jeudi 29 décembre 2016

mercredi 28 décembre 2016

Pour Carlos Ghosn, c’est toujours plus !

Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, devrait toucher plus de six millions d’euros de plus-value sur la vente de ses 130 000 actions du groupe, actions qui lui ont été attribuées au titre de sa rémunération variable. Ces six millions s'ajouteraient aux 15 millions d'euros de salaire annuel qu'il touche en tant que président à la fois de Renault et de Nissan.

Dans le même temps, la direction de Renault a mis en place un nouveau plan de compétitivité avec heures supplémentaires imposées et blocage des salaires.

Travail en plus pour les uns, des millions pour une poignée d’actionnaires, c'est la loi du profit !

mardi 27 décembre 2016

Des attentats que les mesures sécuritaires ne peuvent arrêter

Il n'aura pas fallu longtemps, après l'attentat de Berlin, pour que nombre de politiciens sautent sur l'aubaine, reprennent leurs refrains habituels et rivalisent de propos réactionnaires.

En Allemagne, l'extrême droite mais aussi des membres de son propre parti s'en sont pris à Angela Merkel en l'accusant d'avoir facilité la venue de terroristes en laissant entrer des réfugiés. En France, le FN mais aussi les politiciens de droite se sont étonnés que l'auteur de l'attentat ait pu prendre le train et passer d'Allemagne en France et en Italie. Ils en profitent pour répéter qu'il faut repousser les réfugiés et clore les frontières. Et tous d'affirmer, gouvernement compris, qu'il faut plus de mesures sécuritaires et encore plus de moyens à la police et à l'armée pour traquer les terroristes.

Cela fait des années que l'on entend cela, sans que les mesures policières aient empêché des attentats comme ceux de Paris, de Nice ou de Berlin, et sans qu'elles aient découragé les vocations terroristes, bien au contraire.

De tels attentats, frappant des personnes au hasard, sont ignobles. Mais aucune mesure sécuritaire n'empêchera jamais un homme décidé à semer la mort, quitte à y laisser sa propre vie, de passer les frontières pour mener à bien son projet. Tous ces politiciens le savent et ne font que tenter d’exploiter l'émotion provoquée par les attentats.

Faire l'amalgame entre terroristes et migrants est choquant, et aussi tout simplement faux. Les auteurs des attentats commis en France étaient nés et avaient vécu dans le pays. Quant aux migrants venus du Moyen-Orient ou d'Afrique, ils fuient justement le terrorisme qui y sévit. Ils fuient un quotidien fait d'attentats, de répression, de massacres commis par des régimes de dictature, mais aussi par des milices comme celle de Daech.

Les migrants fuient des bombardements massifs qui n'émanent pas seulement de la Russie, mais aussi des États-Unis ou de la France. Car en Syrie, en Irak, les États occidentaux interviennent depuis des années, s'arrogent le droit d'envoyer leurs armées, de soutenir des dictateurs puis de tenter de les renverser et d'écraser les populations sous les bombes. Le prétexte est toujours de rétablir la paix, mais la raison réelle est de maintenir leur influence dans cette région au profit de leurs compagnies, pétrolières ou autres.

Les dirigeants des grandes puissances prétendent défendre la civilisation contre la barbarie, mais leur politique se résume à défendre un système barbare, par des moyens barbares, en s'appuyant sur des régimes barbares et en fournissant les armes. Cela nourrit le terrorisme, et quand des attentats ont lieu dans les pays européens, ils ne sont qu'un épisode de la guerre qui se déroule depuis des années au Moyen-Orient.

Les mesures sécuritaires, les policiers et soldats déployés dans les villes, les contrôles aux frontières, l'état d'urgence prolongé n’y changeront rien. Ils ne feront qu'installer un peu plus au cœur de l'Europe l'état de guerre qui sévit déjà depuis des années de l’autre côté de la Méditerranée, pendant que des politiciens saisiront cette occasion de surenchérir dans les discours réactionnaires. C'est aussi pour eux le moyen de faire oublier leurs responsabilités, non seulement dans cette situation de guerre, mais dans la crise et la misère qui s'étendent ici-même.

La propagande xénophobe et raciste du FN et d’autres est elle aussi le moyen de rejeter sur les migrants, sur les étrangers, des responsabilités qui sont celles du système capitaliste et des politiciens bien français. Les travailleurs ne doivent pas accepter de se laisser ainsi diviser !

La campagne électorale qui s'annonce sera pour la plupart des politiciens, de droite mais aussi de gauche, l'occasion de broder sur ces thèmes, de renchérir sur les questions de sécurité, de contrôle des frontières, de rejet des migrants. Ce seront autant de moyens d'éviter de parler de l'essentiel, d'esquiver les problèmes réels rencontrés par la population travailleuse, le chômage qui ne baisse pas, la vie qui devient plus dure pour beaucoup.

Eh bien, ce sont ces problèmes-là qu'il faut mettre sur la table ! Il faut faire entendre les exigences des travailleurs ; non seulement ils ne veulent pas être engagés dans une guerre qu’ils n’ont pas voulue, mais ils en ont assez de payer pour la crise d'un système dans laquelle ils n'ont aucune responsabilité.

C'est tout le bien qu'il faut souhaiter aux travailleurs en cette nouvelle année. Lutte ouvrière y apportera sa contribution, notamment par la voix de sa candidate à l'élection présidentielle Nathalie Arthaud.
 
Le 26 décembre 2016

lundi 19 décembre 2016

Primaire du PS : les ex-ministres se bousculent pour servir les riches

Comme pour la primaire de la droite, sept candidats se disputeront donc les suffrages à la primaire du PS. Bien malin qui pourrait dire ce qui les différencie sur le fond. Oh, comme les sept perroquets de la droite, ils nous expliquent qu’ils sont nouveaux ou qu’ils ont changé ! En réalité, tous ont soutenu Hollande en 2012 et la plupart d’entre eux ont été ses ministres. Tous sont d’accord pour gérer, de façon loyale, les affaires de la bourgeoisie.

Sur le fond, tous assument le bilan des années Hollande, à commencer par les 41 milliards d’euros offerts aux entreprises, avec le CICE et le pacte de responsabilité, que les smicards peuvent comparer aux neuf centimes d’euro d’augmentation horaire que le gouvernement vient de leur accorder ! Les candidats du PS peuvent faire des promesses, à la manière de Hollande et « mon adversaire, c’est la finance », personne ne les croira !

Valls, Montebourg ou Hamon savent que les élections de 2017 sont sans doute perdues, tant le PS s’est discrédité au pouvoir. L’enjeu pour eux est de se positionner dans les luttes d’influence au sein du PS, ou à l’extérieur, en vue d’échéances futures. Et chacun prétend rassembler l’électorat de gauche, mais derrière lui ! Comme ils sont identiques, chacun cherche une astuce pour se distinguer.

Montebourg nous explique qu’il relancerait l’économie et créerait 500 000 emplois. Mais quand il était ministre, il n’a pas empêché une seule fermeture d’usine ! Quant à la politique du « made in France » dans une économie mondialisée, c’est digne d’un conte de Noël pour petits enfants.

Hamon, lui, promet d’apporter dans sa hotte un revenu de base universel. Faute de vouloir prendre l’argent au grand capital, il supprimerait d’autres allocations pour financer ce nouveau gadget. Et puis, le problème n’est pas de donner une obole aux chômeurs, mais qu’il n’y ait pas de chômage !

Valls promet, sans rire, de supprimer l’article 49.3 de la Constitution. Quand il était chef du gouvernement, il l’utilisait sans vergogne pour faire passer des projets de loi dont même sa majorité ne voulait pas ! Tous ceux qui se sont mobilisés contre la loi travail apprécieront cette promesse de pacotille, qui résume l’hypocrisie de ce politicien.

À cette équipe de sept, on pourrait ajouter deux dissidents, Macron et Mélenchon. Ils se veulent différents mais viennent de la même écurie.

Mélenchon a été membre du PS pendant 30 ans. Il en fut un dirigeant, un sénateur et un ministre, avant de le quitter et de tenter d’occuper un créneau sur sa gauche, tout en assumant l’héritage de Mitterrand, ce grand serviteur de la bourgeoisie. En prétendant que tous nos problèmes viendraient de l’Europe voire de l’Allemagne, Mélenchon dédouane les capitalistes français. Son message se résume aussi à demander de voter pour lui pour que les choses changent, comme Hollande en 2012.

Quant à Macron, ex-haut fonctionnaire et ex-ministre de Hollande, il a choisi la file de droite. Cet ancien banquier de Rothschild veut libéraliser l’économie, à la manière des VTC censés ringardiser les taxis. « Uber = esclavage moderne », dénoncent ces jours-ci les chauffeurs VTC, et ils ont bien raison.

En cette période de chômage de masse, des dizaines de milliers d’entre eux ont tenté de gagner leur vie ainsi. Aujourd'hui, ils parviennent difficilement au smic en travaillant 70 heures par semaine, tout en enrichissant des multinationales comme Uber. Voilà pour les emplois créés sous Valls et Macron !

Le PS au pouvoir a imposé tant de reculs pour les salariés que la droite est aujourd'hui renforcée. Fillon promet un programme d’attaques en règle contre le monde du travail. Quant à Le Pen, elle fera au pouvoir comme les autres, servir la bourgeoisie en divisant les travailleurs selon leur origine ou leur nationalité. Le PS tente de remobiliser son électorat en criant au loup, mais la ficelle est usée.

Pour mettre un coup d’arrêt aux politiques procapitalistes menées à tour de rôle par le PS et par la droite, et qui le seraient, demain, par le FN, les travailleurs ne pourront pas faire l’économie de luttes massives, avec leurs armes de classe, les grèves et les manifestations.

Et dans l’immédiat, lors de l’élection présidentielle, ils doivent dire clairement leur rejet de ces politiciens de la gauche gouvernementale, de la droite et de l’extrême droite, qui tous veulent aider les capitalistes et les banquiers. Les travailleurs doivent faire connaître leurs exigences vitales. Ils pourront le faire avec le bulletin de vote pour Nathalie Arthaud, candidate pour faire entendre le camp des travailleurs.

lundi 12 décembre 2016

La destruction d'Alep et la barbarie du monde capitaliste

Alep agonise sous les bombes. Depuis plusieurs mois, les habitants de cette ville grande comme Marseille sont pilonnés par l’armée syrienne soutenue par la Russie. « Les rues sont pleines de gens sous les décombres. Ils meurent parce qu’on ne peut pas les sortir de là », expliquent les secouristes. Même les hôpitaux sont pris pour cible, tandis que l’armée reprend rue par rue les quartiers qui lui échappaient encore.

Les grandes puissances se renvoient la balle. Le rôle de la Russie est certes révoltant ; et que penser de politiciens comme Le Pen ou Fillon qui font l’éloge de Poutine ! Mais Hollande et Obama sont bien mal placés pour s’indigner et crier aux crimes contre l’humanité. Car les grandes puissances ont une responsabilité écrasante dans l’évolution qui a conduit à la situation actuelle.

Il n’y a pas si longtemps, elles soutenaient la dictature féroce d’Assad, que Sarkozy avait invité en 2008 pour le défilé du 14 juillet. Puis en 2011, lors des « printemps arabes », les dirigeants occidentaux l’ont lâché. Ils ont soutenu des milices, y compris celles d’islamistes aussi barbares que le régime. Trois ans plus tard, après que cette politique eut permis aux islamistes de prendre le contrôle d’un vaste territoire, les grandes puissances ont de nouveau changé d’orientation. Elles critiquent Assad et Poutine, mais leur laissent faire le sale boulot, tandis qu’elles-mêmes mènent la guerre contre les islamistes dans d’autres parties de la Syrie et en Irak, comme à Mossoul, aujourd'hui ravagée par des combats terribles.

En cinq ans, la guerre en Syrie aurait fait 400 000 morts, 12 millions de réfugiés, dont 4 millions sont partis à l’étranger. Les dirigeants occidentaux versent aujourd'hui des larmes de crocodile. Leur sollicitude ne va pas jusqu’à ouvrir la porte aux Syriens ! Si ceux-ci parviennent à fuir cet enfer et tentent de se réfugier en Occident, ils se heurtent aux barbelés dressés par l’Europe-forteresse ou par la Turquie avec l’argent européen. Et c’est souvent alors la Méditerranée qui devient leur cimetière, comme cela a encore été le cas la semaine dernière.

La politique des puissances occidentales n’a jamais été guidée par les intérêts des peuples, mais toujours par la cupidité. Le Moyen-Orient et son pétrole font depuis longtemps l’objet de leurs convoitises. Pendant la Première Guerre mondiale, Français et Britanniques se sont partagé l’Empire ottoman, et la Syrie est passée sous domination française. Depuis, les pays de la région sont peut-être indépendants mais les puissances occidentales continuent de les piller, au prix de guerres terribles. Et aujourd'hui encore, le marchand de canons Dassault ou le cimentier Lafarge font leur beurre sur la dévastation de la Syrie.

Les dirigeants français expliquent qu’en combattant là-bas, ils luttent contre le terrorisme. Quelle hypocrisie ! En réalité, ils l’alimentent, par leur politique impérialiste. Les attentats en France ont été un contrecoup de la guerre de l’autre côté de la Méditerranée.

Cette guerre implique déjà l’Iran, les monarchies du Golfe, les États occidentaux, la Russie et le régime turc, en guerre contre sa minorité kurde. Et l’histoire du XXe siècle nous rappelle qu’un conflit en apparence lointain et secondaire peut déboucher sur une guerre généralisée.

Alors, Alep est certes loin, mais ce qui se passe là-bas nous concerne, car c’est peut-être de notre avenir qu’il s’agit. Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage, disait Jaurès. Syrie, Irak, Afghanistan, Ukraine, Soudan, Libye… le monde est aujourd'hui à feu et à sang.

Le capitalisme, c’est d’abord l’exploitation de la classe ouvrière, les bas salaires et la menace permanente du chômage. Rien que cela justifie d’y mettre fin. Mais en outre, ce système dément, qui repose sur la concurrence féroce entre firmes et entre États, menace en permanence de conduire toute l’humanité dans la guerre. Les ouvriers français ou allemands d’avant 1914 étaient durement exploités. Mais ce qui les attendait, l’enfer des tranchées et de Verdun, était pire encore.

Alors, nous débarrasser du capitalisme, ôter aux grandes entreprises leur mainmise sur toute l’économie, est vital. C’est vital pour mettre fin aux inégalités et à l’exploitation du travail salarié. Mais c’est vital aussi pour mettre fin aux guerres engendrés par la convoitise des grandes firmes et des grandes puissances. Sans cela, nous aurons tôt ou tard d’autres Alep et d’autres Mossoul, non seulement de l’autre côté de la Méditerranée, mais à nos portes et dans nos villes.
 
Le 12 décembre 2016

lundi 5 décembre 2016

Hollande renonce, Valls candidat pour la même politique propatronale

Hollande a donc renoncé à se présenter à l’élection présidentielle. Il a commencé par vanter son action. Les travailleurs dressent un tout autre bilan ! Il s’était engagé à réduire le chômage ; il y a un million de chômeurs en plus. Il avait promis de gouverner pour les jeunes ; un quart d’entre eux sont sans emploi, et bien d’autres vont d’emploi précaire en petit boulot. Il s’était fait élire contre la finance ; il l’a servie, en multipliant les cadeaux indécents au patronat. Les seuls regrets qu’il a exprimés portent sur la déchéance de nationalité, non parce que c’est une mesure réactionnaire, mais parce que même son propre camp n’en a pas voulu. Il assume toute sa politique antiouvrière, à commencer par la loi travail. Alors, les travailleurs ne le regretteront pas.

Valls, qui l’a poussé vers la sortie, se lance maintenant en espérant que, comme dans un scénario usé, le fait de changer de comédien relance l’intérêt du spectacle. Mais la politique de Hollande a été mise en œuvre par Valls lui-même. L’un et l’autre ont toujours été unis par une même loyauté envers la classe capitaliste. On peut en dire autant de l’ex-banquier Macron, qui était leur ministre jusqu’à ce que, il y a trois mois, il quitte le navire pour tenter sa chance. Et de Montebourg, qui a lui aussi gouverné avec eux et a mis en œuvre la même politique propatronale, jusqu’à ce qu’il juge que l’impopularité de Hollande desservait sa carrière.

Valls, Montebourg, Hamon : la primaire du PS s’annonce comme un concours de beauté d’anciens ministres du même gouvernement, pour la même politique.

Hollande s’était fait élire sur la base du discrédit de Sarkozy et Fillon. Aujourd'hui, la droite est remise en selle, pour un programme d’autant plus antiouvrier qu’il s’appuie sur les reculs des années Hollande-Valls. Ces deux-là ont autorisé des accords de compétitivité qui remettent en cause les 35 heures ; Fillon veut carrément les supprimer. La loi El Khomri a attaqué le Code du travail ; Fillon veut le démanteler. Avec le CICE et le pacte de responsabilité, Hollande et Valls ont fait 41 milliards de cadeaux aux entreprises ; Fillon veut en faire autant. Hollande a augmenté la TVA ; Fillon veut l’accroître encore plus. Il veut reculer l’âge de la retraite à 65 ans, privatiser en partie l’assurance maladie et supprimer l’impôt sur la fortune.

Le Pen, la bourgeoise de Saint-Cloud, espère que le programme de la droite la fera apparaitre comme plus « sociale ». Quelle hypocrisie ! Sa nièce Marion Maréchal-Le Pen expliquait sur BFM que, comme Fillon, le FN voulait « la remise en cause des 35 heures », la « baisse du coût du travail », « supprimer des postes de fonctionnaires » et faire 60 milliards d’économies sur les dépenses publiques. Fillon et Le Pen sont en concurrence sur le même terrain réactionnaire. L’un et l’autre s’attaquent aux étrangers et aux musulmans.

Tous deux nous rebattent les oreilles avec la France éternelle, Jeanne d’Arc et le drapeau tricolore, pour mêler des classes sociales que tout oppose.

Le Pen mènerait une politique aussi antiouvrière que Fillon. Il n’est qu’à voir comment elle s’enthousiasme pour Trump, ce milliardaire élu en prétendant défendre les intérêts du peuple et qui s’entoure maintenant de grands banquiers pour gouverner à leur profit.

Lors de l’élection présidentielle, la seule certitude est qu’un serviteur zélé du patronat sera élu pour mettre en œuvre une politique encore plus à droite que celle menée par Hollande. C’est une exigence du grand capital, dans la guerre qu’il mène au monde du travail pour maintenir ses profits.

Face à celui qui mènera la politique patronale, quel qu’il soit, les travailleurs n’auront pas le choix. Pour préserver leurs conditions d’existence, ils devront mener la lutte de classe, avec leurs propres armes, les grèves et les manifestations de masse.

Dans ce scrutin, il faut que les travailleurs expriment cette volonté et mettent en avant une politique qui représente leurs intérêts vitaux. Cela ne changera pas le rapport des forces, car les élections n’ont pas ce pouvoir. Mais cela montrera qu’une partie des travailleurs ont leur propre politique et affirment que celui qui remplacera Hollande les trouvera sur son chemin.

Il faudra profiter de ces élections pour exprimer le rejet du PS, de la droite et du FN, en votant pour la candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud. Ce sera la seule possibilité pour les travailleurs de faire un vote conscient, lucide, pour défendre les intérêts de leur classe et faire entendre leur camp.

Le 5 décembre 2016

vendredi 2 décembre 2016

Exit Hollande, ses challengers se préparent à faire la même politique

Hollande a annoncé qu’il ne se représenterait pas à l’élection présidentielle, prenant acte des records d’impopularité que son gouvernement a atteint y compris dans son propre électorat. C’est la conséquence de la politique anti-ouvrière qu’il a incarnée à la tête du gouvernement.

Voilà une décision qui ne peut que plaire aux candidats à la primaire de la gauche. Mais quel que soit celui qui surgira des rangs de la gauche, il ne s’agira que d’un ravalement de façade. Valls va sans doute ramasser le flambeau et assumer la politique de guerre aux travailleurs que le gouvernement a menée, quand Montebourg s’en démarquera quand bien même il y a contribué.

Que ce soit Fillon, Le Pen ou le candidat du PS, ils aspirent tous à gouverner pour le compte du grand patronat et ils feront la politique antiouvrière que celui-ci leur ordonnera. Car le peuple peut décider du Président de la république, mais c’est le grand capital qui le commande. Le monde du travail ne peut se défendre qu’en comprenant cette vérité-là et en reprenant confiance dans ses propres forces.
Nathalie Arthaud