Bonjour amis et camarades,
Comme vous l'avez entendu, notre « confinement » va être prolongé au moins jusqu'au 11mai. Il paraît qu'à cette date, on aura des masques et des tests !
Depuis le début de l'épidémie, c'est ce qu'on nous promet. Mais cette semaine encore, aussi bien à l'hôpital que dans les EHPAD de Vierzon,comme le disent les infirmières et tout le personnel, « les masques sont donnés au compte goutte et on est stressés et fatigués ». En même temps, le confinement qui est loin d'avoir été général sur la ville va être de moins en moins respecté, et pour cause !
En effet, alors que l'épidémie continue, alors que les services de réanimations sont toujours à la limite et les soignants épuisés, à quoi pensent les industriels ? A redémarrer leurs usines au plus vite.
Dans Vierzon, depuis le début de l'épidémie, certaines entreprises n'ont jamais cessé leur activité, sans que l'on ait eu les protections jugées pourtant indispensables.
C'est le cas pour des secteurs utiles qui, en plus de tous ceux qui soignaient, ont continué à nettoyer, distribuer, alimenter, transporter. Et cela dans les pires conditions. C'est ainsi que les éboueurs n'avaient pas de masques. De nombreux employés municipaux qui étaient au travail dans les rues étaient eux aussi sans masques, de même que bien des facteurs. De nombreux vendeurs dans les grandes surfaces étaient particulièrement mal équipés.
A la SNCF, des contrôleurs et des agents d'escale ont été envoyés au contact des voyageurs sans masque. Tous ceux là auraient du être protégés. Ils sont indispensables à la vie sociale et on leur doit la sécurité maximale.
Par ailleurs, des entreprises qui ne fabriquaient pas dans des secteurs prioritaires n'ont pas été fermées et ont continué de tourner, là aussi sans masque,c'est le cas de Koyo ou Parker, par exemple.
Aujourd'hui, mardi 14 avril, toutes les directions piaffent de faire reprendre la production. Alors, elles procèdent parfois par étapes comme à FCI où 9 travailleurs ont redémarré . A Paulstra, le travail a repris.
Avec le chômage partiel, les paies vont être amputées. Un travailleur expliquait que sur les 1500 euros de son salaire, il aurait 250 euros en moins !
De plus, des camarades intérimaires et en CDD nous ont informés que de nombreuses entreprises avaient licencié tous les intérimaires et arrêté la sous-traitance...
Dans son discours, Macron a eu des trémolos pour parler de l'union de tous face au virus. Mais de quelle union parle t-il ?
Dans cette société, plus les travailleurs s'épuisent au travail, voire mettent leurs vies en danger, plus les actionnaires et la bourgeoisie encaissent de dividendes. Sous couvert d'union nationale, contre le virus, l'exploitation et la lutte de classe continuent. Et à côté de la sacro-sainte propriété privée et de la recherche du profit, la vie des travailleurs ne pèse pas lourd. Alors, il faut que nous nous souvenions de ce qu'écrivait Anatole France, après la première guerre mondiale : «on croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». Si nous ne voulons pas que cela se reproduise, il va falloir se battre pour sauver notre peau.
Régis ROBIN.
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