Après la publication la semaine dernière des chiffres du chômage faisant état d’une baisse de 0,2 % par rapport au début de l’année, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, s’est répandue dans tous les médias : « On est au taux de chômage le plus bas depuis 10 ans. Nos réformes portent leurs fruits. »
Que cette ministre, ex-DRH de Danone, affiche une telle satisfaction pour un résultat pour le moins dérisoire, cela souligne à quel point elle appartient au monde du grand patronat et des riches.
Le nombre de chômeurs officiellement recensés diminue peut-être mais le chômage pèse plus que jamais sur la vie des travailleurs. Au mois de juillet, il ne s’est pas passé une semaine sans que soit annoncé un nouveau plan de suppressions d’emplois, chez Tati, Carrefour, General Electric Belfort… Dans ces entreprises et dans bien d’autres qui n’ont pas fait les grands titres des médias, des milliers de travailleurs sont menacés de licenciement dans les semaines qui viennent. Plusieurs millions de femmes et d’hommes sont toujours privés d’un véritable emploi, contraints de vivre dans l’insécurité permanente en enchaînant les missions d’intérim, les CDD, les petits boulots de toute sorte sans pour autant gagner de quoi vivre correctement.
Le gouvernement parle de la lutte contre le chômage, mais il n’a aucunement l’intention de faire quoi que ce soit pour mettre un coup d’arrêt aux suppressions d’emplois. Au contraire, dans la continuité de leurs prédécesseurs, Macron et ses ministres se sont attachés à permettre au patronat de licencier plus facilement et à moindre frais.
L’État lui-même supprime des emplois dans les services publics, dans l’éducation... Dans les Ehpad et les hôpitaux, en raison du manque de personnel, la situation est de plus en plus catastrophique. Le nombre de services d’urgence en grève pour revendiquer des moyens supplémentaires continue d’augmenter.
Faute de vouloir agir sur le chômage, le gouvernement s’attaque aux chômeurs ! Pressions et tracasseries administratives ont été multipliées. D’après Pôle emploi, 45 000 personnes ont été radiées des listes du chômage en juillet dernier, soit une augmentation par rapport au trimestre précédent de 12, 8 %.
La « réforme » de l’assurance chômage imposée cet été aura pour conséquence de diminuer, voire de supprimer, les indemnisations de ceux qui connaissent les situations les plus précaires. Au travers de ces mesures, il s’agit non seulement d’économiser des centaines de millions sur le dos des chômeurs, mais aussi de les obliger à accepter des emplois toujours plus mal payés.
Comme ceux de ces cyclistes livreurs de repas de Deliveroo, dont plusieurs centaines sont mobilisés depuis plus d’une semaine contre la baisse de leurs rémunérations. Tous autoentrepreneurs, ils sont privés de couverture sociale et totalement dépendants de cette plateforme, qui fixe ses tarifs et peut les changer à son gré. Victimes elles aussi de la rapacité patronale, les femmes de chambre de l'hôtel Ibis Clichy-Batignolles à Paris sont en grève depuis un mois pour dénoncer leurs conditions de travail et leurs salaires, imposés par la société sous-traitante auquel a recours le groupe Accor, géant de l’hôtellerie et de la restauration.
Avec la complicité des gouvernements qui se sont succédé ces dernières années, la classe capitaliste a aggravé l’exploitation, supprimé et précarisé massivement les emplois afin de s’assurer des augmentations faramineuses de profit dans un contexte de marasme des affaires et de saturation des marchés. Ce sont les licenciements et les bas salaires imposés aux travailleurs qui ont permis l’enrichissement d’une minorité de milliardaires : Arnault, PDG de LVMH et actionnaire de Carrefour, Bettencourt Meyers, héritière de l’Oréal, Mulliez propriétaire des enseignes Auchan, Décathlon…
L’ensemble de la société paye de plus en plus chèrement l’avidité de la classe capitaliste qui domine l’économie. Les travailleurs, qui représentent ceux qui font vivre et tourner toute la société, constituent la seule force capable de renverser le pouvoir de la bourgeoisie et de réorganiser l’économie sur des bases collectives.
Il sera alors possible d’utiliser les richesses et les progrès techniques en garantissant à chacun un travail et des conditions de vie dignes des moyens dont on dispose au 21e siècle.
Que cette ministre, ex-DRH de Danone, affiche une telle satisfaction pour un résultat pour le moins dérisoire, cela souligne à quel point elle appartient au monde du grand patronat et des riches.
Le nombre de chômeurs officiellement recensés diminue peut-être mais le chômage pèse plus que jamais sur la vie des travailleurs. Au mois de juillet, il ne s’est pas passé une semaine sans que soit annoncé un nouveau plan de suppressions d’emplois, chez Tati, Carrefour, General Electric Belfort… Dans ces entreprises et dans bien d’autres qui n’ont pas fait les grands titres des médias, des milliers de travailleurs sont menacés de licenciement dans les semaines qui viennent. Plusieurs millions de femmes et d’hommes sont toujours privés d’un véritable emploi, contraints de vivre dans l’insécurité permanente en enchaînant les missions d’intérim, les CDD, les petits boulots de toute sorte sans pour autant gagner de quoi vivre correctement.
Le gouvernement parle de la lutte contre le chômage, mais il n’a aucunement l’intention de faire quoi que ce soit pour mettre un coup d’arrêt aux suppressions d’emplois. Au contraire, dans la continuité de leurs prédécesseurs, Macron et ses ministres se sont attachés à permettre au patronat de licencier plus facilement et à moindre frais.
L’État lui-même supprime des emplois dans les services publics, dans l’éducation... Dans les Ehpad et les hôpitaux, en raison du manque de personnel, la situation est de plus en plus catastrophique. Le nombre de services d’urgence en grève pour revendiquer des moyens supplémentaires continue d’augmenter.
Faute de vouloir agir sur le chômage, le gouvernement s’attaque aux chômeurs ! Pressions et tracasseries administratives ont été multipliées. D’après Pôle emploi, 45 000 personnes ont été radiées des listes du chômage en juillet dernier, soit une augmentation par rapport au trimestre précédent de 12, 8 %.
La « réforme » de l’assurance chômage imposée cet été aura pour conséquence de diminuer, voire de supprimer, les indemnisations de ceux qui connaissent les situations les plus précaires. Au travers de ces mesures, il s’agit non seulement d’économiser des centaines de millions sur le dos des chômeurs, mais aussi de les obliger à accepter des emplois toujours plus mal payés.
Comme ceux de ces cyclistes livreurs de repas de Deliveroo, dont plusieurs centaines sont mobilisés depuis plus d’une semaine contre la baisse de leurs rémunérations. Tous autoentrepreneurs, ils sont privés de couverture sociale et totalement dépendants de cette plateforme, qui fixe ses tarifs et peut les changer à son gré. Victimes elles aussi de la rapacité patronale, les femmes de chambre de l'hôtel Ibis Clichy-Batignolles à Paris sont en grève depuis un mois pour dénoncer leurs conditions de travail et leurs salaires, imposés par la société sous-traitante auquel a recours le groupe Accor, géant de l’hôtellerie et de la restauration.
Avec la complicité des gouvernements qui se sont succédé ces dernières années, la classe capitaliste a aggravé l’exploitation, supprimé et précarisé massivement les emplois afin de s’assurer des augmentations faramineuses de profit dans un contexte de marasme des affaires et de saturation des marchés. Ce sont les licenciements et les bas salaires imposés aux travailleurs qui ont permis l’enrichissement d’une minorité de milliardaires : Arnault, PDG de LVMH et actionnaire de Carrefour, Bettencourt Meyers, héritière de l’Oréal, Mulliez propriétaire des enseignes Auchan, Décathlon…
L’ensemble de la société paye de plus en plus chèrement l’avidité de la classe capitaliste qui domine l’économie. Les travailleurs, qui représentent ceux qui font vivre et tourner toute la société, constituent la seule force capable de renverser le pouvoir de la bourgeoisie et de réorganiser l’économie sur des bases collectives.
Il sera alors possible d’utiliser les richesses et les progrès techniques en garantissant à chacun un travail et des conditions de vie dignes des moyens dont on dispose au 21e siècle.
Le 19 août 2019
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