vendredi 29 avril 2022

1er Mai : faire entendre les intérêts des travailleurs


Dans tous les pays, les capitalistes et les gouvernements à leurs ordres font payer la crise de leur système économique à la classe ouvrière. Partout ils tentent de diviser les travailleurs pour parvenir à leurs fins. Ces manifestations doivent être l’occasion d’affirmer l’unité de tous les travailleurs, par-delà des frontières.

Le capitalisme engendre l’inflation, le chômage et la guerre. Il faut se saisir de ces manifestations pour affirmer la nécessité pour les travailleurs de défendre leur salaire, leur retraite, leurs conditions de vie, mais aussi de s’organiser autour de l’objectif d’exproprier les capitalistes et de réorganiser l’économie sous le contrôle des travailleurs.

Pour le mouvement ouvrier, qui décida à la fin du 19e siècle de faire du 1er mai une journée de lutte internationale des travailleurs, elle devait être une démonstration de force de la seule classe capable de renverser ce système capitaliste et d’offrir ainsi à l’humanité un autre avenir, un avenir débarrassé de l’exploitation. Ce sont ces idées du mouvement ouvrier qu’il faut de nouveau faire entendre en manifestant le 1er mai prochain.

 

SOYONS NOMBREUX À LA MANIFESTATION DU 1er MAI


VIERZON 10H30 PLACE DE LA RÉSISTANCE

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Ce 1er mai, les militants de Lutte ouvrière ont défilé sous la banderole : 

« Guerre, inflation, climat,il faut renverser le capitalisme ! »

 


 

 

mardi 26 avril 2022

Macron réélu, les travailleurs devront se battre pour leurs intérêts

Avec 58,5 % des suffrages, Macron est largement réélu. Ceux qui ont de bonnes raisons de s’en réjouir sont à chercher dans la grande bourgeoisie qui a vu ses affaires, ses profits et ses fortunes prospérer sous son quinquennat.


Pour le monde du travail, l’élimination de Le Pen n’est même pas un soulagement puisqu’elle s’est faite au profit de Macron, l’ennemi avéré des exploités.

C’est d’ailleurs parce que le second tour n’a laissé le choix qu’entre la millionnaire d’extrême droite travestie en démagogue des pauvres et l’homme de la grande bourgeoisie que l’abstention a été aussi importante dans les quartiers populaires.

De façon ouverte ou implicite, nombre de partis et de syndicats ont appelé les travailleurs à voter pour Macron. Contrairement à ce qu’ils ont pu dire, celui-ci ne nous protégera pas de l’extrême droite.

La défaite de Le Pen ne doit pas masquer sa progression en voix qui sera un encouragement pour les individus et les groupuscules d’extrême droite, anti-ouvriers et racistes. Le succès de la campagne de Le Pen et de celle de Zemmour en poussera peut-être certains à passer à l’action. Et, n’en doutons pas, ils auront le soutien moral, si ce n’est actif, de tous ceux qui, au cœur même de l’appareil d’État, dans la police et l’armée, portent eux aussi, des projets fascisants.

Ceux qui ont cru faire barrage à l’extrême droite et à la menace fasciste en passant quelques minutes dans l’isoloir doivent réaliser la pression croissante de ces idées sur la société. Celle-ci a déjà poussé Macron à faire des concessions aux forces les plus réactionnaires de la société. Elle s’exercera plus fortement encore demain et amènera Macron, lui-même, à faire du Le Pen.

Bien sûr, parmi les 13 millions d’électeurs de Le Pen, beaucoup ne sont pas des racistes, des fachos adeptes de la remigration ou des policiers islamophobes. Nombre de femmes et d’hommes des classes populaires ont voté Le Pen pour chasser Macron. C’est ce que révèlent les résultats de l’Outre-Mer où Le Pen est arrivée en tête, alors même qu’au premier tour, le mécontentement s’était exprimé avec le bulletin Mélenchon.

Pour bien des ouvriers, chômeurs et retraités pauvres, la haine vis-à-vis de Macron était plus forte que tout et elle les a conduits à voter Rassemblement national. Ce faisant, ils ont renforcé l’extrême droite, c’est-à-dire leurs pires ennemis.

Dans le monde ouvrier, la désorientation politique mène les uns à l’indifférence de l’abstention, les autres vers le piège des illusions électorales les conduisant à croire que leur sort dépend de l’élection d’untel ou d’unetelle.

Cette situation est de la responsabilité des partis de gauche. Car qui a remplacé les combats militants des travailleurs dans les entreprises par les combats électoraux ? Et une fois élu, qui a déçu et déboussolé les classes populaires en adoptant la même politique antiouvrière que les partis de droite, si ce n’est le Parti socialiste, flanqué ou pas du Parti communiste ? Les mêmes ont achevé de brouiller les repères politiques, en faisant passer des ennemis des travailleurs pour des sauveurs, au nom du front républicain. Et c’est encore ce qu’ils viennent de faire avec Macron !

Il ne s’agit ni de rire, ni de pleurer, mais de comprendre : tant qu’on en reste à chercher un représentant dans le personnel politique respectueux du système bourgeois, on ne peut qu’être perdant.

Dans le cadre du capitalisme, il ne peut pas y avoir de bon président pour les travailleurs. Aucun président de la République ne peut se rendre maître de l’inflation, de la crise économique ou des guerres. Tant que s’imposent les lois de la concurrence et de la compétitivité, aucun n’a le pouvoir de faire reculer l’exploitation et les inégalités qui créent tant de souffrances.

Le monde du travail n’avait rien à gagner dans cette élection et il n’avait pas beaucoup à perdre. L’essentiel est qu’il retrouve sa combativité. Sa force a toujours été dans les luttes collectives, les grèves et les manifestations, et elle le restera.

Avec Macron au pouvoir, nous savons à quoi nous attendre : retraite à 65 ans, remise en cause du RSA, réhabilitation du salaire au mérite, cher à Sarkozy… Et face à l’aggravation de la crise économique et à la volonté de la classe capitaliste d’en tirer profit, il aidera celle-ci à attaquer la condition ouvrière. Alors, l’avenir proche va dépendre de nous-mêmes, de notre capacité à faire front pour rejeter collectivement les attaques anti-ouvrières. Et pour faire face aux menaces politiques de l’extrême droite, il faut renouer avec le combat contre le capitalisme, avec l’objectif ultime de mettre fin au pouvoir de la bourgeoisie.

Nathalie Arthaud

Le 25 avril 2022

lundi 18 avril 2022

CONTRE MACRON ET CONTRE LE PEN, POUR LE CAMP DES TRAVAILLEURS !

Il est frappant de voir comment l’élection de dimanche prochain a rendu Macron et Le Pen préoccupés du sort des travailleurs. II y a encore à peine dix jours, Macron disait qu’il imposerait la retraite à 65 ans. Il annonce maintenant qu’il est prêt à en rediscuter et à la ramener à 64 ans. Le Pen dit qu’elle fera « du social » et qu’avec elle, l’âge de la retraite sera maintenu à 60 ans… ou peut-être 61 ou 62 ans.

Mais quel que soit l’élu, Macron ou Le Pen, il se fichera bien de ce qu’il aura pu dire durant sa campagne. Il gouvernera dans l’intérêt du grand patronat, qui tient son pouvoir de sa domination économique et n’est jamais élu ni contrôlé par personne. Le rôle des élections est justement de masquer ce pouvoir, en laissant croire que chaque citoyen a un droit de vote sur la conduite de l’État pour, au final, le contraindre à choisir entre des candidats qui sont tous du côté de la bourgeoisie.

Pendant les cinq ans où Macron a été président, ses décisions ont favorisé la classe capitaliste, qui n’a jamais été aussi riche qu’aujourd’hui. Par contre, les travailleurs ont payé les conséquences de la crise sanitaire par des licenciements et du chômage partiel. Et aujourd’hui, la flambée des prix enrichit les capitalistes et fait fondre le pouvoir d’achat des plus pauvres avec la complicité du gouvernement.

Le Pen qui n’a jamais gouverné laisse croire qu’elle serait différente. Elle, qui est d’extrême droite, s’est donnée une image bien policée en se présentant comme une mère de famille célibataire qui aime les chats. Mais elle ne vient pas de nulle part. Son parti s’est construit avec des anciens militaires partisans de « l’Algérie française », dont beaucoup ont été membres de l’OAS, cette organisation fasciste qui a commis des centaines d’attentats terroristes et des milliers de meurtres en Algérie et en France dans les années 1960.

Aujourd’hui, la progression des scores des candidats de l’extrême droite à la présidentielle reflète l’accroissement de son influence dans la société. La menace ne vient pas seulement des groupes d’extrême droite plus ou moins virulents, mais surtout de l’appareil d’État lui-même, en l’occurrence la police et l’armée.

Il faut se rappeler la pétition parue il y a un an, signée par des généraux en retraite, qui menaçait d’une intervention de l’armée face à ce qu’ils appelaient « le délitement qui frappe la patrie ». Marine Le Pen, à l’époque, s’était empressée de leur envoyer une lettre de soutien pour leur montrer qu’elle était des leurs.

Croire que Macron serait le moindre rempart contre cela est une grave erreur. S’il est réélu, il masquera la menace toujours présente de cette extrême droite à l’intérieur de l’appareil d’État. Car il n’est pas question pour lui de toucher aux principaux instruments du pouvoir que sont l’armée et la police.

Rien de bon pour les travailleurs ne peut sortir des urnes dimanche. Même des candidats dits de gauche, comme Mitterrand ou Hollande, soutenus par les partis PS et PCF, que le mouvement ouvrier avait créés, ont mené une fois élus, une politique au service des capitalistes. Alors, les travailleurs n’ont aucun intérêt à se diviser entre eux pour un vote où les deux candidats ne cachent même pas qu’ils sont les serviteurs d’un système économique fondé sur l’exploitation des travailleurs.

Dans la situation de crise économique aggravée où les États ont commencé à se réarmer suite à la guerre en Ukraine, c’est aux travailleurs que la classe capitaliste compte bien faire payer l’addition. La simple défense de notre niveau de vie exigera des luttes avec une conscience claire de nos intérêts de classe et de toutes les menaces qui nous visent, y compris celle d’un pouvoir plus répressif et plus dur.

Aujourd’hui, le camp ouvrier n’a plus de parti ou d’organisation assez importante pour faire entendre ses intérêts. Toute la propagande de la bourgeoisie et de ses dirigeants politiques vise à détruire l’idée même que les travailleurs, qui constituent un camp social, puissent représenter un camp politique conscient de ses intérêts de classe. Mais il n’empêche que les travailleuses et les travailleurs sont une force sociale considérable. Ils sont à la base de toute la production et des services nécessaires au fonctionnement de la société, et ils le savent. C’est pourquoi tous les espoirs sont permis.

Et c’est heureux, car ils sont la seule classe sociale capable d’affronter et renverser la classe capitaliste. Ils sont la seule force pouvant ouvrir une perspective autre que le chaos et la guerre vers lesquels nous mène la classe dirigeante actuelle.

Nathalie ARTHAUD
 
Le 18 avril 2022

mardi 12 avril 2022

NI MACRON, NI LE PEN ! NE COMPTONS QUE SUR NOS LUTTES

Le deuxième tour opposera donc, une nouvelle fois, Marine Le Pen à Emmanuel Macron.

Les deux sont des ennemis de la classe ouvrière, leurs références en témoignent.

Marine Le Pen n’a jamais été au pouvoir, ce qui lui vaut un bon point dans certains milieux populaires, écœurés par les reniements et les trahisons des partis de gauche au gouvernement. Mais derrière ses cajoleries pour gagner les votes de l’électorat populaire, c’est une bourgeoise, une défenseure de la société capitaliste.

Son parti est l’héritier des partisans de l’Algérie française et de l’OAS, avec aujourd’hui, dans son ombre, des confréries fascisantes issues ou pas de la police et de l’armée. Ils sont des ennemis mortels pour les travailleurs, appelés à servir de supplétifs à l’appareil d’État de la bourgeoisie en cas d’intensification des luttes sociales.

Déjà, la démagogie anti-immigrés de Le Pen vise à diviser les travailleurs, à les dresser les uns contre les autres et, par là même, à les affaiblir.

Si elle parvenait au pouvoir, elle l’exercerait dans l’intérêt des plus riches, comme tous ses prédécesseurs, mais de façon plus autoritaire et plus réactionnaire encore.

En face, il y a Macron, l’ancien banquier, représentatif de sa classe sociale jusqu’à la caricature, avec son mépris affiché des travailleurs et des pauvres, son dédain de tout ce qui ne vient pas des puissances de l’argent. Ses références, ce sont ses années à l’Élysée. Toutes ses « réformes » ont été autant de coups portés aux salariés, aux retraités, aux chômeurs.

Par un cynisme qui frise la sincérité, il promet aux classes populaires « du sang et des larmes ».

Macron se pose en rempart contre la montée de l’extrême droite. Mensonge ! Son quinquennat l’a renforcée. La haine de Macron dans les classes populaires a poussé les électeurs les plus désorientés dans les bras de Le Pen. La réélection de Macron ne fera pas disparaître les forces fascisantes, au contraire ! Celles-ci y trouveront une vigueur renforcée qui poussera Macron de plus en plus vers la droite.

Les travailleurs n’ont pas à cautionner par leurs votes leur futur oppresseur !

Je remercie les électeurs qui m’ont apporté leur suffrage. Ils ont ainsi exprimé leur conscience d’appartenir au camp des travailleurs. Pour minoritaire qu’il soit, cet électorat a montré que le courant communiste révolutionnaire est toujours là ; que des femmes et des hommes continuent à porter le programme de la révolution sociale, c’est-à-dire du renversement de la dictature de la grande bourgeoisie impérialiste sur le monde, de son remplacement par le pouvoir démocratique des travailleurs aujourd’hui exploités, opprimés.

Dans ce deuxième tour, l’électorat ouvrier est sommé de choisir entre la peste et le choléra.

Pour ma part, je refuse ce choix et je voterai blanc pour rejeter et Macron et Le Pen !

Quel que soit le vainqueur, il n’y a pas à se décourager et à baisser la tête. Au contraire ! La force des travailleurs n’est pas dans les urnes mais dans leurs propres luttes. Il faut qu’ils soient conscients qu’ils auront un ennemi à l’Élysée.

La crise de l’économie s’aggrave de jour en jour, accélérée par la guerre en cours en Ukraine et par toutes ses conséquences, comme l’envolée de la spéculation. L’économie capitaliste est en train de sombrer dans le chaos dont les classes populaires seront inévitablement les victimes.

Nos sœurs et frères prolétaires d’Ukraine meurent aujourd’hui sous les bombes ; ceux de Russie subissent aussi une guerre qu’ils n’ont pas voulue et dans laquelle ils n’ont aucun intérêt. Les masses pauvres du continent africain sont poussées à la famine par l’envolée des prix alimentaires.

Mais disons-nous que c’est aussi l’avenir que nous réserve la grande bourgeoisie ici, en France, un des pays les plus riches de la planète.

Notre avenir ne dépend pas de la mascarade d’une élection fût-elle présidentielle. Il dépend de la capacité des masses pauvres à réagir efficacement à la guerre sociale que leur mène la grande bourgeoisie. Dans ce combat, le rôle décisif appartient au prolétariat, à ceux qui font marcher l’économie et fonctionner la société, et qui sont aussi les seuls à pouvoir la changer.

Seules les luttes des travailleurs feront reculer le patronat, la grande bourgeoisie et leurs commis politiques. Notre avenir dépend de nous tous !

Nathalie ARTHAUD
 
Le 11 avril 2022

lundi 4 avril 2022

Votez Nathalie Arthaud, votez pour le camp des travailleurs !


L’élection de dimanche prochain est une comédie. La guerre en Ukraine est venue ébranler l’économie mondiale déjà plongée dans une crise profonde. Ce sont encore les travailleurs qui paieront cette aggravation de la situation. Alors, la question n’est pas de savoir lequel des candidats susceptibles d’être élus nous portera les coups, mais de nous préparer à nous défendre.

Quel que soit le président de la République, il sera du côté du grand patronat et des financiers. Le candidat le plus cynique, et par là même le plus sincère, c’est celui qui nous promet du sang et des larmes. C’est Emmanuel Macron. Parce que lui l’a dit et redit, demain il y aura moins de croissance, plus d’inflation. Et il annonce la couleur : travail des bénéficiaires du RSA pour 7 euros de l’heure et report de l’âge de la retraite à 65 ans. C’est la grande marche arrière !

Dans ce nouveau contexte, quand on entend les candidats de gauche égrener leurs belles promesses et même parler de « jours heureux », sans alerter le monde du travail, quand on entend certains affirmer qu’en votant pour eux, nous sauverons nos retraites sans avoir à manifester et à nous battre, il y a de quoi être en colère, car ils désarment ceux qui les écoutent. Les travailleurs n’ont pas besoin de marchands d’illusions, ils ont besoin de lucidité.

La perspective que je défends est celle de l’organisation des travailleurs. Ma candidature est un appel à la conscience et à la mobilisation ! Je ne me présente pas pour dire qu’au pouvoir je ferai mieux que Macron, mais pour dire que les travailleurs peuvent se défendre eux-mêmes au travers de leurs luttes collectives.

Quand on discute entre nous de ce qu’il faut pour vivre, tout le monde convient qu’il faudrait 300, 400, 500 euros d’augmentation, et que 2 000 € de salaire net est un minimum. Et puis, face au retour de l’inflation, il faut remettre en avant une revendication forte du mouvement ouvrier : l’échelle mobile des salaires. Il faut indexer les salaires, les pensions et les allocations sur les prix, mois après mois, semaine après semaine si nécessaire.

Le maintien de plusieurs millions de travailleurs en dehors de l'emploi est une aubaine pour les capitalistes. Cela leur permet de tirer tous les salaires vers le bas et d'exercer un chantage permanent sur les travailleurs.

Si nous avions, collectivement, le pouvoir de diriger les entreprises, il faudrait commencer par répartir le travail entre nous tous. Parce que du travail, nous sommes nombreux à en avoir par-dessus la tête. Bien des travailleurs se retrouvent obligés de faire des heures supplémentaires, de travailler des samedis, des jours fériés, de faire le travail de deux parce que tel collègue, parti à la retraite, n’a jamais été remplacé… cette charge de travail là, il faut la répartir entre tous en imposant des embauches.

Si nous demandions au personnel des hôpitaux, des Ehpad, de l’éducation, des transports publics d’établir une liste d’embauches dont ils auraient besoin, on arriverait à des centaines de milliers d’emplois utiles et indispensables à créer tout de suite !

Et je dis à tous ceux qui estiment que ces objectifs sont souhaitables mais pas réalistes ou à tous ceux qui se demandent si la société est suffisamment riche pour cela : reprenez à votre compte la revendication de l’abolition du secret des affaires et du contrôle des travailleurs.

Lorsqu’on est conscient que la force des travailleurs ne se trouve pas dans les urnes, il faut faire un vote de combativité, un vote pour montrer son camp, sa politique, ses perspectives aux autres travailleurs. Alors, certes, ce vote sera minoritaire et à contre-courant. Mais à contre-courant de quoi ? De l’individualisme ? Du culte de l’argent ? Du nationalisme ? De la guerre ? De cette société capitaliste ? Eh bien oui, mille fois oui, parce que l’avenir de la société n’est pas de ce côté-là !

Ces idées ne peuvent devenir fortes que lorsqu’elles seront portées par des millions de travailleurs. Mais il est vital de préparer l’avenir, en les défendant contre vents et marées et en étant capables de les exprimer en toutes circonstances, y compris lors d’une élection comme celle-ci.

Et ceux qui partagent ce point de vue mais s’apprêtent à s’abstenir ne devraient pas rester silencieux. En votant pour ma candidature, ils peuvent montrer qu’il y a des centaines de milliers de travailleurs qui pensent ainsi. Alors, le 10 avril prochain, faites entendre le camp des travailleurs !

Nathalie Arthaud

Le 4 avril 2022