vendredi 28 octobre 2011

Communiqué de Nathalie Arthaud

 vendredi 28 octobre 2011

A Sarkozy, les banquiers reconnaissants

La réaction des spéculateurs aux décisions du sommet européen ne s’est pas faite attendre : à la Bourse de Paris hier, les valeurs bancaires se sont envolées. La banque pourtant la plus exposée à la dette grecque, Société générale, a même gagné 22,5% en une journée.
Voilà qui rend encore plus ridicule un Sarkozy essayant péniblement de convaincre, à la télévision, qu’un « effort important » était demandé aux banques. D’effort, il n’y en a aucun, et le peu que les banques ont abandonné dans ce énième plan de de sauvetage, sera garanti par les États. Les spéculateurs qui se sont rués sur les valeurs bancaires, hier, ne s’y sont pas trompés.
C’est aux peuples que l’on va demander de payer, pas aux banques : Sarkozy a annoncé que le précédent plan de rigueur de Fillon allait être alourdi, probablement par des augmentations du plus injuste des impôts, la TVA. Car les « 6 à 8 milliards » supplémentaires dont Sarkozy a besoin, il n’est pas question pour lui d’aller les prendre dans les poches de ses amis les riches.
Dans son émission, Sarkozy a eu le culot de fanfaronner parce qu’il n’y a pas de grandes manifestations dans le pays contre l’austérité. Tôt ou tard, les travailleurs lui donneront des raisons de ravaler sa morgue et son air satisfait.
 Nathalie Arthaud

jeudi 27 octobre 2011

Communiqué de Nathalie Arthaud

mercredi 26 octobre

PSA : Peugeot-Citroën déclare la guerre aux travailleurs ? 
Les travailleurs auront à mener la guerre aux patrons ! 

Le groupe PSA Peugeot Citroën vient d’annoncer la suppression de l’emploi de 6000 salariés, et 800 intérimaires au moins.
Comme par provocation, le groupe annonce le même jour un chiffre d’affaires en hausse de 3,5%. Et récemment, Varin, le PDG du groupe, se vantait que l’entreprise avait 11 milliards de liquidités en caisse ! Le problème de PSA, ce n’est pas d’être en difficulté : c’est d’augmenter encore ses marges en faisant faire la même production par toujours moins de travailleurs.
Les dirigeants du groupe et les actionnaires qu’ils représentent, dont la famille Peugeot et ses trois milliards d’euros de fortune, déclarent la guerre aux travailleurs au nom de leurs profits. En pleine crise, en sachant parfaitement qu’aujourd’hui, la route est courte qui mène du chômage à la misère, ces patrons sans cœur ni tripes sont prêts à fabriquer des milliers de chômeurs, d’un claquement de doigts. Il faudra les en empêcher ! Il faudra imposer l’interdiction des licenciements, l’embauche de tous les intérimaires et le partage du travail entre tous, sans diminution de salaire.
L’argent pour le faire existe : il est sur les comptes en banque de la famille Peugeot.

 Nathalie Arthaud

vendredi 21 octobre 2011

Le Conseil municipal du 12 octobre 2011

            
 NON AUX LICENCIEMENTS !

     Lors du conseil municipal du 12 octobre 2011, nous nous sommes réjouis des manifestations du 11 octobre et dénoncé la politique du grand patronat et du gouvernement, ajoutant sur les entreprises vierzonnaises :
… « Nous voyons ici ce qui se passe dans les entreprises où les licenciements ou des menaces de licenciements se multiplient : la PICA, Soudacier, la FCI.
            Si l'on prend l'exemple de la fonderie FCI dans le quartier des Forges, on voit que le responsable est parti avec des millions d'euros et que 74 travailleurs sont menacés de licenciements.
            C'est pourtant une entreprise qui a  un carnet de commandes plein et qui travaille entre autre pour ERDF. Mais on explique que la marge bénéficiaire est insuffisante et c'est cette raison qui est avancée pour mettre à la porte une partie ou l'ensemble de l'effectif. C'est le même discours que l'on a entendu dans bien des entreprises du quartier qui ont licencié ou fermé. C'est aussi ce qui a été dit pour CASE et pour Fulmen.
            Il n'y a aucune raison que les travailleurs se retrouvent au chômage uniquement pour que les actionnaires augmentent leurs dividendes. Dans ces entreprises, il faut interdire les licenciements, ouvrir les comptes et prendre à la gorge ceux qui partent avec des millions d'euros. »




FCI, Pica, Soudacier : il ne faut accepter aucun licenciement !

   
 L'HERITAGE DE VEOLIA

     Avec la municipalisation du service de l'eau, il y a une inquiétude de la population car l'héritage de Véolia n'est pas soldé.
   On se souvient, qu'au moment d'abandonner la gestion de l'eau, alors que les relevés des compteurs n'avaient pas tous été faits, Véolia a surfacturé et de nombreux usagers se sont retrouvés avec des factures démesurées.
     Les conseillers de Lutte Ouvrière ont déclaré :

« de nombreux utilisateurs se demandent combien ils vont avoir à payer en janvier 2012. Il ne faut surtout pas que les factures soient plus élevées qu'avant. Il faut d'autre part permettre un étalement des factures dont chacun doit être informé sachant que pour certains usagers qui payaient mensuellement la facture ne peut qu'apparaître lourde.
            La mise en régie municipale est une bonne chose, mais dans le système actuel, il est difficile d'échapper aux griffes de ces sociétés qui se partagent le marché en France et dans le monde. Quant ils n'ont plus la gestion directe, il y a le risque de les retrouver sur des marchés comme celui des travaux où ces grandes sociétés s'entendent comme larrons en foire pour imposer leurs conditions et se répartir les marchés.
            La moindre des choses c'est de dénoncer ces pratiques et cet éventuel chantage qu'elles peuvent faire aux collectivités publiques. »

            
LA RENOVATION DE LA MAIRIE

     Un chantier va être engagé pour une rénovation de toute la mairie de la place Thorez : grande véranda en façade, hall aménagé, parking supprimé.
     Ces travaux ont été annoncés au Conseil Municipal. Ils appellent deux remarques :
            1°  Il est important et nécessaire que le personnel du CCAS, qui aura dans ce cadre de nouveaux locaux puisse travailler dans des conditions plus confortables et plus agréables.
            2° On peut s'interroger sur l'utilité et l'urgence d'une partie de ces travaux, sans parler des difficultés que les nouveaux aménagements risquent d'entraîner pour le stationnement du personnel municipal.     
 
                                     La mairie actuelle....                                  La mairie future...     
    

   
 A ce propos, les Conseillers de Lutte Ouvrière ont déclaré :

« Nous découvrons à l’occasion de ce Conseil municipal le contenu de ce projet. De prime abord, nous exprimons des réserves sur une partie de ces aménagements. On peut s’interroger et sur leur utilité, et sur leur urgence. Et nous aurions plutôt tendance à dire non. Il y a bien d’autres postes qui concernent directement les difficultés de la population et qui mériteraient des fonds en cette période de crise économique. D’autre part, ce projet ne semble pas prendre en compte les difficultés pour le personnel municipal qui va se voir supprimer des parkings proches. »

jeudi 20 octobre 2011

Communiqué de nathalie Arthaud - Jeudi 20 octobre

Vive la lutte des travailleurs grecs !
 
200 000 travailleurs grecs ont manifesté hier contre le nouveau plan d’austérité, alors que le pays connaît une grève générale de 48 heures. Les travailleurs des transports, des écoles, des services publics, des commerces et de nombreuses entreprises privées sont en grève contre le nouveau plan d’austérité gouvernemental.
Sous la pression de l’Union européenne et du FMI, le pouvoirdu soi-disant socialiste Papandreou veut en effet mettre 30 000 fonctionnaires au chômage technique, privatiser des entreprises où les salaires seront réduits, remettre en cause les conventions collectives pour baisser les salaires dans le privé et augmenter les impôts des classes populaires. « C’est la bataille de toutes les batailles », a lancé le ministre des Finances d’un gouvernement aussi déterminé contre les travailleurs qu’il est pleutre devant les capitalistes.
Banquiers, spéculateurs, institutions européennes et gouvernement grec sont en train de transformer la Grèce en pays du Tiers-monde : le chômage a doublé pour toucher, officiellement, 17% de la population, 42% des jeunes. L’état sanitaire de la population se dégrade, les suicides et les départs se multiplient. C’est la réalité des « plans de sauvetage » : ils visent surtout à préserver les banques françaises et allemandes, qui détiennent la dette de la Grèce, lui imposent des taux usuraires et gagnent de l’argent.
La situation de la Grèce aujourd’hui, c’est peut-être la nôtre demain.
Alors, les travailleurs grecs ont mille fois raison de refuser de payer une crise dont ils ne sont pas responsables.
Nathalie Arthaud



 

mercredi 12 octobre 2011

Communiqués de Nathalie Arthaud

Inflation : il faut imposer l’échelle mobile des salaires !

L’Insee a publié ce matin les chiffres officiels de l’inflation. Selon ces chiffres, la hausse des prix sur les douze derniers mois serait de 2.2%, et les prix auraient même baissé en septembre !
Tous les ménages populaires savent ce que valent ces chiffres totalement déconnectés de la réalité. La hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires, des loyers, de l’électricité et du gaz, du tabac, est une réalité qui amène de plus en plus de travailleurs – qu’ils aient un emploi ou non – à devoir se priver de l’essentiel après avoir dû, depuis longtemps, renoncer au superflu. Et des mesures comme le déremboursement d’un nombre toujours croissant de médicaments sont, elles aussi, un facteur d’inflation déguisée.
Ce qui rend la hausse des prix insupportable, c’est que les salaires restent bloqués. Mais les profits, eux, s’envolent malgré la crise. Le monde du travail devra imposer l’échelle mobile des salaires, c’est-à-dire l’indexation automatique des salaires sur les prix. Et contrôler lui-même cette hausse des prix en fonction de ce qu’il constate, chaque jour, dans les hypermarchés, et non en fonction des chiffres bidons publiés par le gouvernement.
Nathalie Arthaud

Quand l’UMP fait les poubelles de la politique

L’UMP continue à mener sa campagne électorale sur les terres du Front national. En une seule journée, mercredi 13 octobre, nationalement ou localement, elle a multiplié les appels du pied à l’électorat le plus réactionnaire : parution des décrets durcissant les conditions d’obtention de la nationalité française, vote à l’Assemblée de l’encadrement militaire des jeunes délinquants, sans oublier la petite crapulerie du maire UMP de Nogent-sur-Marne, qui a décidé de punir d’une amende de 38 euros ceux qui cherchent à manger dans les poubelles.
Réprimer, punir, contraindre le patronat, qui licencie et écrase le pouvoir d’achat des travailleurs, qui est responsable de la montée de la misère – cela ne pourrait venir à l’idée de ces élus de droite. Ils préfèrent lutter contre la misère en frappant les pauvres.
Faire les poubelles pour trouver à manger est dramatique et révélateur de l’état de déliquescence d’une société en crise. Mais faire les poubelles de la politique pour y récolter quelques voix du Front national est un choix que les hommes de la droite parlementaire font d’autant plus facilement qu’ils sont aussi réactionnaires, aussi méprisants et aussi bornés que leurs compères de l’extrême droite.
Nathalie Arthaud