Lors du conseil municipal du jeudi 7 octobre, Régis ROBIN a fait la déclaration suivante, concernant la lutte engagée contre la réforme des retraites :
Le 7 septembre, le 23 septembre, le 2 octobre, des milliers de travailleurs ont défilé à Vierzon pour protester contre les attaques du gouvernement et du patronat visant le monde du travail.
L'attaque concernant les retraites est accompagnée d'une propagande mensongère et je tiens à redire que ce n'est pas parce qu'on vit plus longtemps que les caisses de retraite sont vides.
Les caisses de retraite sont vides parce qu'il y manque les millions de cotisants qui sont au chômage ; elles sont vides parce que les entreprises du CAC 40 ne paient que 8% d'impôts sur les sociétés, ce qui est dérisoire, elles sont vides parce que le bouclier fiscal protège les plus riches et parce que les exonérations de charges sociales coûtent 172 milliards d'euros chaque année à l'Etat (si l'on en croit la Cour des Comptes). En un mot, les caisses de retraites sont vides parce qu'on multiplie les cadeaux faits aux riches et au grand patronat.
Et c'est les classes populaires que le gouvernement veut obliger à payer. Le gouvernement veut les faire payer en les maintenant plus longtemps au travail, en réduisant les pensions, en diminuant les remboursements des médicaments.
Il veut aussi récupérer de l'argent sur le dos des services publics, avec des suppressions de postes dans les hôpitaux, les écoles, les transports, la poste. Des suppressions des postes qui aggraveront le chômage et feront que l'on enseignera moins bien, que l'on sera moins bien soigné, sans parler des transports et du courrier.
Pour sauver les revenus du capital, tous les Etats se sont endettés jusqu'au cou en volant au secours des banques et du grand patronat, notamment pendant la crise financière et ils cherchent à récupérer les sommes énormes versées aux possédants en s'attaquant aux salariés, aux retraités, aux jeunes, en un mot aux classes populaires. Et ces attaques vont être de plus en plus violentes.
Les manifestations contre la réforme des retraites ont mobilisé des milliers de travailleurs à Vierzon, des millions dans tout le pays. Et ces manifestations bénéficient d'une très large sympathie de toute la population.
Alors, il faut continuer, amplifier. Il faut que l'action aille crescendo pour aboutir à un changement réel du rapport de force entre le gouvernement et le grand patronat d'un côté et les victimes de leur politique de l'autre. Car, quels que soient les résultats des futures élections, quels que soient les futurs occupants de l'Elysée et de Matignon, l'économie continuera à être dirigée par les mêmes grands patrons, les mêmes gros actionnaires qu'aujourd'hui. Ils imposeront la même politique, celle qui correspond à leurs intérêts. Chaque fois que le grand patronat, les riches et ceux qui les servent à la tête de l'Etat ont été obligé de reculer, c'est quand ils ont senti que la colère grondait en bas et que l'explosion ouvrière menaçait.
C'est pourquoi je terminerai en appelant à être encore plus nombreux à la prochaine journée d'action, qui peut être une étape vers cette mobilisation du monde du travail.
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