Avant même les annonces de Macron, ses ministres s’étaient relayés pour dire que, même si le dialogue était ouvert et le problème du pouvoir d’achat posé, il n’était pas question de parler augmentation du SMIC ou des salaires en général.
Autant dire que les mesures que Macron sortira de son chapeau ne régleront pas les problèmes de pouvoir d’achat ; ni pour les femmes travailleuses en temps partiels imposés, ni pour les ouvriers au salaire minimum, ni pour les retraités dont les pensions n’atteignent pas 1 000 euros ou pour les travailleurs licenciés.
Pour que le monde du travail sorte de la survie et des fins de mois impossibles à boucler, c’est surtout le grand patronat qu’il faut viser. Et ce n’est certainement pas Macron qui va remettre en cause les intérêts des capitalistes ! C’est eux qui dictent sa politique, eux auxquels il ouvre les caisses de l’État, les arrosant de milliards de subventions et autres cadeaux fiscaux.
Le gouvernement peut promettre d’alléger une taxe par-ci, de supprimer une hausse par-là. Il peut concocter une prime exceptionnelle pour les salariés, qui ne coûtera pas grand-chose aux patrons volontaires pour la verser, puisqu’elle sera compensée par de nouvelles exonérations de cotisations sociales pour eux. Ces mesures seront payées par les classes populaires, car elles se traduiront par la dégradation des services publics et la baisse des prestations sociales. Tout cela revient à mettre un peu d’argent dans notre poche gauche en le prenant dans notre poche droite. Pour que les milliards des caisses de l’État continuent de servir les classes riches, le gouvernement trouvera le moyen de faire payer au monde du travail ce qu’il fera mine de lui céder.
La détermination de dizaines de milliers de manifestants a fait un peu bouger le gouvernement. Elle a été plus efficace que toutes les concertations, et les gilets jaunes qui veulent la poursuivre ont raison !
Il faut que les travailleurs s’en inspirent et portent le combat dans les entreprises, pour la hausse des salaires. Le gouvernement Macron reprend la même rengaine que ses prédécesseurs : si vous prétendez vouloir vivre dignement de votre travail, vous allez ruiner les petites entreprises et augmenter le chômage.
Mais ce qui ruine les petites entreprises, c’est le poids du grand capital, des banques et des plus grosses entreprises qui sont leurs donneurs d’ordre et font la loi. Ce qui ruine le petit artisan, le petit commerçant, c’est précisément l’effondrement du pouvoir d’achat des travailleurs !
Les salaires sont bloqués depuis des années et cela n’empêche pas les licenciements de se succéder. Happychic, qui fait partie de l’empire Mulliez, annonce un plan de 466 suppressions d’emplois. Le géant de l’automobile Ford veut fermer son usine de Blanquefort et laisser sur le carreau 1000 travailleurs. La fermeture de l’usine du groupe Sandvik, en Indre-et-Loire, mettrait 161 salariés à la rue. Ce sont des groupes riches à millions, qui restructurent et licencient pour faire encore plus de profits.
En 2017, les grandes entreprises du CAC 40 ont distribué 44,3 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires. Ces masses d’argent sont le fruit de l’exploitation de notre travail. Elles nous reviennent ! Plutôt que de financer la spéculation ou les caprices de riches, elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires, y compris dans les petites entreprises.
« Je ne voudrais pas que cette révolte fiscale se transforme en mettant en accusation les entreprises », s’est inquiété le patron du Medef, Roux de Bézieux. Il exprime les craintes des véritables maîtres dans cette société, leur peur de voir les travailleurs relever la tête. Il faut faire en sorte que leurs craintes soient justifiées !
Il faut que les travailleurs fassent entendre leur voix dans le climat de contestation sociale ouvert par les gilets jaunes, qui s’étend maintenant à la jeunesse revendiquant un avenir meilleur.
Dans les entreprises, là où ils se retrouvent chaque jour par dizaines, centaines ou milliers, les travailleurs peuvent discuter et s’organiser. C’est là qu’ils sont en position de force.
Engager le combat, par la grève, pour une augmentation générale des salaires, des retraites et des allocations, qui suive la hausse des prix : c’est le seul moyen, pour le monde du travail, de se battre pour son avenir. C’est aussi la seule perspective, pour toute la société, de desserrer l’étau de la dictature du capital sur l’économie.
Autant dire que les mesures que Macron sortira de son chapeau ne régleront pas les problèmes de pouvoir d’achat ; ni pour les femmes travailleuses en temps partiels imposés, ni pour les ouvriers au salaire minimum, ni pour les retraités dont les pensions n’atteignent pas 1 000 euros ou pour les travailleurs licenciés.
Pour que le monde du travail sorte de la survie et des fins de mois impossibles à boucler, c’est surtout le grand patronat qu’il faut viser. Et ce n’est certainement pas Macron qui va remettre en cause les intérêts des capitalistes ! C’est eux qui dictent sa politique, eux auxquels il ouvre les caisses de l’État, les arrosant de milliards de subventions et autres cadeaux fiscaux.
Le gouvernement peut promettre d’alléger une taxe par-ci, de supprimer une hausse par-là. Il peut concocter une prime exceptionnelle pour les salariés, qui ne coûtera pas grand-chose aux patrons volontaires pour la verser, puisqu’elle sera compensée par de nouvelles exonérations de cotisations sociales pour eux. Ces mesures seront payées par les classes populaires, car elles se traduiront par la dégradation des services publics et la baisse des prestations sociales. Tout cela revient à mettre un peu d’argent dans notre poche gauche en le prenant dans notre poche droite. Pour que les milliards des caisses de l’État continuent de servir les classes riches, le gouvernement trouvera le moyen de faire payer au monde du travail ce qu’il fera mine de lui céder.
La détermination de dizaines de milliers de manifestants a fait un peu bouger le gouvernement. Elle a été plus efficace que toutes les concertations, et les gilets jaunes qui veulent la poursuivre ont raison !
Il faut que les travailleurs s’en inspirent et portent le combat dans les entreprises, pour la hausse des salaires. Le gouvernement Macron reprend la même rengaine que ses prédécesseurs : si vous prétendez vouloir vivre dignement de votre travail, vous allez ruiner les petites entreprises et augmenter le chômage.
Mais ce qui ruine les petites entreprises, c’est le poids du grand capital, des banques et des plus grosses entreprises qui sont leurs donneurs d’ordre et font la loi. Ce qui ruine le petit artisan, le petit commerçant, c’est précisément l’effondrement du pouvoir d’achat des travailleurs !
Les salaires sont bloqués depuis des années et cela n’empêche pas les licenciements de se succéder. Happychic, qui fait partie de l’empire Mulliez, annonce un plan de 466 suppressions d’emplois. Le géant de l’automobile Ford veut fermer son usine de Blanquefort et laisser sur le carreau 1000 travailleurs. La fermeture de l’usine du groupe Sandvik, en Indre-et-Loire, mettrait 161 salariés à la rue. Ce sont des groupes riches à millions, qui restructurent et licencient pour faire encore plus de profits.
En 2017, les grandes entreprises du CAC 40 ont distribué 44,3 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires. Ces masses d’argent sont le fruit de l’exploitation de notre travail. Elles nous reviennent ! Plutôt que de financer la spéculation ou les caprices de riches, elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires, y compris dans les petites entreprises.
« Je ne voudrais pas que cette révolte fiscale se transforme en mettant en accusation les entreprises », s’est inquiété le patron du Medef, Roux de Bézieux. Il exprime les craintes des véritables maîtres dans cette société, leur peur de voir les travailleurs relever la tête. Il faut faire en sorte que leurs craintes soient justifiées !
Il faut que les travailleurs fassent entendre leur voix dans le climat de contestation sociale ouvert par les gilets jaunes, qui s’étend maintenant à la jeunesse revendiquant un avenir meilleur.
Dans les entreprises, là où ils se retrouvent chaque jour par dizaines, centaines ou milliers, les travailleurs peuvent discuter et s’organiser. C’est là qu’ils sont en position de force.
Engager le combat, par la grève, pour une augmentation générale des salaires, des retraites et des allocations, qui suive la hausse des prix : c’est le seul moyen, pour le monde du travail, de se battre pour son avenir. C’est aussi la seule perspective, pour toute la société, de desserrer l’étau de la dictature du capital sur l’économie.
Le 10 décembre 2018
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