Macron voulait, disait-il, aller à la rencontre de la population. Il a été servi ! Tout au long de ses déplacements dans le Nord et l’Est de la France la semaine dernière, il a été pris à partie par des retraités et des travailleurs en colère qui lui reprochaient la hausse de la CSG et des taxes sur les carburants. Malgré tout ce qu’il peut dire concernant une prétendue augmentation du pouvoir d’achat, les travailleurs savent compter et voient bien qu’ils ont de plus en plus de mal à finir le mois !
Face au mécontentement, Macron a été obligé de faire quelques annonces comme celle de la généralisation d’une aide au transport. Mais, limitée à 20 euros par mois et réservée aux salariés dont le lieu de travail se situe à plus de 30 km de leur domicile, elle n’aidera pas beaucoup le peu de travailleurs qui pourraient y prétendre ! Et pas question que le gouvernement consacre un centime à cette aide qui serait laissée à la charge des régions.
Macron a aussi promis de baisser « drastiquement » le coût du permis de conduire et d’instaurer une aide à l’acquisition du premier véhicule. Mais il s’est bien gardé de préciser comment ces mesures seraient financées. Sous Macron aujourd’hui, comme sous ses prédécesseurs, la politique de l’État consiste à faire des milliards d’économies aux dépens des services publics et à imposer des sacrifices à la population afin de pouvoir arroser de subventions et de cadeaux fiscaux le grand patronat et une minorité de bourgeois.
Si les mesures annoncées voient le jour, ce qui n’est même pas dit, elles seront dans la droite ligne de toutes celles que le gouvernement ne cesse de prendre pour faire illusion vis-à-vis de la population, comme le « reste à charge zéro » sur les soins dentaires et l’optique, qui va se traduire par une augmentation des mutuelles. Comme il se refuse à prendre sur les profits et les fortunes des plus riches pour les financer, au bout du compte, d’une façon ou d’une autre, ce sont les travailleurs qui paieront la note.
Pour tenter de désamorcer la contestation, le gouvernement peut aussi faire des gestes en direction des catégories sociales qui ont fait entendre leur voix, comme les patrons routiers, les entreprises du BTP, les artisans taxis et, dernièrement, les ambulanciers. Ces patrons de différents secteurs défendent leurs intérêts en refusant de faire les frais de la politique menée par le gouvernement au profit exclusif des capitalistes les plus puissants qui dominent l’économie.
Eh bien, il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en défendant eux aussi leurs intérêts et les revendications qui leur sont propres ! Personne ne le fera à leur place ! S’ils ne le font pas, c’est à eux que le gouvernement fera payer les concessions qu’il pourrait être amené à faire aux autres catégories sociales.
Le monde du travail a mille raisons de se mobiliser pour son propre compte. Si les régions parcourues par Macron sont sinistrées aujourd’hui, ce n’est pas la Première Guerre mondiale qui en est la cause mais la guerre que la classe capitaliste mène sans répit aux travailleurs. Cette guerre pour les profits, rendue encore plus féroce par l’aggravation de la crise, se mène à coups de licenciements, de précarisation des emplois et d’aggravation de l’exploitation.
Actuellement, la contestation s’exprime en particulier, et à juste titre, contre la hausse des carburants. Mais, en fait, tout augmente : le fioul, le gaz, l’électricité, les loyers… Il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en mettant en avant leurs exigences, à commencer par l’augmentation des salaires, des retraites et des allocations et leur alignement automatique sur le coût de la vie. Il n’y a qu’ainsi que le monde du travail se protègera contre l’appauvrissement qui résulte des politiques patronales et gouvernementales.
Les inquiétudes manifestées par Macron montrent que ceux qui veulent exprimer leur mécontentement ont raison. Mais c’est en se mobilisant sur leur propre terrain et avec leurs armes de classe que les travailleurs pourront faire prévaloir leurs intérêts. Ce combat-là, aucune organisation d’extrême droite ne pourra le récupérer. Pour se faire entendre, le monde du travail dispose d’une arme puissante, celle de la grève qui permet de bloquer l’économie et de frapper le patronat à son point sensible, son portefeuille. C’est la seule voie et la seule façon de se faire craindre du gouvernement.
Face au mécontentement, Macron a été obligé de faire quelques annonces comme celle de la généralisation d’une aide au transport. Mais, limitée à 20 euros par mois et réservée aux salariés dont le lieu de travail se situe à plus de 30 km de leur domicile, elle n’aidera pas beaucoup le peu de travailleurs qui pourraient y prétendre ! Et pas question que le gouvernement consacre un centime à cette aide qui serait laissée à la charge des régions.
Macron a aussi promis de baisser « drastiquement » le coût du permis de conduire et d’instaurer une aide à l’acquisition du premier véhicule. Mais il s’est bien gardé de préciser comment ces mesures seraient financées. Sous Macron aujourd’hui, comme sous ses prédécesseurs, la politique de l’État consiste à faire des milliards d’économies aux dépens des services publics et à imposer des sacrifices à la population afin de pouvoir arroser de subventions et de cadeaux fiscaux le grand patronat et une minorité de bourgeois.
Si les mesures annoncées voient le jour, ce qui n’est même pas dit, elles seront dans la droite ligne de toutes celles que le gouvernement ne cesse de prendre pour faire illusion vis-à-vis de la population, comme le « reste à charge zéro » sur les soins dentaires et l’optique, qui va se traduire par une augmentation des mutuelles. Comme il se refuse à prendre sur les profits et les fortunes des plus riches pour les financer, au bout du compte, d’une façon ou d’une autre, ce sont les travailleurs qui paieront la note.
Pour tenter de désamorcer la contestation, le gouvernement peut aussi faire des gestes en direction des catégories sociales qui ont fait entendre leur voix, comme les patrons routiers, les entreprises du BTP, les artisans taxis et, dernièrement, les ambulanciers. Ces patrons de différents secteurs défendent leurs intérêts en refusant de faire les frais de la politique menée par le gouvernement au profit exclusif des capitalistes les plus puissants qui dominent l’économie.
Eh bien, il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en défendant eux aussi leurs intérêts et les revendications qui leur sont propres ! Personne ne le fera à leur place ! S’ils ne le font pas, c’est à eux que le gouvernement fera payer les concessions qu’il pourrait être amené à faire aux autres catégories sociales.
Le monde du travail a mille raisons de se mobiliser pour son propre compte. Si les régions parcourues par Macron sont sinistrées aujourd’hui, ce n’est pas la Première Guerre mondiale qui en est la cause mais la guerre que la classe capitaliste mène sans répit aux travailleurs. Cette guerre pour les profits, rendue encore plus féroce par l’aggravation de la crise, se mène à coups de licenciements, de précarisation des emplois et d’aggravation de l’exploitation.
Actuellement, la contestation s’exprime en particulier, et à juste titre, contre la hausse des carburants. Mais, en fait, tout augmente : le fioul, le gaz, l’électricité, les loyers… Il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en mettant en avant leurs exigences, à commencer par l’augmentation des salaires, des retraites et des allocations et leur alignement automatique sur le coût de la vie. Il n’y a qu’ainsi que le monde du travail se protègera contre l’appauvrissement qui résulte des politiques patronales et gouvernementales.
Les inquiétudes manifestées par Macron montrent que ceux qui veulent exprimer leur mécontentement ont raison. Mais c’est en se mobilisant sur leur propre terrain et avec leurs armes de classe que les travailleurs pourront faire prévaloir leurs intérêts. Ce combat-là, aucune organisation d’extrême droite ne pourra le récupérer. Pour se faire entendre, le monde du travail dispose d’une arme puissante, celle de la grève qui permet de bloquer l’économie et de frapper le patronat à son point sensible, son portefeuille. C’est la seule voie et la seule façon de se faire craindre du gouvernement.
Le 12 novembre 2018
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