d’enrichissement est le seul critère qui détermine leur choix. On l’a vu avec le scandale de l’amiante, utilisée à grande échelle alors qu’on savait que c’était un poison mortel, et qui fait encore chaque année 100 000 morts dans le monde. Dans leur course au profit, les capitalistes n’hésitent pas à saccager la nature, en se moquant autant des pollutions qu’ils provoquent que des conditions de travail des salariés qu’ils exploitent.

Pour être efficace, pour agir sur le climat qui ne connaît pas de frontières nationales, il faudrait planifier à l’échelle planétaire l’utilisation des ressources naturelles et la gestion des déchets en s’appuyant sur une volonté collective de défendre le sort de la planète et de l’humanité tout entière. Une telle organisation est totalement impossible dans le cadre du capitalisme fondé sur la propriété privée des grands moyens de production, la recherche du profit individuel et les lois du marché. Renverser ce système anarchique et incontrôlable est une nécessité pour permettre à l’humanité de maîtriser son destin et celui de la planète.

Les travailleurs n’ont aucun intérêt au maintien de ce système fondé sur l’exploitation. Placés au cœur de la production, ils sont les seuls à pouvoir mettre fin à la domination de la bourgeoisie et à réorganiser l’économie sur des bases collectives de façon à satisfaire les besoins de la majorité tout en préservant l’environnement. Plus que jamais, l’avenir de l’humanité en dépend. 
Le 15 octobre 2018

lundi 8 octobre 2018

Travailleurs, chômeurs et retraités ont toutes les raisons de protester !

Après avoir fait la morale à un jeune chômeur il y a plusieurs semaines, Macron n’en finit pas d’étaler sa morgue. Interpellé lors d’un déplacement, il y a quelques jours, par une retraitée évoquant le faible niveau de sa pension, il lui a répondu : « La seule chose qu'on n'a pas le droit de faire, c'est se plaindre. »

Macron, à l’image du patronat dont il sert les intérêts, rêve de voir les travailleurs se laisser exploiter, licencier et pressurer en silence. Eh bien, raison de plus pour lui montrer à chaque occasion que les travailleurs n’acceptent pas sa politique et entendent bien s’y opposer !

Les retraités qui protestent contre la baisse de leurs revenus ont raison ! Aspirer à vivre à l’abri du besoin après une vie de travail, c’est tout de même la moindre des choses.

Il y a de quoi être écœuré que Macron ose en appeler à la solidarité des retraités pour justifier les mesures qui les frappent, comme l’augmentation de la CSG et le gel des pensions. Macron s’attaque aux retraités pour les mêmes raisons qui l’amènent à vouloir réduire les droits des chômeurs, à diminuer toutes les dépenses de l’État en faveur des services publics utiles à la population, comme la santé, l’éducation, le logement… Toutes ces économies, qui touchent en premier lieu les classes populaires, servent à financer les cadeaux fiscaux accordés au grand patronat et à une minorité de riches privilégiés !

Après avoir « réformé » le Code du travail, c’est-à-dire réduit les droits des travailleurs, Macron a confirmé sa volonté de « réformer » les retraites. Là encore, il faut s’attendre à de nouvelles attaques et à une régression pour de nombreuses catégories de travailleurs.

Macron prétend vouloir mettre en place « un système plus juste ». Mais tant que les travailleurs se voient prélever une partie du salaire pour payer leur retraite, il n’y a aucune justice ! Les retraites devraient être intégralement financées par les patrons qui s’approprient les richesses créées par les travailleurs. Voilà le seul système qui serait juste. Mais cette justice-là, celle des travailleurs, il faudra l’imposer !

Avec son mépris, Macron met le doigt sur ce qui doit nous servir de leçon. Pour faire reculer ceux qui nous exploitent et nous dirigent, il faut nous faire craindre. Nous en avons la force collective. La classe ouvrière n’a pas à accepter de voir ses conditions d’existence sacrifiées pour permettre à une minorité de possédants de s’enrichir.

Le 9 octobre, plusieurs confédérations syndicales appellent à faire grève et à manifester contre la politique de Macron. Il faut bien sûr se saisir de cette possibilité de protester contre les attaques gouvernementales et patronales.

Pour modifier le rapport de force en faveur des travailleurs, des journées d’action, même réussies, ne suffiront pas. Des luttes déterminées de grande ampleur, de véritables explosions sociales au caractère imprévisible, seront nécessaires. Mais il faut être conscient qu’il n’y a aucune amélioration à espérer pour les travailleurs, ni pour la majorité de la population, tant que l’emprise du grand capital sur l’économie n’aura pas été brisée et tant que le pouvoir de la bourgeoisie n’aura pas été renversé.

Alors que son système économique s’enfonce dans la crise, la classe capitaliste ne peut espérer augmenter ses profits qu’en aggravant l’exploitation, le chômage et la précarité. C’est pour répondre à la rapacité de cette minorité de profiteurs que les gouvernements, quel que soit le parti au pouvoir, mènent une véritable guerre sociale aux travailleurs.

Se débarrasser de la domination de cette classe de bourgeois parasites, qui conduit la société vers la catastrophe d’une crise économique plus grave encore que celle dans laquelle elle s’enfonce, est une nécessité pour toute l’humanité.

La classe ouvrière est la seule à pouvoir mener cette transformation sociale jusqu’au bout, jusqu’à la destruction totale du capitalisme. Les travailleurs sont à la base de tout. Dans tous les secteurs d’activité, ils font tout fonctionner et sont à l’origine des richesses qu’une minorité accapare aujourd’hui.

Ce rôle social indispensable leur donne la capacité de réorganiser totalement l’économie, de façon à satisfaire les besoins du plus grand nombre.

Mais pour pouvoir mettre en œuvre la force immense dont ils disposent, les travailleurs auront besoin de s’organiser en se fixant consciemment l’objectif de prendre les commandes de la société. 
 
Le 8 octobre 2018

lundi 1 octobre 2018

Le 9 octobre, faire entendre notre protestation contre Macron et contre toutes les attaques patronales

De plus en plus impopulaire, Macron a déclaré, dans une interview au Journal du Dimanche, qu’il allait reprendre le chemin du « contact » et des « embrassades ». Ainsi, lors de son déplacement aux Antilles, à ceux qui l’interpellaient en Guadeloupe et en Martinique sur le chômage, le pouvoir d’achat, le délabrement des hôpitaux, aux habitants de l’île de Saint-Martin dévastée par le passage d’un cyclone l’année dernière qui attendent toujours la reconstruction malgré toutes les promesses faites lors de sa précédente visite, Macron a répondu… par des poignées de mains et quelques bonnes paroles !

Face à un jeune Antillais qui lui reprochait d’avoir déclaré, il y a quinze jours, qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver du travail, Macron a manifesté une nouvelle fois son mépris social de représentant du patronat : « Il faut accepter une offre d’emploi même si ce n’est pas exactement ce qu’on veut », a-t-il répondu. Comme si les chômeurs avaient attendu le conseil de Macron ! Des millions de femmes et d’hommes au chômage enchaînent les petits boulots, les CDD, les missions d’intérim, sans parvenir pour autant à trouver un emploi stable.

Macron et ses ministres peuvent bien multiplier les opérations de communication sur une prétendue augmentation du pouvoir d’achat, les travailleurs savent très bien à quoi s’en tenir. Ils savent qu’ils ont de plus en plus de mal à finir le mois, que les prix du gaz, de l’électricité, des carburants et bien d’autres encore, ont fortement augmenté alors que les salaires stagnent, voire reculent, et que les pensions de retraite baissent. Une étude vient de chiffrer à 470 euros par an en moyenne la diminution de pouvoir d’achat que vont subir la majorité des retraités, du fait du gel des pensions et de l’augmentation de la CSG.

Depuis qu’il est au pouvoir, pour satisfaire l’avidité de la bourgeoisie dont il sert les intérêts, Macron mène une politique de combat contre les travailleurs et les classes populaires.

Pour permettre au patronat de licencier et de flexibiliser les horaires plus facilement, il s’est attaqué au Code du travail. Pour faire bénéficier une minorité de privilégiés de cadeaux qui se chiffrent en milliards, il sacrifie tous les services publics les plus utiles, l’éducation, le système de santé, les Ehpad, les transports, le logement social…

Alors que son système économique est aujourd'hui en plein marasme, la bourgeoisie ne peut tirer son enrichissement que de l'aggravation de l'exploitation et de l'appauvrissement général de la société.

Le recul n’est pas seulement matériel, il affecte aussi toute la vie sociale. À l’occasion de leur congrès annuel, les pompiers ont dénoncé l’insuffisance de leurs moyens, comme tous les autres services publics, et le fait d’être de plus en plus confrontés à la violence lors de leurs interventions. La montée de la violence, de l’individualisme et du chacun pour soi témoigne de la décomposition de la société dominée par le capitalisme en crise.

Mettre fin à cette évolution ne peut se faire qu'en s’attaquant radicalement aux bases mêmes de ce système régi par des lois économiques que personne ne contrôle. Il faut pour cela enlever à la bourgeoisie la direction de la société. La seule classe capable de le faire est celle des travailleurs car elle est la seule à n'exploiter personne.

Pour défendre leurs emplois, leurs salaires et leurs conditions d’existence, il faudra que les travailleurs engagent des luttes collectives et déterminées. Il en va de leur survie, mais c’est aussi l’intérêt de toute la société. En menant leur combat jusqu’au bout, jusqu’au renversement du pouvoir de la bourgeoisie, les travailleurs sont les seuls à pouvoir débarrasser la société du capitalisme en faillite en lui substituant une organisation économique fondée sur la satisfaction des besoins de tous.

Les militants ouvriers et les travailleurs convaincus que l’avenir dépend de la capacité de la classe ouvrière à se battre doivent profiter de toutes les occasions pour se regrouper et se faire entendre. Plusieurs confédérations syndicales appellent, le 9 octobre, à une journée interprofessionnelle de grève et de manifestations contre la politique antiouvrière du gouvernement. Il faut s’en saisir pour exprimer sa protestation et montrer, qu’après la mobilisation des cheminots du printemps dernier, Macron et les patrons n’en ont pas fini avec les luttes des travailleurs. 
Le 1er octobre 2018
A Vierzon, mardi 9 octobre
Rassemblement à 10h, Place du Cirque Amédée