mardi 7 avril 2020

Bonjour amis et camarades,

Comme la semaine passée, nous vous faisons parvenir quelques informations que nous ont transmises ceux qui travaillent et ceux qui, confinés, sont informés de ce qui se passe dans divers secteurs.

Et il y a de quoi être en colère car ce qui se passe ici est à l'image de ce qui se passe dans l'ensemble du pays et au delà, dans l'ensemble du monde ;

Manque de masques, de gants, de gel, épuisement des équipes de soignants, cynisme du patronat qui multiplie les pressions pour que les entreprises redémarrent. 
Chez Paultra, la reprise est prévue pour le lundi 13 avril. Des masques auraient été achetés, mais, après avoir perdu de l'argent en étant mis au chômage partiel, on va devoir reprendre le travail sans être vraiment rassurés sur les conditions de sécurité.Chez Koyo, les travailleurs fragiles qui avaient été arrêtés sont revenus au travail et ils sont les seuls à porter un masque ! La direction a promis des visières qui en ce début de semaine n'étaient toujours pas là. Pour assurer ses commandes et ses profits, la direction pratique du bricolage avec notre santé, voire avec notre vie !

A la Poste, les masques sont distribués avec parcimonie et tout le monde n'en a pas. Nous continuons à travailler 3 jours par semaine et des intérimaires de médiapost viennent distribuer la presse les jours non travaillés.

A la SNCF, des prestataires font la désinfection des machines et les travailleuses d'Onet qui nettoient la gare travaillent sans masque. Ce qui est scandaleux ! Alors que la direction avait commencé à distribuer des masques aux cheminots, les masques qui restaient ont été réquisitionnés pour les soignants. Il est évidemment vital que les soignants soient équipés. Mais l'imprévoyance conduit à déshabiller Pierre pour habiller Paul. ..et à mettre également en danger les cheminots

Par ailleurs, la direction nationale voudrait nous imposer de poser 5 jours de repos compensatoires pendant la période de confinement. Pour ceux qui sont en confinement, la direction veut par ailleurs nous retirer les primes journalières (comme par exemple les heures de nuit ou les dimanches que nous aurions du faire).

Il est évident, qu'à la SNCF, comme dans les entreprises privées, les directions vont tenter de rogner tout ce qu'ils peuvent pour payer le minimum.

A Parker, on continue à travailler, et on nous serine qu'il n'y a qu'à respecter les consignes de sécurité instaurées (distance,lavage mains). Une femme de ménage nettoie une fois dans la journée les poignées de porte (300 poignées mini...). Pas de masques,un peu de solution gel,et les profits continuent. Bien entendu un climat tendu s'ensuit. Certains prennent sur leurs congés pour limiter les risques le plus possible.

A La Noue où est ouvert un pavillon COVID 19, la durée des équipes est de 12 heures, il y a bien des difficultés pour confiner les malades et le travail est de plus en plus stressant.
 
 Dans l'Education Nationale, les enseignants suivent le « décrochage » des élèves et, sans surprise, c'est plutôt au lycée Brisson que les décrochages sont les plus nombreux. Même si les chiffres sont variables suivant les classes, le nombre d'élèves ayant cessé de suivre est en hausse de 30 à 60 % pour ce lycée technique. Là aussi, les inégalités ne font que s'aggraver.

Voilà ce que nous ont dit des travailleurs dans différents secteurs. Ces témoignages locaux vont dans le même sens que tout ce que l'on peut lire ou entendre sur notre Site internet de Lutte ouvrière

Consultez le, vous y trouverez des témoignages et des informations sur ce que vit aujourd'hui le monde du travail. Oui, il y a 2 camps. D'un côté, tous ceux qui en « première ligne » comme dit le gouvernement agissent chaque jour pour faire tout fonctionner et sauver des vies : soignants, pompiers, éboueurs, facteurs, caissières, auxiliaires de vie, cheminots...

Et de l'autre, tous ces gouvernements successifs qui ont organisé la pénurie de matériel et d'effectif dans les hôpitaux et les Ehpad, Macron et tous ces ministres qui nous mentent chaque jour et n'ont rien prévu et qui tentent de nous culpabiliser, et tous ces patrons qui font passer leurs profits avant notre santé.

Régis Robin.


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