Le « pacte de responsabilité » que le gouvernement et le patronat appellent de leurs vœux n’est qu’un pacte contre les travailleurs. La principale mesure en sera une baisse des cotisations patronales, à hauteur de 35 milliards, soit l’équivalent des cotisations familiales.
Tout ce que le gouvernement épargnera au patronat, il le fera payer aux travailleurs d’une façon ou d’une autre. Les classes populaires paieront même la baisse des dépenses publiques. Car pour tout ce que les services publics n’assureront plus, il faudra en passer par des entreprises privées. Pour les travailleurs, il ne s’agira pas d’économies mais de dépenses supplémentaires.
Tous ces sacrifices sont demandés au prétexte de réduire le chômage. Un million d’emplois, dit même le patronat. Mais de qui se moquent le patronat et le gouvernement ? Ils ont été incapables de faire reculer le chômage, qui a même augmenté de 500 000 chômeurs depuis que Hollande est au pouvoir. Et ils veulent nous faire croire qu’ils vont créer un million d’emplois ?! Quand il a créé le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), le gouvernement ne parlait-il pas déjà de contreparties en termes d’emplois ? Le patronat empoche ce cadeau, mais ne crée pas d’emplois ! Et un « observatoire des contreparties » n’y changera rien.
Sans mesures contraignantes, sans qu’on interdise les licenciements, sans qu’on impose des embauches partout où la charge de travail s’est alourdie, le chômage ne reculera pas. Et il ne faut pas attendre cela du gouvernement, mais des luttes des travailleurs.
mardi 21 janvier 2014
Hollande : un nouveau pacte contre les travailleurs
vendredi 3 janvier 2014
Conseil municipal de décembre 2013
Voici les déclarations faites par les Conseillers municipaux de Lutte Ouvrière lors de ce conseil.
Le gouvernement Hollande-Ayrault, un gouvernement anti-ouvrier qu'il faut combattre !
En ce qui concerne les dotations aux collectivités locales, le gouvernement actuel continue la politique du gouvernement précédent -on pourrait même dire sans en changer- mais en fait en l'aggravant puisque, je cite :" après plusieurs annnées de stagnation, la diminution d'1,5 milliard de dotations de l'Etat aux collectivités locales" est prévue.
Alors que le gouvernement multiplie les aides, les dégrèvements, les garanties d'emprunts et autres subventions au grand patronat, c'est l'ensemble des services publics vitaux pour la population comme les hôpitaux, la SNCF, la Poste qui sont victimes de cette politique d'austérité. Et, plus généralement, c'est l'immense majorité de la population qui subit les attaques du gouvernement contre son niveau de vie alors que les dividendes versés aux actionnaires sont en augmentation.
Dans cette politique, il est significatif qu'au moment où le gouvernement va augmenter la TVA, un impôt particulièrement injuste et qui frappe en premier lieu les classes populaires, cette augmentation va servir à financer la diminution des impôts du grand patronat. Et le comble, c'est que, dans le même temps, ce gouvernement augmente le SMIC de 10 centimes de l'heure !
Alors que son pouvoir d'achat ne cesse de se réduire, la population verra ses impôts encore augmenter car même si la municipalité ne modifie pas la part communale, le gouvernement augmente les bases, ce qui entrainera de fait une hausse des impôts locaux, donc des prélèvements supplémentaires sur les revenus des travailleurs de la ville.
Dans votre exposé, vous citez une résolution du Congrès des Maires qui souligne que les maires "attirent solennellement et à juste raison l'attention du gouvernement, qu'ils alertent sur la baisse des dotations qui va porter atteinte au fonctionnement des service publics locaux...", comme si le gouvernement ne savait pas quelles sont les conséquences de sa politique. Ce gouvernement n'a pas besoin d'être alerté. Sa politique résulte d'un choix de classe au service du grand patronat ; il mène une politique qui continue celle du gouvernement précédent en faisant payer la crise aux classes populaires.
Alors, pour changer les choses, la question n'est pas d'alerter le gouvernement, mais de le combattre, de combattre une politique anti-ouvrière qui s'attaque aux classes populaires.
Eau : il faut baisser le prix en remunicipalisant complètement
En ce qui concerne l'eau avec la remunicipalisation sous contrat de prestation de service, nous avons à ce Conseil le premier bilan détaillé.
Cette année, le prix du m3 diminue très légèrement passant de 4,17 € le m3 à 4,15 € mais la facture reste encore beaucoup trop élevée : 497,23 € pour 120 m3. Une nouvelle baisse du prix de l'eau est-elle envisagée ? Et pour quand ?
Pour cela, la ville doit municipaliser l'eau de son pompage jusqu'au traitement des eaux usées ; et il restera aussi le problème des travaux sur les réseaux.
Pour distribuer l'eau à prix coûtant , il est nécessaire de passer d'une remunicipalisation partielle à une municipalisation complète, totale. Cela permettra de supprimer les bénéfices faits par Veolia sur le service de l'eau et de baisser le montant de la facture des habitants.
D'autre part, si la ville veut complètement municipaliser le service de l'eau pour la distribuer à prix coûtant, quand est-il prévu que la station de traitement des eaux usées soit contrôlée par la ville et qu'est-ce qui est prévu pour la nouvelle station d'épuration ?
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