Le 1er mai, malgré les affrontements et les interventions policières, les manifestations ont été plus fournies que l’an dernier, preuve s’il en était besoin que les annonces de Macron n’ont convaincu personne. On a vu le ministre Castaner dans ses œuvres. D’abord pour transformer la manifestation parisienne en un camp retranché, où les milliers de policiers ont multiplié les brutalités contre les manifestants. Ensuite, en expliquant que certains d’entre eux auraient attaqué un service de réanimation à la Pitié-Salpêtrière.
C’était une grossière tentative de manipulation. En réalité, les seuls à attaquer l’hôpital sont… Macron, Philippe et Buzyn. Privés de moyens, les services craquent de partout. La grève des urgences hospitalières, commencée à Paris, s’étend.
Le gouvernement prépare maintenant une réforme des régimes de retraite. En augmentant la durée de cotisation nécessaire pour une pension à taux plein, il fera de l’âge légal de départ à 62 ans une fiction. De plus en plus de salariés devront poursuivre leur activité, et ceux qui ne le pourront pas auront une retraite de misère. Avec la retraite par points, les salariés qui ont eu des carrières hachées, des périodes de chômage et de temps partiel, verront également leur retraite amputée.
Jeudi, les salariés de la fonction publique sont en grève contre la précarisation des emplois, la baisse de leur salaire réel et l’introduction de ruptures dites conventionnelles, des licenciements à peine déguisés.
Contrairement à ce que l’on entend, les méthodes du mouvement ouvrier ne sont pas dépassées. Les travailleurs doivent continuer à dire leur colère et à exprimer leurs revendications. Et les élections européennes du 26 mai prochain peuvent en être l’occasion.
Les grands partis voudraient résumer le scrutin à un affrontement entre, d’un côté les pro-Union européenne (UE) comme Macron, la droite et le PS ; et de l’autre, les anti-UE comme Le Pen-Bardella et tous les candidats souverainistes.
C’est un faux débat. Les travailleurs n’ont certes rien à attendre de l’UE : elle a été construite par et pour les capitalistes, et non pour les travailleurs. Elle n’a évidemment pas aligné, par le haut, leurs conditions de travail et leurs salaires.
Mais le chant entonné par le chœur des pleureuses souverainistes est mensonger. Car si l’UE n’a pas amélioré la condition ouvrière, ce sont les États nationaux qui l’ont dégradée. C’est Macron qui a mené l’an dernier une réforme ferroviaire pour céder le réseau aux groupes privés. C’est lui qui veut aujourd'hui vendre Aéroports de Paris. Ce sont Valls puis Macron qui se sont attaqués au Code du travail pour détruire les droits des salariés. Ce sont les gouvernements français qui ont créé des déserts médicaux, baissé les APL, supprimé les emplois aidés, augmenté la CSG ou désindexé les retraites par rapport aux prix. C’est Hollande qui a mis en place le CICE, cet énorme cadeau fiscal aux entreprises à 40 milliards d’euros par an. Et c’est Macron qui a supprimé l’impôt sur la fortune.
Et derrière les politiciens, c’est le grand patronat qui a commandé à toutes ces décisions. Alors, cibler l’UE, voire vanter le Frexit, c’est une façon d’exonérer les politiciens français et les capitalistes qu’ils servent.
La liste présentée par Lutte ouvrière, et conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, refuse cette fausse opposition.
Elle affirme que pour préserver nos conditions d’existence, il faut augmenter les salaires, les pensions et les allocations, et les indexer sur les prix.
Contre le chômage, il faut interdire les licenciements et créer des emplois, en répartissant le travail entre tous, sans perte de salaire. Carrefour veut supprimer jusqu’à 3000 emplois. Auchan veut se débarrasser de 21 magasins et de leurs 700 salariés. Pourquoi ceux-ci devraient-ils faire les frais des décisions de la famille Mulliez, propriétaire du groupe et cinquième fortune française ? Combien celle-ci a-t-elle empoché ces dernières années, grâce à leur travail ? Avec les usagers et les consommateurs, les salariés doivent pouvoir contrôler les comptes des entreprises.
La liste de Lutte ouvrière affirme que le monde du travail doit s’en prendre à ses vrais ennemis, le grand capital et ses représentants politiques.
En votant Lutte ouvrière le 26 mai, vous affirmerez haut et fort que le camp des travailleurs doit faire entendre ses exigences.
C’était une grossière tentative de manipulation. En réalité, les seuls à attaquer l’hôpital sont… Macron, Philippe et Buzyn. Privés de moyens, les services craquent de partout. La grève des urgences hospitalières, commencée à Paris, s’étend.
Le gouvernement prépare maintenant une réforme des régimes de retraite. En augmentant la durée de cotisation nécessaire pour une pension à taux plein, il fera de l’âge légal de départ à 62 ans une fiction. De plus en plus de salariés devront poursuivre leur activité, et ceux qui ne le pourront pas auront une retraite de misère. Avec la retraite par points, les salariés qui ont eu des carrières hachées, des périodes de chômage et de temps partiel, verront également leur retraite amputée.
Jeudi, les salariés de la fonction publique sont en grève contre la précarisation des emplois, la baisse de leur salaire réel et l’introduction de ruptures dites conventionnelles, des licenciements à peine déguisés.
Contrairement à ce que l’on entend, les méthodes du mouvement ouvrier ne sont pas dépassées. Les travailleurs doivent continuer à dire leur colère et à exprimer leurs revendications. Et les élections européennes du 26 mai prochain peuvent en être l’occasion.
Les grands partis voudraient résumer le scrutin à un affrontement entre, d’un côté les pro-Union européenne (UE) comme Macron, la droite et le PS ; et de l’autre, les anti-UE comme Le Pen-Bardella et tous les candidats souverainistes.
C’est un faux débat. Les travailleurs n’ont certes rien à attendre de l’UE : elle a été construite par et pour les capitalistes, et non pour les travailleurs. Elle n’a évidemment pas aligné, par le haut, leurs conditions de travail et leurs salaires.
Mais le chant entonné par le chœur des pleureuses souverainistes est mensonger. Car si l’UE n’a pas amélioré la condition ouvrière, ce sont les États nationaux qui l’ont dégradée. C’est Macron qui a mené l’an dernier une réforme ferroviaire pour céder le réseau aux groupes privés. C’est lui qui veut aujourd'hui vendre Aéroports de Paris. Ce sont Valls puis Macron qui se sont attaqués au Code du travail pour détruire les droits des salariés. Ce sont les gouvernements français qui ont créé des déserts médicaux, baissé les APL, supprimé les emplois aidés, augmenté la CSG ou désindexé les retraites par rapport aux prix. C’est Hollande qui a mis en place le CICE, cet énorme cadeau fiscal aux entreprises à 40 milliards d’euros par an. Et c’est Macron qui a supprimé l’impôt sur la fortune.
Et derrière les politiciens, c’est le grand patronat qui a commandé à toutes ces décisions. Alors, cibler l’UE, voire vanter le Frexit, c’est une façon d’exonérer les politiciens français et les capitalistes qu’ils servent.
La liste présentée par Lutte ouvrière, et conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, refuse cette fausse opposition.
Elle affirme que pour préserver nos conditions d’existence, il faut augmenter les salaires, les pensions et les allocations, et les indexer sur les prix.
Contre le chômage, il faut interdire les licenciements et créer des emplois, en répartissant le travail entre tous, sans perte de salaire. Carrefour veut supprimer jusqu’à 3000 emplois. Auchan veut se débarrasser de 21 magasins et de leurs 700 salariés. Pourquoi ceux-ci devraient-ils faire les frais des décisions de la famille Mulliez, propriétaire du groupe et cinquième fortune française ? Combien celle-ci a-t-elle empoché ces dernières années, grâce à leur travail ? Avec les usagers et les consommateurs, les salariés doivent pouvoir contrôler les comptes des entreprises.
La liste de Lutte ouvrière affirme que le monde du travail doit s’en prendre à ses vrais ennemis, le grand capital et ses représentants politiques.
En votant Lutte ouvrière le 26 mai, vous affirmerez haut et fort que le camp des travailleurs doit faire entendre ses exigences.
Le 6 mai 2019
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