lundi 14 mai 2012

Intervention des Conseillers de Lutte Ouvrière au Conseil municipal du 9 mai


Lors du Conseil municipal du 9 mai, les Conseillers de Lutte Ouvrière sont intervenus pour dire :



L'électorat populaire dans sa majorité voulait se débarrasser de Sarkozy et peut se réjouir d'avoir contribué à sa chute. Comme le disent les travailleurs dans les usines de la ville "C'est ça de fait mais tout commence". Car si Sarkozy était le président des riches, Hollande n'est pas pour autant le président des pauvres.

 Tout le monde sait bien que ce n'est pas une élection présidentielle qui va résoudre les difficultés du monde du travail. parce que le problème, c'est que les décisions qui s'imposent à tous sont prises par une classe capitaliste irresponsable qui, pour augmenter ses profits dans une période de crise, est capable de détruire la société. On a vu dans tous les pays environnants que le grand patronat et les banquiers continuent de mener une lutte de classes féroce contre les classes populaires.

Ils continueront cette politique et même ils l'imposeront, que ce soit la gauche au pouvoir à la place de la droite. La seule façon de les arrêter ce sera qu'ils se heurtent à une résistance du monde du travail, à des grèves et à des manifestations puissantes.

Sarkozy parti, les maîtres de l'économie sont toujours les banquiers et les groupes industriels dont on sait qu'ils ont programmé toute une série de fermetures d'entreprises et de licenciements massifs (Peugeot, Arcelor Mittal, Air France, Carrefour et bien d'autres). le grand patronat ne prenait déjà pas de gants pendant l'élection, c'est dire ce qu'ils vont faire maintenant.

Nous ne doutons pas que les travailleurs engageront la riposte. Les objectifs qu'ils peuvent se donner, c'est d'imposer qu'il soit mis fin aux licenciements et que le travail soit réparti entre tous sans diminution de salaire ; c'est aussi une augmentation générale des salaires et des retraites et leur indexation sur la hausse des prix ; c'est enfin le contrôle des travailleurs et des classes populmaires sur les comptes du garnd patronat et des banquiers pour ne pas laisser le monopole des décisions à une classe capitaliste irresponsable.

Nous croyons que ce programme, ces idées, il faut continuer à les défendre, ce que nous continuerons à faire pour notre part, parce qu'il faut qu'il n'y ait pas seulement une opposition qui vienne de la droite mais une opposition à gauche qui représente les intérêts politiques du monde du travail.

samedi 12 mai 2012

Régis Robin et Hélène Chantôme, candidats de Lutte Ouvrière aux élections législatives



Dans la circonscription de Vierzon, Régis Robin et Hélène Chantôme ont présenté leur candidature le vendredi 11 MAI en déclarant notamment :




REGIS ROBIN, CANDIDAT POUR QUE LES INTERETS DU MONDE DU TRAVAIL NE SOIENT PAS BRADES.

          Je me présente dans la 2éme circonscription qui couvre Vierzon et une partie du nord ouest du Cher. Ce n'est pas ma première candidature et ma suppléante est Hélène Chantôme qui est aide à domicile, militante syndicaliste et aussi conseillère municipale avec moi à Vierzon.
          Les élections arrivent dans un contexte bien particulier et les arguments que vont développer les uns et les autres sont évidemment liés aux résultats des élections présidentielles.
          La droite et l'extrême droite vont  parler de l'opposition nécessaire à Hollande. La droite, qui se retrouve dans l'opposition sera d'autant plus virulente qu'elle a ses cinq ans de gouvernement à faire oublier. Et elle sera doublée par l'extrême droite. Le Front National dénonce d'autant plus le système politique qu'il voudrait bien en faire partie en faisant élire des députés. Mais jamais au grand jamais, il ne s'en prend au système social, à la dictature de la classe capitaliste sur l'économie et jamais au grand jamais le front national ne dénonce l' exploitation.
          Le Parti Socialiste va évidemment demander que Hollande soit soutenu et qu'on lui donne les moyens de mettre en place sa politique. En réalité ses candidats voudraient nous faire croire que l'assemblée législative détermine la politique, fait des lois et est souveraine.
          Eh bien le véritable pouvoir, là où se concocte les lois, là où se prennent les décisions, ce n'est pas dans l'assemblée nationale. C'est dans le milieu des hauts fonctionnaires et des cabinets ministériels, c'est à dire dans un milieu qui est lié par mille liens aux grands possédants, aux banquiers, aux grands industriels, c'est à dire lié à ceux qui défendent l'ordre social et qui nous répètent que rien n'est possible quand il s'agit des revendications du monde du travail et qui ont décidé, dès le début de la crise de faire payer celle ci aux travailleurs..
          Pour imposer des lois en faveur des travailleurs en activité, au chômage ou en retraite, il faudrait bien autre chose que des élections législatives ou présidentielles, il faudrait un mouvement social de l'ampleur de juin 36 ou de mai 68 ;
          Alors, si je me présente, c'est pour mettre à nouveau en avant dans ces élections un programme de lutte qui correspond au nécessités vitales de millions de travailleurs.
          Aujourd'hui, sortent les uns après les autres, des plans de licenciements, dans l'électronique, dans l'automobile, dans les hypermarchés. On parle de la fermeture de PSA Aulnay et d'Acelor Mittal. Ici, localement, des dizaines de travailleurs craignent de se retrouver à nouveau victimes de plans de licenciements.
        Alors, pour se préserver de la catastrophe qui s'annonce, il faut se préparer à imposer l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous les bras disponibles sans diminution de salaire.
      Il faut aussi la garantie d'obtenir et de conserver un salaire, une retraite ou des allocations correctes, qui soient indexées sur la hausse des prix.
          Et puis il faut en finir avec tous ces projets  de licenciements secrets qui ne sont secrets que pour les salariés. Tous ces mauvais coups préparés à l'avance par le grand patronat doivent pouvoir être dévoilés. C'est pourquoi nous réclamons l'abolition du secret des affaires et le contrôle des travailleurs et de la population sur les comptes des entreprises.
      Dans ces élections législatives, les travailleurs ne doivent pas se laisser piéger par le vote utile, car, quel que soit l'élu de la circonscription de Vierzon cet élu ne changera rien au fait que l'Assemblée Nationale est une chambre impuissante face au pouvoir de l'argent.
     Ma candidature permettra aussi l'affirmation d'un courant communiste révolutionnaire qui combattra demain les mesures anti-ouvrière du gouvernement à venir et qui sera là pour s'opposer à tous les mauvais coups d'où qu'ils viennent.
        Nous n'accepterons pas que les intérêts de la population soient bradés sous quelque prétexte que ce soit et notamment sous le prétexte de payer une dette dont les travailleurs ne sont en rien responsables.
         Et nous continuerons à défendre les intérêts du monde du travail pendant et après les élections, comme nous le faisons aujourd'hui.
         

mercredi 9 mai 2012

Communiqué de Lutte Ouvrière du 6 mai 2012


      L’électorat populaire qui, dans sa majorité, voulait se débarrasser de Sarkozy peut se réjouir d’avoir contribué à sa chute. Les motifs de satisfaction s’arrêtent cependant là. Le président des riches a été contraint de partir, mais le nouveau président n’est pas pour autant le président des pauvres.
      Sarkozy parti, restent les maîtres de l’économie et de la société : le grand patronat, les banquiers, les grands groupes industriels et financiers qui ont fait la pluie et le beau temps sous la présidence de Sarkozy. Comme ils l’ont fait sous celle de ses prédécesseurs et comme ils continueront à le faire sous celle de son successeur.
      C’est à cette puissance-là que les travailleurs auront à s’opposer s’ils veulent défendre leurs conditions d’existence contre les licenciements, le chômage et l’abaissement de leur niveau de vie. L’élection de Hollande à la présidence de la République ne permettra pas aux travailleurs d’économiser une seule lutte.
      En occupant la présidence de la République, après avoir obtenu la majorité au Sénat et avant une probable majorité à l’Assemblée nationale, le Parti socialiste aura tous les pouvoirs institutionnels. Mais les travailleurs ont toutes les raisons de ne pas lui faire la moindre confiance et ils n’accepteront pas que continuent les licenciements, l’aggravation du chômage et la dégradation de leurs conditions d’existence.
      Lutte Ouvrière, pour sa part, sera présente dans les élections législatives à venir afin que l’opposition politique au pouvoir socialiste ne vienne pas seulement de la droite, mais de femmes et d’hommes qui sont du côté des intérêts du monde du travail et n’acceptent pas qu’ils soient bradés.


mardi 1 mai 2012

Le 1er mai, un jour de combat

Nous avons été nombreux à Vierzon à défiler  le 1er mai, avec notamment un groupe de Lutte Ouvrière à l'intérieur du cortège.
L'éditorial de Lutte Ouvrière rappelle fort justement ce qu'est le 1er mai :




Le 1er mai commémore un jour de combat, 
pas une confrontation électorale
Choisir le 1er Mai pour organiser un rassemblement électoral était une provocation de la part de Sarkozy et ressentie comme telle par les travailleurs. Ils l’ont montré en faisant des manifestations un succès.
Sarkozy n’a pas de quoi se vanter de la participation à son rassemblement. La droite comme l’extrême droite s’appuient sur une solide base de possédants petits et grands, bien réactionnaires, pour qui travailler c’est entreprendre et s’enrichir, et à qui les seuls mots de « syndicat », « revendications », « mouvement ouvrier » donnent des boutons. Que Sarkozy les baptise les « vrais travailleurs » montre seulement la morgue de ce beau monde.
Le 1er Mai a été choisi par la Deuxième Internationale comme Journée internationale des travailleurs, une journée de combat contre les possédants, une journée consacrée à l’unité de la classe ouvrière face à la classe capitaliste. Son histoire a été marquée par la fusillade de Fourmies où neuf travailleurs sont morts pour avoir manifesté contre les ancêtres de ceux qui étaient, hier, les uns au Trocadéro et les autres à l’Opéra.
La gauche réformiste a contribué, au fil des ans, à transformer une journée de combat en une innocente Fête du muguet. Dans de nombreux pays, cela reste une journée de lutte !
Tous les commentateurs se sont évertués à transformer les rassemblements et les manifestations du 1er Mai en sous-produits de l’affrontement électoral entre Hollande et Sarkozy.
Si, comme c’est vraisemblable, Sarkozy n’est pas réélu, l’électorat populaire y sera pour quelque chose. Mais son remplacement à l’Élysée sera probablement le seul motif de satisfaction pour les travailleurs. Car, pour le reste, le valet parti, restent les maîtres : le grand patronat, les banquiers, les grands groupes industriels et financiers qui ont fait la pluie et le beau temps sous la présidence de Sarkozy, comme ils l’ont fait sous celle de ses prédécesseurs et comme ils continueront à le faire sous celle de son successeur.
Et leur politique future n’est un mystère que pour les naïfs et les menteurs patentés. À titre individuel, les patrons capitalistes continueront à faire des économies sur le dos de leurs travailleurs en bloquant les salaires, en augmentant les cadences et le rythme de travail, en supprimant des emplois pour faire faire toujours plus de travail par toujours moins de personnel. À titre collectif, le grand patronat, les marchés financiers exigeront du futur gouvernement une politique d’austérité pour les classes populaires afin que l’État puisse leur consacrer toujours plus d’argent. Ils exigeront que soient vidées de contenu ou supprimées les quelques lois sociales qui protègent les travailleurs face à l’arbitraire patronal.
Les marchés financiers voudraient supprimer le contrat à durée indéterminée (CDI). Dans les faits, les patrons ont déjà commencé à le faire en multipliant les contrats précaires mais ils voudraient bien que la précarité devienne la règle légale. C’est dire que, quel que soit le président, nous ne ferons pas l’économie d’une lutte. Dans cette période de crise qui rend plus féroce la lutte de classe menée par le patronat, aucun président ne protégera les intérêts des salariés. C’est impossible sans affronter le patronat. Que Sarkozy ne le veuille pas, c’est une évidence puisqu’il est l’homme du grand patronat. Hollande ne le veut pas plus, et il n’en aurait pas le courage. Non, les travailleurs n’ont rien à espérer du côté de l’Élysée ! Mais ils ont eux-mêmes la force collective de faire reculer le grand patronat. Le grand patronat n’établit pas son agenda de licenciements et de mesures anti-ouvrières en fonction du calendrier électoral. Combien de fermetures d’entreprise déjà annoncées, combien d’autres qui, sans être annoncées, sont déjà programmées ?
Il est indispensable qu’une fois les urnes rangées, les travailleurs oublient leurs divisions aussi bien en fonction de leur vote que, à bien plus forte raison et malgré la démagogie crasse de la droite et de l’extrême droite, en fonction de leur nationalité et de leur origine.
Ensemble, nous pouvons imposer au patronat l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous avec maintien du salaire. Nous pouvons imposer l’indispensable augmentation des salaires et des retraites et la protection de leur pouvoir d’achat par leur indexation sur les hausses de prix.
Ensemble, la classe ouvrière a la force et les moyens de contester la dictature des groupes financiers sur les entreprises, sur l’économie et d’imposer un contrôle sur les comptes et les projets des entreprises. Nous avons la force d’imposer tout cela ! Apprenons à nous en servir efficacement !