Les deux sont des ennemis de la classe ouvrière, leurs références en témoignent.
Marine Le Pen n’a jamais été au pouvoir, ce qui lui vaut un bon point
dans certains milieux populaires, écœurés par les reniements et les
trahisons des partis de gauche au gouvernement. Mais derrière ses
cajoleries pour gagner les votes de l’électorat populaire, c’est une
bourgeoise, une défenseure de la société capitaliste.
Son parti est l’héritier des partisans de l’Algérie française et de
l’OAS, avec aujourd’hui, dans son ombre, des confréries fascisantes
issues ou pas de la police et de l’armée. Ils sont des ennemis mortels
pour les travailleurs, appelés à servir de supplétifs à l’appareil
d’État de la bourgeoisie en cas d’intensification des luttes sociales.
Déjà, la démagogie anti-immigrés de Le Pen vise à diviser les
travailleurs, à les dresser les uns contre les autres et, par là même, à
les affaiblir.
Si elle parvenait au pouvoir, elle l’exercerait dans l’intérêt des
plus riches, comme tous ses prédécesseurs, mais de façon plus
autoritaire et plus réactionnaire encore.
En face, il y a Macron, l’ancien banquier, représentatif de sa classe
sociale jusqu’à la caricature, avec son mépris affiché des travailleurs
et des pauvres, son dédain de tout ce qui ne vient pas des puissances
de l’argent. Ses références, ce sont ses années à l’Élysée. Toutes ses
« réformes » ont été autant de coups portés aux salariés, aux retraités,
aux chômeurs.
Par un cynisme qui frise la sincérité, il promet aux classes populaires « du sang et des larmes ».
Macron se pose en rempart contre la montée de l’extrême droite.
Mensonge ! Son quinquennat l’a renforcée. La haine de Macron dans les
classes populaires a poussé les électeurs les plus désorientés dans les
bras de Le Pen. La réélection de Macron ne fera pas disparaître les
forces fascisantes, au contraire ! Celles-ci y trouveront une vigueur
renforcée qui poussera Macron de plus en plus vers la droite.
Les travailleurs n’ont pas à cautionner par leurs votes leur futur oppresseur !
Je remercie les électeurs qui m’ont apporté leur suffrage. Ils ont
ainsi exprimé leur conscience d’appartenir au camp des travailleurs.
Pour minoritaire qu’il soit, cet électorat a montré que le courant
communiste révolutionnaire est toujours là ; que des femmes et des
hommes continuent à porter le programme de la révolution sociale,
c’est-à-dire du renversement de la dictature de la grande bourgeoisie
impérialiste sur le monde, de son remplacement par le pouvoir
démocratique des travailleurs aujourd’hui exploités, opprimés.
Dans ce deuxième tour, l’électorat ouvrier est sommé de choisir entre la peste et le choléra.
Pour ma part, je refuse ce choix et je voterai blanc pour rejeter et Macron et Le Pen !
Quel que soit le vainqueur, il n’y a pas à se décourager et à baisser
la tête. Au contraire ! La force des travailleurs n’est pas dans les
urnes mais dans leurs propres luttes. Il faut qu’ils soient conscients
qu’ils auront un ennemi à l’Élysée.
La crise de l’économie s’aggrave de jour en jour, accélérée par la
guerre en cours en Ukraine et par toutes ses conséquences, comme
l’envolée de la spéculation. L’économie capitaliste est en train de
sombrer dans le chaos dont les classes populaires seront inévitablement
les victimes.
Nos sœurs et frères prolétaires d’Ukraine meurent aujourd’hui sous
les bombes ; ceux de Russie subissent aussi une guerre qu’ils n’ont pas
voulue et dans laquelle ils n’ont aucun intérêt. Les masses pauvres du
continent africain sont poussées à la famine par l’envolée des prix
alimentaires.
Mais disons-nous que c’est aussi l’avenir que nous réserve la grande
bourgeoisie ici, en France, un des pays les plus riches de la planète.
Notre avenir ne dépend pas de la mascarade d’une élection fût-elle
présidentielle. Il dépend de la capacité des masses pauvres à réagir
efficacement à la guerre sociale que leur mène la grande bourgeoisie.
Dans ce combat, le rôle décisif appartient au prolétariat, à ceux qui
font marcher l’économie et fonctionner la société, et qui sont aussi les
seuls à pouvoir la changer.
Seules les luttes des travailleurs feront reculer le patronat, la
grande bourgeoisie et leurs commis politiques. Notre avenir dépend de
nous tous !