lundi 19 juin 2017

L'intérêt des travailleurs : s'unir autour d'une politique de classe

Macron a donc la large majorité qu’il souhaitait à l’Assemblée nationale. Il pourra prendre toutes les mesures qu’il voudra. La future Assemblée de béni-oui-oui sera derrière lui.

La nouvelle majorité se vante d’avoir écarté les notables de la politique dont l’alternance sous les étiquettes LR ou PS a tenu lieu de démocratie pendant un demi-siècle. Ce n’est que partiellement vrai tant une partie de ces notables a pu se recycler en faisant allégeance à Macron.

Les dirigeants macronistes se vantent d’avoir fait une large place à l’Assemblée nationale à ce qu’ils appellent la « société civile ». Mais au vu de l’appartenance sociale des députés – entrepreneurs, patrons de start-ups en tout genre, directeurs de sociétés, hauts cadres d’entreprises, propriétaires immobiliers – c’est une façon de confirmer que leur société est celle des bourgeois petits et moyens, dirigée en fonction des intérêts de la grande bourgeoisie capitaliste.

L’électorat populaire, les travailleurs, les chômeurs, les retraités du monde du travail, s’est tenu largement à l’écart de ces élections. L’abstention moyenne – déjà un record au premier tour, 51,3 %, plus forte encore au deuxième, 56,6 % – dissimule la réalité sociale : dans les quartiers populaires, elle a dépassé les 60 %, voire les plus de 70 %. Il faut ajouter aux abstentions les votes blancs et nuls, ainsi que tous ceux qui, dans les quartiers populaires, sont tellement dégoûtés des élections ne changeant rien à leur sort qu’ils ne sont même plus inscrits sur les listes électorales.

Ce n’est pas pour rien que Macron a réussi à entraîner une partie significative des politiciens de la droite. Ce dont la droite a rêvé, et que Hollande a commencé à réaliser avec la loi El Khomri, Macron se prépare à le poursuivre en démolissant ce qui, dans le code du travail, protégeait un peu les travailleurs contre l’avidité patronale. Pour obtenir la passivité complice des directions syndicales et ne pas provoquer de réactions ouvrières, il reste flou sur ses objectifs. Donnera-t-il au patronat la possibilité de tailler des contrats de travail sur mesure à l’échelle de l’entreprise ou à l’échelle de la branche ? Ce sera de toute façon une attaque en règle contre le monde du travail.

Le gouvernement Macron-Philippe est un gouvernement de guerre sociale dont l’objectif est de permettre au grand patronat et aux financiers, avec l’aide de l’État, de prélever sur les classes exploitées de quoi continuer à s’enrichir, alors qu’une fraction croissante de la population tombe vers la pauvreté.

Entre les deux tours, le principal argument des partis déchus de la gauche gouvernementale mais aussi du PCF et de La France insoumise a été « il ne faut pas laisser les mains libres à Macron ». Lamentable plaidoyer de partis qui se posent en avocats des classes populaires au Parlement, mais veulent surtout gagner quelques places de députés. Mais Macron a annoncé qu’il gouvernera par ordonnances, ne révélant le contenu de ses lois anti-sociales qu’au dernier moment. Avec la loi El Khomri, les travailleurs ont de toute façon fait l’expérience que l’exécutif a les moyens, avec le 49.3, de passer outre la contestation parlementaire, si contestation il y a.

Ce n’est pas par des joutes parlementaires, mais par la force collective de la classe ouvrière, que l’offensive du gouvernement et du grand patronat pourra être stoppée.

L’avidité de la classe capitaliste et l’arrogance de son gouvernement provoqueront des explosions sociales. La préoccupation de tous ceux qui se placent dans le camp des travailleurs doit être de contribuer à ce que ces révoltes soient guidées par la conscience de classe des travailleurs, de leurs intérêts communs les opposant au grand capital.

Il ne faut pas que cette force collective soit détournée vers des voies de garage ou, pire, dévoyées au point d’opposer les travailleurs les uns aux autres en fonction de leurs origines ou de leurs catégories.

Il est indispensable que les travailleurs se donnent un parti qui représente leurs intérêts politiques. Un parti d’autant plus décidé à mener jusqu’au bout les luttes des travailleurs, petites et grandes, qu’il a pour objectif fondamental le renversement de la dictature du grand capital sur la société. C’est-à-dire l’expropriation de la grande bourgeoisie, la fin de l’économie basée sur l’exploitation et la recherche du profit privé, pour une économie basée sur la propriété collective et organisée en fonction des besoins de tous.
Le 19 juin 2017

mercredi 14 juin 2017

Fête départementale de Lutte ouvrière

 
Fête de Lutte Ouvrière 

Samedi 24 juin de 14h30 à minuit

Salle des fêtes 

de Vignoux-sous-les-Aix

Cette année encore, elle se déroulera dans le cadre champêtre du Bois de Faitin à Vignoux-sous-les-Aix (10 kms au Nord de Bourges).
Ce sera l’occasion d’un moment de détente dans une ambiance fraternelle, l’après-midi en plein air et la soirée en salle pour partager un succulent repas.
Vous y trouverez des stands de jeux et de succulentes spécialités, ainsi que des expositions, des romans, des ouvrages marxistes.
Un accueil sera réservé durant toute la fête pour les enfants.
  • A 15 h, une projection vidéo à l’occasion du centenaire de la révolution russe, 1917 : la Russie ébranle le monde.
  • A 17 h, le débat : Le patronat mène sa guerre contre les travailleurs, les travailleurs doivent mener leur propre lutte de classe.
  • A 18 h 30, un spectacle : Trio de jazz manouche, avec Michel Billon, Jack Vignelles et Stéphane Pacyna.
  • A 19 h 30, allocution politique.
  • A 20 h, le repas qui réunira toute la fête autour d’une pintade à la forestière accompagnée de lentilles à la berrichonne.
Alors, à bientôt pour faire la fête !
La carte d'entrée à 6 euros est en vente auprès des militants de Lutte Ouvrière. Vous pouvez également vous la procurer par courriel : cher@lutte-ouvriere-centre.org ou par tél : 02 48 65 60 77


lundi 12 juin 2017

Macron rafle la mise au Parlement, les travailleurs se défendront avec leurs armes de classe

À en juger par les résultats du premier tour de ces élections législatives, Macron s’achemine vers une écrasante majorité à l’Assemblée nationale. Le système électoral est ainsi fait qu’il aura une majorité parlementaire à sa botte avec seulement, au premier tour de la présidentielle, 24 % des votants et 18 % des inscrits et avec une abstention record à ce premier tour des législatives !

Macron aura donc réussi à créer une nouvelle configuration politique qui remplace les grands partis déconsidérés de l’alternance gauche-droite, en recyclant au passage un certain nombre de politiciens blanchis sous le harnais parlementaire. Il aura réussi à procurer à la bourgeoisie une équipe rafraîchie pour gérer ses affaires politiques.

Sa personne comme son gouvernement incarnent avec arrogance les intérêts de la France possédante. Ils sont des ennemis déclarés des travailleurs et applaudis comme tels par les bien-pensants. Leur plan de « réforme du travail » est une déclaration de guerre aux salariés.

Le nouveau gouvernement reprend l’offensive là où le précédent l’avait arrêtée, en poursuivant la légalisation de ce que les patrons imposent déjà de fait bien souvent.

La loi El Khomri permet au patronat, à l’échelle de l’entreprise, d’abaisser la majoration des heures supplémentaires et d’augmenter le temps de travail au-delà de ce qu’autorisent les accords de branche. À en croire ce qu’a révélé la presse, les ordonnances du gouvernement permettront au patronat, toujours sous couvert de la comédie de la négociation par entreprise, d’établir les contrats de travail qui lui plaisent et de licencier selon les critères qu’il aura décidés. Il pourra fixer la durée des CDD et le nombre de leurs renouvellements avec encore moins de contraintes.

Ces ordonnances, qui seront publiées dès septembre et prendront force de loi immédiatement, plafonneront aussi les indemnités prud’homales auxquelles un employeur est condamné en cas de licenciement abusif et elles attaqueront la représentation des syndicats dans les entreprises.

Macron a prévu d’exaucer tous les vœux du grand patronat. La semaine dernière, aux travailleurs de GM&S à La Souterraine dans la Creuse qui se battent pour sauver leurs emplois, il a dit « je ne suis pas le Père Noël ». Les ouvriers de ce sous-traitant de Renault et de PSA ont sué du profit pendant des décennies pour une ribambelle de repreneurs différents et pour les capitalistes de l’automobile. Alors que l’État est actionnaire de Renault et de PSA, la déclaration de Macron est claire et elle vaut pour l’ensemble du monde du travail : les travailleurs n’ont rien à attendre du gouvernement et le trouveront contre eux à chaque fois qu’ils se battront pour défendre leurs intérêts.

Quelques voix parmi les politiciens de la bourgeoisie les plus lucides commencent à s’inquiéter de l’ampleur annoncée de la victoire macroniste aux législatives. Une opposition parlementaire trop minoritaire ou trop jugulée n’est pas à même d’entretenir l’illusion d’un contrepoids sur l’exécutif et, par là même, de canaliser et d’atténuer les mécontentements en les transformant en palabres parlementaires.

Les classes populaires frappées par les mesures prises en faveur de la grande bourgeoisie, les travailleurs en premier lieu, en tireront plus facilement la conclusion qu’il n’y a rien à espérer du côté de ce moulin à paroles qu’est l’Assemblée, si manifestement sans pouvoir. Il y a là le risque pour la bourgeoisie que l’opposition s’exprime ailleurs : dans la rue, dans les quartiers populaires, dans les entreprises.

C’est dans cette perspective que les 159 500 voix obtenues par les candidats de Lutte ouvrière « Faire entendre le camp des travailleurs » représentent un espoir, même si cela correspond à un faible pourcentage. Et ceux qui, en votant Lutte ouvrière ont affirmé leur appartenance au camp des travailleurs, doivent continuer à exprimer leurs convictions, les affermir et les propager. Car la conscience de faire partie de la classe des exploités, aux intérêts fondamentalement opposés à ceux des exploiteurs, est essentielle pour les luttes à venir.

Il est vital que ces luttes se situent sur le terrain des intérêts de classe des travailleurs. Et il ne faut pas qu’elles soient dévoyées par la démagogie de ceux qui cherchent à dresser les travailleurs les uns contre les autres. Ce n’est qu’en ayant clairement conscience de qui sont ses véritables ennemis que la classe ouvrière pourra déployer sa force collective.
 
Le 12 juin  2017

lundi 5 juin 2017

Votez Lutte ouvrière pour faire entendre le camp des travailleurs

Dimanche prochain, nous sommes appelés à voter pour les élections législatives. Tous les grands partis bourgeois s’agitent, les vieilles écuries politiciennes comme les nouvelles. Les uns veulent nous faire croire qu’il faut absolument que Macron ait sa majorité pour gouverner. Les autres nous disent qu’ils seront une opposition qui fera rempart contre sa politique. Tous prétendent que la politique se renouvelle mais ce sont toujours les mêmes vieilles ficelles qu’ils utilisent pour nous faire croire que notre sort est au bout du bulletin de vote.

Pendant ce temps, la bourgeoisie poursuit les fermetures d’entreprise et les licenciements. Elle mène sa guerre contre les travailleurs en aggravant les cadences, en imposant les samedis travaillés obligatoires et le blocage des salaires.

Et le gouvernement Macron se prépare à amplifier cette guerre, à la généraliser, à donner au patronat tous les moyens légaux lui permettant de s’en prendre aux salaires, à la durée du travail, aux conditions de travail. Le plan pour « réformer le travail » que Macron veut faire passer par ordonnances est une attaque tous azimuts contre la classe ouvrière. Il prévoit de démolir les quelques limites légales à la toute-puissance patronale.

Si ce projet passe, la durée du travail, les salaires, la règlementation du travail de nuit pourraient désormais être définis non pas par la législation, ni même par les accords de branche, mais par des accords d’entreprise. Ce qui signifie en clair que les patrons auraient désormais légalement le droit de faire ce qu’ils veulent dans leur entreprise : majorer les heures supplémentaires au taux qui les arrange, payer les indemnités de licenciements qu’ils veulent.

Les patrons avaient déjà une foule de moyens pour contourner les lois sociales existantes et s’asseoir dessus. Ils pourront désormais légalement faire des contrats de travail taillés sur mesure pour leurs besoins immédiats, licencier quand ils veulent sans avoir à se justifier de quoi que ce soit.

Toutes les demandes du patronat sont exaucées jusqu’au plafonnement des dommages et intérêts versés aux salariés en cas de condamnation de leur patron ; jusqu’à la fusion des comités d’entreprise, des CHSCT et des délégués du personnel.

Ce que patronat et gouvernement appellent cyniquement « rapprocher le droit des travailleurs des nécessités des entreprises » consiste à livrer les travailleurs pieds et poings liés à leur patron.

Pour nous, travailleurs, chômeurs, retraités, jeunes des classes populaires qui sommes victimes de la domination du grand capital, l’avenir ne se joue pas au fond des urnes. Il dépend de nos luttes contre la classe capitaliste, de notre organisation et de notre conscience collective.

Construire une opposition qui représente nos intérêts de classe est d’autant plus important que le Front national a gagné en influence et détourne les travailleurs de leur véritable combat en désignant comme boucs émissaires les immigrés, qui sont nos frères de classe. En occultant les responsabilités du grand patronat, le Front national défend, comme Macron, le pouvoir des capitalistes.

La présence de candidats de Lutte ouvrière dans toutes les circonscriptions permettra à tous ceux qui partagent notre révolte et nos perspectives de les exprimer. Dans cette période de recul où beaucoup peuvent se sentir isolés, c’est précieux.

Chacun pourra mesurer dans son quartier, dans sa ville qu’il n’est pas seul et qu’il s’inscrit dans un courant de plusieurs centaines de milliers de femmes et d’hommes. Un courant minoritaire certes, mais qui existe à l’échelle du pays et qui est fier de ses idées. Un courant de femmes et d’hommes bien décidés à ne pas se laisser faire.

Le 11 juin, votez pour les candidats de Lutte ouvrière pour que s’affirme l’opposition ouvrière contre le gouvernement et contre le grand patronat qui tire les ficelles.

Et, une fois les élections terminées, demeure la nécessité pour les exploités de se donner un parti qui représente leurs intérêts de classe. Il faut des femmes et des hommes qui agissent au quotidien dans les entreprises, dans les quartiers. Il faut un parti déterminé à défendre les intérêts des travailleurs dans le cadre du capitalisme mais qui œuvre en même temps pour le renversement de cette société d’exploitation
 
Le 5 juin 2017

jeudi 1 juin 2017

Elections législatives de Juin 2017


JEUDI 8 JUIN, REUNION PUBLIQUE

BOURGES

MOULIN DE LA VOISELLE à 20 h

avec les 3 candidats du CHER :

Sylvie CERVEAU (1ère circ) 
Régis ROBIN (2ème circ) 
 Eric BELLET (3ème circ)