« La France n’est pas un pays réformable », a déclaré Macron tout en précisant : « nous y parviendrons ».
Ce que gouvernement et patronat appellent « réformer » signifie s’en prendre à ce qui reste des lois qui protègent encore un peu les travailleurs et étaient le résultat des luttes passées de la classe ouvrière. Ce qu’ils présentent comme de la modernité, c’est le retour à l’exploitation d’avant ces combats.
Les gouvernements mènent la lutte de classe pour le compte du grand patronat. Mais ils l’enrobent toujours de mensonges sur la prétendue nécessaire « compétitivité », sur le prétendu « intérêt du pays »... comme si ouvriers et patrons étaient dans la même galère. Attaque après attaque, « réforme » après « réforme », l’exploitation s’aggrave, la condition ouvrière recule et la classe capitaliste s’enrichit.
Macron et son gouvernement sont allés vite en besogne pour le compte du grand patronat. En quelques semaines, ils ont décidé la hausse de la CSG, la baisse des APL, la diminution du nombre de contrats aidés, le gel du point d’indice des fonctionnaires, le rétablissement de leur jour de carence et surtout ils ont préparé le dynamitage du Code du travail.
Le contenu précis des ordonnances concernant cette loi sera rendu public le 31 août. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, assure qu’ « il n’y aura pas de casse sociale ». Il faut croire que cette ancienne DRH de plusieurs grands groupes industriels dont Danone sait mentir comme une arracheuse de dents. Car l’essentiel de son projet a déjà été révélé par la loi d’habilitation préparant ses ordonnances. Quels que soient les détails à venir, c’est une offensive majeure contre les travailleurs.
En plus du temps de travail, les salaires seraient définis par accord d’entreprise. Les contrats de travail le seraient par des accords de branche. En faisant cela, le gouvernement veut émietter la classe ouvrière, isoler les travailleurs entreprise par entreprise pour les livrer au bon vouloir des patrons. Ceux-ci pourront encore plus imposer ce qu’ils voudront à leurs salariés.
Le projet gouvernemental contient aussi la généralisation des contrats de chantier qui existent déjà dans le bâtiment. Présentés comme des CDI, ces contrats sont établis pour une mission et peuvent être arrêtés quand le patron considère que celle-ci est finie. Le gouvernement prévoit aussi la facilitation des procédures des licenciements collectifs et individuels, le plafonnement des indemnités prud’homales pour licenciement abusif et d’autres attaques encore.
Pénicaud a de l’expérience pour manœuvrer contre les travailleurs et elle a su trouver la complicité de représentants syndicaux.
La direction de la CFDT a joué son jeu. Déjà, durant la mobilisation contre la loi El Khomri, Laurent Berger avait été un défenseur de la loi proposée par le gouvernement. Il est resté de ce côté de la barrière. Pour Jean-Claude Mailly de FO, le retournement est complet. Lui qui avait appelé son syndicat à se mobiliser pendant cinq mois contre la première loi travail, s’est transformé en serviteur du projet actuel.
Quant aux dirigeants de la CGT, s’ils ont cautionné la manœuvre de la ministre du Travail en participant à toutes ses réunions qui ne servaient qu’à amuser la galerie et tromper les travailleurs, ils ont cependant appelé à une journée de mobilisation pour le mardi 12 septembre. Sud et la FSU s’y sont ralliés ainsi que des unions départementales et certaines fédérations FO. Cette journée de mobilisation est un point d’appui dont il faut se saisir.
Le gouvernement nous a déclaré la guerre et nous, travailleurs, ne pourrons esquiver le combat. Il y a aussi toutes les attaques patronales dans chaque entreprise. La journée du 12 septembre doit nous permettre d’exprimer collectivement nos intérêts de travailleurs, à commencer par dénoncer cette loi anti-ouvrière.
La presse parle de la chute vertigineuse de la popularité de Macron. Il n’y a rien d’étonnant vu sa politique antiouvrière. Mais le problème des travailleurs n’est pas la popularité d’un des serviteurs de la bourgeoisie, celle-ci en a plein de rechange. Le problème est de changer le rapport de force entre notre classe sociale et la classe capitaliste. Et seules des mobilisations massives et explosives des exploités derrière leurs propres intérêts y contribueront.
Ce que gouvernement et patronat appellent « réformer » signifie s’en prendre à ce qui reste des lois qui protègent encore un peu les travailleurs et étaient le résultat des luttes passées de la classe ouvrière. Ce qu’ils présentent comme de la modernité, c’est le retour à l’exploitation d’avant ces combats.
Les gouvernements mènent la lutte de classe pour le compte du grand patronat. Mais ils l’enrobent toujours de mensonges sur la prétendue nécessaire « compétitivité », sur le prétendu « intérêt du pays »... comme si ouvriers et patrons étaient dans la même galère. Attaque après attaque, « réforme » après « réforme », l’exploitation s’aggrave, la condition ouvrière recule et la classe capitaliste s’enrichit.
Macron et son gouvernement sont allés vite en besogne pour le compte du grand patronat. En quelques semaines, ils ont décidé la hausse de la CSG, la baisse des APL, la diminution du nombre de contrats aidés, le gel du point d’indice des fonctionnaires, le rétablissement de leur jour de carence et surtout ils ont préparé le dynamitage du Code du travail.
Le contenu précis des ordonnances concernant cette loi sera rendu public le 31 août. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, assure qu’ « il n’y aura pas de casse sociale ». Il faut croire que cette ancienne DRH de plusieurs grands groupes industriels dont Danone sait mentir comme une arracheuse de dents. Car l’essentiel de son projet a déjà été révélé par la loi d’habilitation préparant ses ordonnances. Quels que soient les détails à venir, c’est une offensive majeure contre les travailleurs.
En plus du temps de travail, les salaires seraient définis par accord d’entreprise. Les contrats de travail le seraient par des accords de branche. En faisant cela, le gouvernement veut émietter la classe ouvrière, isoler les travailleurs entreprise par entreprise pour les livrer au bon vouloir des patrons. Ceux-ci pourront encore plus imposer ce qu’ils voudront à leurs salariés.
Le projet gouvernemental contient aussi la généralisation des contrats de chantier qui existent déjà dans le bâtiment. Présentés comme des CDI, ces contrats sont établis pour une mission et peuvent être arrêtés quand le patron considère que celle-ci est finie. Le gouvernement prévoit aussi la facilitation des procédures des licenciements collectifs et individuels, le plafonnement des indemnités prud’homales pour licenciement abusif et d’autres attaques encore.
Pénicaud a de l’expérience pour manœuvrer contre les travailleurs et elle a su trouver la complicité de représentants syndicaux.
La direction de la CFDT a joué son jeu. Déjà, durant la mobilisation contre la loi El Khomri, Laurent Berger avait été un défenseur de la loi proposée par le gouvernement. Il est resté de ce côté de la barrière. Pour Jean-Claude Mailly de FO, le retournement est complet. Lui qui avait appelé son syndicat à se mobiliser pendant cinq mois contre la première loi travail, s’est transformé en serviteur du projet actuel.
Quant aux dirigeants de la CGT, s’ils ont cautionné la manœuvre de la ministre du Travail en participant à toutes ses réunions qui ne servaient qu’à amuser la galerie et tromper les travailleurs, ils ont cependant appelé à une journée de mobilisation pour le mardi 12 septembre. Sud et la FSU s’y sont ralliés ainsi que des unions départementales et certaines fédérations FO. Cette journée de mobilisation est un point d’appui dont il faut se saisir.
Le gouvernement nous a déclaré la guerre et nous, travailleurs, ne pourrons esquiver le combat. Il y a aussi toutes les attaques patronales dans chaque entreprise. La journée du 12 septembre doit nous permettre d’exprimer collectivement nos intérêts de travailleurs, à commencer par dénoncer cette loi anti-ouvrière.
La presse parle de la chute vertigineuse de la popularité de Macron. Il n’y a rien d’étonnant vu sa politique antiouvrière. Mais le problème des travailleurs n’est pas la popularité d’un des serviteurs de la bourgeoisie, celle-ci en a plein de rechange. Le problème est de changer le rapport de force entre notre classe sociale et la classe capitaliste. Et seules des mobilisations massives et explosives des exploités derrière leurs propres intérêts y contribueront.
Le 28 août 2017