lundi 30 octobre 2017

Macron en Guyane : qui sème le mépris récolte la révolte !

« Je ne suis pas le père Noël ». Telle a été la première déclaration de Macron à son arrivée en Guyane la semaine dernière. Dans ce vestige de l’empire colonial, près de la moitié des familles vivent sous le seuil de pauvreté et un jeune sur deux est au chômage. Une partie des habitants n’ont ni eau courante, ni électricité.

À côté de cette population dans le dénuement, il y a le centre spatial de Kourou d'où sont lancées les fusées Ariane, doté d’équipements ultramodernes et d’un centre médical longtemps réservé aux seuls employés de la base. Un contraste aussi choquant est révoltant ! Revendiquer la fin des injustices, ce n’est pas demander que l’État fasse des « cadeaux », mais qu’il respecte enfin le droit élémentaire de la population de vivre correctement !

Au printemps dernier, les Guyanais se sont mobilisés pour faire entendre leurs droits : pendant cinq semaines, le territoire a été paralysé par une grève générale et des barrages où se retrouvaient toute la population, en particulier la jeunesse des quartiers populaires. Face à leur détermination, le gouvernement de l’époque avait été obligé de s’engager à mettre en œuvre un plan d’un milliard d’euros pour les besoins les plus urgents et à examiner sans délai le financement de mesures chiffrées à deux milliards d’euros.

Six mois après la fin du mouvement, les Guyanais, en particulier les travailleurs et les classes populaires, ont pu constater que leurs conditions de vie ne s’étaient pas améliorées. Au contraire, en supprimant une grande partie des emplois aidés, le gouvernement actuel a aggravé la situation. Les Guyanais exigent aujourd’hui que l’État respecte ses engagements.

En affichant son mépris habituel à l’égard des travailleurs, Macron a provoqué une explosion de colère. La population de Guyane lui a donné la seule réponse qu’il méritait !

C’est un exemple pour tous les travailleurs car, si les conséquences en sont plus graves en Guyane, nous avons à nous défendre partout contre les mêmes attaques et contre la même politique anti-ouvrière.

Dans toutes les grandes villes, des millions de personnes sont mal-logées ou sans-logis alors que les moyens existent pour construire des logements. Dans tout le pays, des millions de personnes sont au chômage, passent d’un emploi précaire à un autre, alors que les grandes entreprises consacrent des milliards à spéculer au lieu d’embaucher et de satisfaire les besoins du plus grand nombre.

Suppression de 150 000 emplois aidés, diminution des APL, augmentation de la CSG, réduction des budgets des services publics et de la Sécurité sociale, toutes ces mesures décidées par Macron et son gouvernement sont destinées à réaliser des milliards d’économies pour financer les cadeaux au patronat et aux plus riches. Vis-à-vis de ceux-là, Macron n’a aucune réticence à jouer au père Noël : pour chacun des centFrançais les plus riches, les baisses d’impôts décidées par son gouvernement représenteront un cadeau de 1,5 million d’euros par an !

Avec ses ordonnances qui vident de tout contenu le Code du travail, Macron veut donner le droit au patronat de licencier encore plus facilement et de fixer salaires et temps de travail à sa guise. Dans chaque entreprise, les travailleurs vont devoir affronter de nouvelles offensives contre leurs conditions de travail.

Une journée d’action est appelée le 16 novembre par la CGT, FO et SUD contre la politique du gouvernement. Nous devons nous saisir de cette occasion pour nous faire entendre.

Pour faire respecter leur droit à un emploi et à un salaire permettant de vivre correctement, les travailleurs devront se mobiliser comme ceux de Guyane, en manifestant, en faisant grève et en se montrant prêts à mener une lutte déterminée.
Le 30 octobre 2017

lundi 23 octobre 2017

La lutte d'ensemble du monde du travail est une nécessité

Le budget de la Sécurité sociale est discuté à l’Assemblée nationale cette semaine et le gouvernement a annoncé qu’il allait réduire son déficit de trois milliards d’euros. Comment ? En prenant dans les poches des travailleurs, en réduisant ce à quoi ils ont droit quand ils sont accidentés, malades ou retraités.

Il augmente la CSG pour les salariés et pour les retraités. Il augmente le prix du forfait hospitalier de 18 à 20 euros par jour. Et il réduit les dépenses de l’assurance-maladie. Il dérembourse des médicaments. Il coupe dans les budgets des hôpitaux alors que les urgences et bien des services sont surchargés en permanence. Il supprime des lits d’hôpitaux « qui ne servent à rien », comme a osé le dire la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, alors que dans bien des hôpitaux les malades sont poussés dehors à peine convalescents, justement à cause du manque de lits.

Puis, la ministre de la Santé veut faire la chasse aux malades exactement comme la ministre du Travail veut faire la chasse aux chômeurs. La pression des contrôleurs de la Sécurité sociale va s’ajouter à la peur du licenciement pour pousser encore plus de travailleurs à retourner au travail alors qu’ils sont encore malades ou pas remis de leur accident.

À quoi serviront ces milliards économisés ? À alléger le peu d’impôts que les capitalistes payent au regard de leur fortune ! Vendredi dernier, la fin de l’impôt sur la fortune, l’ISF, a été votée au Parlement ainsi qu’une baisse des taxes sur les revenus du capital. Au total, c’est un cadeau de 4,5 milliards d’euros pour les plus riches. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a dit les choses très clairement : en parlant des mille plus grosses fortunes du pays, il a déclaré, « aujourd’hui [ils] paient 400 millions d’euros d’ISF. Nous allons leur rendre ces 400 millions d’euros ». Pour ces milliardaires ou multi-millionnaires, ce ne sera qu’une goutte d’eau dans la piscine de leur fortune, mais c’est tout un symbole.

Après les ordonnances Macron contre la législation du travail, les mesures antiouvrières du gouvernement se succèdent. Et cela continuera sauf si nous y mettons un coup d’arrêt.

Depuis le mois de septembre, il y a eu des journées d’action où le monde du travail a été appelé à faire entendre sa protestation. À chaque fois, il y a eu des grèves et des manifestations. En plus de ces journées, plusieurs catégories de travailleurs se sont mobilisées contre cette politique gouvernementale : ceux de la Fonction publique, les routiers, les dockers et d’autres encore. Le gouvernement a dû concéder aux routiers puis aux dockers que ses ordonnances ne s’appliqueront pas à eux. Leurs conventions collectives resteront la base de leurs contrats de travail.

Cela n’empêche pas le grand patronat, le gouvernement et les médias qui relaient leur point de vue de ricaner sur le fait qu’il n’y a pas eu de mobilisation ouvrière d’ampleur capable de leur faire vraiment peur. Ils peuvent rire, mais tôt ou tard, une de leurs provocations, une des plus marginales peut-être, allumera la mèche de l’explosion sociale.

Leur « ouf » de soulagement après chaque journée d’action syndicale montre qu’ils craignent la réaction ouvrière. C’est cette crainte qui est la cause, dans toutes les entreprises, des mesures répressives et vexatoires qui visent à intimider les travailleurs. Le patronat voudrait casser ceux qui relèvent la tête car il sait que l’aggravation de l’exploitation peut provoquer des révoltes sociales.

Le grand patronat et le gouvernement voudraient que la classe ouvrière soit à leurs pieds, obéissante, matée. Car ils savent que collectivement elle représente une force immense qui peut mettre en échec tous leurs projets. Pour l’instant, notre force collective ne s’est pas réellement manifestée et nos adversaires le savent. Il ne s’agit pas d’être optimiste ou pessimiste en se demandant quand viendra une réaction générale du camp des travailleurs. Ce genre de mouvement surprend tout le monde quand il surgit, à commencer par ceux qui se révoltent.

La moindre réaction collective à l’échelle d’une entreprise, les petits débrayages ou les journées d’action, toutes ces mobilisations font partie d’un combat général entre le camp des travailleurs et celui de la bourgeoisie. Quand la nécessité d’unir nos forces s’imposera, nous ferons reculer nos ennemis bien au-delà de ce qui peut apparaître possible aujourd’hui.
Le 23 octobre 2017

lundi 16 octobre 2017

Contre Macron et sa politique, continuer de se faire entendre !

Lors de sa première interview télévisée depuis son élection, Macron n’a fait que répéter les mêmes contrevérités mille fois entendues depuis cinq mois, en les accompagnant du mépris anti-ouvrier dont il est coutumier. Amené à s’expliquer sur sa dénonciation de ceux qui « foutent le bordel », il a reproché aux travailleurs de GM&S licenciés de réclamer une prime de licenciement supérieure aux ridicules indemnités légales auxquelles ils ont droit.

Si son gouvernement prend des ordonnances qui démolissent le Code du travail et permettent au patronat de licencier plus facilement et de réduire les salaires, ce serait pour favoriser le « dialogue social » !

S’il diminue les impôts des plus riches et leur fait près de cinq milliards d’euros de cadeaux, ce serait, dit-il, pour « favoriser l’investissement et dynamiser l’économie ».

Macron reprend à son compte tous les mensonges patronaux et, comme tous ses prédécesseurs, il est même allé jusqu’à prétendre que le taux de chômage est en train de baisser.

Macron n’avait rien à dire aux travailleurs, aux six millions de femmes et d’hommes privés d’emploi, condamnés à passer de CDD en mission d’intérim ou en stage sans débouché. Par toute sa politique et ses discours, il démontre jour après jour qu’il sert exclusivement les intérêts du patronat et des plus riches.

Les locataires dont les APL ont baissé de cinq euros depuis le 1er octobre ne peuvent ignorer que Macron est un adversaire. De même que les 150 000 salariés dont le contrat aidé a été supprimé et qui se retrouvent pour la plupart au chômage. Du fait de la disparition de ces emplois, bien des mairies ne peuvent plus assurer correctement le fonctionnement des cantines et d’autres services indispensables pour la population ; de nombreuses associations qui s’occupent d’alphabétisation ou d’aide à domicile sont menacées de disparaître.

Les travailleurs qui ont manifesté à plusieurs reprises par centaines de milliers ces dernières semaines ne se sont pas trompés sur le sens de la « réforme » du Code du travail de Macron.

Après s’être attaqué au Code du travail, Macron annonce qu’il va passer à de nouveaux « chantiers sociaux », concernant cette fois l’assurance-chômage, la formation professionnelle et l’apprentissage.

Pour cela, il joue de nouveau la farce d’une prétendue concertation sociale : Macron a rencontré pendant une heure les représentants des confédérations syndicales et du patronat ; le Premier ministre doit faire de même cette semaine, puis suivront des discussions avec la ministre du Travail. Et, en avril 2018, le gouvernement présentera son plan sous la forme d’un projet de loi.

Le gouvernement compte étendre les droits à une indemnisation chômage aux salariés démissionnaires et aux travailleurs indépendants. Pour financer ces mesures, le gouvernement va devoir trouver des milliards d’euros et, comme il n’a pas l’intention d’augmenter les cotisations patronales, il les trouvera en diminuant d’une façon ou d’une autre les indemnisations des chômeurs. Le gouvernement n’a pas encore fait connaître les détails de son projet mais il n’y a pas de doute : ce sera un recul pour les travailleurs et les chômeurs.

Les dirigeants syndicaux qui se prêtent à la comédie du « dialogue social » se rendent complices des attaques gouvernementales. Ce n’est pas dans les salons des ministères qu’on pourra leur faire obstacle. C’est en manifestant dans la rue, en faisant grève, en cherchant à changer le rapport de force dans les entreprises et à l’échelle du pays. Face au patronat et au gouvernement, les travailleurs représentent une force immense, et c’est de cette force qu’ils doivent se servir.

Le gouvernement voudrait nous persuader que la page des ordonnances est tournée et qu’il faut passer à autre chose. Eh bien non, la lutte contre la destruction du Code du travail et contre toute la politique de Macron-Philippe n’est pas finie ! Les travailleurs du public et du privé qui ont fait grève et manifesté le 10 octobre l’ont montré.

La CGT appelle à une nouvelle journée d’action le 19 octobre. Il faut nous saisir de cette nouvelle occasion de montrer notre volonté de nous défendre et de mettre un coup d’arrêt aux attaques gouvernementales et patronales.

Non seulement la lutte n’est pas terminée, mais elle doit encore se développer. Il est indispensable que tous ceux qui en sont convaincus saisissent toutes les occasions de se faire entendre.
Le 16 octobre 2017

Vierzon, 
Jeudi 19 octobre

rassemblement à 10h30
Forum République 
 

lundi 9 octobre 2017

Travailleurs du public et du privé, se défendre tous ensemble !

Face aux travailleurs de GM&S venus défendre leur emploi, Macron a une nouvelle fois affiché son mépris de classe. Il y a un mois, il s’en prenait aux « fainéants ». Aujourd’hui, il s’en prend à ceux qui manifestent et sont accusés de « foutre le bordel ». Pour ce représentant du patronat, les travailleurs devraient se laisser exploiter et licencier sans protester ! Des propos tenus loin des travailleurs qui ont trouvé face à eux des CRS et des gaz lacrymogènes !

Mais ceux qui « foutent le bordel » dans la société, ce sont les capitalistes et tous ceux qui, comme Macron, servent leurs intérêts à l’Élysée et dans les ministères.

GM&S est un sous-traitant de Peugeot et de Renault. Ces deux constructeurs automobiles sont directement responsables des licenciements qui touchent 157 travailleurs sur un effectif total de 277 salariés. Les profits de Peugeot et de Renault atteignent des niveaux record, plus de cinq milliards d’euros, soit l’équivalent de dizaines de milliers d’emplois. Mais les dirigeants de ces groupes veulent en faire encore plus.

Les entreprises du CAC 40, parmi les plus riches du pays, ont réalisé plus de 50 milliards de bénéfices sur les six premiers mois de l’année. Plus de 40 milliards d’euros de dividendes ont été distribués aux actionnaires, un record depuis 2006 ! Mais ces profits ne tombent pas du ciel, ils sont produits par l’exploitation des travailleurs, par la suppression de milliers d’emplois, par l’accroissement incessant des rythmes et des charges de travail et par les salaires bloqués.

Pour permettre aux riches, aux propriétaires de yachts et autres signes extérieurs de richesses, d’augmenter encore leur fortune, Macron leur a ouvert les caisses de l’État : plus de 3 milliards vont leur être donnés avec la réforme de l’ISF ! Et surtout, il a servi au patronat la « réforme » du Code du travail dont ils rêvaient en faisant sauter les quelques barrières légales qui garantissaient des droits collectifs aux travailleurs.

Décidées depuis le sommet de l’État et dans les conseils d’administration des entreprises, les attaques se poursuivront tant que les travailleurs ne s’y opposeront pas.

Les routiers viennent de montrer qu’il est possible de faire reculer le gouvernement. Avec les ordonnances sur le Code du travail, leurs primes, leur treizième mois et leurs frais de déplacement auraient pu être décidés au niveau des entreprises. Les routiers pouvaient craindre à juste raison des baisses de revenu pouvant atteindre 1200 euros. En se mobilisant, ils ont imposé au patronat du secteur et au gouvernement la signature d’un accord qui garantit le maintien de leur rémunération.

Ce recul est un encouragement pour tous les travailleurs.

Le 10 octobre, les salariés de la Fonction publique sont appelés à faire grève et à manifester contre le blocage des salaires, les 120 000 suppressions de postes programmées et la dégradation de leurs conditions de travail. Les salariés du public ont raison de se défendre et l’ensemble des travailleurs ont toutes les raisons de refuser la dégradation de l’école, des hôpitaux et des services publics.

Il faut tout faire pour que cette mobilisation soit réussie. Son succès constituerait un encouragement pour tous ceux qui veulent se battre.

Dans des entreprises du privé, dans les transports, à la SNCF, des syndicats ont appelé à se mobiliser le même jour que les fonctionnaires. Dans de nombreuses villes, travailleurs du public et du privé défileront ensemble. Nous sommes tous attaqués et nous devrons nous battre tous ensemble pour mettre un coup d’arrêt à l’offensive conjointe du gouvernement et du patronat.

La réussite des journées de mobilisation du 12 et du 21 septembre contre les ordonnances Macron a poussé toutes les centrales syndicales à se rencontrer pour discuter d’une nouvelle journée d’action nationale. Une telle journée est indispensable pour que toutes les mobilisations en cours apparaissent comme faisant partie d’un mouvement d’ensemble. Elle est indispensable pour que les travailleurs reprennent confiance dans leur capacité à mener des mouvements collectifs et à rendre les coups.

Malgré ses rodomontades, comme bien d’autres gouvernements au service de la bourgeoisie avant lui, Macron sera contraint de reculer si les travailleurs se mobilisent dans un combat commun.
 Le 8 octobre 2017
 
Vierzon, 
mardi 10 octobre
rassemblement à 10h30
Forum République 

lundi 2 octobre 2017

Faire reculer ce gouvernement des riches !

L’émission Cash Investigation sur France 2 consacrée aux conditions de travail dans les supermarchés et entrepôts Lidl ainsi que dans les centres d’appel de Free a donné l’occasion à des employés de dénoncer les cadences infernales, l’absence de pauses, les pressions de l’encadrement, les licenciements abusifs.

Beaucoup de travailleurs ont pu reconnaître dans ces reportages les conditions de travail qui leur étaient imposées. Dans bien des entreprises, et pas seulement les plus petites, les travailleurs doivent se défendre contre l’arbitraire patronal et l’aggravation de l’exploitation.

En démantelant le Code du travail, le gouvernement supprime les quelques limites légales qui contribuaient à freiner un peu certains patrons. Les mesures gouvernementales laisseront les mains encore plus libres aux employeurs qui n’auront même plus à craindre la sanction des Prud’hommes.

Plus grave encore, en permettant de « négocier » entreprise par entreprise des droits collectifs qui étaient jusque-là garantis à l’échelle du secteur, le gouvernement ouvre la porte à de nouvelles offensives contre les salaires, l’emploi et les conditions de travail.

Les chauffeurs routiers qui se mobilisent depuis une semaine dénoncent la possibilité offerte au patronat du secteur de supprimer leurs primes et d’imposer ainsi une baisse de salaire pouvant atteindre 1200 euros. Ce que redoutent les routiers, tous les autres salariés ont des raisons de le craindre.

Après avoir démantelé le Code du travail, le gouvernement s’apprête à recommencer la farce du « dialogue social » pour imposer de nouvelles régressions sociales. Macron a déjà annoncé qu’il recevrait à l’Élysée les dirigeants des centrales syndicales le 12 octobre pour aborder les « prochaines réformes sociales », notamment celle de l’Assurance-chômage.

Le Premier ministre Édouard Philippe le déclare ouvertement : il veut favoriser le capital et les plus riches.

Le budget qu’il s’apprête à faire voter réduit de plusieurs milliards l’impôt sur les bénéfices des entreprises et sur la fortune. L’ISF serait remplacé par un impôt auquel échapperaient les actions et les produits financiers, mais aussi les jets, les yachts, les chevaux de course et les lingots d’or. « C’est un budget du pouvoir d’achat », prétend le gouvernement. Le pouvoir d’achat des riches, faut-il ajouter !

Pour financer ces cadeaux, le gouvernement prévoit 15 milliards d’euros d’économies en rognant sur toutes les dépenses de l’État, en particulier celles qu’il consacrait aux besoins les plus essentiels des classes populaires. La liste de ces mesures qui réduisent le pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs familles s’est allongée semaine après semaine : augmentation de la CSG, suppression de dizaines de milliers de contrats aidés, baisse des APL, augmentation du forfait hospitalier…

Macron et Philippe ne cessent de répéter : « Nous avons été élus sur ce programme ». C’est déjà un mensonge : seuls 18 % des inscrits ont voté pour Macron et son programme au premier tour de l’élection présidentielle.

Mais de toute façon, il n’y a pas à se laisser prendre à ce piège : en mai 68, les dix millions de travailleurs qui se sont mis en grève ne se sont pas préoccupés de la façon dont De Gaulle avait été élu !

Les travailleurs sont attaqués, ils doivent se défendre ! Pour se faire craindre du patronat et inverser le rapport de force, il faut se préparer à un mouvement d’ensemble, à une lutte généralisée qui entraîne tout le monde du travail.

Dans le transport routier, plusieurs organisations syndicales appellent à poursuivre les actions. Une journée de grève est appelée le 10 octobre dans la fonction publique. Toutes ces manifestations doivent être un succès.

Mais il est aussi indispensable d’aller rapidement vers une nouvelle journée d’action nationale. Il faut permettre à toutes les mobilisations de s’inscrire dans le combat commun contre le gouvernement et le patronat.

Les travailleurs sont à la base de tout. C’est nous qui faisons fonctionner toute la société, sans nous aucun bien matériel ne serait produit, aucun service public ne fonctionnerait.

Cela nous donne la force de faire ravaler tous ses plans à ce gouvernement des riches.
Le 2 octobre 2017