Les manifestations qui se sont déroulées un peu partout dans le pays et dans le monde ont rappelé que le 1er mai n’est pas la « fête du travail » qu’a voulu en faire Pétain et encore moins celle de la patrie que le FN essaie de lui substituer.
Pour affirmer la communauté d’intérêts des prolétaires du monde entier, l’Internationale ouvrière a adopté le 1er mai comme jour de manifestation partout dans le monde. La classe ouvrière revendiquait alors en particulier la journée de huit heures, afin que « l’ouvrier cesse d’être un simple instrument de travail et commence à devenir un homme ».
C’était en 1889… il y a près de 130 ans. Mais même si Macron et ses semblables répètent que nous devons nous « adapter », dépasser les vieux schémas et entrer dans la « modernité », le 1er mai, journée de lutte des travailleurs, n’a rien perdu de son actualité. Car ni l’exploitation ni le capitalisme n’ont changé de nature.
Dans bien des pays, les travailleurs ont à se battre pour imposer des salaires et des conditions de travail plus dignes. Pour les ouvrières des usines textiles dangereuses du Bangladesh, les travailleurs surexploités des immenses usines-casernes en Chine, les ouvriers sous-payés de l’automobile au Maghreb ou en Asie, les slogans des premières manifestations du 1er mai restent d’actualité. Leurs conditions de vie et de travail ne sont guère éloignées de celles du prolétariat des États-Unis et d’Europe à la fin du XIXe siècle.
Dans les pays riches, les luttes des générations qui nous ont précédées ont permis d’arracher quelques limitations à l’exploitation… qui sont aujourd’hui remises en cause les unes après les autres !
Dans combien d’entreprises, le travail en CDD ou en intérim devient la norme ? Combien de travailleurs sont soumis au chantage sur le renouvellement de leur contrat pour leur faire accepter des entorses à la sécurité, des repos écourtés… ? Combien de travailleurs sont censés adapter leur vie personnelle aux samedis travaillés, aux heures supplémentaires annoncées le matin pour le jour même ? Combien perdent des jours de congés ?
On nous chante les charmes de la « reprise », on nous explique que les sacrifices finiront par être payants, à condition que nous en consentions de nouveaux ! C’est un tissu de mensonges auquels personne ne peut croire dans les quartiers populaires. On y sait bien, pour le vivre au quotidien, que ce que le gouvernement appelle « baisse du chômage » est en réalité une explosion de la précarité, où dominent les contrats d’une durée inférieure à un mois.
Les résultats de l’offensive menée par la bourgeoisie se mesurent en milliards, en fortunes qui grimpent au rythme des suppressions d’emplois, du blocage des salaires et de la dégradation des conditions de travail. C’est ainsi que les banques françaises ont encaissé 23,5 milliards de bénéfices en 2017 tout en prévoyant de supprimer 8 000 emplois dans les deux ans à venir. Ou que Ricoh, dont la filiale française a réalisé dix millions d’euros de bénéfices, annonce la suppression de 15 % de ses effectifs dans le pays.
Dans cette situation où le monde du travail encaisse les coups, les cheminots recherchent les échanges avec d’autres catégories, et leur grève suscite la sympathie. De nombreux travailleurs pensent que les cheminots ont raison de se défendre et ressentent, plus ou moins consciemment, que l’attaque de Macron est un coup de plus porté à l’ensemble du monde du travail, et qu’elle en annonce d’autres !
Le gouvernement martèle que les cheminots défendent leurs intérêts particuliers et qu’il n’y a aucun rapport entre eux et un salarié d’Air France ou de Carrefour ou une aide-soignante... Mais derrière la défense du statut censé faire des cheminots une catégorie à part, on retrouve des objectifs communs à tous les travailleurs : défendre son emploi, son salaire, ses conditions de travail, sa retraite. Les cheminots refusent, pour eux et pour les générations futures, de devenir flexibles, adaptables aux besoins et à la logique du profit qu’imposeront les entreprises privées lorsque toute la SNCF sera ouverte à la concurrence. Leur combat concerne tous les travailleurs !
Dans ce capitalisme en crise, à bout de souffle, la bourgeoisie intensifie l’exploitation pour maintenir les profits que le marché ne lui garantit pas. Tant que nous la laisserons faire, elle nous tirera le plus loin possible en arrière. Il faut que le monde du travail riposte et redonne tout leur sens aux paroles de l’Internationale : « producteurs, sauvons-nous nous-mêmes » !
Pour affirmer la communauté d’intérêts des prolétaires du monde entier, l’Internationale ouvrière a adopté le 1er mai comme jour de manifestation partout dans le monde. La classe ouvrière revendiquait alors en particulier la journée de huit heures, afin que « l’ouvrier cesse d’être un simple instrument de travail et commence à devenir un homme ».
C’était en 1889… il y a près de 130 ans. Mais même si Macron et ses semblables répètent que nous devons nous « adapter », dépasser les vieux schémas et entrer dans la « modernité », le 1er mai, journée de lutte des travailleurs, n’a rien perdu de son actualité. Car ni l’exploitation ni le capitalisme n’ont changé de nature.
Dans bien des pays, les travailleurs ont à se battre pour imposer des salaires et des conditions de travail plus dignes. Pour les ouvrières des usines textiles dangereuses du Bangladesh, les travailleurs surexploités des immenses usines-casernes en Chine, les ouvriers sous-payés de l’automobile au Maghreb ou en Asie, les slogans des premières manifestations du 1er mai restent d’actualité. Leurs conditions de vie et de travail ne sont guère éloignées de celles du prolétariat des États-Unis et d’Europe à la fin du XIXe siècle.
Dans les pays riches, les luttes des générations qui nous ont précédées ont permis d’arracher quelques limitations à l’exploitation… qui sont aujourd’hui remises en cause les unes après les autres !
Dans combien d’entreprises, le travail en CDD ou en intérim devient la norme ? Combien de travailleurs sont soumis au chantage sur le renouvellement de leur contrat pour leur faire accepter des entorses à la sécurité, des repos écourtés… ? Combien de travailleurs sont censés adapter leur vie personnelle aux samedis travaillés, aux heures supplémentaires annoncées le matin pour le jour même ? Combien perdent des jours de congés ?
On nous chante les charmes de la « reprise », on nous explique que les sacrifices finiront par être payants, à condition que nous en consentions de nouveaux ! C’est un tissu de mensonges auquels personne ne peut croire dans les quartiers populaires. On y sait bien, pour le vivre au quotidien, que ce que le gouvernement appelle « baisse du chômage » est en réalité une explosion de la précarité, où dominent les contrats d’une durée inférieure à un mois.
Les résultats de l’offensive menée par la bourgeoisie se mesurent en milliards, en fortunes qui grimpent au rythme des suppressions d’emplois, du blocage des salaires et de la dégradation des conditions de travail. C’est ainsi que les banques françaises ont encaissé 23,5 milliards de bénéfices en 2017 tout en prévoyant de supprimer 8 000 emplois dans les deux ans à venir. Ou que Ricoh, dont la filiale française a réalisé dix millions d’euros de bénéfices, annonce la suppression de 15 % de ses effectifs dans le pays.
Dans cette situation où le monde du travail encaisse les coups, les cheminots recherchent les échanges avec d’autres catégories, et leur grève suscite la sympathie. De nombreux travailleurs pensent que les cheminots ont raison de se défendre et ressentent, plus ou moins consciemment, que l’attaque de Macron est un coup de plus porté à l’ensemble du monde du travail, et qu’elle en annonce d’autres !
Le gouvernement martèle que les cheminots défendent leurs intérêts particuliers et qu’il n’y a aucun rapport entre eux et un salarié d’Air France ou de Carrefour ou une aide-soignante... Mais derrière la défense du statut censé faire des cheminots une catégorie à part, on retrouve des objectifs communs à tous les travailleurs : défendre son emploi, son salaire, ses conditions de travail, sa retraite. Les cheminots refusent, pour eux et pour les générations futures, de devenir flexibles, adaptables aux besoins et à la logique du profit qu’imposeront les entreprises privées lorsque toute la SNCF sera ouverte à la concurrence. Leur combat concerne tous les travailleurs !
Dans ce capitalisme en crise, à bout de souffle, la bourgeoisie intensifie l’exploitation pour maintenir les profits que le marché ne lui garantit pas. Tant que nous la laisserons faire, elle nous tirera le plus loin possible en arrière. Il faut que le monde du travail riposte et redonne tout leur sens aux paroles de l’Internationale : « producteurs, sauvons-nous nous-mêmes » !
Le 1er mai 2018
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