Le gouvernement a publié ses ordonnances modifiant le Code du travail. C’est une attaque frontale contre le monde ouvrier.
L’attaque majeure consiste à démolir le contrat de travail en permettant au patronat de le remettre en cause quand il veut, comme il veut. Il pourra le faire par des « accords d’entreprise », en face desquels, à cause de la pression du chômage, les travailleurs devront s’incliner ou prendre la porte. Avec la réduction et le plafonnement des indemnités prud’homales, le patronat aura la garantie que même en cas de licenciement reconnu abusif cela ne lui coûtera pas cher.
Le fait que le patron fasse sa loi dans l’entreprise est une réalité vieille comme le capitalisme. Mais le mouvement ouvrier avait imposé quelques limitations. Le but de ces ordonnances est de les faire voler en éclat.
Pénicaud met en avant les intérêts des petites entreprises pour justifier cette réforme du Code du travail. Et les médias nous montrent des petits patrons qui considèrent les militants syndicaux comme des empêcheurs d’exploiter en paix, se réjouissant à l’idée de pouvoir imposer tout ce qu’ils voudront à leurs salariés. Mais il ne faut pas se laisser tromper. C’est le grand patronat qui est à la manœuvre et c’est pour son compte que le gouvernement agit.
Il y a déjà les mesures qui le favorisent directement. Une multinationale réalisant des milliards de bénéfices à l’échelle mondiale pourra, en prétendant qu’une de ses filiales est en difficulté à l’échelle du pays, fermer une usine en n’ayant presque plus rien à justifier et encore moins de dédommagements à payer aux salariés. Plus fondamentalement, le gouvernement mène l’offensive contre les travailleurs pour le compte de la classe capitaliste dans son ensemble et ce sont toujours les plus puissants qui y gagnent le plus.
Alors, nous, travailleurs, devons d’abord dire haut et fort notre opposition à ces ordonnances et aux mesures antiouvrières qui se sont accumulées depuis trois mois. Nous devons le faire par fierté ouvrière.
Laurent Berger de la CFDT a dit qu’il était « déçu » par ces ordonnances. Jean-Claude Mailly de FO s’est félicité d’avoir « bloqué plein de choses », ajoutant que « ça aurait pu être la bérézina ». Ces dirigeants syndicaux parlent comme de mauvais avocats après un procès perdu. Il ne faut pas les laisser parler en notre nom.
La CGT appelle à la grève et à manifester le 12 septembre. Elle nous donne l’occasion de protester. Nous devons le faire. Une direction syndicale qui chercherait à regrouper et à mobiliser la classe ouvrière face à un tel gouvernement de combat contre les travailleurs ne se limiterait pas à annoncer une simple journée d’action et chercherait à populariser un véritable plan de mobilisation. Mais cette journée permettra au moins de faire entendre la voix de ceux qui protestent du point de vue des intérêts des travailleurs. C’est nécessaire.
D’autant plus qu’il ne s’agit que de la première bataille contre ce gouvernement et qu’il y en aura d’autres. Pierre Gattaz, le représentant du grand patronat, a dit que cette loi sur la législation du travail serait le « marqueur du quinquennat Macron ». Après l’augmentation de la CSG, le gouvernement lui-même a annoncé la suite de ses offensives, à commencer par l’assurance chômage. Nous aurons à nous battre. Le patronat et le gouvernement nous y contraindront. Et nous devons reprendre confiance en notre force collective qui est considérable parce que nous faisons tout tourner.
Le pouvoir des Macron et Philippe est fragile. Nous pouvons les arrêter si nous y sommes déterminés. Avant 1968, de Gaulle était présenté comme incarnant un « pouvoir fort ». Ce constat de résignation était le prétexte des directions syndicales de l’époque pour justifier leur passivité. Et il y a eu l’explosion de mai 1968. Des grèves se sont répandues comme une trainée de poudre dans tout le pays. C’est ce genre d’explosion ouvrière qui rendra aux travailleurs la conscience de la force sociale immense qu’ils représentent quand ils se battent tous ensemble pour leurs intérêts de classe.
Macron n’est pas de Gaulle. Loin de là. Les limites de son autorité commencent à se voir. Il sera contesté. Mais toutes les oppositions qui ne viendront pas de la classe ouvrière ne renforceront pas notre camp social. Les travailleurs ne pourront compter que sur leurs mobilisations, sur leur terrain, dans les usines, les bureaux et dans la rue.
L’attaque majeure consiste à démolir le contrat de travail en permettant au patronat de le remettre en cause quand il veut, comme il veut. Il pourra le faire par des « accords d’entreprise », en face desquels, à cause de la pression du chômage, les travailleurs devront s’incliner ou prendre la porte. Avec la réduction et le plafonnement des indemnités prud’homales, le patronat aura la garantie que même en cas de licenciement reconnu abusif cela ne lui coûtera pas cher.
Le fait que le patron fasse sa loi dans l’entreprise est une réalité vieille comme le capitalisme. Mais le mouvement ouvrier avait imposé quelques limitations. Le but de ces ordonnances est de les faire voler en éclat.
Pénicaud met en avant les intérêts des petites entreprises pour justifier cette réforme du Code du travail. Et les médias nous montrent des petits patrons qui considèrent les militants syndicaux comme des empêcheurs d’exploiter en paix, se réjouissant à l’idée de pouvoir imposer tout ce qu’ils voudront à leurs salariés. Mais il ne faut pas se laisser tromper. C’est le grand patronat qui est à la manœuvre et c’est pour son compte que le gouvernement agit.
Il y a déjà les mesures qui le favorisent directement. Une multinationale réalisant des milliards de bénéfices à l’échelle mondiale pourra, en prétendant qu’une de ses filiales est en difficulté à l’échelle du pays, fermer une usine en n’ayant presque plus rien à justifier et encore moins de dédommagements à payer aux salariés. Plus fondamentalement, le gouvernement mène l’offensive contre les travailleurs pour le compte de la classe capitaliste dans son ensemble et ce sont toujours les plus puissants qui y gagnent le plus.
Alors, nous, travailleurs, devons d’abord dire haut et fort notre opposition à ces ordonnances et aux mesures antiouvrières qui se sont accumulées depuis trois mois. Nous devons le faire par fierté ouvrière.
Laurent Berger de la CFDT a dit qu’il était « déçu » par ces ordonnances. Jean-Claude Mailly de FO s’est félicité d’avoir « bloqué plein de choses », ajoutant que « ça aurait pu être la bérézina ». Ces dirigeants syndicaux parlent comme de mauvais avocats après un procès perdu. Il ne faut pas les laisser parler en notre nom.
La CGT appelle à la grève et à manifester le 12 septembre. Elle nous donne l’occasion de protester. Nous devons le faire. Une direction syndicale qui chercherait à regrouper et à mobiliser la classe ouvrière face à un tel gouvernement de combat contre les travailleurs ne se limiterait pas à annoncer une simple journée d’action et chercherait à populariser un véritable plan de mobilisation. Mais cette journée permettra au moins de faire entendre la voix de ceux qui protestent du point de vue des intérêts des travailleurs. C’est nécessaire.
D’autant plus qu’il ne s’agit que de la première bataille contre ce gouvernement et qu’il y en aura d’autres. Pierre Gattaz, le représentant du grand patronat, a dit que cette loi sur la législation du travail serait le « marqueur du quinquennat Macron ». Après l’augmentation de la CSG, le gouvernement lui-même a annoncé la suite de ses offensives, à commencer par l’assurance chômage. Nous aurons à nous battre. Le patronat et le gouvernement nous y contraindront. Et nous devons reprendre confiance en notre force collective qui est considérable parce que nous faisons tout tourner.
Le pouvoir des Macron et Philippe est fragile. Nous pouvons les arrêter si nous y sommes déterminés. Avant 1968, de Gaulle était présenté comme incarnant un « pouvoir fort ». Ce constat de résignation était le prétexte des directions syndicales de l’époque pour justifier leur passivité. Et il y a eu l’explosion de mai 1968. Des grèves se sont répandues comme une trainée de poudre dans tout le pays. C’est ce genre d’explosion ouvrière qui rendra aux travailleurs la conscience de la force sociale immense qu’ils représentent quand ils se battent tous ensemble pour leurs intérêts de classe.
Macron n’est pas de Gaulle. Loin de là. Les limites de son autorité commencent à se voir. Il sera contesté. Mais toutes les oppositions qui ne viendront pas de la classe ouvrière ne renforceront pas notre camp social. Les travailleurs ne pourront compter que sur leurs mobilisations, sur leur terrain, dans les usines, les bureaux et dans la rue.
Le 4 septembre 2017
Vierzon, mardi 12 septembre,
rassemblement à 10h30
Forum République
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