samedi 17 décembre 2011

A propos du Conseil municipal du 15 décembre 2011

Les conseillers municipaux de Lutte Ouvrière sont intervenus sur différents points du Conseil et notamment sur les orientations budgétaires et sur le débat concernant les transports ferroviaires.


 SUR LES ORIENTATIONS BUDGETAIRES

Les communes victimes des baisses de dotation

  "A Vierzon, comme dans toutes les communes, l'établissement du budget pose le problème de la diminution des dotations de l'Etat. Les restrictions imposées aux communes par le gouvernement se répercutent finalement sur la population et surtout sur la fraction de la population qui a des revenus modestes et même très bas.
    Les restrictions que l'Etat impose sont le résultat des cadeaux  qu'il fait à la finance et au grand patronat. On nous dit qu'il est nécessaire de se serrer la ceinture, mais les seuls à qui on ne demande aucun sacrifice mais à qui on distribue des cadeaux ce sont les responsables de la crise actuelle.
    A cela s'ajoute les attaques du gouvernement contre les classes populaires. Il serait évidemment  trop long de toutes les citer, mais l'essentiel, c'est d'une part la poursuite des licenciements et la montée du chômage d'autre part la stagnation des salaires, des pensions et des retraites qui ne permet pas de faire face à la hausse des prix."

 Une lutte d'ensemble est nécessaire pour imposer nos revendications

 "A l'échelle d'une municipalité il n'est pas possible d'inverser une politique nationale, mais il est possible de donner la priorité aux besoins des familles populaires pour leur accès aux services municipaux. Etant donné la situation actuelle, il est     absolument indispensable d'être attentifs à toutes les demandes des classes populaires.
    Les problèmes qui se posent aux classes populaires, c'est de défendre leur droit à avoir un emploi avec un salaire qui permette de vivre correctement. Pour notre part, nous sommes convaincus que l'on ne peut imposer cela que par une large mobilisation du monde du travail. Une telle mobilisation pourra imposer que l'on interdise les licenciements , que l'on répartisse le travail entre tous les bras disponibles, sans diminution de salaires. L'argent existe pour le faire. Et il faudra non seulement embaucher massivement dans les hôpitaux, l'éducation, les transports, mais aussi imposer l'embauche dans les grandes  entreprises afin de diminuer le rythme du travail. Car il est scandaleux qu'une partie des travailleurs se ruine la santé au travail pendant que d'autres sont jetés à la rue.
    Une telle mobilisation populaire pourra aussi imposer des salaires décents et leur indexation sur la hausse des prix, en prenant sur les profits colossaux que font les grandes sociétés financières et les grandes entreprises."

A PROPOS DU DEBAT SUR LA LIGNE A GRANDE VITESSE ET LA POLITIQUE DE LA SNCFvoici l'intervention des conseillers de Lutte Ouvrière.

 Pourquoi pas la ligne LGV Ouest...

  Ces dernières semaines, il y a eu de nombreuses discussions et débats à propos du tracé de la ligne à grande vitesse.
    Qu'une ligne à grande vitesse passe au plus proche de Vierzon, personne ne peut être contre ; mais les débats auxquels on assiste entre les élus des différentes villes ou régions, candidates au passage de la LGV concernent un projet prévu pour dans des années. Or c'est aujourd'hui, comme depuis des dizaines d'années, que l'état laisse à l 'abandon les transports publics et notamment le transport ferroviaire.
    Les habitants ont pu le voir encore plus nettement cette semaine avec la modification des horaires de presque de tous les trains. De très nombreux usagers sont lésés avec la mise en place de ce que la direction de la SNCF a appelé le « nouveau cadencement » et c'est une belle pagaille.

… Mais il faut s'opposer à la pagaille créée par la SNCF.
  
    Je donnerai simplement quelques exemples sur les conséquences pour les usagers des lycées où élèves, parents d'élèves et personnel sont directement touchés. Je ne vais pas vous faire le catalogue de toutes les doléances que j'ai pu entendre dans le cadre de mon travail car chacun d'entre vous a dû en entendre aussi de nombreuses. A ce propos une pétition est d'ailleurs en cours sur les lycées. Mais je veux quand même illustrer à l'aide d'un ou 2 exemples ce que cela veut dire pour quelques collègues et des élèves.
    Par exemple, sur la ligne Issoudun Vierzon, le train part vingt minutes plus tôt le matin et arrive le soir 43 minutes plus tard. Vous imaginez les problèmes pour mettre les enfants à la garderie et il n'est plus possible d'aller les chercher. Bien souvent des collègues doivent maintenant payer un supplément lorsque leur train a été remplacé par un TEOZ. Un collègue venant de Lyon m'a signalé qu'il avait été obligé de passer par Paris pour arriver à Vierzon à l'heure.
    Le lycée Henri Brisson envisage ni plus ni moins que de changer les horaires d'entrée en janvier  vu le nombre d'élèves qui ne peuvent plus arriver à l'heure en cours.
    Pour justifier ces changements d'horaires, la SNCF explique qu'ils sont imposés par la nécessité de faire des travaux à grande échelle. La SNCF a laissé se dégrader le réseau, avec des rails fatigués et des voies qui s'affaissent. Ainsi l'âge moyen des lignes est passé de 17 ans et demi en 2000 à 21 et demi en 2010.
    La réduction des investissements en matière d'entretien s'est accompagné de la perte des effectifs à l'équipement, c'est à dire 5300 postes en moins.
    La direction de la SNCF nous dit dans son slogan que «les travaux sont nécessaires pour améliorer 5000 kilomètres de lignes». Mais comment a t-on pu laisser sans rien faire se dégrader autant de kilomètres  et laisser vieillir le réseau à ce point. ?
    Un des objectifs majeurs de ces changements d'horaires est de dégager des créneaux horaires  pour faire circuler des trains privés. Le trafic voyageur vient d'être ouvert à la concurrence et les trains vont se multiplier.
     
Usagers et travailleurs du rail doivent se mobiliser pour exiger que l'argent public aille au service public.
   En conclusion le vrai problème de la SNCF n'est pas seulement un problème de choix de grandes lignes qui amène à s'opposer différentes villes ou régions. Le vrai problème c'est que l'état laisse à l'abandon les services publics et notamment le transport ferroviaire.
    Pour la direction de la SNCF, la règle est de rentabiliser à tout prix, et cela au détriment des conditions de travail des cheminots et des conditions de transport des voyageurs. Par contre, on a privatisé, et en particulier le fret, pour le plus grand profit d'entreprises privées. On a créé une concurrence aberrante entre RFF qui gère les infrastructures et la SNCF qui gère la circulation. Le résultat de toute cette politique, ce sont les pannes, les retards qui sont dus au manque d'entretien du matériel, ce sont les risques d'accidents, et ce sont aussi des fermetures de lignes, de gares, et des liaisons qui sont de plus en plus nombreuses à être faites  par autocar et non par voie ferrée.
   C'est cela la politique générale menée par tous les gouvernements qui se sont succédés depuis des dizaines d'années.
    Il y a urgence à se mobiliser pour en finir avec cela, c'est aujourd'hui qu'il faut refuser les suppressions de postes, le manque d'entretien, les fermetures de gare et la politique de rentabilisation à tout prix, au détriment des cheminots et des usagers. Voilà l'urgence aujourd'hui.