Trump, ce magnat de l’immobilier et vedette de la téléréalité, s’est comporté pendant quatre ans comme le défenseur le plus zélé de la classe capitaliste. Il a baissé les impôts des plus riches et, sous couvert de protectionnisme, a multiplié les cadeaux aux Tesla, Amazon et autres Google. Depuis le Covid, l’État a pratiqué guichet ouvert pour les firmes en difficulté. Wall Street a retrouvé ses niveaux de février, alors que toute une partie de la population s’enfonce dans le chômage, la pauvreté et dépend de l’aide alimentaire.
Les États-Unis sont le pays le plus puissant au monde, le symbole même du capitalisme moderne. C’est un des berceaux des recherches médicales et des technologies les plus avancées, des laboratoires les plus novateurs et des universités les plus renommées. Pourtant, l’espérance de vie y recule. C’est le tribut payé par la population aux profits des assureurs privés et de l’industrie médicale et pharmaceutique. Trump a minimisé la gravité du virus, s’opposant à tout confinement et allant jusqu’à conseiller l’eau de Javel pour se protéger ! Résultat : les États-Unis sont le pays qui compte le plus de victimes de la pandémie. À New York, on a même enterré les morts dans des fosses communes. Les ouvriers des abattoirs ou de l’agriculture, les travailleurs de la santé et des transports, les auxiliaires de vie, les Noirs, les Hispaniques, les migrants, les pauvres, bref, le gros de la classe ouvrière, ont été particulièrement frappés.
Trump a exacerbé la haine raciale, les préjugés crasses, les idées réactionnaires. Contre les manifestants antiracistes, il a appelé à l’usage de la force. Contre les femmes qui veulent disposer librement de leur corps, ce misogyne a nommé des juges susceptibles de remettre en cause le droit à l’avortement.
Cependant, si son concurrent Joe Biden sort vainqueur du scrutin, les choses ne changeront pas pour les travailleurs du pays, ni pour tous ceux qui, à travers le monde, subissent la domination de l’impérialisme américain. Biden a derrière lui un demi-siècle de services bons et loyaux envers le Big Business, comme sénateur puis vice-président d’Obama. Il n’est pas étonnant qu’il devance même Trump pour les dons faits à sa campagne par les grands capitalistes. Biden sera peut-être moins grossier et stupide, mais il défendra tout autant les plus riches contre les plus pauvres.
Ce scrutin se déroule dans un climat tendu. Après le meurtre de George Floyd par un policier à Minneapolis en mai dernier, des millions d’Américains se sont mobilisés contre le racisme et les violences policières qui gangrènent le pays depuis qu’il s’est construit sur les violences de l’esclavage et de la ségrégation. Cette mobilisation est salutaire. Mais des milices d’extrême droite se sont aussi manifestées, encouragées par Trump. Elles n’avaient sans doute jamais disparu, mais récemment un milicien a tué plusieurs manifestants antiracistes, d’autres ont voulu kidnapper une gouverneure, d’autres encore ont paradé en armes. Si Trump perd, ces suprémacistes blancs pourraient chercher à se venger, par exemple sur les Noirs, comme au sale temps de la ségrégation. Et quelle que soit l’issue du scrutin, ils représentent un danger pour la classe ouvrière.
Les États-Unis sont un miroir de notre monde. La crise qui y sévit frappe aussi les travailleurs ici. Ici aussi, la détresse sociale produit ses relents obscurantistes, xénophobes et racistes, et son cortège de violences. En France même, des politiciens attisent la xénophobie, la haine des étrangers ou des musulmans. En France même, des militants d’extrême droite, comme ceux qui ont paradé à Nice la semaine dernière après l’atroce attentat dans une église, attendent leur heure. Ce qui se joue là-bas, entre Trump et Biden, se joue aussi ici.
Par le passé, la jeunesse et les travailleurs des États-Unis ont pu être un phare, comme dans les années 1960, avec la contestation de la guerre du Vietnam et la révolte des Noirs, qui inspirèrent des luttes dans le monde entier. Alors, quelle que soit l’issue du scrutin, espérons que les travailleurs de la première puissance mondiale ne se laissent pas enfoncer dans la crise, la misère et les divisions. Espérons qu’ils retrouvent le chemin de la lutte de classe, contre les capitalistes américains et leurs serviteurs à la Trump et à la Biden.
Les États-Unis sont le pays le plus puissant au monde, le symbole même du capitalisme moderne. C’est un des berceaux des recherches médicales et des technologies les plus avancées, des laboratoires les plus novateurs et des universités les plus renommées. Pourtant, l’espérance de vie y recule. C’est le tribut payé par la population aux profits des assureurs privés et de l’industrie médicale et pharmaceutique. Trump a minimisé la gravité du virus, s’opposant à tout confinement et allant jusqu’à conseiller l’eau de Javel pour se protéger ! Résultat : les États-Unis sont le pays qui compte le plus de victimes de la pandémie. À New York, on a même enterré les morts dans des fosses communes. Les ouvriers des abattoirs ou de l’agriculture, les travailleurs de la santé et des transports, les auxiliaires de vie, les Noirs, les Hispaniques, les migrants, les pauvres, bref, le gros de la classe ouvrière, ont été particulièrement frappés.
Trump a exacerbé la haine raciale, les préjugés crasses, les idées réactionnaires. Contre les manifestants antiracistes, il a appelé à l’usage de la force. Contre les femmes qui veulent disposer librement de leur corps, ce misogyne a nommé des juges susceptibles de remettre en cause le droit à l’avortement.
Cependant, si son concurrent Joe Biden sort vainqueur du scrutin, les choses ne changeront pas pour les travailleurs du pays, ni pour tous ceux qui, à travers le monde, subissent la domination de l’impérialisme américain. Biden a derrière lui un demi-siècle de services bons et loyaux envers le Big Business, comme sénateur puis vice-président d’Obama. Il n’est pas étonnant qu’il devance même Trump pour les dons faits à sa campagne par les grands capitalistes. Biden sera peut-être moins grossier et stupide, mais il défendra tout autant les plus riches contre les plus pauvres.
Ce scrutin se déroule dans un climat tendu. Après le meurtre de George Floyd par un policier à Minneapolis en mai dernier, des millions d’Américains se sont mobilisés contre le racisme et les violences policières qui gangrènent le pays depuis qu’il s’est construit sur les violences de l’esclavage et de la ségrégation. Cette mobilisation est salutaire. Mais des milices d’extrême droite se sont aussi manifestées, encouragées par Trump. Elles n’avaient sans doute jamais disparu, mais récemment un milicien a tué plusieurs manifestants antiracistes, d’autres ont voulu kidnapper une gouverneure, d’autres encore ont paradé en armes. Si Trump perd, ces suprémacistes blancs pourraient chercher à se venger, par exemple sur les Noirs, comme au sale temps de la ségrégation. Et quelle que soit l’issue du scrutin, ils représentent un danger pour la classe ouvrière.
Les États-Unis sont un miroir de notre monde. La crise qui y sévit frappe aussi les travailleurs ici. Ici aussi, la détresse sociale produit ses relents obscurantistes, xénophobes et racistes, et son cortège de violences. En France même, des politiciens attisent la xénophobie, la haine des étrangers ou des musulmans. En France même, des militants d’extrême droite, comme ceux qui ont paradé à Nice la semaine dernière après l’atroce attentat dans une église, attendent leur heure. Ce qui se joue là-bas, entre Trump et Biden, se joue aussi ici.
Par le passé, la jeunesse et les travailleurs des États-Unis ont pu être un phare, comme dans les années 1960, avec la contestation de la guerre du Vietnam et la révolte des Noirs, qui inspirèrent des luttes dans le monde entier. Alors, quelle que soit l’issue du scrutin, espérons que les travailleurs de la première puissance mondiale ne se laissent pas enfoncer dans la crise, la misère et les divisions. Espérons qu’ils retrouvent le chemin de la lutte de classe, contre les capitalistes américains et leurs serviteurs à la Trump et à la Biden.
Le 2 novembre 2020
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