Procédure accélérée à l’Assemblée, projet de loi à trous, ordonnances… le gouvernement veut faire adopter la réforme des retraites au pas de charge. Que le projet ne soit ni fait ni à faire, comme le dit le Conseil d’État, n’y change rien. Le souci du gouvernement est de tourner au plus vite la page de la contestation. Eh bien, c’est peine perdue, parce que les dizaines, les centaines de milliers de travailleurs qui se mobilisent depuis le 5 décembre, ne sont pas près de renoncer !
Même si les cheminots et les agents de la RATP ont dû, dans leur majorité, reprendre le travail, ils continuent le mouvement avec des journées de grève et de manifestations interprofessionnelles. Dans tout le pays, des ports et docks aux établissements scolaires, des raffineries aux incinérateurs, et jusqu’aux avocats ou à l’Opéra de Paris, des travailleurs sont mobilisés. Tous sont bien décidés à maintenir la pression et à être présents mercredi 29 janvier.
Comme la journée de vendredi 24 janvier l’a encore montré, la colère et la détermination sont intactes. Et plus les ministres et députés de la majorité nous expliquent la réforme, plus cette colère grandit tant leur hypocrisie, leurs omissions et leurs mensonges sont insupportables.
« La réforme ne change pas l’âge légal de départ à la retraite », assurent-ils. Mais le gouvernement fait toutes ses simulations avec un âge d’équilibre à 65 ans. Exit l’âge légal à 62 ans, exit l’âge pivot à 64 ans, voilà l’âge d’équilibre à 65 ans pour les générations nées après 1975 !
Le gouvernement reporte l’âge de la retraite à 65 ans, alors que l’espérance de vie en bonne santé est autour de 62 ans pour les hommes. Et elle est bien inférieure pour les ouvriers, parce que travailler sur un chantier, une chaîne de montage ou en équipe avec des horaires décalés, n’a rien d’un parcours de santé.
Les postures pénibles, le port de charges lourdes, l’exposition aux risques chimiques ou aux vibrations mécaniques ne sont pour la ministre du Travail, Pénicaud, que des critères de pénibilité « théoriques ». Pour les salariés, ce sont des tendinites, des dos abîmés, des cancers et des handicaps à vie. Après avoir sacrifié sa santé sur l’autel des profits et de la rapacité capitaliste, il faudrait accepter de ne plus avoir de retraite ?
« Les yeux dans les yeux », tous les ministres assurent faire une réforme de justice et de progrès. Eh bien, ils mentent, comme Cahuzac avait menti en assurant « les yeux dans les yeux » qu’il n’avait pas de compte à l’étranger !
Ils se posent en sauveurs des plus modestes. En défenseurs des femmes alors qu’ils viennent de démolir les droits au chômage de toutes celles qui alternent petits boulots et périodes de chômage ! En défenseurs des agriculteurs, alors qu’en mars 2018, ils ont mis leur veto à la revalorisation des pensions agricoles à un minimum de 85 % du Smic !
Il y aura un seul et unique bénéficiaire de cette réforme : la grande bourgeoisie. Comme toutes les grandes réformes prises sous Sarkozy, Hollande ou Macron, celle-ci est conçue pour détourner des milliards des poches des travailleurs vers les coffres forts du grand capital. Parce que la bourgeoisie n’en a jamais assez et parce que, sous la pression de la crise, elle cherche à reprendre aux travailleurs tout ce qu’elle peut.
Elle veut payer le moins possible pour les salaires, les emplois et les conditions de travail. Et elle demande, en plus, que l’argent dépensé pour les retraites, l’éducation ou la santé soit réduit au strict minimum pour en disposer.
Mais une chose a changé dans le pays : le gouvernement ne parvient plus à cacher son jeu. Sa politique exclusivement en faveur d’une poignée de prédateurs est de plus en plus contestée. L’inégalité et l’injustice qui conduisent à ce que des grands bourgeois encaissent en une heure ce que des millions de salariés mettent un mois à gagner attisent le mécontentement. Et la conscience des ravages engendrés par l’exploitation et le parasitisme de la minorité capitaliste grandit.
Tout cela alimente l’exaspération des classes populaires. Elle s’est fait entendre au travers du mouvement des gilets jaunes et avec l’opposition à la réforme des retraites qui a donné lieu à une des plus grandes grèves dans les transports. Et ce n’est qu’un début.
La même colère couve aussi dans les entreprises privées et elle finira par éclater car il n’y a pas d’autre choix pour les travailleurs que de rendre les coups !
Même si les cheminots et les agents de la RATP ont dû, dans leur majorité, reprendre le travail, ils continuent le mouvement avec des journées de grève et de manifestations interprofessionnelles. Dans tout le pays, des ports et docks aux établissements scolaires, des raffineries aux incinérateurs, et jusqu’aux avocats ou à l’Opéra de Paris, des travailleurs sont mobilisés. Tous sont bien décidés à maintenir la pression et à être présents mercredi 29 janvier.
Comme la journée de vendredi 24 janvier l’a encore montré, la colère et la détermination sont intactes. Et plus les ministres et députés de la majorité nous expliquent la réforme, plus cette colère grandit tant leur hypocrisie, leurs omissions et leurs mensonges sont insupportables.
« La réforme ne change pas l’âge légal de départ à la retraite », assurent-ils. Mais le gouvernement fait toutes ses simulations avec un âge d’équilibre à 65 ans. Exit l’âge légal à 62 ans, exit l’âge pivot à 64 ans, voilà l’âge d’équilibre à 65 ans pour les générations nées après 1975 !
Le gouvernement reporte l’âge de la retraite à 65 ans, alors que l’espérance de vie en bonne santé est autour de 62 ans pour les hommes. Et elle est bien inférieure pour les ouvriers, parce que travailler sur un chantier, une chaîne de montage ou en équipe avec des horaires décalés, n’a rien d’un parcours de santé.
Les postures pénibles, le port de charges lourdes, l’exposition aux risques chimiques ou aux vibrations mécaniques ne sont pour la ministre du Travail, Pénicaud, que des critères de pénibilité « théoriques ». Pour les salariés, ce sont des tendinites, des dos abîmés, des cancers et des handicaps à vie. Après avoir sacrifié sa santé sur l’autel des profits et de la rapacité capitaliste, il faudrait accepter de ne plus avoir de retraite ?
« Les yeux dans les yeux », tous les ministres assurent faire une réforme de justice et de progrès. Eh bien, ils mentent, comme Cahuzac avait menti en assurant « les yeux dans les yeux » qu’il n’avait pas de compte à l’étranger !
Ils se posent en sauveurs des plus modestes. En défenseurs des femmes alors qu’ils viennent de démolir les droits au chômage de toutes celles qui alternent petits boulots et périodes de chômage ! En défenseurs des agriculteurs, alors qu’en mars 2018, ils ont mis leur veto à la revalorisation des pensions agricoles à un minimum de 85 % du Smic !
Il y aura un seul et unique bénéficiaire de cette réforme : la grande bourgeoisie. Comme toutes les grandes réformes prises sous Sarkozy, Hollande ou Macron, celle-ci est conçue pour détourner des milliards des poches des travailleurs vers les coffres forts du grand capital. Parce que la bourgeoisie n’en a jamais assez et parce que, sous la pression de la crise, elle cherche à reprendre aux travailleurs tout ce qu’elle peut.
Elle veut payer le moins possible pour les salaires, les emplois et les conditions de travail. Et elle demande, en plus, que l’argent dépensé pour les retraites, l’éducation ou la santé soit réduit au strict minimum pour en disposer.
Mais une chose a changé dans le pays : le gouvernement ne parvient plus à cacher son jeu. Sa politique exclusivement en faveur d’une poignée de prédateurs est de plus en plus contestée. L’inégalité et l’injustice qui conduisent à ce que des grands bourgeois encaissent en une heure ce que des millions de salariés mettent un mois à gagner attisent le mécontentement. Et la conscience des ravages engendrés par l’exploitation et le parasitisme de la minorité capitaliste grandit.
Tout cela alimente l’exaspération des classes populaires. Elle s’est fait entendre au travers du mouvement des gilets jaunes et avec l’opposition à la réforme des retraites qui a donné lieu à une des plus grandes grèves dans les transports. Et ce n’est qu’un début.
La même colère couve aussi dans les entreprises privées et elle finira par éclater car il n’y a pas d’autre choix pour les travailleurs que de rendre les coups !
Le 27 janvier 2020