vendredi 29 avril 2016

Manifestons le 1er mai !

"125 ans après sa première proclamation, le 1er mai reste la journée internationale des travailleurs. Il ne s’agit pas seulement de commémorer les luttes passées mais d’affirmer la nécessité des luttes présentes et futures, jusqu’au renversement définitif du capitalisme sur toute la planète.
 
Les récentes manifestations contre la loi El Khomri le prouvent : patronat et gouvernement attaquent les droits des travailleurs et il est nécessaire de leur résister. Mais ce n’est pas seulement en France que les possédants passent à l’attaque. Rien qu’en Europe, de l’Angleterre à l’Espagne, de la Grèce à l’Allemagne, ils défendent leurs privilèges par des plans d’austérité qui s’en prennent aux conditions de travail, au niveau de vie, aux services utiles à la population.
 
Qu’ils aient ou non un emploi, qu’ils vivent dans leur pays ou qu’ils aient dû le quitter, chassés par la misère et les guerres, les travailleurs ont des intérêts communs par-delà les frontières. Les possédants défendent leurs intérêts de classe. Le 1er mai est l’occasion pour les travailleurs d’affirmer les leurs."
 
VIERZON
Rassemblement à 10h30
Place de la Résistance

mercredi 27 avril 2016

COMME DES LIONS

Documentaire de Françoise Davisse

" Le récit filmé de deux ans d'engagement des salariés de PSA Aulnay, contre la fermeture de leur usine qui, en 2013, emploie encore plus de 3000 personnes. Ces deux ans sont une tranche de vie exceptionnelle. Un moment d'intelligence collective, de démocratie et de révélations.
Un hommage simple et percutant à la lutte ouvrière des salariés de PSA Aulnay et à ces héros de tous les jours. Brutal, humaniste et vivifiant. "

CINE DEBAT VENDREDI 29 AVRIL à 20h30
Ciné Lumière de Vierzon

lundi 25 avril 2016

Reprendre confiance en la force collective des travailleurs

Plusieurs organisations syndicales appellent à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 28 avril. Il faut que tous ceux qui partagent les objectifs du mouvement, le retrait sans condition du projet de loi Travail, participent à cette mobilisation et cherchent à y entraîner d’autres travailleurs. Le gouvernement joue la montre pour faire passer sa loi. Il faut montrer que la protestation ne faiblit pas.
Cela fait maintenant près de deux mois que le mouvement s’est engagé contre cette dernière en date des crapuleries du gouvernement Hollande-Valls. Depuis que les élections de 2012 l’ont mis au pouvoir, ce gouvernement ne cesse de porter des coups aux travailleurs, tout en exécutant servilement les desiderata du grand patronat.
Rien ne distingue l’orientation fondamentale du PS au pouvoir de celle de la droite de Sarkozy. À ceci près qu’usant de son étiquette de gauche, il a bénéficié de la complicité au moins passive des directions syndicales. Celles-ci n’ont pas cherché à préparer et à organiser la lutte collective pour permettre aux travailleurs de se défendre. Pire, certaines d’entre elles ont applaudi nombre des mesures anti-ouvrières. Et même celles qui ont fait mine de contester la politique gouvernementale ne l’ont pas fait avec la vigueur nécessaire.
Alors que les représentants de tant de catégories sociales ont su au moins faire entendre leur opposition – des camionneurs aux chauffeurs de taxi, des éleveurs aux médecins et diverses professions libérales –, les représentants patentés des salariés ont été particulièrement discrets. Pourtant, c’est le monde du travail qui subit l’offensive permanente du grand patronat et du gouvernement.
Les licenciements collectifs se multiplient, y compris dans les grandes entreprises les plus riches, entraînant l’accroissement incessant du chômage.  La flexibilité des horaires et la précarité de l’emploi se généralisent, même dans les secteurs dépendant directement de l’État. Le grand patronat foule aux pieds ce qui dans la législation limitait un tant soit peu sa toute-puissance, avant même que le projet de loi El Khomri donne un fondement légal à cette démolition.
La condition salariale n’a cessé de se dégrader tout au long des quatre ans de pouvoir d’une coterie politique qui s’est pourtant fait élire avec le slogan « mon ennemi, c’est la finance ».
Alors, oui, il était temps de réagir ! Et le mouvement engagé, s’il ne s’est pas encore donné la puissance nécessaire pour faire reculer ceux d’en haut, a l’immense mérite de montrer que la politique du gouvernement est rejetée par le monde du travail.
Les syndicats qui mobilisent pour le 28 avril trouvent cependant le moyen d’appeler les cheminots à la grève le 26 avril. Pourquoi cette division ? Les cheminots peuvent cependant dépasser les calculs corporatistes en se joignant aussi à la journée du 28 avril. D’autant qu’une grève de cheminots réussie peut être un encouragement pour les autres travailleurs.
L’heure n’est certainement pas au corporatisme. Au-delà des revendications particulières de telle ou telle de ses catégories, c’est le monde du travail dans son ensemble qui est attaqué. Il est vital de réagir collectivement de toutes ses forces.
Le mouvement est certes encore minoritaire. Mais le monde du travail est peut-être en train de reprendre confiance en ses propres forces qui sont en réalité immenses. Il est indispensable pour l’avenir de changer le rapport de force entre le camp patronal et le camp des travailleurs. Ce n’est pas seulement la loi Travail qui est en cause.
Le gouvernement profitera des derniers mois de son existence pour se dire que les prochaines élections étant de toute façon perdues d’avance, autant rendre encore d’autres services au grand patronat. Il le dit en répétant qu’il continuera jusqu’au bout sa politique de réformes. Et le gouvernement suivant prendra le relais. Dans cette période où l’économie capitaliste est en crise, le seul moyen pour la grande bourgeoisie de préserver les profits élevés de ses entreprises, le seul moyen d’accorder à ses PDG des émoluments et des retraites chapeau extravagants, est de prendre aux salariés, aux chômeurs, aux retraités.
Le seul moyen de l’en empêcher est une réaction du monde du travail telle que tous ces parasites du travail humain aient des raisons de s’effrayer devant la menace que leur pompe à profits s’arrête brutalement. Les travailleurs en ont collectivement la force. Il nous faut en prendre conscience.

25/04/2016

 JEUDI 28 AVRIL

RASSEMBLEMENT A VIERZON 

10h30  FORUM REPUBLIQUE
 

lundi 18 avril 2016

Oui, ça va mieux... pour le patronat

Les quatre années du mandat de Hollande ont été marquées par la hausse continue du chômage et l’aggravation de la condition ouvrière. Mais Hollande est content de lui.
Jeudi dernier, à la télévision, il est allé jusqu’à dire que « ça va mieux ». Selon lui, « il y a plus de croissance, moins de déficit, moins d’impôts, il y a plus de compétitivité, plus de marges pour les entreprises » et même, il y aurait « plus de pouvoir d’achat pour les salariés » !
Ceux qui viennent d’être licenciés ou qui sont en train de l’être, apprécieront ! Les six millions de femmes et d’hommes qui cherchent désespérément un emploi apprécieront. Les ouvriers et les employés qui s’enfoncent dans l’endettement, tous ceux dont le salaire ou les primes ont baissé, apprécieront.
Il y a eu 1,1 % de croissance en 2015 et il y en aura peut-être 1,6 % en 2016, mais qu’est-ce que cela change pour la grande majorité des classes populaires ? Et il faudrait que les travailleurs se réjouissent parce que les marges et la compétitivité ont augmenté ?
Mais cette amélioration des affaires et des bénéfices s’est faite par les suppressions d’emplois, par l’explosion de la précarité, par l’augmentation de l’exploitation. Les travailleurs qui ont subi les plans de compétitivité et ont sacrifié leurs congés, une partie de leur salaire, leur santé et leur vie de famille savent ce que cela leur a coûté. Et comment ont-ils été récompensés ? Par l’exigence de nouveaux sacrifices !
Tous ces discours sur la reprise ne valent rien pour les travailleurs. La semaine dernière, les chantiers STX de Saint-Nazaire ont rendu publique une commande de quatre paquebots pour quatre milliards d’euros. Ont-ils annoncé des embauches ? Se sont-ils engagés à transformer en CDI quelques-uns des 4 000 emplois en intérim ou de travailleurs détachés ? Non ! Les salariés vont avoir du travail par-dessus la tête mais la direction n’embauchera et ne paiera en conséquence que si les travailleurs se battent pour.
Quant à la réduction des déficits, dont Hollande est si fier, elle a été payée par des suppressions d’emplois dans la fonction publique, dans les hôpitaux notamment, et par des coupes drastiques dans les départements et les municipalités, par le renchérissement de tous les services publics.
Est-ce mieux pour le personnel hospitalier qui doit désormais travailler plus ? Est-ce mieux pour les malades qui sont poussés vers la sortie de plus en plus vite au nom du « développement des soins ambulatoires » ? Est-ce mieux pour les familles qui ne peuvent plus inscrire leurs enfants à la cantine parce que les municipalités sont mises au régime sec ? Même la Croix-Rouge est en train de supprimer 1000 emplois parce qu’elle a subi des baisses de subventions !
« Ça va mieux », mais les coups pleuvent sur les travailleurs. Les cheminots sont confrontés à une attaque en règle contre leurs conditions de travail, avec, dans la même veine que la loi El Khomri, la flexibilité forcée.
Les chômeurs dont les allocations sont rediscutées en ce moment risquent de se retrouver avec des indemnités plus faibles. Dans presque toutes les grandes firmes, les salariés sont confrontés encore et toujours à des restructurations.
Et ce que Hollande est en train de nous concocter avec la loi El Khomri ne sera pas mieux, mais pire pour tous les travailleurs. Pire, parce que les patrons qui s’autorisaient déjà beaucoup de choses pourront aller encore plus loin en imposant leurs propres règles dans leur entreprise. Pire, parce que les licenciements seront facilités. Alors, il faut que la colère accumulée dans le monde du travail éclate.
La bourgeoisie et une petite minorité d’actionnaires et de riches parasites se portent très bien. Mais l’écrasante majorité de la population est composée de travailleurs et de leur famille, qu’ils soient au travail, au chômage ou à la retraite. Une majorité qui produit les richesses et porte la société sur ses épaules. Il faut qu’elle s’exprime, se manifeste, conteste.
Il faut que le monde du travail s’oppose au grand patronat, aussi arrogant qu’insatiable. Il faut qu’il s’oppose à ce gouvernement aussi anti-ouvrier que tous les gouvernements de droite.
Les précédentes manifestations contre la loi El Khomri ont montré qu’une fraction des travailleurs ne veut plus se taire et n’accepte plus de se laisser faire. Il faut que ce ne soit qu’un début. Le 28 avril sera une nouvelle occasion pour que les travailleurs se mobilisent et retrouvent confiance en leur force collective. C’est ce qui sera décisif s’ils veulent peser sur la vie politique et changer leur vie.

 
RASSEMBLEMENTS À VIERZON

Jeudi 21 avril -17h30 – Lycée Henri Brisson

Jeudi 28 avril – 10h30 – Forum République








lundi 11 avril 2016

Il faut maintenir la pression sur le gouvernement !

Dans une interview au Figaro, Pierre Gattaz, le président du Medef, s’est plaint des quelques modifications que le gouvernement a apportées au texte de la loi El Khomri pour faire passer la pilule auprès des travailleurs. Ce monsieur veut la démolition du code du travail sans chichi.
Pendant tout le débat parlementaire, le patronat continuera donc à faire pression sur le gouvernement et à en demander plus. Car l’objectif de cette loi est de casser le cadre général donné par le code du travail, d’autoriser chaque patron à faire ses propres règles dans son entreprise et de faciliter les licenciements.
Alors, les dizaines de milliers de salariés, d’étudiants et de lycéens, qui sont redescendus dans la rue samedi dernier, ont raison de ne rien lâcher. Même si nous étions moins nombreux que le 31 mars, ceux qui étaient présents montrent la seule voie pour faire reculer le gouvernement : les débrayages, les grèves et les manifestations.
Une fraction de la jeunesse scolarisée est restée mobilisée. Elle refuse que le chômage et la précarité deviennent la règle et elle a bien raison de rejeter l’avenir que lui réserve le capitalisme. Il y a aussi les occupations de places en soirée et pendant la nuit qui s’inspirent de l’opération « Nuit debout » de la place de la République à Paris. Ces initiatives contribuent, à leur façon, à l’agitation.
Mais le plus déterminant, non seulement pour faire reculer Hollande et Valls sur la loi El Khomri mais pour l'avenir, c'est que les travailleurs, dans leur ensemble, retrouvent le chemin des luttes.
Pour les travailleurs, le fond du problème est là : la politique et leur vie changeront s'ils se lèvent à nouveau pour leurs intérêts, si le rapport de force entre les travailleurs et le patronat change. Car le patronat s’autorisera tout, tant qu'il ne trouvera pas face à lui la force des travailleurs organisés et conscients. C’est en cela que la mobilisation actuelle des salariés est un gage d’avenir.
Entraîner de nouveaux camarades de travail à faire grève et à manifester n’est pas facile. Le chômage et la précarité pèsent sur le moral. La politique patronale divise et isole les travailleurs. Et comme cela fait des années qu’ils ne se sont pas battus collectivement à l’échelle du pays, et plus d’années encore qu’ils n’ont pas gagné, beaucoup se sont habitués à se débrouiller individuellement.
Les confédérations syndicales ont une grande part de responsabilité dans cette situation car, depuis des années, elles ont laissé passer toutes les attaques sans même faire entendre le point de vue et les intérêts collectifs des travailleurs. Elles ont aussi, souvent, alimenté les divisions avec une politique corporatiste. Cela a démobilisé les travailleurs et leur a fait perdre confiance en leur force collective.
La mobilisation actuelle commence à changer cela. Les manifestations n’ont entraîné qu’une fraction du monde ouvrier, mais tous ceux qui croient être seuls avec leur colère ont pu constater qu’ils ne le sont pas et qu’ils appartiennent au contraire à une classe qui a des intérêts communs à défendre et qui veut aussi se faire entendre.
Cette mobilisation aide d’ores et déjà les travailleurs à exprimer leurs intérêts de classe, parce qu’elle permet de dénoncer les mensonges patronaux et gouvernementaux sur la compétitivité ou sur la flexibilité, parce qu’elle renforce la conscience du monde ouvrier.
Aujourd’hui, la politique anti-ouvrière de Hollande saute aux yeux de la grande majorité des classes populaires. Le gouvernement, prétendument socialiste et de gauche, apparaît désormais pour ce qu’il est : un gouvernement de combat contre les travailleurs. Un gouvernement qui veut imposer ce que même Sarkozy n’a pas osé faire !
La principale faiblesse des travailleurs est de ne pas être conscients de leur force numérique et sociale. La bourgeoisie, les actionnaires et les PDG prétendent être la clé de voûte de l’économie. Or, ils ne sont rien sans les travailleurs. Sans le travail de millions d’ouvriers, d’employés, de techniciens et d’ingénieurs, rien ne serait produit, pas même leurs dividendes, leurs salaires et leurs fortunes exorbitantes ! Alors oui, les travailleurs ont la force sociale d’arrêter les attaques patronales, de revendiquer leurs droits.
Il faut que le mouvement contre la loi El Khomri se poursuive et s’amplifie pour obtenir le retrait de cette loi. Et il faut que ce ne soit qu’un début, le début du réveil de la combativité ouvrière. Les premiers pas sur la voie de la reconstruction d’un rapport de force qui nous soit favorable. Un rapport de force qui nous donnera la possibilité de reprendre l’initiative contre le patronat et ses serviteurs politiques et qui les force à en rabattre !

11/04/2016

jeudi 7 avril 2016

Loi travail : faire reculer le gouvernement !


RASSEMBLEMENT A VIERZON
SAMEDI 9 AVRIL - 10h30
FORUM REPUBLIQUE


La journée de mobilisation du 31 mars a été une réussite. Les manifestations organisées dans 260 villes ont compté deux fois plus de participants que le 9 mars, même à Paris où les manifestants ont marché sous une pluie battante.
Avec les cortèges dynamiques des lycéens et des étudiants, les manifestations ont été marquées par la présence des salariés du privé, de l’automobile, de la chimie, du transport aérien… Il y avait aussi des salariés de petites entreprises, de la sous-traitance, des intérimaires, quand bien même il est plus difficile pour eux de faire grève.
Étaient aussi présents les cheminots, les employés de collectivités locales, les enseignants et les personnels hospitaliers, bien conscients du fait que si la législation du travail recule pour le privé, elle reculera pour eux aussi.
Malgré l’opération d’enfumage du gouvernement, malgré la complicité de certaines confédérations syndicales et malgré la pression, voire les brutalités policières exercées sur de jeunes manifestants, la mobilisation a grandi. C’est la preuve que le monde du travail comme la jeunesse ne supportent plus les mensonges de ceux qui se relayent au pouvoir. C’est la preuve d’un ras-le-bol général.
Cela fait des années que le gouvernement, le PS, la droite et le Medef expliquent en chœur qu’il faut aider le patronat, favoriser la compétitivité et les profits. Ce serait LA solution pour relancer les embauches.
Eh bien, faisons le bilan de cette politique ! Tous les salariés qu’ils soient en CDI, en CDD ou en intérim, subissent plus de flexibilité. Partout, les cadences se sont intensifiées. Les marges du patronat ont augmenté parce qu’il y a eu, partout, des suppressions d’emploi, parce que les travailleurs sont moins bien payés, parce qu’ils ont moins de droits à la retraite.
Où est l’inversion de la courbe du chômage ? À quoi ont servi les 41 milliards versés au patronat au nom du pacte de responsabilité ? À augmenter les dividendes des grands actionnaires. À octroyer des salaires exorbitants aux PDG, comme on l’a vu avec Tavares, le PDG de Peugeot, qui a doublé ses émoluments sur l’année pour se verser la bagatelle de 14 500 euros par jour !
Et c’est ce genre de personnage qui explique aux travailleurs qu’il faut faciliter les licenciements pour que les patrons n’aient plus peur d’embaucher ! C’est ce genre de personnage qui demande aux travailleurs d’être taillables et corvéables à merci ! Et ce sont les mensonges de ces gens-là que le gouvernement n’a de cesse de relayer.
Il y en a assez ! Les tours de magie consistant à transformer des reculs en avancées pour les travailleurs ne trompent plus personne.
On peut dire à l’avance ce qu’il adviendra si on laisse le Parlement à son ronron. Surenchère propatronale oblige, la droite fera pression pour une loi encore plus antiouvrière.
Le gouvernement agitera le compte personnel d’activité, une coquille vide, pour faire diversion. Quant aux frondeurs socialistes, ils gesticuleront, mais le moment venu, ils s’écraseront comme ils l’ont toujours fait.
Au final, il restera l’essentiel des attaques : la facilitation des licenciements et la possibilité pour l’employeur de faire sauter les quelques contraintes que le code du travail lui imposait, notamment en terme de durée du travail ou de paiement des heures supplémentaires.
Alors, il ne faut pas laisser l’avenir de cette loi aux mains des parlementaires. Les travailleurs qui étaient présents dans les manifestations du 31 mars ont senti la détermination et leur force collective. Il leur revient de maintenir la flamme entre deux mobilisations et de donner envie à ceux qui hésitent encore à se lancer.
La journée du 5 avril et les diverses initiatives, comme celle de l’occupation nocturne de la place de la République à Paris, contribuent à renforcer le climat de contestation. Et les manifestations du samedi 9 avril permettront d’entraîner de nouveaux participants dans cette lutte. Il faut que cela soit un succès et cela peut l’être.
Des centaines de milliers de salariés expriment leur colère. Ils ne sont pas dupes des petites concessions qui ne servent qu’à faire passer la pilule. Ils ne veulent plus accepter de recul et se mobilisent pour imposer le retrait intégral de la loi.
Tous ceux qui partagent cette même opposition et qui sont restés, pour l’instant, en dehors de la mobilisation doivent y joindre leur voix.
Nous sommes engagés dans un bras de fer. Chaque nouveau gréviste, chaque nouveau manifestant pèsera. Seule notre force collective peut arrêter le gouvernement Hollande-Gattaz. Et cette force, nous l’avons.

4/04/2016