samedi 31 octobre 2020

A propos de la fête à Bourges

En raison du nouveau confinement, la salle où devait se dérouler la fête de Lutte Ouvrière à Bourges est fermée. Notre fête régionale annuelle qui, déjà, n’avait pu se tenir le 9 mai comme prévu, n’aura donc pas lieu le samedi 7 novembre au Restaurant Les Rives d’Auron.
 
Nous tenons à remercier toutes celles et tous ceux qui s’étaient procuré la carte d’entrée à la fête avec l’espoir de pouvoir se retrouver pour débattre et se détendre au cours de cet après-midi et de cette soirée.
 
Ce n’est à nouveau que partie remise car nous ferons tout pour que notre fête ait lieu en 2021.
 
D’ici là, nous prévoirons de nous retrouver dès que la réglementation le permettra

lundi 26 octobre 2020

Non au terrorisme islamiste ! Non à la campagne anti-immigrés et raciste !

L’assassinat de Samuel Paty nous a tous bouleversés. Mais à ce sentiment d’horreur s’ajoutent maintenant l’écœurement, le dégoût et la peur face à la campagne sécuritaire, raciste et xénophobe qui s’est enclenchée.


Depuis cet acte barbare, Le Pen clame « qu’il y a un problème avec l’islam » et demande l'arrêt de l'immigration et l'expulsion des étrangers. Plus lepéniste que Le Pen, la droite fait monter les enchères en prônant la révision de la constitution pour emprisonner et expulser plus facilement. Valls et Cazeneuve, anciens Premiers ministres socialistes, sont partis en guerre contre les prétendus « islamo-gauchistes ». Ils appellent ainsi tous ceux qui refusent les discriminations et protestent quand des musulmans sont attaqués !

Quant au gouvernement, il orchestre l’ensemble, dans une fuite en avant policière. Macron a demandé aux ministres et préfets « une annonce par jour », et ceux-ci frappent tous azimuts. Opérations de police, fermeture de mosquée, dissolution d’associations, volonté de limiter la liberté d’expression sur les réseaux sociaux… le couperet s’abat au risque de tomber dans l’amalgame et la stigmatisation. Et Darmanin ne fait pas dans le détail, lui qui traque le fondamentalisme jusque dans les rayons halal des supermarchés !

Aucune de ces mesures ne peut stopper l’obscurantisme ou le fanatisme meurtrier, mais elles confortent les racistes et les xénophobes.

Qui va en payer la note ? Nous tous, les travailleurs ! Ceux, vus comme musulmans, croyants ou pas, la payent déjà par la suspicion et les amalgames. Les travailleurs étrangers, dont la vie est suspendue à un titre de séjour ou une régularisation, la paieront par davantage de refus. Et tous les travailleurs le paieront par les divisions créées. Alors, ne laissons personne dresser un mur de haine entre nous !

La classe ouvrière rassemble des femmes et des hommes de toute origine et de toute couleur de peau, croyants ou non croyants. Nous nous côtoyons dans les quartiers où nous vivons. Nous nous mélangeons dans les mêmes transports bondés. Et nous nous connaissons parce que nous travaillons côte à côte dans les entreprises, parce que nous partageons la même exploitation, la même réalité de fins de mois de plus en plus difficiles à boucler, la même peur du chômage.

Notre condition de travailleurs nous unit pour le meilleur et pour le pire dans une seule et même classe sociale qui doit défendre ses intérêts contre le grand patronat. Et dans cette période de crise où les licenciements pleuvent, défendre nos emplois, nos salaires et nos retraites est une nécessité commune. Il faut le faire unis contre ceux qui veulent nous diviser ou faire diversion.

Notre intérêt est de dénoncer la politique gouvernementale et d’affirmer notre opposition viscérale aux frères jumeaux que sont le racisme et l’intégrisme. Le courant identitaire et nationaliste incarné politiquement par le RN et celui du fondamentalisme islamiste sont deux variantes d’extrême droite. Ce sont deux courants qui portent des projets dictatoriaux et qui sont prêts à les imposer par le sang et la terreur.

Pour ce qui est de l’extrême droite, on l’a vu dans les années 1930 avec le nazisme. Quant au fondamentalisme islamiste, on l’a vu à l’œuvre en Algérie pendant la décennie noire des années 1990 et, plus récemment, en Syrie et en Irak avec Daech. Et le recrutement de jeunes partis faire le djihad témoigne de son emprise mortifère.

Ces deux forces politiques s’inscrivent dans l’ordre social capitaliste. Elles n’ont rien contre le diktat patronal, rien contre l’exploitation. Elles n’ont rien à dire aux travailleurs pour répondre à leurs problèmes vitaux d’exploités. Elles font diversion en fabriquant des boucs-émissaires - les musulmans et les étrangers pour les uns, les mécréants pour les autres - et en alimentant l’intolérance et la haine.

Ces deux courants s’affrontent tout en s’alimentant mutuellement au travers de l’engrenage de la haine et de la vengeance. On ne peut pas combattre l’un sans combattre l’autre.

Travailleurs, opposons-nous à tous ces semeurs de haine ! Concentrons-nous sur nos intérêts vitaux de travailleurs ! Refusons de payer cette crise ! Affirmons nos intérêts de classe contre nos seuls ennemis, les capitalistes. La seule perspective qui vaille est de renverser le capitalisme et son cortège d’oppressions. C’est de construire une société sans exploitation qui permettra de toutes autres relations sociales. Cet idéal peut faire rêver et attirer bien des jeunes qui sont aujourd'hui sans repères. Encore faut-il qu’ils rencontrent des femmes et des hommes qui défendent ce projet d’émancipation ! Cela dépend de chacun d’entre nous. 
 
Le 26 octobre 2020

dimanche 25 octobre 2020

Après-midi de détente organisé 
par Lutte ouvrière


(Avec respect des règles sanitaires en vigueur à la date du 7 novembre )


-débats sur la situation politique et sociale 

en France et dans le monde.

 

- présentation de nombreux romans sur la vie des peuples


Spectacle avec le Duo Cozy Corner

 

°°°°°

Carte d’entrée à 7 euros. 

Vous pouvez vous la procurer auprès des camarades de Lutte Ouvrière, 

par mail : cher@lutte-ouvriere-centre.org

Entrée gratuite jusqu’à 14 ans

 

 

 


lundi 19 octobre 2020

Après l'attentat de Conflans : ne pas se laisser diviser entre travailleurs !

L’assassinat d’un professeur de collège à Conflans-Sainte-Honorine, décapité pour avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo, nous plonge une fois de plus dans l’horreur. Une horreur et un dégoût redoublés par le fait que ces actes ignobles sont toujours utilisés par les racistes, les réactionnaires et les anti-immigrés avec, pour résultat, de diviser le monde ouvrier.

L’acte est effroyable. Tout aussi glaçant est le processus qui a conduit et armé la main de ce jeune de 18 ans, d’origine tchétchène. Son passage à l’acte a, en effet, suivi une campagne d’agitation et de manipulation, orchestrée par la mouvance de l’islamisme intégriste. Celle-ci a voué le professeur à la vindicte publique, en faisant passer un cours sur la liberté d’expression pour du racisme et de l’islamophobie.

Ces agitateurs intégristes prétendent parler au nom des musulmans qui peuvent, à juste titre, se sentir stigmatisés et rejetés. Mais ils ne visent qu’une chose : imposer leur ordre moral à tous, à commencer par les musulmans.

Ils ne s’en prennent pas seulement à ce qui est enseigné à l’école. Ils veulent aussi régir la vie des musulmans et menacent qui ne suit pas le ramadan comme ils le voudraient ou qui boit de l’alcool. Ils font pression sur les musulmanes qui ne se conforment pas à leurs règles. Demain, s’ils s’enhardissent, ils s’opposeront à ceux qui écoutent de la musique ou jouent au foot. C’est ce qu’ils font dans certains pays où ils sont au pouvoir. C’est ce que l’on a vu dans les régions dominées par Daech.

La dictature qu’ils préparent pèsera avant tout sur les classes populaires. Comme le monde occidental a ses fascistes d’extrême droite, le monde musulman a les siens. Quand l’extrême droite identitaire utilise la peur de l’étranger, les islamistes se servent de la religion pour dominer ce qu’ils considèrent être leur communauté.

Les deux s'alimentent mutuellement, les deux sont des ennemis mortels des travailleurs. Et les deux sont prêts à creuser un fossé de sang et à s’imposer par la terreur. On l’a vu en Europe dans les années 1930 avec Hitler, en Algérie pendant la décennie noire des années 1990 et, récemment, en Syrie et en Irak avec Daech.

Qu’ils viennent des rangs de l’extrême droite ou des intégristes, ceux qui prétendent limiter les libertés veulent faire de nous des moutons dociles, soumis à eux, mais aussi au patronat. Il ne s’agit pas seulement de discuter où se trouvent les limites de la liberté d’expression. Ce sont nos droits et nos intérêts de travailleurs qui sont menacés : la liberté de contester, de s’organiser, de revendiquer et de faire grève.

Alors, les travailleurs doivent combattre ces deux ennemis en faisant bloc en tant que prolétaires, en s’appuyant sur leurs intérêts communs d’exploités et sur les combats qu’ils ont à mener ensemble, jour après jour.

Comme tous les autres dirigeants politiques, Macron a appelé à l’unité nationale et au respect de la République. Mais derrière ces prétendues valeurs républicaines, il y a un ordre social contraire aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

La société ne se délite pas seulement sous les coups de boutoir de militants réactionnaires. Ces derniers ne font qu’exploiter politiquement le désarroi et l’abandon dans lesquels la crise, le chômage de masse et la misère plongent des millions de femmes et d’hommes. Les frustrations et la haine qui en découlent renouvellent en permanence le terreau de l’intolérance, de l’individualisme et de la violence, surtout dans les périodes de crise.

L’ordre social capitaliste et, plus encore, la crise créent les éléments d’un engrenage mortel. Et la politique gouvernementale, systématiquement favorable aux plus riches et à la bourgeoisie contre les travailleurs, ne fait qu’accélérer le mécanisme.

Car, que va-t-il se passer demain ? À cause de crapules fanatisées ou embrigadées par les filières terroristes, combien y aura-t-il de contrôles au faciès, de jeunes de banlieue confrontés au racisme et à la suspicion généralisée ? À cause de terroristes sous statut de réfugiés, combien de migrants fuyant les guerres et les persécutions seront rejetés ? Seuls les travailleurs, unis par-delà les différences d'origine, de nationalité et de religion, peuvent casser cet engrenage.

La conscience de pouvoir et de devoir, ensemble, changer la société doit guider les travailleurs, car le fanatisme religieux, le fondamentalisme, la terreur fasciste, sortent malheureusement, comme des bêtes immondes, du ventre de notre société. Pour mettre fin à des actes barbares tels que le meurtre de Conflans, c’est la société elle-même qu’il nous faudra transformer. 
 
Le 19 octobre 2020

lundi 12 octobre 2020

Une crise sociale dévastatrice à un pôle, et beaucoup d'argent à l'autre !

Même si le virus circule plus lentement qu’en mars, les contaminations sont, chaque jour, plus nombreuses. Autrement dit, l’épidémie est, de nouveau, hors de contrôle. Il est impossible de tester, tracer et isoler comme il le faudrait. Impossible aussi de dire où se font les contaminations. Et comme les hôpitaux sont incapables d’encaisser une nouvelle vague, même moins haute que la première, on ne peut qu’être très inquiet. Mis à part cela, le gouvernement estime bien gérer la crise sanitaire !

C’est pire encore pour ce qui est de la crise économique, car là il n’y aura pas de médecins ni de scientifiques pour nous en sortir, il n’y aura ni traitement ni vaccin.

Le gouvernement voudrait nous faire croire que le Covid-19 est le seul responsable de l’effondrement de l’activité. C’est faux ! L’épidémie n’a pas créé la crise économique, elle n’a fait que l’accélérer et l’aggraver.

Les travailleurs de la métallurgie, de l’automobile, du textile ou de l’agroalimentaire sont bien placés pour savoir que les fermetures, les plans de licenciement ou le chantage à la compétitivité n’ont rien de nouveau. Mais avec de nouveaux secteurs emportés dans le gouffre : l’aéronautique, l’économie des spectacles, le secteur du tourisme… la crise économique monte d’un cran.

La situation est la même du côté des artisans et des commerçants. Les fermetures de magasins dans les centres des villes populaires ne sont pas une nouveauté. Elles ont suivi le rythme des fermetures d’usine et de la montée du chômage. Là encore, l’accélération est brutale. Parmi les bars qui sont fermés administrativement ou qui ont tiré le rideau, faute de clientèle, combien rouvriront ?

Avec le fonds de solidarité et le paiement du chômage partiel, le gouvernement maintient nombre d’entreprises en coma artificiel. Mais cela ne durera pas indéfiniment.

Des cohortes de salariés de petites entreprises, voire des artisans et des commerçants, vont rejoindre les rangs de Pôle emploi. Ils viendront s’ajouter aux intérimaires, aux précaires, aux auto-entrepreneurs qui ont perdu leur emploi depuis mars. Ils s’ajouteront aux salariés des grandes entreprises dont les usines ferment et à ceux qui font partie des charrettes de licenciements : Bridgestone, Alinéa, Auchan, Elior etc.

Le filet protecteur qui existe en France rend sans doute les choses plus supportables que dans d’autres pays. Mais ce filet a de gros trous et il n’empêche pas la pauvreté de monter. Les 550 euros de RSA ne suffisent sûrement pas pour vivre. Quant à ceux qui tiraient déjà le diable par la queue avec un salaire trop bas, les allocations chômage ne sont qu’un pis-aller. Et nombre de retraités aux pensions indignes tombent dans la misère.

On pourrait aussi dresser la carte des départements classés en rouge parce que le nombre d’inscrits aux Restos du cœur ou au Secours populaire monte dangereusement et que ces organisations caritatives sont débordées. Mais cette carte-là, le gouvernement ne la donnera pas, car cette montée du chômage et de la misère est aussi le fruit de sa politique : une politique qui donne un blanc-seing au grand patronat pour licencier alors même qu’il est arrosé de milliards ; une politique entièrement consacrée à enrichir les plus riches.

Depuis des décennies, l’État sert de béquille aux capitalistes. Dans un contexte de marchés saturés et de concurrence féroce, il les aide de toutes les façons possibles. En cassant le code du travail, il a facilité l’exploitation, les licenciements, la flexibilité. Il les aide aussi en espèces sonnantes et trébuchantes. Baisses d’impôts, de cotisations, crédits fiscaux… tous les gouvernements successifs ont transféré des centaines de milliards des caisses publiques à celles de la bourgeoisie.

La banque suisse UBS vient de révéler que la fortune des milliardaires français a quintuplé en dix ans et atteint 375 milliards d’euros. Et, un rapport gouvernemental le confirme, la réforme de l’ISF et l’entrée en vigueur de la Flat Tax ont été une gâterie de plus !

Même dans cette période de crise du capitalisme, les plus riches tirent très bien leur épingle du jeu ! Les grands actionnaires ont les poches qui débordent et les sommes faramineuses qui affluent dans la finance en témoignent.

L’argent existe pour préserver les emplois et les salaires. Mais personne ne l’apportera aux travailleurs sur un plateau. C’est à eux d’aller le chercher, et c’est possible à condition de renouer avec des luttes collectives assez massives pour que les capitalistes craignent de tout perdre. 
 
Le 12 octobre 2020


lundi 5 octobre 2020

Derrière la crise sanitaire, celle de l'hôpital !

Fermeture des bars et des salles de sport ; universités qui ne peuvent plus accueillir que la moitié des étudiants ; fermeture des salles des fêtes ici, des piscines là… Même si les décisions sont décentralisées région par région, la tendance est partout la même : les restrictions pleuvent, et l’angoisse de contaminer nos proches monte. C’est un aveu d’échec et le signe de la faillite de la politique gouvernementale.

Du côté de la population, beaucoup d’efforts sont faits. Les gestes barrière, les masques et les protocoles sanitaires ont réduit la vitesse de contamination. La seconde vague est donc bien inférieure à celle de mars-avril. L’expérience aidant, les hôpitaux savent mieux traiter et prendre en charge les malades. Toutes choses qui devraient permettre d’aborder la situation plus sereinement. Eh bien, ce n’est pas le cas !

Le gouvernement est dépassé par les évènements parce que la prévention, avec la nécessité de « tester, tracer et isoler », a été un fiasco. Et puis, surtout, parce qu’il n’a rien fait pour réarmer le système hospitalier.

Tout le monde savait que les hôpitaux auraient fort à faire en cette rentrée. Outre la deuxième vague, annoncée, il leur faut rattraper les retards pris sur les opérations qui ont été déprogrammées en mars-avril. Ils doivent absorber les pathologies habituelles de l’automne, comme la grippe saisonnière. Cela avec un personnel éprouvé et soumis, lui-aussi, au risque du Covid-19.

Eh bien, comparé à la période de mars-avril, il n’y a pas de places supplémentaires en réanimation et pas de renforts spéciaux pour les autres services ! Et certains hôpitaux se retrouvent encore obligés de décommander des opérations pour éviter la saturation !

Après avoir été applaudis, les hospitaliers sont priés de sacrifier leurs jours de repos et de revenir travailler même s’ils sont positifs au Covid. Ils sont de nouveau envoyés au front en manquant de bras. Dans certains établissements, ils courent même après les respirateurs ! Autrement dit, ils sont priés de se tuer à la tâche !

Ce qui, une fois de plus, nous éclate à la figure, c’est la crise de l’hôpital. Elle ne date pas d’hier. Le personnel des hôpitaux tire la sonnette d’alarme depuis des années car, même sans évènement sanitaire exceptionnel, il est en permanence sur le fil du rasoir. C’est le résultat de la fermeture de 100 000 lits en 20 ans, d’un recrutement au compte-gouttes, de départs continus de personnel parce que les salaires sont indignes et les conditions de travail de plus en plus insupportables.

Le gouvernement jure qu’il est prêt à rouvrir des lits, mais qu’il est impossible de former des infirmières en six mois. C'est déjà un mensonge par omission car le nombre de places dans les écoles d'infirmières n'a pas été augmenté depuis six mois. Et en six mois, on peut revaloriser les salaires pour stopper l’hémorragie de médecins et d’infirmières qui démissionnent de l’hôpital. On peut soulager leur charge de travail en renforçant la présence de personnel paramédical.

Si, en six mois, on ne peut pas former des infirmières ou des médecins, il est possible de former des agents de services hospitaliers, des brancardiers et des personnels non médicaux qui manquent aussi cruellement. Et on peut commencer à former des milliers d’aides-soignantes.

Plus qu’une question de temps, c’est une question de choix politique. En quelques jours, le gouvernement a mis des centaines de milliards sur la table pour aider l’économie. Pour l’hôpital, comme pour les Ehpad, comme pour toutes les dépenses utiles à la population mais non rentables, il mégote et ne cessera de mégoter ! Quoi qu’il arrive, l’État est formaté, organisé pour servir les profits, la rentabilité et les marchés financiers, pas pour répondre aux besoins de la population.

Après ce que l’on a vécu, après ce que le personnel hospitalier a vécu, ce qui se passe dans les hôpitaux, et on peut en dire autant pour les Ehpad, est un scandale. Il faut embaucher dans les hôpitaux ! Le plus fou est « qu’il y a trop de boulot dans les hôpitaux et trop de chômeurs à l’extérieur  », comme le disait une pancarte de manifestant en juin dernier. Il y a des dizaines, des centaines de milliers de jeunes et moins jeunes qui ne demandent qu’à se rendre utiles. Mais ces emplois ne seront créés que si les travailleurs et la population qui subissent la situation se battent pour.

Le gouvernement en appelle à la responsabilité individuelle, il montre du doigt des jeunes qui feraient trop la fête ou les rassemblements familiaux, mais il dirige un État, défend un ordre social et une classe irresponsables d’un point de vue collectif. Il n’y a rien à attendre de lui. 

Le 5 octobre 2020