samedi 29 décembre 2018

Après avoir fait reculer Macron, faisons payer les grands patrons !

Plus d’un mois après le début de la mobilisation des gilets jaunes, près de 40 000 personnes manifestaient à nouveau samedi 22 décembre. Les représentants du gouvernement se sont appuyés sur la baisse de la mobilisation et sur les démonstrations odieuses de quelques manifestants d’extrême droite pour affirmer que la contestation était terminée. Il n’y a plus que des factieux dans les rues, ont-ils répété, tandis que Macron, peut-être inspiré par son réveillon au milieu des missiles et des avions de chasse de l’armée française engagée au Tchad, affirmait que l’ordre devait maintenant être rétabli.

Quel que soit l’avenir du mouvement des gilets jaunes, il a permis l’expression de la colère qui traverse toute la société, contre l’effondrement du niveau de vie. Il a montré que c’est la mobilisation des classes populaires dans les rues qui a obligé le gouvernement à reculer et à faire des concessions. Macron et tous ses ministres, après avoir fait mine de découvrir la « souffrance », détaillent leurs mesures pour tenter de convaincre qu'ils y ont répondu. La ministre de la Santé Buzyn a même dit que le gouvernement et les gilets jaunes avaient le même objectif, assurant que l’augmentation de la prime d’activité et la défiscalisation des heures supplémentaires rendaient le travail payant.

La réalité, c’est que Macron et son gouvernement sont incapables de répondre à l’exigence de pouvoir vivre correctement de son travail. La classe capitaliste monopolise de plus en plus toute la richesse et il n’est pas question de lui imposer quoi que ce soit. Toutes les mesures du gouvernement consistent à prendre dans notre poche gauche ce qu’il reversera dans la droite, puisqu’elles sont toutes financées par l’argent public, sans rien prendre aux capitalistes.

« Nous avons été trop intelligents », a osé dire le chef des députés macronistes pour expliquer la contestation de son gouvernement ! Ce mépris social, le monde du travail en a fait l’expérience. Il a mesuré le gouffre entre les classes populaires et les institutions censées les représenter. Certains mettent en avant la revendication d’un référendum d’initiative citoyenne, pour aller au-delà de la mobilisation pour le pouvoir d’achat et peser sur la direction de la société.

Il serait bien sûr nécessaire que les classes populaires se mêlent de ce qui se passe à la tête de l’État, au niveau du pouvoir. Mais un référendum, même d’initiative citoyenne, permettrait-il de « redonner le pouvoir au peuple » ?

Le fait que des politiciens, de l’extrême droite à la gauche, reprennent cette idée est significatif ! Il s’agit d’une diversion, faite pour désarmer ceux qui veulent contester le système. Même le gouvernement dit maintenant qu’il n’est pas contre. Macron n’est pas à une arnaque près ! Constatant la déconsidération des partis politiques bourgeois alternant au pouvoir, il a déjà servi le couplet du jeune dynamique qui fait « de la politique autrement ». Il a déjà enchaîné sur le boniment du « grand débat », alors pourquoi ne pas y ajouter des référendums ?

Si, demain, un référendum portant sur une question favorable au monde du travail obtenait une majorité de « oui », cela obligerait-il le grand patronat et le gouvernement à s’y plier ? Forts de leur argent, les capitalistes ont les moyens de ne pas respecter les lois ou de les contourner. La loi sur les 35 heures, par exemple, favorable en apparence aux travailleurs, a finalement servi aux capitalistes pour imposer la flexibilité et intensifier l’exploitation. Les capitalistes, qui dominent l’économie et font marcher toute la société suivant leurs intérêts immédiats, ne cèderont pas un pouce de cette domination sans combat.

Derrière la façade démocratique, l’appareil d’État est constitué d’une caste de hauts fonctionnaires, qui portent les intérêts de la bourgeoisie sans même être élus, échappant largement au contrôle des classes populaires.

Ce qui est vrai de l’État l’est encore plus des décisions des grandes entreprises ! Fermer une entreprise, licencier des centaines de travailleurs, est laissé au bon vouloir des capitalistes. Peu importent les conséquences sur la vie de milliers de familles, les villes ou les régions sinistrées : il s’agit de décisions protégées par le secret des affaires. La loi de l’argent est sacrée, et dévoiler les intentions d’une entreprise, aussi nocives soient-elles pour la société, est même puni par la loi !

Pour ne pas être condamné à subir des reculs successifs, c’est à la domination capitaliste sur la société que le monde du travail doit s’attaquer. 
 
Le 24 décembre 2018

lundi 17 décembre 2018

Les travailleurs doivent imposer aux capitalistes leur droit à l'existence


Le gouvernement et les médias se sont empressés d’enterrer le mouvement des gilets jaunes, après les manifestations en baisse de samedi dernier, qui ont cependant encore réuni des dizaines de milliers de personnes.

Castaner appelle à « libérer les ronds-points », tandis que Philippe fait mine de s’excuser de ce que le gouvernement n’ait pas « assez écouté » et promet que cela va changer. Quel que soit l’avenir de la contestation des gilets jaunes, les raisons de la colère ne disparaissent pas avec ces belles paroles.

Philippe promet des débats qui vont s’éterniser durant des mois et se dit même favorable au référendum d’initiative citoyenne, que des politiciens de tout bord reprennent à leur compte. Mais que le gouvernement permette ou non aux électeurs de s’exprimer plus souvent ne changera pas le fond de sa politique, au service du grand capital et des très riches qui le monopolisent.

Les gilets jaunes l’ont démontré : la mobilisation est bien plus efficace que n’importe quel référendum ! Leur détermination a contraint Macron à en rabattre un peu, même si ces mesures sont insuffisantes et qu’elles seront payées par les classes populaires. Elles seront en effet financées par l’argent public, puisqu’il n’est pas question de s’en prendre aux capitalistes.

C’est au nom du travail que le gouvernement se contente d’une hausse de la prime d’activité sans augmenter le SMIC horaire car, à l’entendre, cela mettrait l’emploi en danger. Les travailleurs seraient donc condamnés à accepter les sacrifices, les payes minables pour des conditions de travail de plus en plus dures et des contrats toujours plus précaires, au nom de la lutte contre le chômage ?

Les bas salaires, la précarité et le chômage vont ensemble. Ils sont le résultat de la guerre que le grand patronat mène au monde du travail pour garantir ses profits, et de la politique qu’il impose en conséquence. Licenciements annoncés par le trust pharmaceutique Sanofi, fermetures de restaurants Flunch et de magasins HappyChic, deux filiales du groupe de la famille milliardaire Mulliez, fermeture d’une usine Nestlé dans l’Oise, d’une usine du groupe anglais Luxfer Gas dans le Puy-de-Dôme… La liste n’en finit pas de s’allonger, et des milliers de travailleurs et leurs familles vont se retrouver sur le carreau.

Ford, qui affiche 7,5 milliards de dollars de bénéfices pour 2017, a confirmé cette semaine la fermeture de l’usine de Blanquefort. Les emplois de près de 900 travailleurs sont condamnés, sans compter ceux des sous-traitants. Macron dit qu’il n’exclut pas de demander à Ford le remboursement des aides reçues. Cette menace dérisoire n’empêchera pas le trust de licencier tranquille. Comme bien d’autres avant lui, Ford a empoché les aides en s’engageant à rester pour une période donnée et il met maintenant la clé sous la porte le plus légalement du monde.

Macron s’aplatit devant les exigences du capital, tout comme ses prédécesseurs. En son temps, Hollande avait déclaré « inacceptable » le plan social de PSA qui supprimait des milliers d’emplois et fermait l’usine d’Aulnay, pour mieux l’accepter après quelques petites retouches cosmétiques.

Le gouvernement reproche à Ford de ne pas jouer le jeu… Mais ce jeu, c’est celui du capitalisme, où ceux qui remportent la mise sont toujours les grands actionnaires ! Les capitalistes eux-mêmes en fixent les règles, exigeant que l’État les arrose d’argent public sans que cela garantisse un seul emploi.

La mobilisation des gilets jaunes a mis sur la table l’un des problèmes des travailleurs : dans l’un des pays les plus riches du monde, il n’est pas possible de vivre dignement de son travail. C’est la loi qu’impose la grande bourgeoisie, mais ce n’est pas une fatalité.

Les travailleurs sont au cœur du système, dans les entreprises où naissent les profits. Ils ont la force et les moyens de se battre pour leurs intérêts ; pour l’interdiction des licenciements, l’augmentation générale des salaires, des retraites et des allocations et leur indexation sur les prix. Ces exigences vitales, les travailleurs ne pourront les obtenir que par leurs luttes, en s’attaquant à la domination du capital sur l’économie.

Lutter pour nos conditions d’existence signifie remettre en cause la loi du capitalisme, qui conduit la société d’une catastrophe à l’autre, menaçant même l’existence de la planète. En prendre conscience est la première étape de ce combat, que les travailleurs sont les seuls à pouvoir mener pour une autre société, débarrassée de la logique du profit.
Le 17 décembre 2018

mardi 11 décembre 2018

Macron annonce des concessions mais il prépare la note aux classes populaires et épargne les capitalistes

Après avoir, pendant un mois, répondu à la colère des gilets jaunes avec sa morgue coutumière, Macron a daigné distiller quelques belles paroles et faire quelques concessions.

100 euros supplémentaires mensuels pour un smicard ? Ils ne coûteront rien aux employeurs, promet Macron. Autrement dit, ils seront payés par l’État, et donc réclamés aux classes populaires sous forme d’impôts ou de taxes.

La défiscalisation des heures supplémentaires et l’exonération des cotisations ? Sarkozy, cet autre président des riches, en avait fait autant, et le Medef adore cette mesure qui lui permet de ne pas embaucher.

Une prime exceptionnelle de fin d’année ? Elle sera, comme d’habitude, au bon vouloir des capitalistes.

L’augmentation de la CSG ? Cette mesure révoltante n’est annulée que pour une partie des retraités, et les pensions de misère le resteront. Rien n’est accordé aux chômeurs ni aux handicapés.

L’impôt sur la fortune ? Il ne sera pas rétabli et les riches peuvent dormir tranquilles.

Bref, Macron promet surtout aux plus riches qui l’ont choisi qu’il ne touchera pas à leur gâteau. Il préserve les intérêts des capitalistes. On est loin du compte, mais ce qui est obtenu l’est grâce à la colère des gilets jaunes. Alors, c’est le moment pour les travailleurs de se mobiliser pour leurs revendications : prendre sur les profits des capitalistes pour augmenter les salaires, les pensions et les allocations, et les indexer sur les prix.

Nathalie Arthaud
  
 Manifestons le 14 décembre
 
La CGT appelle à manifester le 14 décembre notamment pour l'augmentation des salaires.
Lutte Ouvrière appelle à se joindre à cette manifestation.
Toutes les occasions pouvant permettre aux travailleurs de faire entendre leurs revendications doivent être saisies.

A Vierzon, Vendredi 14 décembre, à 10h30

Rassemblement - Forum République

lundi 10 décembre 2018

Lutter pour l'augmentation générale des salaires, des retraites et des allocations

Avant même les annonces de Macron, ses ministres s’étaient relayés pour dire que, même si le dialogue était ouvert et le problème du pouvoir d’achat posé, il n’était pas question de parler augmentation du SMIC ou des salaires en général.

Autant dire que les mesures que Macron sortira de son chapeau ne régleront pas les problèmes de pouvoir d’achat ; ni pour les femmes travailleuses en temps partiels imposés, ni pour les ouvriers au salaire minimum, ni pour les retraités dont les pensions n’atteignent pas 1 000 euros ou pour les travailleurs licenciés.

Pour que le monde du travail sorte de la survie et des fins de mois impossibles à boucler, c’est surtout le grand patronat qu’il faut viser. Et ce n’est certainement pas Macron qui va remettre en cause les intérêts des capitalistes ! C’est eux qui dictent sa politique, eux auxquels il ouvre les caisses de l’État, les arrosant de milliards de subventions et autres cadeaux fiscaux.

Le gouvernement peut promettre d’alléger une taxe par-ci, de supprimer une hausse par-là. Il peut concocter une prime exceptionnelle pour les salariés, qui ne coûtera pas grand-chose aux patrons volontaires pour la verser, puisqu’elle sera compensée par de nouvelles exonérations de cotisations sociales pour eux. Ces mesures seront payées par les classes populaires, car elles se traduiront par la dégradation des services publics et la baisse des prestations sociales. Tout cela revient à mettre un peu d’argent dans notre poche gauche en le prenant dans notre poche droite. Pour que les milliards des caisses de l’État continuent de servir les classes riches, le gouvernement trouvera le moyen de faire payer au monde du travail ce qu’il fera mine de lui céder.

La détermination de dizaines de milliers de manifestants a fait un peu bouger le gouvernement. Elle a été plus efficace que toutes les concertations, et les gilets jaunes qui veulent la poursuivre ont raison !

Il faut que les travailleurs s’en inspirent et portent le combat dans les entreprises, pour la hausse des salaires. Le gouvernement Macron reprend la même rengaine que ses prédécesseurs : si vous prétendez vouloir vivre dignement de votre travail, vous allez ruiner les petites entreprises et augmenter le chômage.

Mais ce qui ruine les petites entreprises, c’est le poids du grand capital, des banques et des plus grosses entreprises qui sont leurs donneurs d’ordre et font la loi. Ce qui ruine le petit artisan, le petit commerçant, c’est précisément l’effondrement du pouvoir d’achat des travailleurs !
Les salaires sont bloqués depuis des années et cela n’empêche pas les licenciements de se succéder. Happychic, qui fait partie de l’empire Mulliez, annonce un plan de 466 suppressions d’emplois. Le géant de l’automobile Ford veut fermer son usine de Blanquefort et laisser sur le carreau 1000 travailleurs. La fermeture de l’usine du groupe Sandvik, en Indre-et-Loire, mettrait 161 salariés à la rue. Ce sont des groupes riches à millions, qui restructurent et licencient pour faire encore plus de profits.

En 2017, les grandes entreprises du CAC 40 ont distribué 44,3 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires. Ces masses d’argent sont le fruit de l’exploitation de notre travail. Elles nous reviennent ! Plutôt que de financer la spéculation ou les caprices de riches, elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires, y compris dans les petites entreprises.

« Je ne voudrais pas que cette révolte fiscale se transforme en mettant en accusation les entreprises », s’est inquiété le patron du Medef, Roux de Bézieux. Il exprime les craintes des véritables maîtres dans cette société, leur peur de voir les travailleurs relever la tête. Il faut faire en sorte que leurs craintes soient justifiées !

Il faut que les travailleurs fassent entendre leur voix dans le climat de contestation sociale ouvert par les gilets jaunes, qui s’étend maintenant à la jeunesse revendiquant un avenir meilleur.

Dans les entreprises, là où ils se retrouvent chaque jour par dizaines, centaines ou milliers, les travailleurs peuvent discuter et s’organiser. C’est là qu’ils sont en position de force.

Engager le combat, par la grève, pour une augmentation générale des salaires, des retraites et des allocations, qui suive la hausse des prix : c’est le seul moyen, pour le monde du travail, de se battre pour son avenir. C’est aussi la seule perspective, pour toute la société, de desserrer l’étau de la dictature du capital sur l’économie. 
Le 10 décembre 2018

lundi 3 décembre 2018

Se dresser contre Macron... et contre ses maîtres capitalistes

Le gouvernement s’est indigné des « scènes de guérilla urbaine » durant les manifestations du 1er décembre. Les journalistes ont sommé chaque personne interviewée de condamner la violence et les atteintes aux symboles de la République. Tous ces gens veulent bien s’émouvoir des souffrances des plus modestes, à condition qu’ils les subissent en silence !

Après des années de coups encaissés contre leurs conditions d’existence, la colère des classes populaires déborde et c’est cela qu’il faudrait condamner ? « C’est violent aussi de ne plus rien avoir dans le frigo avant la fin du mois pour nourrir sa famille », commentait une mère célibataire au SMIC.

Macron a laissé ses ministres se relayer pour appeler à un prétendu dialogue. Le gouvernement, après une première tentative piteuse, finira peut-être par réussir à asseoir des gilets jaunes autour d’une table, mais rien ne dit que cela suffira à calmer la colère.

Du côté de l’opposition, de l’extrême droite à la gauche, tous les dirigeants politiques sont montés au créneau. Des États généraux sur le pouvoir d’achat, proposés par le PS, au référendum sur les taxes de la droite, en passant par de nouvelles élections exigées par Mélenchon ou Le Pen, chacun joue sa carte dans le petit jeu politicien, affirmant comprendre la colère des classes populaires. Leur baratin sur la « réponse des institutions » ne changera rien aux fins de mois impossibles pour les classes populaires. Mais les partis d’opposition aimeraient bien profiter du rejet que suscitent la politique de Macron et son arrogance.

L’impôt sur la fortune, déjà dérisoire par rapport aux revenus des grands bourgeois, a été presque entièrement supprimé par le gouvernement Macron, le même qui affirme aujourd’hui que le moindre coup de pouce au salaire minimum est impossible. Sa politique toute entière est tournée vers les intérêts de la classe capitaliste. Si demain Macron cède devant la mobilisation des gilets jaunes, par exemple sur la hausse de la taxe carbone, on peut être sûrs qu’il trouvera une autre façon de nous faire les poches au profit de la bourgeoisie.

Le slogan « Macron démission » fait l’unanimité dans les manifestations et cela se comprend. Mais si Macron finit par laisser la place, son successeur fera la même politique. Le style changera peut-être, mais la feuille de route restera la même car elle sera dictée par la même classe capitaliste, véritable donneur d’ordre des gouvernements successifs. En ne visant que Macron et son gouvernement, on dirige la foudre sur le paratonnerre qui est justement là pour protéger les capitalistes.

Dans cette période de crise de leur système, les capitalistes, les actionnaires des grandes entreprises, maintiennent et augmentent leurs profits en imposant le blocage des salaires et une exploitation accrue, en imposant l’augmentation des cadences pour ceux qui ont encore un travail et le chômage pour les autres. Pour les travailleurs, les ouvriers, les employés, s’opposer à la chute du pouvoir d’achat signifie porter le combat dans les entreprises, engager la lutte pour les salaires.

Parmi les gilets jaunes, beaucoup réclament la transparence des comptes de l’État. Ils constatent que les impôts et les taxes qu’ils paient ne sont pas investis dans les services utiles au quotidien et revendiquent de savoir où va l’argent. L’ensemble des classes populaires a intérêt à contrôler ce que l’État fait de l’argent. Mais ce contrôle doit s’étendre aux entreprises. Les capitalistes disent qu’ils ne peuvent pas augmenter les salaires, qu’ils ne peuvent pas embaucher ? En imposant la transparence et le contrôle des comptes, les travailleurs auraient les moyens de voir où vont les milliards issus de l’exploitation de leur travail.

En contestant la domination des capitalistes sur leurs conditions d’existence, les travailleurs s’opposeraient à une politique qui frappe en fait toutes les catégories populaires. Car en bloquant les salaires, en fermant des entreprises, en licenciant, les capitalistes frappent tout un quartier, toute une ville, parfois toute une région, y compris les artisans, les commerçants, dont le sort est lié à celui des travailleurs.

La force des travailleurs est dans les entreprises où ils se retrouvent tous les jours. Leur travail est à la base des profits des capitalistes. C’est là qu’ils ont les moyens, par la grève, d’imposer l’augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations. Et c’est une lutte d’ensemble qui permettrait aussi que ces augmentations ne soient pas reprises à l’autre bout, par la hausse des prix, en imposant qu’elles suivent automatiquement la hausse du coût de la vie.
 
Le 3 décembre 2018