« S’ils veulent fermer l’usine, il faudra nous passer dessus », « MCA, c'est 21 ans de ma vie. À 48 ans, je retrouve quoi derrière ? Dans la région, il n'y a plus rien, ils ont déjà tout cassé ». À l’usine Renault de Maubeuge, l’annonce de la fin de l’assemblage des Kangoo, qui menace l’emploi de plus de 2 000 ouvriers, a fait l’effet d’un séisme.
Vendredi, toute l’usine était en grève et, samedi, une manifestation regroupait plus de 8 000 personnes. Pour une ville comme Maubeuge, c’est un succès et pour les ouvriers, un encouragement. C’est la preuve qu’ils ne sont pas seuls : bien des commerçants, artisans et autres travailleurs de la région se sentent concernés. Et pour cause !
Que l’on soit salarié, ouvrier, employé, ingénieur ou travailleur indépendant, nous sommes tous menacés. Les secteurs qui échappent à la crise économique sont des exceptions. La règle est le ralentissement brutal et la sous-activité, quand ce n’est pas l’arrêt total pour certains commerces et petites entreprises.
Au mois d’avril, Pôle emploi a enregistré 850 000 chômeurs supplémentaires. « Il ne s’agit pas de licenciements mais d’intérimaires et de CDD qui n’ont pas trouvé de nouvelle embauche », relativise le gouvernement. Mais qu’est-ce que cela change ? Pour ces femmes et ces hommes, le résultat est le même : ils ont perdu leur salaire et ont dû se contenter, quand ils en ont eu, de leurs maigres indemnités chômage.
Et il ne s’agit là que de la première vague ! La seconde s’annonce plus dévastatrice encore. Car il ne s’agit pas que de Renault. Les fermetures et les suppressions d’emplois, les faillites mêmes, sont attendues dans l’aéronautique, l’ameublement, le secteur touristique, la restauration, la mode…
Mais ce qui se passe à Renault doit être un signal d’alarme pour tous les travailleurs. Le constructeur est un symbole de l’industrie française. L’État possède 15 % de son capital et son plan de suppressions d’emplois a forcément recueilli la bénédiction du gouvernement, alors même que Renault est riche à milliards et que l’État va lui en donner cinq autres sous forme de prêt !
À travers Renault, le gouvernement donne le feu vert au grand patronat. Pour sortir de la crise, celui-ci veut « dégraisser », « restructurer », « fermer des usines » ? Eh bien, il peut y aller ! Que les travailleurs en soient conscients ou pas, la bourgeoisie et le gouvernement ont lancé le combat. Et nous sommes tous concernés car le patronat exigera des sacrifices de tous, il fera du chantage à l’emploi et se servira de la crise pour baisser les salaires et pressurer encore plus ceux qui resteront au travail.
Avec les plans de relance, des milliards pleuvent sur le grand patronat. Et pour les travailleurs, ce devrait être le chômage, la misère et l’aggravation de l’exploitation ?
Un emploi et un salaire, c’est la seule richesse des exploités dans cette société : personne ne peut accepter de les perdre ! Alors, il faut que les travailleurs se défendent. Il faut nous battre autour d’un objectif simple et efficace : la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.
L’activité est réduite ? Il y a du chômage partiel ? Eh bien, il faut baisser les cadences et réduire le temps de travail avec les salaires maintenus intégralement ! Il y a peut-être moins de travail, mais l’argent coule à flot pour le grand patronat. Quant aux profits et aux fortunes accumulés ces dernières années, ils ne se sont pas volatilisés ! Cet argent doit servir à garantir l’emploi et le salaire de chaque salarié.
La répartition du travail sans diminution de salaire est un objectif de bon sens, dans lequel tous les travailleurs, qu’ils soient en CDI, en CDD, en intérim ou en sous-traitance peuvent se reconnaître et derrière lequel ils peuvent se souder. Ensemble, unis dans le combat, les travailleurs représentent une force considérable pour l’imposer.
À Renault, la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire, peut être un puissant unificateur des salariés des différents sites, qu’ils soient officiellement menacés ou pas. De toute façon, les déclarations officielles du grand patronat et du gouvernement ne valent rien. Ils mentent comme des arracheurs de dents et ils l’ont bien montré ces dernières années ! Leur seule stratégie est d’opposer les sites et les travailleurs les uns aux autres, c’est de diviser pour régner.
Pour ne pas tomber dans ce piège, il faut se battre pour que chacun garde son emploi et son salaire. La mobilisation a commencé à la Fonderie de Bretagne à Caudan et à l’usine MCA de Maubeuge. Eh bien, cette combativité doit s’élargir à tous les salariés de Renault et, au-delà, à l’ensemble du monde du travail !
Vendredi, toute l’usine était en grève et, samedi, une manifestation regroupait plus de 8 000 personnes. Pour une ville comme Maubeuge, c’est un succès et pour les ouvriers, un encouragement. C’est la preuve qu’ils ne sont pas seuls : bien des commerçants, artisans et autres travailleurs de la région se sentent concernés. Et pour cause !
Que l’on soit salarié, ouvrier, employé, ingénieur ou travailleur indépendant, nous sommes tous menacés. Les secteurs qui échappent à la crise économique sont des exceptions. La règle est le ralentissement brutal et la sous-activité, quand ce n’est pas l’arrêt total pour certains commerces et petites entreprises.
Au mois d’avril, Pôle emploi a enregistré 850 000 chômeurs supplémentaires. « Il ne s’agit pas de licenciements mais d’intérimaires et de CDD qui n’ont pas trouvé de nouvelle embauche », relativise le gouvernement. Mais qu’est-ce que cela change ? Pour ces femmes et ces hommes, le résultat est le même : ils ont perdu leur salaire et ont dû se contenter, quand ils en ont eu, de leurs maigres indemnités chômage.
Et il ne s’agit là que de la première vague ! La seconde s’annonce plus dévastatrice encore. Car il ne s’agit pas que de Renault. Les fermetures et les suppressions d’emplois, les faillites mêmes, sont attendues dans l’aéronautique, l’ameublement, le secteur touristique, la restauration, la mode…
Mais ce qui se passe à Renault doit être un signal d’alarme pour tous les travailleurs. Le constructeur est un symbole de l’industrie française. L’État possède 15 % de son capital et son plan de suppressions d’emplois a forcément recueilli la bénédiction du gouvernement, alors même que Renault est riche à milliards et que l’État va lui en donner cinq autres sous forme de prêt !
À travers Renault, le gouvernement donne le feu vert au grand patronat. Pour sortir de la crise, celui-ci veut « dégraisser », « restructurer », « fermer des usines » ? Eh bien, il peut y aller ! Que les travailleurs en soient conscients ou pas, la bourgeoisie et le gouvernement ont lancé le combat. Et nous sommes tous concernés car le patronat exigera des sacrifices de tous, il fera du chantage à l’emploi et se servira de la crise pour baisser les salaires et pressurer encore plus ceux qui resteront au travail.
Avec les plans de relance, des milliards pleuvent sur le grand patronat. Et pour les travailleurs, ce devrait être le chômage, la misère et l’aggravation de l’exploitation ?
Un emploi et un salaire, c’est la seule richesse des exploités dans cette société : personne ne peut accepter de les perdre ! Alors, il faut que les travailleurs se défendent. Il faut nous battre autour d’un objectif simple et efficace : la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.
L’activité est réduite ? Il y a du chômage partiel ? Eh bien, il faut baisser les cadences et réduire le temps de travail avec les salaires maintenus intégralement ! Il y a peut-être moins de travail, mais l’argent coule à flot pour le grand patronat. Quant aux profits et aux fortunes accumulés ces dernières années, ils ne se sont pas volatilisés ! Cet argent doit servir à garantir l’emploi et le salaire de chaque salarié.
La répartition du travail sans diminution de salaire est un objectif de bon sens, dans lequel tous les travailleurs, qu’ils soient en CDI, en CDD, en intérim ou en sous-traitance peuvent se reconnaître et derrière lequel ils peuvent se souder. Ensemble, unis dans le combat, les travailleurs représentent une force considérable pour l’imposer.
À Renault, la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire, peut être un puissant unificateur des salariés des différents sites, qu’ils soient officiellement menacés ou pas. De toute façon, les déclarations officielles du grand patronat et du gouvernement ne valent rien. Ils mentent comme des arracheurs de dents et ils l’ont bien montré ces dernières années ! Leur seule stratégie est d’opposer les sites et les travailleurs les uns aux autres, c’est de diviser pour régner.
Pour ne pas tomber dans ce piège, il faut se battre pour que chacun garde son emploi et son salaire. La mobilisation a commencé à la Fonderie de Bretagne à Caudan et à l’usine MCA de Maubeuge. Eh bien, cette combativité doit s’élargir à tous les salariés de Renault et, au-delà, à l’ensemble du monde du travail !
Le 1er juin 2020
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