Dans plusieurs quartiers de Vierzon, des militants de Lutte ouvrière ont tenu à rappeler, même confinés, que le 1er mai est la journée internationale de lutte du monde du travail.
jeudi 30 avril 2020
mardi 28 avril 2020
Bonjour amis et camarades,
Les entreprises locales refonctionnent mais avec bien des à coups et en fonction de leurs commandes, de leurs calculs. Nous passons du travail au ralenti au chômage partiel, du chômage partiel au « grapillage » par la direction, de jours de RTT ou de congé. Et les directions s'orientent toutes vers une « modulation » du travail en fonction de décisions que nous ne pouvons pas contrôler.
A Koyo, par exemple, l'usine n'a jamais fermé, mais la direction met en chômage partiel, secteur par secteur, non pas en tenant compte des mesures sanitaires nécessaires mais selon de ce qui l'arrange.
A Paulstra, cette semaine sera de 3 jours et des mesures sanitaires sont prises,mais tout tourne au ralenti et c'est pour la suite que rien n'est assuré.
A La Poste, avec la mise en place des équipes, la pause méridienne, (que la direction nous avait tant vantée pendant des mois) a disparu. Si vous prenez à 9h 30 le matin, vous finissez à 15 h20, sans pause ! Le temps de rentrer, il est 16h....pour ce qu'on appelle le repas de midi.
A partir du 1er mai, les agents en CDD en arrêt maladie ou en garde d'enfants seront mis en chômage partiel...avec perte de salaire ! C'est ce que l'on pourrait appeler une « incitation à la reprise ».
A la SNCF, le nombre de présents sur les chantiers a doublé. Certains travaux ne sont pas indispensables à la sécurité, mais partout la reprise est en cours. Sur les chantiers, il y a des masques pour les équipes mais la consigne est qu'il faut les utiliser « si un travailleur a des symptômes » !
Dans l'enseignement, du côté des enseignants et du personnel ouvrier et employé,, le casse tête continue. Il est évident qu'il sera quasiment impossible de respecter les règles élémentaires de protection contre le coronavirus qui au 11 mai, bien sûr n'aura pas disparu.
A Paulstra, cette semaine sera de 3 jours et des mesures sanitaires sont prises,mais tout tourne au ralenti et c'est pour la suite que rien n'est assuré.
A La Poste, avec la mise en place des équipes, la pause méridienne, (que la direction nous avait tant vantée pendant des mois) a disparu. Si vous prenez à 9h 30 le matin, vous finissez à 15 h20, sans pause ! Le temps de rentrer, il est 16h....pour ce qu'on appelle le repas de midi.
A partir du 1er mai, les agents en CDD en arrêt maladie ou en garde d'enfants seront mis en chômage partiel...avec perte de salaire ! C'est ce que l'on pourrait appeler une « incitation à la reprise ».
A la SNCF, le nombre de présents sur les chantiers a doublé. Certains travaux ne sont pas indispensables à la sécurité, mais partout la reprise est en cours. Sur les chantiers, il y a des masques pour les équipes mais la consigne est qu'il faut les utiliser « si un travailleur a des symptômes » !
Dans l'enseignement, du côté des enseignants et du personnel ouvrier et employé,, le casse tête continue. Il est évident qu'il sera quasiment impossible de respecter les règles élémentaires de protection contre le coronavirus qui au 11 mai, bien sûr n'aura pas disparu.
Ainsi au collège Albert Camus, le chef d'établissement faisait remarquer dans un courrier qu'à l'heure actuelle, il n'y avait ni masque ni gel en quantité suffisante, que les demi-pensionnaires devraient manger dans les classes, qu'il y avait trop peu de sanitaires pour le lavage des mains, qu'il n'y avait pas assez de surveillants pour encadrer etc.. etc... Et le constat est sans doute le même dans bien des écoles primaires et maternelles.
Alors, ça risque d'être la grande improvisation dont seront victimes les élèves et aussi les parents et les enseignants qui peuvent être contaminés. Et les enseignants, eux, devront assurer le suivi des enfants restés à la maison en plus de leurs cours.
Mais, contre l'avis des autorités médicales, le MEDEF et les grands patrons ont parlé, le gouvernement a obéi : les enfants à l'école, les parents au boulot !
A l'hôpital, on continue à manquer de gants, ainsi que d'embouts de thermomètres et il y a beaucoup de stress. Dans les EHPAD, des consignes ont été données : ceux qui y travaillent doivent rester discrets et ne pas parler de ce qui s'y passe ! Ce qui est sûr, c'est que l'ouverture aux familles va poser de multiples problèmes.
En ces temps de confinement, il ne nous sera donc pas possible de manifester ce vendredi premier mai. Nous sommes pourtant dans un moment où, plus que jamais il serait nécessaire d'affirmer qu'il est temps de se débarrasser du capitalisme.
Depuis que les dirigeants de l'Internationale ouvrière l'ont proclamée en 1889 journée de lutte des prolétaires de tous les pays, le Premier Mai est une date importante pour les travailleurs. Il est le jour où s'affirme la communauté d'intérêts des travailleurs à l'échelle internationale, qu'ils aient ou non un emploi, qu'ils vivent dans leur pays où qu'ils aient dû le quitter, chassés par la misère et les guerres.
On le voit particulièrement aujourd'hui, c'est sur toute la planète que les possédants vont continuer, plus que jamais à défendre leurs profits et leurs privilèges. Oui, ils vont passer à l'attaque et utiliser la pandémie pour abaisser le niveau de vie, généraliser la précarité, licencier tout en allongeant les semaines de travail. Ils vont le faire dans tous les pays du monde, avec la même âpreté, le même cynisme, la même rapacité. Peu leur importe de semer le désarroi et la misère, ils défendent leurs intérêts de classe !
Alors, même si, pour l'instant, nous ne pouvons pas lever le poing ensemble dans la rue, rien ne nous empêche de le serrer dans notre poche et de nous préparer à affirmer nous aussi nos intérêts de classe en sachant qu'il va falloir lutter pour défendre nos droits, avec un mot d'ordre qui est celui du mouvement ouvrier : « Prolétaires de tous les pays, unissons nous ! »
Alors, ça risque d'être la grande improvisation dont seront victimes les élèves et aussi les parents et les enseignants qui peuvent être contaminés. Et les enseignants, eux, devront assurer le suivi des enfants restés à la maison en plus de leurs cours.
Mais, contre l'avis des autorités médicales, le MEDEF et les grands patrons ont parlé, le gouvernement a obéi : les enfants à l'école, les parents au boulot !
A l'hôpital, on continue à manquer de gants, ainsi que d'embouts de thermomètres et il y a beaucoup de stress. Dans les EHPAD, des consignes ont été données : ceux qui y travaillent doivent rester discrets et ne pas parler de ce qui s'y passe ! Ce qui est sûr, c'est que l'ouverture aux familles va poser de multiples problèmes.
En ces temps de confinement, il ne nous sera donc pas possible de manifester ce vendredi premier mai. Nous sommes pourtant dans un moment où, plus que jamais il serait nécessaire d'affirmer qu'il est temps de se débarrasser du capitalisme.
Depuis que les dirigeants de l'Internationale ouvrière l'ont proclamée en 1889 journée de lutte des prolétaires de tous les pays, le Premier Mai est une date importante pour les travailleurs. Il est le jour où s'affirme la communauté d'intérêts des travailleurs à l'échelle internationale, qu'ils aient ou non un emploi, qu'ils vivent dans leur pays où qu'ils aient dû le quitter, chassés par la misère et les guerres.
On le voit particulièrement aujourd'hui, c'est sur toute la planète que les possédants vont continuer, plus que jamais à défendre leurs profits et leurs privilèges. Oui, ils vont passer à l'attaque et utiliser la pandémie pour abaisser le niveau de vie, généraliser la précarité, licencier tout en allongeant les semaines de travail. Ils vont le faire dans tous les pays du monde, avec la même âpreté, le même cynisme, la même rapacité. Peu leur importe de semer le désarroi et la misère, ils défendent leurs intérêts de classe !
Alors, même si, pour l'instant, nous ne pouvons pas lever le poing ensemble dans la rue, rien ne nous empêche de le serrer dans notre poche et de nous préparer à affirmer nous aussi nos intérêts de classe en sachant qu'il va falloir lutter pour défendre nos droits, avec un mot d'ordre qui est celui du mouvement ouvrier : « Prolétaires de tous les pays, unissons nous ! »
Régis Robin
lundi 27 avril 2020
Le contrôle ouvrier, une nécessité vitale !
Le déconfinement est censé commencer dans moins de deux semaines avec la réouverture des écoles, et le gouvernement est toujours incapable de fournir la population en masques. Il est incapable de dépister massivement et plus incapable encore d’isoler les porteurs du virus.
Avec la mise sur pied d’un consortium entre Air Liquide, PSA, Valeo et Schneider, on croyait réglé le problème des respirateurs. Eh bien non ! 8 500 respirateurs sur les 10 000 produits sont des modèles simplifiés destinés au transport, insuffisants pour les services de réanimation mais parfaits pour le coup de pub !
L’État et la bourgeoisie vont de fiasco en fiasco, d’incurie en incurie. Si, en quatre mois, l’État et les industriels du pays n’ont toujours pas déployé les moyens humains et techniques pour fabriquer le matériel de protection nécessaire, c’est qu’ils ne l’ont pas voulu.
La conscience collective ? Le civisme ? L’esprit de sacrifice ? Ces valeurs ont du sens pour les travailleurs dont on voit le dévouement et la capacité d’initiative. Mais la grande bourgeoisie n’en a que faire. Il n’y a qu’à voir comment les banquiers et les assureurs se font prier pour aider les salariés, chômeurs et petits artisans à passer le cap, alors même qu’ils ont, eux, la garantie de l’État qu’ils n’y perdront rien !
Le monde peut s’écrouler autour des capitalistes, requins ils sont, requins ils restent. Ils se moquent de sauver des vies. En pleine pandémie, la seule chose qui les inquiète, ce sont leurs profits, leurs parts de marché, leurs cours boursiers. Et même si rien n’est prêt pour le déconfinement, ils battent tous le rappel au travail.
Jour après jour, de nouvelles cohortes de salariés rejoignent ainsi tous ceux qui n’ont jamais arrêté de travailler, partagées souvent entre la crainte du coronavirus et celle de perdre leur emploi. Nous n’avons à subir ni l’une ni l’autre.
Les entreprises veulent rassurer en mettant en place des mesures sanitaires exceptionnelles : marquage au sol, prise de température, aménagement des postes… La théorie est belle, la réalité beaucoup moins parce que les exigences de rentabilité finissent toujours par s’imposer. La logique même de son système empêche le grand patronat de garantir la sécurité sur le chantier, à l’usine ou dans les bureaux.
Il n’est pas question de faire confiance aux mercenaires de la bourgeoisie pour protéger notre santé et notre vie d’exploités. Il faut surveiller et vérifier la réalité des mesures prises. Il faut contrôler leur efficacité et imposer tout ce qui sera nécessaire.
Aucune commission d’hygiène et de sécurité ne remplacera l’action des salariés eux-mêmes. Ils connaissent mieux que quiconque leur poste de travail, ils sont les mieux placés pour les sécuriser.
Les directions ont vite fait de fermer les vestiaires, condamner les machines à café ou fermer la cafétéria. Mais rallonger les pauses parce que les masques et visières rendent le travail encore plus pénible, diminuer la durée de travail ou ralentir les cadences ne se fera que sous la pression des travailleurs. Seules notre organisation collective et notre capacité de prendre nos affaires en main nous protégeront.
Et il ne s’agit pas seulement de nos conditions de travail. Le grand patronat a commencé par renvoyer les intérimaires et les CDD et par nous voler des jours de RTT et de congés payés. Dans certaines entreprises, il a déjà le cynisme de rallonger la durée de travail et baisser les salaires. Et beaucoup ne s’en cachent pas, ils planifient des licenciements massifs.
Pour préparer les esprits, certains annoncent un « tsunami de licenciements » comme un fait inévitable. Mais le grand patronat vient de distribuer des milliards de dividendes aux actionnaires. Faut-il aussi considérer cela comme une fatalité ?
Non, il n’y a pas de fatalité à ce que les travailleurs perdent leur salaire, leur emploi, voire leur vie dans cette crise ! Ils ont à se protéger tout à la fois du coronavirus et de la domination patronale. Cette lutte dépend de leur capacité à s’organiser pour imposer le contrôle ouvrier sur les décisions patronales. C’est vrai à l’échelle des entreprises et ça l’est aussi à l’échelle de la société.
L’irresponsabilité et la faillite de la bourgeoisie et de son organisation sociale nous sautent aux yeux parce qu’il en va de notre santé et de notre vie. Mais, en temps normal, dans un pays riche comme la France, des millions de vies sont broyées par des accidents du travail, par le chômage et la pauvreté. Dans les pays pauvres, c’est par la malnutrition, des maladies que l’on sait parfaitement soigner et les guerres. Alors, il faut que cette nouvelle crise renforce la conscience d’avoir à renverser la classe capitaliste et son système.
Avec la mise sur pied d’un consortium entre Air Liquide, PSA, Valeo et Schneider, on croyait réglé le problème des respirateurs. Eh bien non ! 8 500 respirateurs sur les 10 000 produits sont des modèles simplifiés destinés au transport, insuffisants pour les services de réanimation mais parfaits pour le coup de pub !
L’État et la bourgeoisie vont de fiasco en fiasco, d’incurie en incurie. Si, en quatre mois, l’État et les industriels du pays n’ont toujours pas déployé les moyens humains et techniques pour fabriquer le matériel de protection nécessaire, c’est qu’ils ne l’ont pas voulu.
La conscience collective ? Le civisme ? L’esprit de sacrifice ? Ces valeurs ont du sens pour les travailleurs dont on voit le dévouement et la capacité d’initiative. Mais la grande bourgeoisie n’en a que faire. Il n’y a qu’à voir comment les banquiers et les assureurs se font prier pour aider les salariés, chômeurs et petits artisans à passer le cap, alors même qu’ils ont, eux, la garantie de l’État qu’ils n’y perdront rien !
Le monde peut s’écrouler autour des capitalistes, requins ils sont, requins ils restent. Ils se moquent de sauver des vies. En pleine pandémie, la seule chose qui les inquiète, ce sont leurs profits, leurs parts de marché, leurs cours boursiers. Et même si rien n’est prêt pour le déconfinement, ils battent tous le rappel au travail.
Jour après jour, de nouvelles cohortes de salariés rejoignent ainsi tous ceux qui n’ont jamais arrêté de travailler, partagées souvent entre la crainte du coronavirus et celle de perdre leur emploi. Nous n’avons à subir ni l’une ni l’autre.
Les entreprises veulent rassurer en mettant en place des mesures sanitaires exceptionnelles : marquage au sol, prise de température, aménagement des postes… La théorie est belle, la réalité beaucoup moins parce que les exigences de rentabilité finissent toujours par s’imposer. La logique même de son système empêche le grand patronat de garantir la sécurité sur le chantier, à l’usine ou dans les bureaux.
Il n’est pas question de faire confiance aux mercenaires de la bourgeoisie pour protéger notre santé et notre vie d’exploités. Il faut surveiller et vérifier la réalité des mesures prises. Il faut contrôler leur efficacité et imposer tout ce qui sera nécessaire.
Aucune commission d’hygiène et de sécurité ne remplacera l’action des salariés eux-mêmes. Ils connaissent mieux que quiconque leur poste de travail, ils sont les mieux placés pour les sécuriser.
Les directions ont vite fait de fermer les vestiaires, condamner les machines à café ou fermer la cafétéria. Mais rallonger les pauses parce que les masques et visières rendent le travail encore plus pénible, diminuer la durée de travail ou ralentir les cadences ne se fera que sous la pression des travailleurs. Seules notre organisation collective et notre capacité de prendre nos affaires en main nous protégeront.
Et il ne s’agit pas seulement de nos conditions de travail. Le grand patronat a commencé par renvoyer les intérimaires et les CDD et par nous voler des jours de RTT et de congés payés. Dans certaines entreprises, il a déjà le cynisme de rallonger la durée de travail et baisser les salaires. Et beaucoup ne s’en cachent pas, ils planifient des licenciements massifs.
Pour préparer les esprits, certains annoncent un « tsunami de licenciements » comme un fait inévitable. Mais le grand patronat vient de distribuer des milliards de dividendes aux actionnaires. Faut-il aussi considérer cela comme une fatalité ?
Non, il n’y a pas de fatalité à ce que les travailleurs perdent leur salaire, leur emploi, voire leur vie dans cette crise ! Ils ont à se protéger tout à la fois du coronavirus et de la domination patronale. Cette lutte dépend de leur capacité à s’organiser pour imposer le contrôle ouvrier sur les décisions patronales. C’est vrai à l’échelle des entreprises et ça l’est aussi à l’échelle de la société.
L’irresponsabilité et la faillite de la bourgeoisie et de son organisation sociale nous sautent aux yeux parce qu’il en va de notre santé et de notre vie. Mais, en temps normal, dans un pays riche comme la France, des millions de vies sont broyées par des accidents du travail, par le chômage et la pauvreté. Dans les pays pauvres, c’est par la malnutrition, des maladies que l’on sait parfaitement soigner et les guerres. Alors, il faut que cette nouvelle crise renforce la conscience d’avoir à renverser la classe capitaliste et son système.
Le 27 avril 2020
mercredi 22 avril 2020
Bonjour amis et camarades,
Alors que le gouvernement continue à insister sur le respect du confinement, les entreprises de la ville qui avaient suspendu leurs activités ont repris le travail. C'est le cas de Paulstra depuis une semaine, de FCI, de France Fermeture... Elles ont mis du gel à disposition, et autant que faire se peut, tout le monde essaie dans ces entreprises de respecter les règles de distanciation sociale. Mais il va de soi que ça n'est pas si simple dans l'activité de production. Et pour l'instant, il n'y a pas de masques à disposition.
Koyo et Parker, qui n'ont jamais interrompu leurs activités, continuent . Gel, mesures de distanciation... pas de masque...sauf pour ceux qui s'en font fabriquer !
Tant que l'épidémie n'est pas jugulée, et elle est loin de l'être, seules les entreprises indispensables à la continuité de la vie sociale devraient tourner. Fonderie, usine de métallurgie ne sont pas de celles là....et à Vierzon, elles tournent !
A La Poste, on travaille maintenant 4 jours par semaine et les masques sont toujours distribués au compte goutte au moment d'aller faire les tournées. Et lorsque nous récupérons notamment la presse dans les containers, nous n'avons pas de masques.. c'est justement le moment où on est le plus serrés les uns contre les autres !
En ce moment, le courrier en souffrance est laissé de côté et la consigne est de distribuer le courrier du jour et la presse en priorité. Quant au courrier non distribué, il vieillit dans les caissettes. Et le temps qui nous est imparti ne nous permet pas de terminer les tournées.
A la SNCF, les cheminots reçoivent des masques, gares et trains sont désinfectés et tout tourne au ralenti. Mais dans les entreprises de sous-traitance qui nettoient, cette semaine encore, il n'y avait pas de masque !
Beaucoup d'enseignants sont inquiets et s'efforcent de réfléchir à des solutions pour que les élèves soient accueillis en respectant les règles de confinement....et c'est évidemment ingérable, quelles que soient les aménagements dont parle le ministre. Tous le disent ; la fermeture des établissements scolaires était un obstacle à la reprise du travail. Il est levé et après... enseignants, débrouillez vous !
Nous avons appris que des infirmières retraitées et aussi 2 infirmières du lycée s'étaient portées volontaires pour aller aider le personnel de La Noue. Les initiatives et le dévouement ne manquent pas pour répondre à l'urgence sanitaire. Mais, dans une clinique privée où les soignants demandaient s'il allaient bénéficier d'une prime, la direction a clairement dit non. Petit détail significatif ! Pendant que les soignants font le maximum, d'autres restent obsédés par la poursuite de leurs affaires.
Et bien de ceux qui nous entourent, qui étaient en CDD et qui ont été confinés s'interrogent et sont inquiets : leur CDD arrivant à expiration sera t-il prolongé en tenant compte de l'interruption ? Seront-ils renouvelés ?
Ce qui est évident c'est que gouvernement et bourgeoisie, qui ont poussé à la reprise risquent de ruiner les effets du confinement pour les intérêts d'une poignée de riches. Et demain, ils ne nous feront pas de cadeaux. Alors il faut dès aujourd'hui se préparer à l'après-crise. Il ne s'agira pas seulement d'applaudir le dévouement de tous ceux qui font fonctionner la société, il s'agira de se faire respecter.
Koyo et Parker, qui n'ont jamais interrompu leurs activités, continuent . Gel, mesures de distanciation... pas de masque...sauf pour ceux qui s'en font fabriquer !
Tant que l'épidémie n'est pas jugulée, et elle est loin de l'être, seules les entreprises indispensables à la continuité de la vie sociale devraient tourner. Fonderie, usine de métallurgie ne sont pas de celles là....et à Vierzon, elles tournent !
A La Poste, on travaille maintenant 4 jours par semaine et les masques sont toujours distribués au compte goutte au moment d'aller faire les tournées. Et lorsque nous récupérons notamment la presse dans les containers, nous n'avons pas de masques.. c'est justement le moment où on est le plus serrés les uns contre les autres !
En ce moment, le courrier en souffrance est laissé de côté et la consigne est de distribuer le courrier du jour et la presse en priorité. Quant au courrier non distribué, il vieillit dans les caissettes. Et le temps qui nous est imparti ne nous permet pas de terminer les tournées.
A la SNCF, les cheminots reçoivent des masques, gares et trains sont désinfectés et tout tourne au ralenti. Mais dans les entreprises de sous-traitance qui nettoient, cette semaine encore, il n'y avait pas de masque !
Beaucoup d'enseignants sont inquiets et s'efforcent de réfléchir à des solutions pour que les élèves soient accueillis en respectant les règles de confinement....et c'est évidemment ingérable, quelles que soient les aménagements dont parle le ministre. Tous le disent ; la fermeture des établissements scolaires était un obstacle à la reprise du travail. Il est levé et après... enseignants, débrouillez vous !
Nous avons appris que des infirmières retraitées et aussi 2 infirmières du lycée s'étaient portées volontaires pour aller aider le personnel de La Noue. Les initiatives et le dévouement ne manquent pas pour répondre à l'urgence sanitaire. Mais, dans une clinique privée où les soignants demandaient s'il allaient bénéficier d'une prime, la direction a clairement dit non. Petit détail significatif ! Pendant que les soignants font le maximum, d'autres restent obsédés par la poursuite de leurs affaires.
Et bien de ceux qui nous entourent, qui étaient en CDD et qui ont été confinés s'interrogent et sont inquiets : leur CDD arrivant à expiration sera t-il prolongé en tenant compte de l'interruption ? Seront-ils renouvelés ?
Ce qui est évident c'est que gouvernement et bourgeoisie, qui ont poussé à la reprise risquent de ruiner les effets du confinement pour les intérêts d'une poignée de riches. Et demain, ils ne nous feront pas de cadeaux. Alors il faut dès aujourd'hui se préparer à l'après-crise. Il ne s'agira pas seulement d'applaudir le dévouement de tous ceux qui font fonctionner la société, il s'agira de se faire respecter.
Au nom de la pandémie, les dirigeants des entreprises ne le cachent pas, ils veulent nous faire accepter des efforts exceptionnels, que l'on sacrifie nos congés, que l'on travaille plus longtemps. Oh ils vont nous expliquer que l'on est tous dans le même bateau, qu'il faut sauver la France, et faire preuve de courage et d'héroïsme. Alors, répondons leur clairement, avec ce que disait la chanson « s'il faut verser son sang, allez verser le vôtre messieurs les bons apôtres ». Nous avons payé notre part toutes ces dernières années. Fortunes et profits se sont accumulés. Alors qu'ils prennent dessus aujourd'hui, ce n'est pas à nous de payer encore avec notre sueur et notre sang.
Régis Robin
Pour tous contacts :
- courriel : robinr18@orange.fr
- tél : 07 68 49 53 11
- courriel : robinr18@orange.fr
- tél : 07 68 49 53 11
lundi 20 avril 2020
Une classe dirigeante et un système social à renverser !
Dimanche, le Premier ministre a introduit son long satisfecit en déclarant : « Nous avons réussi le confinement ensemble, nous allons ensemble réussir le déconfinement ». De qui se moque-t-il ?
Les soignants ont été envoyés au front sans armes ni munitions pendant de longues semaines. Le personnel des Ehpad et les aides à domicile restent, pour la plupart, livrés à eux-mêmes. Les salariés qui ont continué de travailler le font souvent sans les protections élémentaires.
Quant au confinement, il plonge des millions de familles populaires dans des difficultés matérielles, financières et psychologiques insupportables. Il ne reproduit pas seulement les inégalités sociales, il les creuse. Les plus précaires ont tout simplement perdu leur gagne-pain. Les autres voient leur salaire amputé de 200 à 300 € suite au chômage partiel, alors que leurs dépenses augmentent du fait, notamment, de la fermeture des cantines. Le gouvernement se targue d’aider les plus démunis, mais le fait est que les files s’allongent devant les restos du cœur ou le Secours populaire !
Alors oui, les inégalités s’aggravent, y compris sur le plan scolaire où beaucoup d’enfants ont décroché. Macron et Blanquer prétendent que l’école rouvrira le 11 mai pour les pallier. Là encore, ils nous mentent : cette décision a été arrachée par le grand patronat de façon à ce que les salariés soient libérés pour retourner se faire exploiter.
Philippe présente le confinement comme une « stratégie » réfléchie. Mais il navigue à vue depuis le début de la crise. Cette gestion erratique n’est pas uniquement due aux nombreuses inconnues soulevées par ce nouveau virus. Elle résulte aussi des pressions du grand patronat pour que la production reprenne au plus vite et elle est amplifiée par des décennies d’abandon des hôpitaux sacrifiés à la course à la rentabilité et la financiarisation.
Si le confinement dure, c’est que l’État est incapable de dépister en masse pour isoler les malades et casser les chaînes de transmission. Comme il est incapable, au bout de trois mois de crise, de fournir les masques, les surblouses et les gants en quantité nécessaires.
Cette crise sanitaire révèle la faillite de toute notre organisation sociale et l’irresponsabilité de la bourgeoisie qui la dirige. Le grand patronat dispose des moyens industriels et des compétences pour produire ce dont on manque. Il emploie des ingénieurs habitués à résoudre des problèmes autrement plus complexes que de fabriquer des masques et des écouvillons pour les tests ! Il sait où trouver fournisseurs et matières premières. S’il en avait la volonté, il accélèrerait les choses.
Eh bien non ! Les travailleurs, les exploités, « ceux qui ne sont rien » d’après Macron, démontrent tous les jours qu’ils savent se dévouer pour la collectivité. La bourgeoisie fait la démonstration inverse. Même en pleine épidémie, elle est aveuglée par ses intérêts égoïstes, ses parts de marchés et ses cours boursiers.
Cette crise sanitaire a déclenché une crise économique sans précédent. Comme pour toutes les crises, la bourgeoisie cherchera à la faire payer aux travailleurs. Elle fait pression depuis des semaines pour que tous les travailleurs reprennent le chemin des usines quoi qu’il en coûte pour leur santé et celle de leur famille.
Dans nombre d’entreprises, elle a réussi à voler des jours de RTT, voire une ou plusieurs semaines de congés payés, alors même que l’État s’est substitué à elle pour payer, avec notre argent, le chômage partiel ! Et plus la crise se prolongera, plus les attaques seront dures.
Certains porte-parole patronaux anticipent déjà des plans de licenciements massifs et calculent le nombre des futurs « morts économiques », comme s’ils étaient tout aussi inévitables que les victimes du Covid. Ils font passer pour la fatalité ce qui n’est rien d’autre que la lutte de classe. Et s’il n’y a pas encore de traitement ni de vaccin contre le virus, les travailleurs ont, eux, le remède contre ces attaques patronales : ce sont les luttes collectives.
Au-delà des combats pour défendre leur vie au jour le jour, les travailleurs ont à se poser le problème de l’organisation sociale dans son ensemble. L’humanité finira par trouver la réponse au défi lancé par ce virus inconnu. Mais dans le cadre du capitalisme, on ne pourra pas éradiquer les maux aussi anciens que la misère et la précarité, le manque de logements, l’abandon des services utiles à la population, sans parler des crises et du sous-développement des pays pauvres.
Il s’agit d’un défi que seuls les travailleurs peuvent relever. Et ils le remporteront s’ils renouent avec le combat des générations anciennes visant à contester cette organisation basée sur l’exploitation et la domination d’une classe sociale.
Les soignants ont été envoyés au front sans armes ni munitions pendant de longues semaines. Le personnel des Ehpad et les aides à domicile restent, pour la plupart, livrés à eux-mêmes. Les salariés qui ont continué de travailler le font souvent sans les protections élémentaires.
Quant au confinement, il plonge des millions de familles populaires dans des difficultés matérielles, financières et psychologiques insupportables. Il ne reproduit pas seulement les inégalités sociales, il les creuse. Les plus précaires ont tout simplement perdu leur gagne-pain. Les autres voient leur salaire amputé de 200 à 300 € suite au chômage partiel, alors que leurs dépenses augmentent du fait, notamment, de la fermeture des cantines. Le gouvernement se targue d’aider les plus démunis, mais le fait est que les files s’allongent devant les restos du cœur ou le Secours populaire !
Alors oui, les inégalités s’aggravent, y compris sur le plan scolaire où beaucoup d’enfants ont décroché. Macron et Blanquer prétendent que l’école rouvrira le 11 mai pour les pallier. Là encore, ils nous mentent : cette décision a été arrachée par le grand patronat de façon à ce que les salariés soient libérés pour retourner se faire exploiter.
Philippe présente le confinement comme une « stratégie » réfléchie. Mais il navigue à vue depuis le début de la crise. Cette gestion erratique n’est pas uniquement due aux nombreuses inconnues soulevées par ce nouveau virus. Elle résulte aussi des pressions du grand patronat pour que la production reprenne au plus vite et elle est amplifiée par des décennies d’abandon des hôpitaux sacrifiés à la course à la rentabilité et la financiarisation.
Si le confinement dure, c’est que l’État est incapable de dépister en masse pour isoler les malades et casser les chaînes de transmission. Comme il est incapable, au bout de trois mois de crise, de fournir les masques, les surblouses et les gants en quantité nécessaires.
Cette crise sanitaire révèle la faillite de toute notre organisation sociale et l’irresponsabilité de la bourgeoisie qui la dirige. Le grand patronat dispose des moyens industriels et des compétences pour produire ce dont on manque. Il emploie des ingénieurs habitués à résoudre des problèmes autrement plus complexes que de fabriquer des masques et des écouvillons pour les tests ! Il sait où trouver fournisseurs et matières premières. S’il en avait la volonté, il accélèrerait les choses.
Eh bien non ! Les travailleurs, les exploités, « ceux qui ne sont rien » d’après Macron, démontrent tous les jours qu’ils savent se dévouer pour la collectivité. La bourgeoisie fait la démonstration inverse. Même en pleine épidémie, elle est aveuglée par ses intérêts égoïstes, ses parts de marchés et ses cours boursiers.
Cette crise sanitaire a déclenché une crise économique sans précédent. Comme pour toutes les crises, la bourgeoisie cherchera à la faire payer aux travailleurs. Elle fait pression depuis des semaines pour que tous les travailleurs reprennent le chemin des usines quoi qu’il en coûte pour leur santé et celle de leur famille.
Dans nombre d’entreprises, elle a réussi à voler des jours de RTT, voire une ou plusieurs semaines de congés payés, alors même que l’État s’est substitué à elle pour payer, avec notre argent, le chômage partiel ! Et plus la crise se prolongera, plus les attaques seront dures.
Certains porte-parole patronaux anticipent déjà des plans de licenciements massifs et calculent le nombre des futurs « morts économiques », comme s’ils étaient tout aussi inévitables que les victimes du Covid. Ils font passer pour la fatalité ce qui n’est rien d’autre que la lutte de classe. Et s’il n’y a pas encore de traitement ni de vaccin contre le virus, les travailleurs ont, eux, le remède contre ces attaques patronales : ce sont les luttes collectives.
Au-delà des combats pour défendre leur vie au jour le jour, les travailleurs ont à se poser le problème de l’organisation sociale dans son ensemble. L’humanité finira par trouver la réponse au défi lancé par ce virus inconnu. Mais dans le cadre du capitalisme, on ne pourra pas éradiquer les maux aussi anciens que la misère et la précarité, le manque de logements, l’abandon des services utiles à la population, sans parler des crises et du sous-développement des pays pauvres.
Il s’agit d’un défi que seuls les travailleurs peuvent relever. Et ils le remporteront s’ils renouent avec le combat des générations anciennes visant à contester cette organisation basée sur l’exploitation et la domination d’une classe sociale.
Le 20 avril 2020
vendredi 17 avril 2020
mercredi 15 avril 2020
Bonjour amis et camarades,
Comme vous l'avez entendu, notre « confinement » va être prolongé au moins jusqu'au 11mai. Il paraît qu'à cette date, on aura des masques et des tests !
Depuis le début de l'épidémie, c'est ce qu'on nous promet. Mais cette semaine encore, aussi bien à l'hôpital que dans les EHPAD de Vierzon,comme le disent les infirmières et tout le personnel, « les masques sont donnés au compte goutte et on est stressés et fatigués ». En même temps, le confinement qui est loin d'avoir été général sur la ville va être de moins en moins respecté, et pour cause !
En effet, alors que l'épidémie continue, alors que les services de réanimations sont toujours à la limite et les soignants épuisés, à quoi pensent les industriels ? A redémarrer leurs usines au plus vite.
Dans Vierzon, depuis le début de l'épidémie, certaines entreprises n'ont jamais cessé leur activité, sans que l'on ait eu les protections jugées pourtant indispensables.
C'est le cas pour des secteurs utiles qui, en plus de tous ceux qui soignaient, ont continué à nettoyer, distribuer, alimenter, transporter. Et cela dans les pires conditions. C'est ainsi que les éboueurs n'avaient pas de masques. De nombreux employés municipaux qui étaient au travail dans les rues étaient eux aussi sans masques, de même que bien des facteurs. De nombreux vendeurs dans les grandes surfaces étaient particulièrement mal équipés.
A la SNCF, des contrôleurs et des agents d'escale ont été envoyés au contact des voyageurs sans masque. Tous ceux là auraient du être protégés. Ils sont indispensables à la vie sociale et on leur doit la sécurité maximale.
Par ailleurs, des entreprises qui ne fabriquaient pas dans des secteurs prioritaires n'ont pas été fermées et ont continué de tourner, là aussi sans masque,c'est le cas de Koyo ou Parker, par exemple.
Aujourd'hui, mardi 14 avril, toutes les directions piaffent de faire reprendre la production. Alors, elles procèdent parfois par étapes comme à FCI où 9 travailleurs ont redémarré . A Paulstra, le travail a repris.
Avec le chômage partiel, les paies vont être amputées. Un travailleur expliquait que sur les 1500 euros de son salaire, il aurait 250 euros en moins !
De plus, des camarades intérimaires et en CDD nous ont informés que de nombreuses entreprises avaient licencié tous les intérimaires et arrêté la sous-traitance...
Dans son discours, Macron a eu des trémolos pour parler de l'union de tous face au virus. Mais de quelle union parle t-il ?
Dans cette société, plus les travailleurs s'épuisent au travail, voire mettent leurs vies en danger, plus les actionnaires et la bourgeoisie encaissent de dividendes. Sous couvert d'union nationale, contre le virus, l'exploitation et la lutte de classe continuent. Et à côté de la sacro-sainte propriété privée et de la recherche du profit, la vie des travailleurs ne pèse pas lourd. Alors, il faut que nous nous souvenions de ce qu'écrivait Anatole France, après la première guerre mondiale : «on croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». Si nous ne voulons pas que cela se reproduise, il va falloir se battre pour sauver notre peau.
Régis ROBIN.
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