lundi 1 juillet 2024

Après le 1er tour des législatives du 30 juin 2024


 

Lutte ouvrière remercie toutes celles et tous ceux qui ont voté pour ses candidats au premier tour de ces législatives. Ils ont ainsi exprimé leur rejet des candidats du Rassemblement national comme de ceux du camp macroniste ainsi que leur défiance vis-à-vis de ceux de la gauche.

Au deuxième tour, ils n’auront plus le choix qu’entre des politiciens qui sont les adversaires ouverts ou hypocrites des travailleurs, à part des exceptions individuelles.

Il n’est pas question pour les électeurs de Lutte ouvrière de voter pour le camp macroniste qui a piétiné le monde ouvrier. Et il n’est évidemment pas question qu’ils votent pour des candidats du Rassemblement national. Parce que le RN est un parti antiouvrier et parce qu’au pouvoir, il attaquera nos frères de classe, les travailleurs immigrés faisant ainsi reculer l’ensemble du monde du travail.  

Le RN, comme tous les partis en compétition pour gouverner, est respectueux de l’ordre capitaliste et fondamentalement dévoué à la grande bourgeoisie qui détient le monopole des usines, des banques et des chaines de distribution. Il véhicule les idées les plus réactionnaires : le racisme, la xénophobie, l’oppression des femmes.

Le plus grave est que ces nouveaux postulants au rôle de « sauveurs suprêmes » divisent les travailleurs, les dressent les uns contre les autres en fonction de leurs origines, et les affaiblissent, à un moment où le monde du travail a encore plus besoin de son unité dans les combats à venir contre ses ennemis mortels, le grand patronat, les maîtres des grandes entreprises et de la finance.

En l’absence de candidats se revendiquant des intérêts matériels et politiques de la classe ouvrière, Lutte ouvrière ne donne pas de consigne de vote et ses électeurs sont donc libres de voter pour un candidat de la gauche ou de s’abstenir.

Si certains considèrent utile de voter pour un candidat du Nouveau Front populaire, qu’ils le fassent sans en être gênés, d’autant qu’ils ont exprimé au premier tour leur rejet de politiciens qui, en décevant les espoirs et en trahissant leurs propres promesses, ont tant fait jusqu’ici pour rapprocher le Rassemblement national du pouvoir gouvernemental.

Ceux qui n’ont pas envie de donner un quitus aux candidats de la gauche, y compris à des ex-ministres et ex-présidents, peuvent se passer d’aller voter et exprimer de cette façon leur défiance vis-à-vis de l’ensemble de la caste politique de la bourgeoisie et des institutions de l’État.

Pour les travailleurs, ce qui comptera pour l’avenir, au-delà de la composition du Parlement et du gouvernement et au-delà de ce qu’auront voté les uns ou les autres, c’est la capacité de la classe ouvrière à reprendre son combat en s’unissant, non seulement contre les marionnettes politiques, mais aussi contre la grande bourgeoisie qui tire les ficelles.                                                                

  Lutte ouvrière

mardi 18 juin 2024

Le 30 juin, votez pour une femme ou un homme de votre camp, le camp des travailleurs !

 

 


En décidant la dissolution, Macron a remis entre nos mains la future composition de l’Assemblée nationale. Détesté comme il l’est dans les classes populaires, il peut perdre la majorité au profit du Rassemblement national ou du Nouveau Front populaire. Le jeu est donc ouvert.

Chacun prétend que la victoire de ses adversaires plongera l’économie et le pays dans la catastrophe. Mais la catastrophe, les ouvriers, les employés, les travailleuses et les travailleurs précaires la vivent déjà tous les jours. 

Quand on ne peut plus remplir son caddie, quand on en est à se chauffer à 16 degrés et à ne plus prendre sa vieille voiture parce que le réservoir est vide, c’est déjà la catastrophe. Ça l’est pour ceux qui survivent avec une maigre pension d’invalidité et ceux qui n’ont même pas 1000 euros de retraite après une vie de labeur. 

Ça l’est pour les habitants dont le quartier se transforme en ghetto de pauvres et qui ne peuvent même plus compter sur l’école et les hôpitaux publics laissés à l’abandon. Et on s’étonnera qu’après avoir été rejetés de l’école, des jeunes se retrouvent livrés aux trafics en tout genre. 

Alors oui, il faut du changement ! Mais ce changement ne peut pas venir du futur gouvernement et de ces politiciens. Aussitôt arrivés au pouvoir, même ceux qui prétendent représenter les travailleurs jettent aux orties leurs promesses et se mettent au service de la grande bourgeoisie et de sa politique antiouvrière. Chaque fois que les travailleurs ont placé leurs espoirs en eux, ils ont été déçus, trahis et se sont retrouvés désarmés.

C’est ainsi que Mitterrand, Jospin et Hollande ont gouverné comme la droite, abandonnant les travailleurs aux licenciements, à l’exploitation et au chômage. Et le RN fera la même chose sur ce terrain-là. 

Avant même son arrivée au pouvoir, Bardella s’aligne déjà sur les volontés patronales. Plus question pour lui de retraite à 60 ans, promesse de Le Pen en 2022. Et plus question, même, d’abroger la retraite à 64 ans ! En revanche, le RN pourrira la vie des travailleurs immigrés, c’est-à-dire de ceux qui se lèvent tôt pour faire les métiers les plus durs et les plus mal payés. Il dressera les travailleurs les uns contre les autres pour que le grand patronat continue à se gaver sur notre dos à tous. 

La seule façon de défendre nos intérêts de travailleurs et nos conditions de vie, c’est de nous en mêler. Si nous ne voulons pas être trompés une fois de plus, nous devons faire entendre nous-mêmes nos revendications. 

Nous devons exiger que les richesses et les énormes profits que nous produisons servent à nos salaires, à nos retraites, à nos conditions de vie plutôt qu’à augmenter les fortunes d’une poignée de privilégiés qui ne font rien de leurs dix doigts. Oui, il faut que les travailleurs s’organisent pour formuler ensemble les exigences qui changeraient leur vie. 

Depuis une semaine, absolument tous les politiciens, Attal compris, disent qu’ils augmenteront notre pouvoir d’achat. Ils mentent comme des arracheurs de dents. Car aucun n’a l’intention d’affronter la grande bourgeoisie qui s’engraisse de la misère, qu’elle fabrique ici et dans les pays pauvres en exploitant les travailleurs. 

Un autre problème crucial se pose à nous : la menace d’être entraînés dans une guerre. Sur ce point, tous les partis susceptibles de gouverner ont le même programme et ils mèneront la même politique guerrière que Macron. Eh bien, les travailleurs auront besoin de savoir ce qui se trame dans leur dos !

Alors, il faut mettre sous surveillance tous ces politiciens qui ne cessent de retourner leur veste. Il faut se tenir prêts à leur demander des comptes. Il faut agir par nous-mêmes. Cela commence par choisir des représentants parmi nos camarades de travail, qui sont comme nous, qui vivent les mêmes problèmes que nous tous et que l’on sait dévoués aux intérêts de la classe ouvrière. 

C’est pourquoi, dans ces élections, Lutte ouvrière présente des candidats dans quasiment toutes les circonscriptions. S’il y avait ne serait-ce qu’un député issu du camp des travailleurs, il se ferait les yeux et les oreilles du monde ouvrier. 

Voter pour eux, c’est voter à la fois contre Bardella et Macron, en exprimant notre méfiance vis-à-vis des serviteurs de la bourgeoisie qui se revendiquent de la gauche. Voter pour eux, c’est affirmer qu’il n’y a pas de sauveur suprême. 

Les travailleurs changeront eux-mêmes leur sort et la société en retrouvant la conscience de leur force et le chemin des luttes collectives.

 Nathalie ARTHAUD

le 17 juin 2024

lundi 10 juin 2024

Macron prétend nous donner la parole, les travailleurs doivent la prendre !

 


Après le succès du Rassemblement national, Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Que se cache-t-il derrière cette décision surprise et l’annonce de législatives dans trois semaines ? Une tambouille politicienne minable, ou bien la tentative de sortir d’une instabilité politique qui aurait fini par être gênante pour la grande bourgeoisie ? Bien malin qui peut le dire. 

Quoi qu’il en soit, Macron nous redonne la parole, eh bien prenons-la pour mettre en avant nos préoccupations de travailleuses et de travailleurs ! C’est ce que feront les candidats de Lutte ouvrière, qui seront largement présents dans ces législatives. 

La première de nos revendications concerne notre pouvoir d’achat. Il dégringole avec la flambée des prix. Il dégringole quand on tombe malade ou que l’on se retrouve en invalidité, quand on se retrouve licencié et forcé de reprendre un emploi plus mal payé ou encore quand on part à la retraite. 

Ces reculs sont révoltants comparés aux 200 milliards d’euros de la fortune d’un Bernard Arnault, aux 18 millions d’euros encaissés chaque jour par les actionnaires de Stellantis et aux 100 000 € quotidiens touchés par son PDG, Tavares. Il n’y a aucune raison que ceux qui travaillent et font fonctionner la société voient leur vie se dégrader quand les parasites et les spéculateurs se gavent.  

Exiger un salaire, une pension d’invalidité ou de retraite qui augmente en même temps que tous les prix, c’est-à-dire leur indexation, est un minimum. Exiger l’annulation des reculs imposés sur la retraite ou le chômage est un minimum.

Vivre sans avoir la peur au ventre, c’est aussi refuser d’être poussé vers une troisième guerre mondiale. À quoi servira le droit de partir à la retraite à 62 ans si l’on meurt à 30 dans une nouvelle guerre ? À quoi servira un salaire indexé sur l’inflation si l’on se retrouve sous les bombes ? Il faut refuser de marcher dans des guerres décidées par des politiciens, un état-major et des généraux qui ont prouvé qu’ils n’ont rien à faire des travailleurs. 

En même temps que ces revendications, exprimons notre opposition à tous ces politiciens qui savent nous promettre monts et merveilles mais sont tous des laquais de la grande bourgeoisie. Il y a ceux que l’on a déjà essayés et qui ont trahi. Et il y a les autres, les Le Pen et Bardella qui se targuent de n’avoir jamais déçu. 

Mais s’ils ne l’ont pas fait, c’est qu’ils n’ont pas encore été en situation de le faire. Car tout comme Macron, Le Pen et Bardella soutiennent l’ordre bourgeois, le pouvoir patronal et la propriété privée capitaliste. Que Macron entrouvre aujourd'hui la porte de Matignon à Bardella et que ce dernier se dise prêt à cette cohabitation prouve que les deux sont parfaitement compatibles. 

Tous les deux sont des ennemis des travailleurs. Sans être au pouvoir, le RN dresse déjà les travailleurs et les pauvres les uns contre les autres en s’attaquant aux travailleurs immigrés. Il divise et affaiblit la classe ouvrière face au grand patronat, pendant que celui-ci accumule des fortunes au travers de l’exploitation et du pillage du monde. 

Le Pen et Bardella font mine de s’opposer à la politique va-t-en guerre de Macron, mais ils attisent le nationalisme, le patriotisme et le militarisme. Comme leurs ancêtres d’extrême droite l’ont fait en leur temps, ils feront marcher la population au pas, y compris dans des guerres meurtrières. Les travailleurs qui soutiennent le RN se fourvoient donc gravement. 

Mais si le RN incarne pour beaucoup de travailleurs la capacité de changer leur vie, on le doit aux renoncements des partis de gauche. Fut un temps, ce sont eux qui incarnaient l’aspiration au changement. Ils l’ont trahie parce qu’ils ont abandonné la perspective révolutionnaire et ont fini par imposer la même politique anti-ouvrière que la droite quand ils sont arrivés au pouvoir. Aujourd'hui, cette même gauche, divisée ou unie, continue de tromper les travailleurs avec des promesses électorales aussi dérisoires que mensongères.

Quels que soient les rebondissements de la vie politicienne, cette énième élection ne changera rien à l’évolution inégalitaire, chaotique et destructrice de la société. Elle ne changera rien à son évolution nationaliste et guerrière. Tout cela est inscrit dans le fonctionnement du capitalisme, sa course au profit et sa guerre économique. 

La seule source d’espoir est du côté des réactions des travailleurs. Alors, il faut des femmes et des hommes qui retrouvent la conscience de leur force et le chemin des luttes collectives. Il faut des femmes et des hommes conscients que leur lutte pour arracher de meilleures conditions n’aboutira qu’avec le renversement de la classe capitaliste.   

mardi 4 juin 2024

LE 9 JUIN, VOTEZ LUTTE OUVRIÈRE – LE CAMP DES TRAVAILLEURS !

 

Jeudi 6 juin, à 18 heures

salle du Marché au blé, à Vierzon

Réunion publique avec Eric BELLET

candidat sur la liste

« Lutte ouvrière – le camp des travailleurs »

à l'élection européenne du 9 juin 2024


À l’approche des élections européennes, certains tentent de présenter l’Union européenne comme une garantie de prospérité, tandis que d’autres ne jurent que par le protectionnisme et les frontières nationales. Mais aucun parlement, qu’il soit européen ou français, ne protègera les travailleurs. Ni de l’appauvrissement qu’ils subissent, ni de la menace de guerre qui monte.

L’escalade dans l’horreur se poursuit à Gaza avec les bombardements de l’armée israélienne sur les réfugiés de Rafah. Après des mois de massacres et 36 000 morts, le président américain Biden parle d’arrêter la guerre et propose un plan de paix, mais continue à soutenir et à armer Netanyahou au nom du droit d’Israël à se défendre et de la lutte contre le terrorisme. Comme si le massacre d’un peuple spolié de sa terre pouvait garantir la paix à celui qui l’occupe ! 

En Ukraine, la guerre fratricide, payée au prix fort par les jeunesses ukrainienne et russe envoyées sur le front, franchit une nouvelle étape avec l’autorisation accordée par les États-Unis d’utiliser les armes qu’ils fournissent pour bombarder en territoire russe. En prolongeant un peu plus la guerre, ils ne se soucient pas plus des droits de la population ukrainienne que l’autocrate Poutine ne se soucie de ceux de la population russe. 

Ces dirigeants qui prétendent œuvrer pour le droit des peuples défendent en réalité les intérêts de leurs capitalistes. C’est pour leur garantir les meilleurs marchés et les pans de l’économie les plus profitables qu’ils provoquent et alimentent des guerres en permanence. Aujourd’hui, les principales puissances réarment à tour de bras et veulent nous entraîner vers une troisième guerre mondiale. 

En France, nous ne croupissons pas dans des tranchées qui rappellent celles de la guerre de 14. Nos familles ne courent pas se réfugier dans le métro quand retentissent les sirènes. Mais nous payons déjà cette marche à la guerre par les économies réalisées sur notre dos. Nous manquons de lits d’hôpitaux, de soignants, d’enseignants et de conducteurs de train, mais nous aurons des chars et des missiles, qui feront les beaux jours des Dassault et autres marchands de canons. 

Et nous subissons la guerre sociale menée par le patronat pour nous faire marcher au pas. Le gouvernement y veille avec ses mesures contre les retraites, les travailleurs immigrés ou les chômeurs. En allongeant la période de travail nécessaire pour être indemnisé, le gouvernement condamne à la misère de nombreux travailleurs. Mais, en faisant les poches des chômeurs, il veut récupérer trois milliards et faire ainsi plaisir à ses seuls maîtres : les capitalistes, les financiers et leurs agences de notation. En attaquant une partie du monde du travail après l’autre, le gouvernement donne au patronat les moyens de sa politique : contraindre les travailleurs à accepter n’importe quel travail à n’importe quel salaire, tout en essayant de les diviser dans une guerre entre pauvres. 

Il n’y a pas assez de HLM ? La faute à ceux qui les occupent « abusivement », prétend le gouvernement. Pas assez de moyens pour la santé ? D’après l’État, il y aurait trop « d’abus » et il faudrait faire passer aux travailleurs « l’envie » de tomber malade. Voilà donc que la Cour des comptes propose de faire passer le délai de carence des arrêts maladie de trois à sept jours ! 

Alors, le problème n’est vraiment pas de savoir si c’est à Bruxelles ou à Paris que les décisions se prennent, mais de savoir pour quels intérêts, au profit de quelle classe sociale. 

La liste Lutte ouvrière que je conduis défend cette idée fondamentale : sans enlever le pouvoir des mains de la classe capitaliste, qui nous mène de crises économiques en catastrophes climatiques, de guerres régionales en menace de guerre mondiale, il n’y aura pas d’avenir pour les travailleurs. 

Alors le 9 juin, votez Lutte ouvrière pour affirmer que les travailleurs, qui font tourner la société, doivent la diriger ! Affirmez que par-delà les frontières, quels que soient leur statut, la couleur de leur peau ou leur nationalité, les travailleurs doivent faire front ensemble pour refuser de voir leurs vies sacrifiées pour les profits de la bourgeoisie ! 

Le vote pour ces idées est à contre-courant, mais c’est le seul porteur d’espoir. Aucun parti providentiel, aucun sauveur suprême ne nous évitera la catastrophe à laquelle nous condamne le capitalisme. Les élections ne changeront pas notre sort, mais le bulletin de vote Lutte ouvrière servira à affirmer qu’une fraction du monde du travail veut s’opposer à la marche à la guerre dans laquelle nous entraîne le capitalisme. 

Il servira à lever haut le drapeau rouge de l’internationalisme, du communisme révolutionnaire, le drapeau des travailleurs conscients que la seule perspective qui vaille est de renverser le capitalisme !