mardi 25 octobre 2022

Pour les salaires, il nous faut un plan de combat !

Les stations-services sont approvisionnées. Les trains roulent. Les poubelles sont ramassées. Et les vacanciers de la Toussaint profitent de quelques jours de repos. Cela suffit au gouvernement pour se féliciter d’un retour à la normale.

Car pour lui, il est normal que les fins de mois soient de plus en plus dures à cause des prix qui explosent. Qu’il y ait de plus en plus de chômeurs pris à la gorge, c’est normal !

Des bus ou des trains sont supprimés parce qu’il manque du matériel et du personnel ? Normal ! Des urgences pédiatriques sont forcées d’envoyer des bébés à des centaines de kilomètres pour qu’ils soient soignés ? Il faut s’y faire !

Et il y a tous ceux qui ne peuvent pas faire trois repas par jour ou qui ne peuvent plus prendre leur voiture parce que l’essence coûte trop cher, ça aussi le gouvernement le considère comme normal.

Pendant ce temps, les capitalistes de l’énergie se gavent en faisant flamber les prix de l’électricité ou du gaz. Et pour s’enrichir, les spéculateurs n’y vont pas de main morte : les prix sont multipliés par 10, voire plus. Ces gens-là sont en train de pousser nombre de commerces et de PME vers la faillite. Ils enfoncent toute l’économie dans une grave crise, et ce n’est pas le gouvernement qui va les arrêter.

Oh, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, n’est pas content ! Il aurait même fait les gros yeux au PDG de TotalEnergies. Mais il reste totalement dévoué aux capitalistes. Sa politique n’est pas de réquisitionner les superprofits mais de réquisitionner les grévistes pour casser la contestation sociale ! Les capitalistes continueront donc de tout casser.

Pendant des décennies, l’État a pu atténuer les dégâts engendrés par la rapacité capitaliste en déployant un filet protecteur pour les plus pauvres. Parce que la France est un pays riche, il disposait d’une certaine marge de manœuvre. Cette possibilité-là s’amenuise de crise en crise, avec un endettement toujours plus grand.

La situation est d’autant plus grave que Macron étale son impuissance face à la guerre et la crise énergétique. Mais en bon président antiouvrier, il conserve un réflexe : taper sur les travailleurs et leur imposer de nouveaux sacrifices. Alors, non, le retour à la normale n’est pas pour demain !

La société passe d’une zone de turbulence à une autre. Dans le monde du travail, le mécontentement pousse des travailleurs à entrer en lutte, à débrayer ou à se mettre en grève, à l’échelle d’un service, d’un atelier, d’une entreprise ou d’un groupe.

On l’a vu avec la mobilisation des raffineries, une grève peut aussi très vite mettre le feu aux poudres et provoquer un mouvement plus général. Car tous les travailleurs le constatent, quel que soit leur niveau de salaire et qu’ils soient du public ou du privé : leur pouvoir d’achat recule car les prix flambent sans que les salaires suivent.  

Le grand patronat a choisi d’engager le bras de fer en refusant de faire suivre les salaires. Eh bien, ce bras de fer, il faut le mener !  

Pour avoir une chance de le gagner, il faut réfléchir à un plan de combat. Le grand patronat en a un. Il a une stratégie pour attaquer les travailleurs et aggraver l’exploitation. Pour l’appliquer, il paye même une armada de chefs et de sous-chefs. Et si cela produit des remous, il peut recourir à la menace et à la force répressive de l’État, aux huissiers, à la police et à la justice.

Alors, la volonté de se défendre ne suffit pas. Il faut que les travailleurs se donnent une politique de lutte pour qu’ils sachent unir leurs forces autour de des revendications qu’ils estiment légitimes.

Que nous faut-il ? Une prime qui sera aussitôt engloutie et galérer avec un salaire de base qui reste au plancher ? Evidemment non ! C’est le salaire de base qui compte tous les mois pour payer le loyer, les factures et pour négocier un emprunt. C’est à partir de lui que la retraite et les indemnités chômage sont calculées.

Alors, ce sont les salaires qu’il faut augmenter. Cela, d’au moins 400 euros par mois, pour combler le fossé creusé du fait de l’envolée des prix. Et la seule garantie que les salaires ne soient pas aussitôt dépassés par les prix, c’est de revendiquer leur indexation sur l’augmentation réelle des prix, et pas celle que nous vend le gouvernement.

Et discutons des moyens de diriger nous-mêmes notre lutte. À TotalEnergies, deux syndicats, la CGC et la CFDT, hostiles à la grève ont signé un accord avec la direction contre la volonté des grévistes. Si la combativité et la détermination des travailleurs sont au rendez-vous, il faut savoir que les appareils syndicaux voudront en garder le contrôle et sont prêts à brader la lutte pour un plat de lentilles. Alors, donnons-nous les moyens de contrôler nous-mêmes les luttes que nous engageons !

Nathalie Arthaud  

Le 24 octobre 2022

Rassemblement à Vierzon 

Jeudi 27 octobre à 10h30

Place Jacques Brel

 

lundi 17 octobre 2022

Pour de vraies augmentations de salaire, débrayer, faire grève et manifester, mardi 18 octobre !

Les appels à débrayer et à faire grève, mardi 18 octobre, se multiplient dans la foulée de la grève des raffineries. Il faut dire que le mécontentement sur les salaires s’exprime dans nombre d’entreprises depuis des semaines. C’est vrai dans les centrales nucléaires et dans des entreprises comme Dassault, Stellantis, Renault Trucks, Monoprix, Carrefour... Mais la grève des raffineries a fait des salaires une question nationale.

Comme les cheminots, les éboueurs ou les enseignants, les grévistes ont été accusés de prendre la population en otage. Mais le blocage incombe à la direction de TotalEnergies, sourde à une revendication élémentaire : celle d’augmenter les salaires au même rythme que les prix. Et vu les profits du groupe – 18,8 milliards au premier semestre 2022, trois fois plus que l’an dernier –, refuser ce rattrapage salarial est un scandale.

Autre invention anti-grève : il a été reproché aux travailleurs des raffineries de mener une « grève préventive ». Les actionnaires de TotalEnergies ont eu droit à un acompte « préventif » sur dividendes exceptionnels de 2,62 milliards. Mais cela n’a pas choqué les perroquets de la propagande patronale !

Alors, s’il y a des extrémistes, ils sont du côté de ce grand patronat qui arrose les actionnaires comme jamais. Ils sont du côté de ces PDG qui s’octroient des millions de salaire annuel, 6 millions pour celui de TotalEnergies, soit une augmentation de 52 %. Ce sont les extrémistes du profit, et ils n’en ont jamais assez !

Cette propagande ne peut que révolter, d’autant plus que ce qui se passe à TotalEnergies se produit dans toutes les entreprises. Partout, les profits et les dividendes passent avant les salaires et les conditions de travail.

Le grand patronat a toujours le mot « négociation » sur les lèvres. Et il est prêt à organiser des heures, des jours et des nuits de parlottes, alors même qu’il ne veut rien lâcher. Il y discute miettes et queues de cerise, et cela suffit à certains chefs syndicaux pour se sentir importants.

Mais c’est par la lutte et non par cette caricature de négociation que les travailleurs peuvent gagner. Car c’est devenu une question de principe pour certains patrons : il ne faut pas augmenter les salaires de base. Pour faire passer la pilule, une petite prime suffira !

La lutte des travailleurs des raffineries le montre : l’action collective et la grève sont les seuls moyens de se faire entendre.  

Le combat entre les travailleurs et le grand patronat n’est pas facile et il ne l’a jamais été. La lutte ne se mène pas à armes égales puisqu’en plus de disposer de l’argent et du pouvoir, le grand patronat peut compter sur l’État et le gouvernement avec ses réquisitions, ses huissiers, ses forces de répression et sa justice.

Et face à la crise et à ses incertitudes, les capitalistes sont déterminés à ne rien lâcher. Ils veulent, par avance, engranger tous les profits possibles. Main dans la main avec le gouvernement, ils sont prêts à nous faire reculer d’une génération sur les salaires, les droits au chômage et la retraite.

Pour les travailleurs, la lutte est forcément difficile, mais la vie que nous réservent gouvernement et patronat le sera aussi de plus en plus. Alors, il faut nous y préparer et y faire face avec la détermination de ceux qui sont convaincus de mener un juste combat.

Par ces temps de flambée des prix, le fossé entre les prix et les salaires ne cesse de se creuser. Et les travailleurs n’ont pas à accepter de s’appauvrir ! Il faut augmenter les salaires de 300, 400 € par mois et les indexer sur l’évolution réelle des prix, et pas celle que nous vend le gouvernement. Cette revendication élémentaire est mille fois légitime, il faut qu’elle devienne celle de l’ensemble du monde du travail.

La mobilisation sur les salaires doit devenir l’affaire de chacun. Profitons de la moindre réunion ou débrayage pour discuter de nos revendications. Non pas des propositions venues du patronat, mais de ce qu’il nous manque pour vivre décemment. Et discutons des moyens de diriger nous-mêmes notre lutte, pour qu’elle ne soit pas bradée par tels ou tels chefs syndicaux.  

À quelques-uns, il est impossible d’inverser le rapport de force avec le grand patronat. Dès que le mouvement devient ou menace de devenir plus général, ce qui était impossible devient possible.

Alors, soyons nombreux à profiter du carburant fourni par la grève des raffineries pour nous mettre en mouvement !

Nathalie Arthaud

Le 16 octobre 2022

Rassemblement à Vierzon 

Mardi 18 octobre à 10h30

Place Jacques Brel

 

lundi 10 octobre 2022

Vive la lutte des travailleurs des raffineries !

Carrefour, Monoprix, Arkema, PSA Stellantis, sous-traitants de l’aéronautique ou de l’automobile…, les travailleurs qui contestent leurs salaires bloqués alors que les prix flambent sont nombreux. Et, comme tout le monde a pu le constater, la mobilisation touche désormais les raffineries.

Ces mouvements sont-ils les hirondelles qui annoncent le printemps ? Il faut le souhaiter, car la lutte collective est le seul moyen de préserver nos conditions d’existence face à la flambée des prix.

Dans les raffineries, le véritable bras de fer ne fait que commencer. Avec de plus en plus de stations-service à sec, l’impact de la grève grandit. Trouver de l’essence est devenu une véritable galère dans plusieurs départements. Des entreprises de transport n’ayant pas réussi à se réapprovisionner ont même été forcées de laisser bus ou camions au parking. Cette grève est donc devenue une affaire nationale et politique.

Jusque-là, le gouvernement faisait semblant de rester neutre dans le conflit qui oppose les salariés et la direction de TotalEnergies et d’ExxonMobil. Pour ne pas se couper des millions de travailleurs qui subissent la chute de leur pouvoir d’achat, il reconnaissait même, à demi-mot, la légitimité des revendications salariales.

Ce week-end, il a pris fait et cause pour les pétroliers contre les travailleurs et a lancé une campagne de dénigrement, gentiment relayée par Laurent Berger, le patron de la CFDT. D’une même voix, ils ont dénoncé une « grève préventive » et une « grève inutile » de la part de salariés qui ne seraient pas les plus à plaindre !

Les actionnaires de TotalEnergies viennent de toucher un acompte de 2,6 milliards sur des dividendes exceptionnels, quand les salariés, eux, ont eu 3,5 % d’augmentation salariale, c’est-à-dire ont perdu du pouvoir d’achat. Et ils devraient attendre, bras croisés, que ces seigneurs pensent à eux ?

Les groupes pétroliers ne rackettent pas seulement les automobilistes, mais aussi leurs salariés. Si TotalEnergies a réalisé 18,8 milliards de bénéfices au premier semestre 2022, le groupe ExxonMobil les a engrangés en un trimestre. Que ces salariés contestent l’augmentation de 5,5 % des salaires, parce qu’elle reste inférieure à l’inflation officielle, est, là aussi, mille fois légitime.

Dans les raffineries, les salaires et les primes sont souvent plus élevés qu’ailleurs. Mais ce n’est pas une raison pour que ces travailleurs acceptent que les actionnaires, qui ne font rien de leurs dix doigts, leur fassent les poches !

C’est en montant les corporations les unes contre les autres que le gouvernement et le patronat cherchent à diviser les travailleurs pour faire reculer l’ensemble du monde du travail. Et il y a toujours des directions syndicales pour jouer leur jeu. Eh bien, il ne faut pas marcher !

L’organisation, l’action collective et la grève sont les seuls moyens de se faire respecter. Le gouvernement, le patronat et, derrière eux toutes les chefferies syndicales, font croire au dialogue social. Mais qu’est-ce que ces parlottes apportent aux travailleurs ? Des augmentations ridicules de 2 ou 3 % et une prime de consolation. C’est précisément avec ce genre d’entourloupe que les salaires prennent du retard sur les prix depuis des années et que le pouvoir d’achat des travailleurs s’effondre. Et ce n’est pas avec des primes que les caisses de retraite se remplissent.

La politique des capitalistes est de ne rien lâcher. Face à la crise et à ses incertitudes, ils prennent de l’avance et engrangent tous les profits possibles. Non seulement ils ne veulent rien céder, mais, aidés du gouvernement, ils veulent que les travailleurs fassent les frais de la crise. Et au rythme où cela va, ils vont nous faire revenir une génération en arrière. On le voit avec les attaques contre les droits au chômage, le recul de l’âge de départ à la retraite, et les sacrifices qu’ils veulent nous imposer à cause de la crise énergétique.

Alors, oui, la lutte est difficile. C’est pourquoi il faut la préparer. Souvent, l’initiative des débrayages ou de la grève est prise par les syndicats. Parfois, cela part d’un service ou d’une équipe de travailleurs qui entraînent les autres. L’essentiel est que la lutte soit dirigée démocratiquement par les travailleurs qui veulent se battre.

C’est à ceux qui se mobilisent de décider de leurs revendications et de leurs modes d’action. C’est ainsi que la contestation peut s’élargir et gagner en détermination. S’organiser, contester, faire grève est le seul moyen de renverser le rapport des forces et ne pas reculer. Alors, vivent l’organisation et les luttes des travailleurs !

Nathalie Arthaud

Le 10 octobre 2022

 

mardi 4 octobre 2022

Ukraine : ne marchons pas derrière Biden et Macron

Après plus de deux cents jours de combats, Poutine, à défaut de pouvoir enregistrer des victoires militaires, a mis en scène des référendums, puis l’annexion de quatre régions du sud-est de l’Ukraine. De Biden à Macron, les dirigeants impérialistes ont poussé des cris indignés et dénoncé « le cynisme » et « l’escalade » dont Poutine se rendait ainsi coupable.

Les puissances impérialistes n’ont pourtant rien à envier à Poutine en matière de cynisme. Elles pleurent sur les droits bafoués du peuple ukrainien, tout en continuant à piétiner allégrement ceux de nombreux peuples, de l’Irak à la Palestine, des pays du Sahel au Yemen.

Quant à l’escalade guerrière, elle n'est pas dans les rodomontades verbales de Poutine, mais dans les moyens oh combien matériels, armes, instructeurs, conseillers et autres satellites fournis par les pays impérialistes.

Le plus puissant, l’impérialisme américain, a une longue histoire sanglante dans ce domaine : appui direct ou indirect aux dictatures sud-américaines, financement de coups d’État, guerre du Vietnam, d’Afghanistan, d’Irak… Pour asseoir la domination de ses capitalistes et préserver leurs intérêts d’un bout à l’autre de la planète, l’État américain n’a jamais hésité à fouler au pied les droits des individus comme des peuples.  

Les puissances de second rang agissent de même, et quand Macron se prétend protecteur des peuples, c’est toujours pour mieux préserver les profits des grands groupes tricolores, des TotalEnergie, Bolloré et autres Dassault.

Poutine, avec ses méthodes brutales et criminelles, prétend assurer la sécurité du peuple russe quand il protège en réalité les intérêts des sommets de la bureaucratie russe et des oligarques qui se sont enrichis en mettant la main sur des pans entiers de l’économie à la chute de l’URSS.

Même chose en face, où Zelensky, au nom des droits des Ukrainiens, sert une couche de privilégiés, bureaucrates et oligarques, issue de la même réalité.

Derrière lui, le camp impérialiste, États-Unis en tête, profite de l’occasion pour pousser ses pions. Il fait la guerre à la Russie par procuration, avec la peau des Ukrainiens, sans avoir à assumer la mort de soldats auprès de ses propres populations. Et cela fait aussi le bonheur de ses marchands de canons, qui peuvent tester leurs engins de mort sur le terrain.

Toute la propagande politique de ces dirigeants, de Biden à Macron, vise à nous faire accepter comme inévitables, non seulement la guerre, quelle que soit sa forme et son aggravation possible, mais aussi les sacrifices qui vont avec.

En août dernier, Macron affirmait qu’il fallait « accepter de payer le prix de la liberté ». Depuis, il présente la facture aux travailleurs ! Après les mesures contre les chômeurs, il s’attaque aux retraites. Avec l’aggravation de la crise, sous prétexte de financer les écoles et les hôpitaux, il faudrait accepter de travailler de plus en plus vieux, explique le ministre de l’Économie Le Maire. Pour l’instant, les travailleurs d’ici ne sont pas menacés de mourir sous les bombes, mais ils pourront crever au travail, ou crever de misère au chômage ou en retraite. Car beaucoup de travailleurs perdront leur emploi bien avant 64 ou 65 ans et seront poussés vers la pauvreté et les minimas sociaux.

Macron n’a qu’une feuille de route : aider les capitalistes à maintenir et aggraver l’exploitation, ici et partout sur la planète, pour qu’ils continuent à amasser les profits. Et c’est à son gouvernement qu’il faudrait faire confiance face à la guerre, quand les problèmes se posent en termes de vie ou de mort ? L’Impérialisme français, dont la sale guerre contre l’indépendance des Algériens faisait un million de morts il y a soixante ans, n’a jamais cessé d’intervenir militairement en Afrique. Il le fait au nom de la paix, de la sécurité ou de la lutte contre le terrorisme, alors que son objectif est de maintenir ces régions dans sa sphère d’influence. Et il faudrait croire Macron quand il prétend aujourd’hui parler au nom des droits du peuple ukrainien ?

Tant que les capitalistes garderont la main sur la société, tant que la loi du profit dominera, la barbarie, l’exploitation, les guerres seront à l’ordre du jour un peu partout sur la planète. Tant que la concurrence et la guerre économique capitaliste domineront, l’ensemble des travailleurs et des classes pauvres vivront sous la menace de voir un jour ces guerres économiques ou ces conflits localisés embraser le monde entier et les transformer en chair à canon.

Il faut refuser de laisser notre sort entre les mains de ces irresponsables, fauteurs de crise et profiteurs de guerre !

Nathalie Arthaud

Le 3 octobre 2022

 

dimanche 2 octobre 2022

La fête de Lutte ouvrière à Bourges

         

Une ambiance fraternelle