mardi 31 mars 2020

Les travailleurs n'ont pas à mourir pour les industriels !

Nous espérons que vous vous portez tous bien et que, comme nous, vous êtes en rage en voyant le comportement du gouvernement et des dirigeants des entreprises, notamment les grandes, qui veulent continuer à faire du profit avec la peau des travailleurs et qui veulent faire payer à l'Etat les frais de cette grave crise sanitaire.

Sur le site de LUTTE OUVRIERE, vous trouverez des vidéos qui témoignent de la situation dans un certain nombre d'entreprise. A partir de l'accueil du site, en cliquant sur « en région », vous pourrez également consulter le site régional « Centre Val de Loire »


Au niveau local, nous avons eu quelques nouvelles de différents secteurs.

Chez Parker, le travail continue. La direction dit que toutes les mesures sont prises (cafétéria fermée, masques, lavage des mains, distances de sécurité respectée)

Chez Koyo, la situation est encore pire puisqu'il n'y a pas de masque. Mais pour la direction, « les commandes doivent être honorées ». Il y a 2 entreprises dont le travail n'est pas nécessaire dans la situation actuelle. Elles vont à l'encontre de toutes les consignes données par les médecins, le personnel soignant en ne respectant pas le confinement. Elles mettent en danger les travailleurs et leurs familles.

A Paulstra, l'usine est fermée avec chômage technique, ce qui veut dire une perte de salaire importante Et l'on s'interroge sur la suite pour savoir si la direction ne prendra pas sur nos congés d'été. En tout cas, c'est évident que c'est nous qu'ils feront payer.

A FCI qui est aussi fermé, la direction a d'ores et déjà annoncé que cet été, il nous faudra récupérer,. Ce qui n'annonce rien de bon.

A la poste, nous distribuons 3 jours dans la semaine, organisés en 2 équipes. Le moins que l'on puisse dire est que les mesures de sécurité sont prises à la légère par la direction : rien pour désinfecter, pas de masques, des gants qui ne vont pas et craquent, et une savonnette et une bouteille d'eau pour la tournée. Et à la question , où va-t on trouver un point d'eau ? La réponse a été ...il y en a dans les cimetières !

Un pavillon a été aménagé à La Noue pour pouvoir accueillir les résidents touchés par le COVID19 . Un centre de test devrait être aménagé Salle Madeleine Sologne. Mais partout, pénurie de masques, de gel...





Editorial du 30 mars 2020

Les travailleurs n'ont pas à mourir pour les industriels!

 

L’épidémie continue de s’étendre. De plus en plus de services de réanimation atteignent leur point de rupture ; le 15 est submergé. Certains Ehpad sont devenus des mouroirs, faisant craindre l’hécatombe. Le personnel soignant nous supplie de respecter le confinement le plus strict. Et à quoi pensent les industriels ? À redémarrer leurs usines au plus vite.

C’est le cas de PSA, Renault, Airbus, Safran qui programment leur montée en charge…Certains se cachent derrière l’alibi de fabriquer quelques respirateurs, la réalité est que ces grands groupes s’ajouteront aux entreprises non vitales, de l’armement aux cosmétiques, qui ne se sont jamais arrêtées. Ils imposeront la remise au travail de milliers de sous-traitants. C’est irresponsable et criminel.

Le rassemblement évangélique de Mulhouse a été le point de bascule de l’épidémie en France. En rouvrant ces usines, le gouvernement et le grand patronat recréent 10, 20, 30 rassemblements du même type, au risque de relancer l’épidémie. Pourquoi ? Pour que les ouvriers continuent de suer des profits pour Dassault ou Peugeot. Et après cela, Macron nous dira que la santé passe avant la recherche des profits !

Depuis le début de l’épidémie, chaque décision gouvernementale est pesée, calculée en fonction des intérêts des capitalistes. Il y a bien un plan d’urgence sanitaire, mais celui-ci ne consiste pas à fabriquer masques, gants, tests, respirateurs et médicaments derrière lesquels courent toujours les personnels de santé après dix semaines de mobilisation. Il ne consiste pas à renforcer et à sécuriser le personnel des Ehpad, ne serait-ce qu’en leur permettant de se tester régulièrement. Il n’organise pas des hébergements pour isoler comme il le faudrait les cas positifs au Covid-19 !

Ce plan de guerre injecte 345 milliards dans l’économie pour assurer la continuité des affaires et rassurer les spéculateurs. Il autorise, au prétexte de l’état d’urgence sanitaire, des semaines de travail de 60 heures et légalise le vol de RTT et de semaines de congés payés à ceux qui sont au chômage technique ou là où l’activité est réduite. Imposer et faire accepter des sacrifices exceptionnels aux travailleurs pour les intérêts de la minorité capitaliste, voilà à quoi servent tous ces discours guerriers !

Comme dans toutes guerres, il y a les troupes, la chair à canon, constituées par les travailleurs : les hospitaliers, les ambulanciers, les auxiliaires de vie, les éboueurs, les salariés de la distribution, de l’entretien, des transports, de l’énergie ou les ouvriers de l’agroalimentaire, de la chimie ou de la pharmacie… qui montent au front au péril de leur vie. De l’autre côté, il y a les profiteurs de guerre, les industriels et les banquiers planqués à l’arrière qui cherchent à exploiter la situation.

Pendant que les uns s’échinent à sauver des vies, les actionnaires sont derrière leurs écrans à l’affût du jackpot boursier. Ils s’activent pour sauver leurs profits avec la peau des travailleurs. Eh bien, il faut résister aux pressions et à l’appel aux sacrifices ! Il faut se battre pour que nos vies et nos intérêts de travailleurs soient respectés.

Des millions d’employés et d’ouvriers, ceux-là même que l’on disait en voie de disparation, sont indispensables à la vie sociale et on leur doit la sécurité maximum. Mais les postiers n’ont pas à risquer leur santé et celle de leur famille pour distribuer des catalogues Damart ou Décathlon. Les manutentionnaires d’Amazon n’ont pas à mettre leur vie en danger pour livrer des chaussures ou des DVD. Et les ouvriers de l’automobile n’ont pas à sacrifier leur peau pour que leur entreprise prenne une longueur d’avance sur ses concurrents !

Macron nous demande du civisme, de la solidarité et des efforts pour la « nation ». Mais par « nation », il entend les actionnaires et la bourgeoisie. Car si le gouvernement a autorisé les entreprises à ne plus payer leurs loyers et leurs impôts, il ne l’a pas fait pour les travailleurs qui ne le peuvent plus. S’il veille à ce que les entreprises ne subissent pas de chute de trésorerie, il a acté la perte de 16 % du salaire net pour des millions de salariés au chômage technique.

Sous couvert d’union nationale contre le virus, l’exploitation et la lutte de classe continuent. Et à côté de la sacro-sainte propriété privée et de la recherche de profits, la vie des travailleurs ne pèse pas lourd. Alors, il faut que les travailleurs se souviennent des mots d’Anatole France au lendemain de la Première Guerre mondiale : « on croit mourir pour la patrie et on meurt pour des industriels ». Si nous ne voulons pas que cela se reproduise, il va falloir nous battre pour sauver notre peau en contestant tout l’ordre social bourgeois.

mercredi 25 mars 2020

À tous nos amis et camarades,

Dans cette période de confinement, Lutte ouvrière fera tout pour continuer à informer de bien des choses que l’on ne trouvera pas dans les moyens d’information officiels, en défendant un point de vue communiste révolutionnaire. Mais il sera de plus en plus difficile non seulement de l’imprimer, mais de l’acheminer et la faire parvenir à nos abonnés, aux vendeurs de presse et à tous nos amis.
Lutte ouvrière sera en tout cas disponible sur le site internet www.lutte-ouvriere.org à l’onglet journal. Il faut, plus que jamais, continuer à nous lire et à nous faire lire !

lundi 23 mars 2020

La santé des travailleurs ne doit pas se jouer à la roulette russe !

Les camarades de LUTTE OUVRIERE vous adressent leur salut en espérant que tout le monde va bien.  
Vous avez sans doute vu sur le site de Lutte Ouvrière les vidéos des camarades travaillant aux Chantiers de l'Atlantique, à Safran, à la Poste ou les vidéos de Jean Pierre Mercier
Vous avez sans doute lu et vu ce qui concerne notre région où des travailleurs de Michelin à Saint Doulchard sont contraints de continuer à produire pour l'aviation militaire.
Les informations que nous avons concernant les entreprises de Vierzon sont les suivantes. Paulstra a fermé mais les travailleurs s'interrogent pour savoir comment ils seront payés et la menace de prendre sur leurs congés annuels est bien là.
A Koyo, l'usine tourne. Certes avec masques et gel mais avec des conditions de promiscuité qui mettent en danger la santé des travailleurs. C'est si vrai qu'il y a des risques que les travailleurs considérés comme fragiles sont dispensés sur certificat médical.
A Parker, l'usine tourne et les seuls droits de retrait sont ceux des travailleurs fragiles... avec certificat médical.
Dans les commerces, les vendeurs sans masque sont au contact des clients, comme nous l'avons constaté à Leclerc. Et ni masque, ni gel. Juste un lavage de main recommandé. Les caissières sont protégées par une glace de plexiglass, mais ailleurs dans le magasin...
Et partout les pressions se multiplient pour que le travail continue. Y compris dans les secteurs qui ne sont pas indispensables aux soins ou à l'alimentation.
Amical salut, prenez soin de vous et à bientôt

Régis Robin

 
Avec le sinistre décompte du nombre de décès et de malades, chacun d’entre nous mesure la gravité de cette épidémie et l’enjeu à respecter les mesures de confinement pour se protéger et protéger les autres.

Cela nécessite des sacrifices, surtout pour les familles ouvrières. Mais le pire est de voir toutes ces précautions anéanties parce que patronat et gouvernement veulent que les affaires continuent.

Le week-end, les travailleurs sont sommés de se cloîtrer, ils sont regardés de travers quand ils se permettent de faire le tour du pâté de maisons avec leurs enfants. Et le lundi, ils doivent prendre les transports, franchir à plusieurs centaines les mêmes tourniquets et se confiner à 50, 100, 200 dans un atelier où ils se partageront les outils, les uns à côté des autres à Airbus, Amazon, La Redoute…

Le gouvernement met en danger la vie de millions d’ouvriers, d’employés, de techniciens et prend le risque d’affaiblir l’efficacité du confinement général. Pourquoi ? Uniquement pour assurer la continuité des profits de la bourgeoisie !

Parce que ce n’est pas en fabriquant des hélicoptères de combat, des paquebots de croisière ou du rouge-à-lèvres que nous allons combattre le virus ! Pénicaud a poussé les capitalistes du BTP à redémarrer. Si c’était pour lancer la construction d’hôpitaux de campagne, comme la Chine a su le faire, on comprendrait, mais ce n’est pas le cas !

Faire tourner les entreprises à l’heure où le personnel de santé supplie que nous respections un confinement strict est une décision criminelle. Et cela n’a rien d’inconscient, c’est volontaire et réfléchi : c’est un choix de classe. Depuis le début de l’épidémie, chaque décision gouvernementale est pesée, calculée en fonction des intérêts des capitalistes. Quant à la vie des travailleurs, elle ne compte que pour suer des profits !

Alors, il n’y a pas « d’union nationale » qui tienne ! Il faut que les travailleurs se défendent et refusent de servir plus longtemps de chair à profits pendant que les dirigeants et les actionnaires sont planqués à l’arrière. Il faut obtenir, collectivement, l’arrêt immédiat des entreprises non indispensables à la lutte contre l’épidémie et à la vie sociale.

Et il faut que tous les moyens possibles soient mis à la disposition de la lutte sanitaire. Nous payons aujourd'hui les fermetures d’hôpitaux, les suppressions de lits et de personnel de ces dernières décennies. Autour de 2011, le ministère de la Santé a décidé d’abandonner le stockage de masques pour économiser 60 malheureux millions d’euros par an ! On mesure combien toutes ces économies sont criminelles. Tout cela ne se rattrapera pas.

Mais cela fait plus de deux mois que l’on voit arriver la catastrophe et alors que Macron a mobilisé tout le pays pour mener la guerre sanitaire, les troupes médicales continuent de manquer de masques et de tests ! Les aides à domicile soignent des personnes à risques sans même savoir si elles ne sont pas elles-mêmes porteuses du virus. Que doivent-elles faire ? Croiser les doigts pour ne pas répandre l’épidémie ? Alors oui, le personnel de santé a courageusement répondu à l’appel. Mais il est envoyé au front dans des conditions révoltantes et le paye déjà par plusieurs morts.

Quant à la santé des caissières, des éboueurs, des électriciens, des camionneurs, des conducteurs de bus, des postiers… appelés à assurer les activités essentielles, le gouvernement s’en est moqué jusqu’à ce que les protestations et les droits de retrait se multiplient. Maintenant, il propose à leur employeur de leur verser une prime de 1000 €. Pour acheter leur santé et celle de leur famille ? C’est grossier !

Les travailleurs qui œuvrent dans les domaines vitaux font la démonstration de leur conscience collective. Mais ils n’ont pas à accepter de jouer à la roulette russe avec leur vie ! À l’Assemblée nationale, les micros sont nettoyés après chaque intervenant par les huissiers… eh bien les petites mains indispensables à la vie sociale n’ont pas à être traitées moins bien que les députés et les sénateurs !

Et ceux qui ne travaillent pas n’ont pas à payer le confinement avec leurs journées de congés payés ou de RTT, comme le gouvernement veut le rendre possible avec l’état d’urgence sanitaire. Cette crise sanitaire est un miroir grossissant des inégalités et du mépris de classe de notre société. Elle jette une lumière crue sur l’incurie de nos gouvernants et sur l’irresponsabilité de notre organisation sociale. Eh bien, faisons aussi en sorte qu’elle soit un électrochoc et qu’elle nourrisse la révolte contre cet ordre social conçu pour que quelques-uns s’enrichissent avec la peau de la grande majorité! 
Le 23 mars 2020

lundi 16 mars 2020

Coronavirus : les défis d'une pandémie, la faillite d'une organisation sociale

Comme toute épidémie, celle du coronavirus est un défi lancé à la société. Mais elle révèle aussi l’irresponsabilité de notre organisation économique et sociale. Quant au mépris de classe, il suinte par tous les bouts.

Face à la catastrophe, le gouvernement a pris des mesures inédites en fermant crèches, écoles, collèges, lycées, facultés ainsi que tous les lieux de sociabilité. Et lundi soir, Macron a encore appelé à réduire les déplacements au nécessaire et à rester chez soi. Ces mesures sont compréhensibles.

Mais quand Macron déclare que la santé doit passer avant tout le reste, il y a de quoi être en colère. Depuis qu’il est au pouvoir, c’est la santé des profits et des banquiers qu’il a fait passer avant tout le reste, exactement comme l’avaient fait tous ses prédécesseurs. Et aujourd'hui, pour beaucoup, le mal est fait !

On le voit avec ce qui se passe à Mulhouse et à Colmar : les hôpitaux sont incapables d’encaisser le choc d’un trop grand afflux de malades. Ils remettent à plus tard des interventions importantes, renvoient des malades chez eux et font prendre de plus en plus de risques à leur personnel.

Et Macron ne peut pas dire qu’il ne savait pas car cela fait des mois que le personnel hospitalier tire la sonnette d’alarme. Cela fait des années que l’on déplore les déserts médicaux. Des années aussi que les chercheurs, y compris en virologie, dénoncent la baisse de leurs moyens. Aujourd'hui, la catastrophe est là.

Le personnel des hôpitaux est en première ligne. Nul doute que les ambulanciers, aides-soignantes, infirmières, médecins… feront leur maximum et travailleront jusqu’à l’épuisement. Mais ils n’ont jamais voulu jouer « les héros en blouse blanche ». Tout ce qu’ils demandent, ce sont des moyens matériels et humains qui n’arrivent toujours pas malgré la « mobilisation » !

En deux mois, qu’est-ce que le gouvernement a organisé, planifié pour fournir le système de santé en respirateurs, masques ou gel hydroalcoolique ? Il y a une semaine, Le Maire a fait un plan d’urgence pour les entreprises et les financiers. Où est celui susceptible de répondre aux besoins matériels et humains des hôpitaux ? Jusqu’à lundi, on fabriquait encore des voitures, des armes ou des cosmétiques, mais toujours pas de masques ni de gants en quantité suffisante !

Quant aux travailleurs, le gouvernement fait comme s’ils étaient résistants au coronavirus car les mesures de confinement drastiques ne s’imposent toujours pas aux entreprises non vitales.

Ce lundi, des millions d’ouvriers de l’industrie ou du bâtiment, des employés, des caissières ou des agents d’entretien ont dû aller au travail et combien le seront encore cette semaine ? Combien devront encore prendre les transports en commun ? Combien se retrouveront confinés à 100, 200, 500… dans des ateliers ou des grandes surfaces ? Et pour faire suer des profits aux travailleurs, aucun patron n’exige un mètre de distance ! Et ne parlons pas de nettoyer ou désinfecter les postes de travail !

On le vit tous les jours, mais cette épidémie le confirme : quand on fait partie des exploités, on n’est rien de plus que de la chair à profits !

Et comme toujours dans cette société, les plus riches auront bien plus les moyens de se protéger. Rester confinés dans leurs belles propriétés ne leur posera d’ailleurs pas de problème et ils n’auront pas le souci d’avoir leur compte bancaire à découvert.

Les salariés les plus précaires risquent, eux, de se retrouver dans une situation dramatique. Combien vont perdre les quelques heures de travail qui leur permettaient de vivre ? Combien vont devoir se battre pour faire respecter leur droit à garder leurs enfants et pour être indemnisés ?

Le Maire explique que les entreprises seront aidées, et pour ça, nous pouvons le croire. Mais il ne s’est pas engagé à ce que l’État compense la perte de salaire pour ceux qui, au chômage partiel, ne toucheront que 84 % du net. Eh bien, c’est ce mépris de classe qui provoquera tôt ou tard l’explosion sociale !

Aujourd'hui nous payons pour un système où les intérêts de la bourgeoisie passent toujours avant ceux des exploités et de la collectivité. Nous payons l’incurie de nos dirigeants aveuglés par les lois du marché, du profit et de la propriété. Eh bien, il ne faut plus que les travailleurs se laissent faire !

Les entreprises non indispensables doivent être fermées. Les emplois et l’intégralité des salaires, primes comprises, doivent être garantis à tous les travailleurs, y compris ceux en CDD ou en intérim ! Tous les moyens doivent être mobilisés pour les hôpitaux et la santé publique. Se protéger du coronavirus et éradiquer le virus du profit et de la rapacité patronale font partie du même combat. 
Le 16 mars 2020

dimanche 15 mars 2020

Après le premier tour des élections municipales

Communiqué

En votant pour les listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs », présentes dans 240 villes, les électrices et les électeurs du monde du travail ont pu exprimer leur rejet des partis au gouvernement et leur refus des partis d’opposition qui convoitent leur place. Les uns comme les autres ont en commun de préserver l’ordre social fait pour enrichir toujours plus ceux qui sont déjà riches de l’exploitation de leurs salariés et pour pousser vers la pauvreté ceux qui ne possèdent rien sauf leur capacité de travail. Lorsqu’ils sont à la tête de l’État, les uns comme les autres gouvernent au profit de la classe privilégiée.

Le vote des électeurs de Lutte ouvrière est un geste politique important pour l’avenir. Il témoigne de la présence, dans un certain nombre de villes, d’un courant politique qui conteste la dictature du grand capital et qui est convaincu qu’il est nécessaire de la renverser. Ce courant reste modeste, mais sa présence est un gage pour la renaissance d’un mouvement ouvrier révolutionnaire.

Le seul moyen d’empêcher le capitalisme en crise d’entraîner toute la société dans sa faillite est que renaisse le mouvement ouvrier révolutionnaire, pour combattre jusqu’au bout le pouvoir de la grande bourgeoisie et de son État. La société ne peut pas éviter la plongée dans la barbarie en continuant à être guidée par la course au profit des plus riches, qui s’oppose aux intérêts les plus élémentaires de la collectivité.

L’épidémie de coronavirus elle-même, que les hommes finiront par maitriser, met en lumière les ravages de l’organisation capitaliste de la société. En France comme dans de nombreux pays, la course à la rentabilité et aux économies affaiblit depuis de longues années le système hospitalier au point de l’asphyxier. Il est de moins en moins à même de faire face à ses tâches ordinaires et, à plus forte raison, à l’imprévu.

Le gouvernement réduit aujourd’hui les activités sociales et éducatives. Mais, dans l’industrie, par exemple dans l’automobile, les chaînes de production continuent de tourner, au mépris de la santé des salariés qui prennent les transports et sont regroupés, parfois à plusieurs milliers, pour le profit de Renault, PSA ou Toyota. On manque de masques, de gel hydro-alcoolique, de respirateurs, mais il faut produire des voitures ! Ce mépris de classe provoquera peut-être l’explosion sociale.

La crise boursière découlant de l’agitation spéculative des groupes financiers, est une menace plus grave encore que le coronavirus. Elle est l’expression de la faillite du système économique et social actuel.

La renaissance d’un mouvement ouvrier révolutionnaire, indispensable pour combattre et vaincre la dictature du capital, n’est pas une affaire électorale. Elle exige l’irruption des exploités sur la scène politique.

Lutte ouvrière fait appel à tous ceux qui se sont reconnus dans la politique qu’elle a défendue, pour qu’ils apportent leur contribution à ce que le « camp des travailleurs » se donne un parti qui représente ses intérêts de classe et qui se donne pour but l’émancipation de la société. 
Le 15 mars 2020

Les résultats de la liste Lutte ouvrière à Vierzon :

18 046 électeurs inscrits   7 420 votants   7 156 votes exprimés

Liste Lutte ouvrière : 300 votes 4,19%

 

lundi 9 mars 2020

VOTEZ LUTTE OUVRIÈRE- FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS !

Alors que de nombreux candidats, qu’ils soient dans la majorité ou dans l’opposition, cachent leur appartenance politique, Lutte ouvrière présente des listes dans 240 villes sous le même drapeau, celui du camp des travailleurs.

Ces listes sont à l’image de celles et ceux qui travaillent et vivent dans la ville : ouvriers de l’automobile à Montbéliard, Valenciennes ou Poissy; ouvriers et employés de la chimie dans la région lyonnaise ; ouvriers de l’aéronautique dans l’agglomération toulousaine… et partout, des cheminots, des conducteurs de bus, des aides à domicile, des agents de sécurité et d’entretien, des infirmières et des aides-soignantes, des enseignants, des caissières, des employés de banque et d’assurances…

Ce sont, à l’échelle nationale, des travailleuses et travailleurs qui ont en commun de partager les difficultés des classes populaires et la même révolte contre le grand patronat. Ensemble, ils font la démonstration que les travailleurs n’ont pas besoin de porte-parole, de notables, d’avocats et encore moins de chefs ou de directeurs pour être représentés.

Loin de tout carriérisme et clientélisme, ils portent les intérêts généraux des travailleurs. Ils ne font pas l’habituel catalogue de promesses aussi démagogiques que mensongères. Leur programme se résume en une phrase : être du côté des exploités et des plus pauvres contre les riches, en toutes circonstances. Être de tous les combats pour faire respecter les droits et les intérêts des travailleurs dans les entreprises et dans les communes où ils vivent.

À l’échelle d’une municipalité, il y a bien des choses à faire, car les intérêts des plus riches, ceux des promoteurs, des propriétaires, des banques et des grandes entreprises passent avant ceux des travailleurs et des plus pauvres.

C’est ce que dénoncent les associations et collectifs qui se battent contre les expulsions locatives et le mal-logement, contre les expulsions de sans-papiers, contre les fermetures de bureaux de poste ou de classes, le harcèlement de la police et les contrôles au faciès… Jusqu’aux collectifs d’habitants qui se battent contre des factures d’eau indues ou pour que les bailleurs réparent des ascenseurs parfois en panne pendant des semaines.

Pour les travailleurs, rien ne tombe jamais du ciel. Du grand patronat et du gouvernement, ils n’ont à attendre que de nouveaux coups, mais pour s’en protéger, ils ne peuvent pas vraiment compter sur les municipalités. Ce n’est pas qu’elles soient toutes vendues aux plus riches, même si certaines le sont. C’est surtout que les municipalités sont de plus en plus étranglées financièrement car l’État ne peut pas arroser la bourgeoisie de milliards d’euros et trouver aussi l’argent nécessaire aux collectivités, aux hôpitaux ou à l’éducation.

Le maire se retrouve dans la situation de répartir la misère alors qu’avec la crise, les besoins sont de plus en plus importants. Et les travailleurs sont amenés à prendre eux-mêmes de plus en plus de choses en mains, comme ces mères qui s’organisent dans les cités populaires pour que leurs enfants ne tombent pas dans l’engrenage de la loi des bandes ou des trafiquants. Pour interdire la circulation de la drogue et chasser les dealers, elles sont d’ailleurs bien plus efficaces que les cowboys armés jusqu’aux dents envoyés par l’État !

Une municipalité LO encouragerait et participerait à ces initiatives. Elle impulserait d’autres combats afin d’arracher l’argent nécessaire pour la santé, l’emploi, le logement, la culture… Elle militerait pour que les travailleurs demandent des comptes au gouvernement et pour que le grand patronat paye. Car celui-ci est le premier responsable de la catastrophe économique, sociale, humanitaire et écologique dans laquelle nous nous enfonçons.

Une ville ne peut pas être une île paradisiaque dans un océan de chômage et de misère grandissante, et surtout pas dans cette période de crise où la rapacité de la bourgeoisie est décuplée. Les travailleurs doivent être conscients que le combat à mener est celui de changer la société.

En votant pour les listes « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs », vous direz que les travailleurs ne doivent plus faire confiance aux politiciens dont le seul but est de servir la soupe aux bourgeois. Vous défendrez l’idée que la classe ouvrière doit s’unir et défendre ses intérêts face au grand patronat. Vous afficherez le rouge, la couleur des travailleurs qui relèvent la tête, la couleur des grèves, des révoltes et des révolutions parce qu’il en faut une pour mettre fin à la folie et la barbarie de la société capitaliste ! 
Le 9 mars 2020
 
RÉUNION PUBLIQUE

de la liste 
« Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs »
aux élections municipales de Vierzon

MERCREDI 11 MARS à 18H
Salle 4 du marché au Blé

Régis Robin présentera les thèmes de campagne
de la liste Lutte ouvrière
 

lundi 2 mars 2020

Pire que le coronavirus, le capitalisme !

Annulation des rassemblements de plus de 5000 personnes en milieu confiné, fermetures des écoles dans les foyers infectieux…, le gouvernement a annoncé, samedi, une série de mesures exceptionnelles pour freiner l’épidémie du coronavirus. Et au milieu de l’émotion suscitée par cet appel à la mobilisation générale, comme en catimini, le Premier ministre Philippe a dégainé le 49.3 pour imposer sa réforme des retraites.

S’il croit pouvoir utiliser le coronavirus pour faire oublier son coup de force contre les travailleurs, il se trompe ! Il n’en a pas fini avec la contestation. De nombreux rassemblements de protestation sont en préparation et le coronavirus ne fait que rajouter à la colère générale.

Car oui, il y a de quoi être inquiet et en colère. Non pas à cause de la gravité de ce virus - moindre que redoutée - mais parce que, s’il y avait des millions de malades et qu’il devenait nécessaire d’hospitaliser des milliers de personnes, l’hôpital public serait incapable de contrôler la situation. Et cela, c’est de la responsabilité du gouvernement, de celui-ci comme de ceux qui l’ont précédé.

Cela fait un an que tous les personnels hospitaliers tirent la sonnette d’alarme pour dénoncer les Urgences saturées, les services hospitaliers à flux tendu, les sous-effectifs chroniques et les déserts médicaux. Rien n’y a fait ! Le gouvernement a poursuivi sa politique consistant à siphonner l’argent des hôpitaux pour arroser le grand patronat, parce que les profits, les dividendes et les cours boursiers passent avant la santé publique !

Les mesures de confinement et le ralentissement, voire la mise à l’arrêt de nombreuses usines en Chine pèsent sur toute l’économie mondiale, et particulièrement sur le tourisme, le textile, l’automobile les transports et le luxe.

À côté de ce ralentissement de la production, il y a les anticipations des spéculateurs qui amplifient le phénomène et qui ont fait dévisser toutes les Bourses mondiales, menaçant d’un nouveau krach financier. Eh oui, un des plus petits organismes vivant sur cette terre, le coronavirus, pourrait déclencher le prochain krach mondial ! C’est bien la preuve que l’économie est une maison de fous.

Alors même que l’humanité a les moyens de faire face à la pandémie de coronavirus, toute l’économie risque de plonger dans une nouvelle récession parce que le système capitaliste s’apparente à un château de cartes.

La bourgeoisie, le grand patronat feront tout pour faire payer cette nouvelle crise aux travailleurs. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déjà appelé à la solidarité avec les entreprises fragilisées par le coronavirus. Mais son objectif est d’assurer les dividendes des actionnaires et les revenus de la bourgeoisie, pas de geler les plans de licenciements ni les fermetures d’usines !

Demain, si la crise s’aggrave brutalement, le gouvernement prendra encore des milliards à la collectivité et rognera sur ce qui est indispensable aux classes populaires pour se porter au secours des banquiers ou de la bourgeoisie ! Avec la réforme de l’indemnisation chômage, il a ajouté des dizaines de milliers de pauvres à ceux qu’il y avait déjà. Avec la réforme des retraites, il veut voler des années de retraite aux futures générations. Il est prêt à tout !

L’économie et toute la société sont atteintes par une maladie grave, celle du parasitisme et de l’irresponsabilité d’une bourgeoisie aveuglée par ses profits. Si les travailleurs ne l’empêchent pas de nuire, toute la société en crèvera.

Il faut que le monde ouvrier retrouve la conscience des luttes qu’il a à mener et qu’il se rassemble, s’organise pour défendre ses intérêts contre la bourgeoisie, contre son gouvernement et contre son État. C’est la perspective défendue par les listes que Lutte ouvrière présente dans 240 villes aux élections municipales.

Personne ne refera le monde à l’échelle municipale. Alors, nos candidats ne feront pas de démagogie ni de promesses mensongères. Ils diront que, dans cette période de crise et de recul économique, social mais aussi moral, rien d’essentiel ne viendra d’en haut pour les travailleurs, pour les exploités, pour les plus pauvres. Ils appellent les travailleurs à la révolte.

Alors, là où Lutte ouvrière est présente, votez pour le camp des travailleurs !

Affirmez que vous ne vous résignez ni à l’exploitation, ni au capitalisme !

Affirmez la nécessité, pour le monde ouvrier, de se battre contre la classe capitaliste avec la conscience d’avoir à prendre eux-mêmes le pouvoir pour changer la société ! 
Le 2 mars 2020