mercredi 17 avril 2013

Interventions de Régis Robin lors du Conseil municipal du 11 avril


  • IL FAUT IMPOSER LE CAPITAL PAS LES FAMILLES
    Dans la mesure où il y a une baisse légère des taux qui passent pour la taxe d'habitation de de 21,15 % à 20,41%, pour le foncier bâti de 23,58 à 22,77 et pour le foncier non bâti de 50,78 à 41, 56%, nous approuverons cette baisse, bien que nous pensons que ces taux sont quand même très élevés. Nous sommes parfaitement conscients que la responsabilité principale incombe aux gouvernements successifs qui ont poursuivi et poursuivent depuis des années une politique de réduction des dotations aux communes. C'est une politique qui étrangle les collectivités locales, avec l'UMP comme avec le PS au gouvernement.
    Notre vote d'approbation ne signifie pas une approbation de la politique fiscale de la ville. Bien que les taux baissent, les bases à partir desquelles sont calculées les sommes payées par les contribuables, elles, augmenteront de 1,8 %. Et surtout, à cela vient s'ajouter une flambée générale des prix, entre autres ceux du gaz, de l'électricité, des transports, qui touche grandement le budget des familles populaires.
    En effet, lorsque viendront les avis d'imposition, chaque foyer verra sa note augmenter, ce qui est lié à la politique gouvernementale d'augmentation des taux et de baisse des dotations.
    Une politique fiscale plus juste, serait une politique qui permettrait de voir une baisse réelle sur les feuilles d'imposition et qui serait compensée par une hausse de la « cotisation foncière des entreprises », parce que cette cotisation foncière qui a remplacé la taxe professionnelle entraîne un manque à gagner considérable pour les communes, car elle leur rapporte nettement moins.
    Dans ce cadre là, les cadeaux qui ont été faits et continuent d'être faits au grand patronat sont payés par les familles. En conclusion, en même temps que nous votons pour cette baisse légère des taux, nous tenons à dénoncer les politiques gouvernementales qui se succèdent et se ressemblent.


  •   AUCUN POSTE NE DOIT ETRE SUPPRIME A LA MAIRIE
    Le rapport qui nous a été donné sur le personnel pose un certain nombre de problèmes qui ont  été mis en avant par les syndicats lors du dernier CTP.
    Il y a la suppression d'un poste et la fusion de services qui risquent fort de compliquer l'organisation du travail lors d'arrêts maladie ou de congés,
    Se pose également le problème du pôle des marchés où visiblement la charge de travail arrive à saturation. Le chef de service de l'imprimerie, parti en retraite,  n'a pas été remplacé, comme celui du CTM.
    Même si nous approuvons la création d'emplois saisonniers, nous voterons contre ce dossier.


  • QUESTIONS POSEES SUR LA CONVENTION PASSEE AVEC LA SOCIETE GESSET
    A propos de la convention de rejet des eaux pluviales et de ruissellement de la société GESSET, j'aimerais poser un certain nombre de questions :
    Est-ce-que la ville a un contrôle direct sur les analyses des rejets et une possibilité d'intervenir rapidement le cas échéant ?
    S'il y a un suivi, est- ce-que les élus et les habitants de la ville peuvent en avoir connaissance ?
    Il y a d'autant plus de raison d'être méfiants qu'il s'agit d'une demande de « régularisation ». Il semble que la société n'avait pas jugé bon apparemment de se conformer d'elle même à la législation sur les rejets.
    Y a t-il d'autres entreprises sur la ville qui n'ont pas régularisé leur situation ?   

  • NON A LA FERMETURE DE CLASSE
    Dans l'éducation, le ministre se vante de la création de plus de 6000 créations de postes. En réalité, ces créations ne remplaceront pas les départs en retraite et la politique de suppressions de classes continue.
    Dans le département, il y a plus de suppressions que de créations de classes. A Vierzon, c'est une classe de l'école Luberne à Village qui va être fermée. Et je tiens à marquer notre solidarité avec les parents d'élèves qui sont mobilisés contre le fermeture,

  • NON A LA POLITIQUE ANTI-OUVRIERE DU GOUVERNEMENT PS
 Comme les gouvernements précédents, le gouvernement socialiste nous fait payer la crise par tous les bouts : les services publics sont détériorés : on le voit pour la santé les transports, la poste... Et la situation des travailleurs va être encore plus précarisée par la loi sur la flexibilité du gouvernement.
    Cette loi donne au patronat la possibilité de licencier plus vite et moins cher. Le patronat pourra baisser le temps de travail, il pourra baisser les salaires en fonction des aléas de la production. Il pourra imposer la mobilité forcée. Le gouvernement nous dit que cela peut préserver l'emploi. Mais combien d'entreprises ont passé des accords de ce  type et n'ont rien préservé, de Continental à Good Year, et j'en passe.
    Ce n'est pas une politique qui va à l'encontre des intérêts du grand patronat, c'est une politique qui va au devant des exigences du MEDEF et les exigences de celui ci ne s'arrêtent pas à cette loi. Le grand patronat n'en n'aura jamais assez pour continuer à accroître ses profits.
    Nous voyons que l'on ne peut attendre quoi que ce soit de ce gouvernement face aux puissances de l'argent.

  • GOUVERNER C'EST MENTIR...AU SERVICE DU GRAND CAPITAL
En ce qui concerne l'affaire Cahuzac, on nous propose, comme d'habitude de nommer des commissions, des autorités chargées du contrôle, de la transparence et de la moralisation de la vie politique. Le problème est que ces discours ont déjà été prononcés à de nombreuses reprises.
    Des commissions existent déjà. A titre d'exemple, depuis 1988 existe la commission pour la transparence de la vie politique qui doit surveiller les enrichissements anormaux des parlementaires et des ministres. A la suite du scandale d'Eric Woerth, il y avait eu la nomination d'une nouvelle commission et même une série de mesures votées qui devaient empêcher tout enrichissement anormal.
    En réalité, quels que soient les discours, tout va continuer comme avant, dans le secret des cabinets ministériels, comme dans celui des officines bancaires et des conseils d'administration des grandes entreprises.
    Les gouvernements successifs ne sont que les gestionnaires des affaires de la bourgeoisie. Les dirigeants de l'état sont à l'image de la société capitaliste qu'ils défendent dont l'individualisme et l'enrichissement sont les valeurs suprêmes, car ce sont les valeurs de la bourgeoisie.
    Les politiciens mentent lorsqu'ils font des promesses électorales et les dirigeants des grandes entreprises mentent lorsqu'ils préparent en secret des mauvais coups et des plans de licenciements contre les travailleurs, comme on a pu le voir chez PSA . Ils mentent aussi lorsqu'ils annoncent des difficultés et que l'on voit au même moment affichés ou mis en réserve de faramineux bénéfices.dans les bilans de leurs entreprises
    Aussi bien chez les dirigeants politiques que chez les dirigeants capitalistes et la grande bourgeoisie, la transparence n'existera que quand les travailleurs pourront aller chercher eux-mêmes et rendre publics les revenus, les placements dans les paradis fiscaux, les projets, les richesses de ces gens là.
       

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