La
manifestation du 14 juin à Paris et les dizaines de manifestations qui
se sont tenues en région ont été une réussite. Même le chiffre de la
police, qui a compté plus de 80 000 manifestants dans les rues de Paris,
le prouve.
Alors que les manifestations s’enchaînent depuis plus de trois mois et que certains manifestants comptent deux semaines ou un mois de grève, cette mobilisation témoigne, une fois de plus, de la profondeur de la contestation.
Réduire cette journée, comme l’a fait le gouvernement, à quelques centaines de casseurs, voire à un abruti qui s’en est pris aux baies vitrées de l’hôpital Necker, est une insulte à l’encontre de tous les manifestants.
C’est une opération politique qui vise à occulter la mobilisation, à faire diversion et à cacher le fait qu’une grande majorité de travailleurs est résolument opposée à cette loi. Car c’est évidemment cela qui gêne le gouvernement.
Incapable de convaincre que cette loi sera bonne pour les travailleurs, le gouvernement est passé au chantage, aux invectives et aux calomnies.
Relayé par les médias, il s’était déjà lancé dans de violentes attaques contre les grévistes des raffineries et les cheminots, accusés de prendre en otage le pays, de manquer de solidarité vis-à-vis des sinistrés des inondations et de saboter la belle fête qu’est supposée être l’Euro de football. Tout y est passé, y compris l’accusation de « terrorisme social ».
Maintenant, il accuse la CGT d’être complice, responsable, voire à l’origine des violences commises par les casseurs. Dimanche, Valls a encore invoqué sans vergogne l’attentat djihadiste contre le couple de policiers pour exiger… la fin du mouvement. Et il menace d’interdire les manifestations. Ce n’est sûrement pas comme cela que le gouvernement fera taire les travailleurs !
La loi El Khomri a montré, s’il en était besoin, à quel point la politique du gouvernement est anti-ouvrière. Sa campagne haineuse montre combien un gouvernement prétendument socialiste peut mépriser les travailleurs. Et on voit comment, à force de singer Sarkozy, Valls est en train de le dépasser en arrogance.
L’interdiction de manifester n’est encore qu’une menace, mais c’est aussi une façon pour Valls de préparer les esprits à faire taire les travailleurs les plus combatifs en les réprimant et les bâillonnant.
Le Parti socialiste est capable de réprimer des manifestions et des grèves dans le sang. En 1948, déjà, le ministre de l’Intérieur socialiste Jules Moch avait envoyé l’armée contre les mineurs en grève. Six grévistes avaient été tués. Sur les 300 000 grévistes, plus d’un millier avaient écopé de peines de prison ferme pour avoir défendu leur gagne-pain. Le tout dans le contexte historique du début de la guerre froide et d’une intense campagne contre la CGT et les communistes.
On n’en est pas là. Valls s’en tient encore aux insultes et aux coups de menton. Ils sont déjà inacceptables. Loin d’impressionner les travailleurs qui se battent, ils ne peuvent que renforcer les manifestants dans leur détermination à se faire entendre.
Des centaines de milliers de travailleurs se sont mobilisés à un moment ou à un autre au cours de ces trois mois pour affirmer qu’ils existent, qu’ils ont des droits et qu’ils ne veulent plus être sacrifiés sur l’autel des profits patronaux.
Ils ne représentent qu’une fraction du monde du travail, une « minorité », ne cessent de répéter le gouvernement et les médias à son service. Mais cette minorité bénéficie de la sympathie et du soutien de la grande majorité parce qu’elle porte les intérêts de tous les travailleurs et parce qu’elle exprime la colère de l’ensemble du monde du travail.
Cette colère s’est nourrie des multiples reniements de Hollande qui ont été perçus comme autant de trahisons. Elle a été attisée par ses milliards de cadeaux au patronat, la généralisation du travail du dimanche. Aujourd’hui, elle est alimentée par les postures de Valls et de Cazeneuve qui démontrent chaque jour qu’ils comptent parmi les pires adversaires des travailleurs.
La contestation dépasse désormais l’enjeu de la loi El Khomri. Elle est devenue un combat pour la dignité de la classe ouvrière. Un combat pour affirmer la fierté d’une classe qui veut se faire respecter.
Deux journées de manifestations sont prévues pour le jeudi 23 et le mardi 28 juin. Il faut être présents nombreux pour faire ravaler leur morgue à tous ces serviteurs du patronat.
Alors que les manifestations s’enchaînent depuis plus de trois mois et que certains manifestants comptent deux semaines ou un mois de grève, cette mobilisation témoigne, une fois de plus, de la profondeur de la contestation.
Réduire cette journée, comme l’a fait le gouvernement, à quelques centaines de casseurs, voire à un abruti qui s’en est pris aux baies vitrées de l’hôpital Necker, est une insulte à l’encontre de tous les manifestants.
C’est une opération politique qui vise à occulter la mobilisation, à faire diversion et à cacher le fait qu’une grande majorité de travailleurs est résolument opposée à cette loi. Car c’est évidemment cela qui gêne le gouvernement.
Incapable de convaincre que cette loi sera bonne pour les travailleurs, le gouvernement est passé au chantage, aux invectives et aux calomnies.
Relayé par les médias, il s’était déjà lancé dans de violentes attaques contre les grévistes des raffineries et les cheminots, accusés de prendre en otage le pays, de manquer de solidarité vis-à-vis des sinistrés des inondations et de saboter la belle fête qu’est supposée être l’Euro de football. Tout y est passé, y compris l’accusation de « terrorisme social ».
Maintenant, il accuse la CGT d’être complice, responsable, voire à l’origine des violences commises par les casseurs. Dimanche, Valls a encore invoqué sans vergogne l’attentat djihadiste contre le couple de policiers pour exiger… la fin du mouvement. Et il menace d’interdire les manifestations. Ce n’est sûrement pas comme cela que le gouvernement fera taire les travailleurs !
La loi El Khomri a montré, s’il en était besoin, à quel point la politique du gouvernement est anti-ouvrière. Sa campagne haineuse montre combien un gouvernement prétendument socialiste peut mépriser les travailleurs. Et on voit comment, à force de singer Sarkozy, Valls est en train de le dépasser en arrogance.
L’interdiction de manifester n’est encore qu’une menace, mais c’est aussi une façon pour Valls de préparer les esprits à faire taire les travailleurs les plus combatifs en les réprimant et les bâillonnant.
Le Parti socialiste est capable de réprimer des manifestions et des grèves dans le sang. En 1948, déjà, le ministre de l’Intérieur socialiste Jules Moch avait envoyé l’armée contre les mineurs en grève. Six grévistes avaient été tués. Sur les 300 000 grévistes, plus d’un millier avaient écopé de peines de prison ferme pour avoir défendu leur gagne-pain. Le tout dans le contexte historique du début de la guerre froide et d’une intense campagne contre la CGT et les communistes.
On n’en est pas là. Valls s’en tient encore aux insultes et aux coups de menton. Ils sont déjà inacceptables. Loin d’impressionner les travailleurs qui se battent, ils ne peuvent que renforcer les manifestants dans leur détermination à se faire entendre.
Des centaines de milliers de travailleurs se sont mobilisés à un moment ou à un autre au cours de ces trois mois pour affirmer qu’ils existent, qu’ils ont des droits et qu’ils ne veulent plus être sacrifiés sur l’autel des profits patronaux.
Ils ne représentent qu’une fraction du monde du travail, une « minorité », ne cessent de répéter le gouvernement et les médias à son service. Mais cette minorité bénéficie de la sympathie et du soutien de la grande majorité parce qu’elle porte les intérêts de tous les travailleurs et parce qu’elle exprime la colère de l’ensemble du monde du travail.
Cette colère s’est nourrie des multiples reniements de Hollande qui ont été perçus comme autant de trahisons. Elle a été attisée par ses milliards de cadeaux au patronat, la généralisation du travail du dimanche. Aujourd’hui, elle est alimentée par les postures de Valls et de Cazeneuve qui démontrent chaque jour qu’ils comptent parmi les pires adversaires des travailleurs.
La contestation dépasse désormais l’enjeu de la loi El Khomri. Elle est devenue un combat pour la dignité de la classe ouvrière. Un combat pour affirmer la fierté d’une classe qui veut se faire respecter.
Deux journées de manifestations sont prévues pour le jeudi 23 et le mardi 28 juin. Il faut être présents nombreux pour faire ravaler leur morgue à tous ces serviteurs du patronat.
le 20 juin 2016
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