Mardi 5 octobre, une journée interprofessionnelle est appelée par la CGT, FO, la FSU et Solidaires. Quand on est convaincu que le monde du travail doit reprendre le chemin des luttes, il faut en être.
Il y aura autant de situations différentes que d’entreprises. Dans certaines, il n’y a pas d’appel. Dans d’autres, il y aura un débrayage et une délégation de salariés se joindra à une des manifestations. Et dans celles où les salariés sont en lutte, à Transdev, par exemple, où les conducteurs de bus font grève contre le recul de leurs conditions de travail, ou encore à Marseille où les éboueurs refusent l’allongement de leur temps de travail, il y aura peut-être suffisamment de troupes motivées pour faire un cortège.
Mais quel que soit le degré de mobilisation dans leur entreprise, ceux qui sont en colère doivent se manifester. Il faut montrer qu’il y a des femmes et des hommes qui veulent se battre même si la lutte est difficile et s’il n’y a pas la perspective de gagner immédiatement.
À leur façon, c'est ce que qu'ont fait les opposants au passe sanitaire qui sont descendus dans la rue tous les samedis cet été. C'est ce qu'ont fait, il y a deux ans, les gilets jaunes. Ils ont refusé de se taire, et même sans perspective de victoire, ils ont continué longtemps à exprimer leur hostilité et à rassembler autour d’eux. Il faut que la même combativité s’exprime dans le monde du travail. Et ce ne sont pas les raisons qui manquent !
Depuis deux semaines, des milliers de salariés de la santé sont passés du statut de héros à celui de parias et se retrouvent suspendus et privés de salaire. C’est une attaque inédite contre le monde du travail. Éloigner les non-vaccinés des malades pour réduire les risques est une chose. Mais de quel droit le gouvernement les prive-t-il de salaire ?
Au 1er octobre, le gouvernement va enlever 50, 100 ou 200 € sur les allocations d’un million de chômeurs, alors que tous les signaux économiques sont au vert, nous dit-on et que l’argent dégouline dans les grandes entreprises !
Des centaines de milliers d’ouvriers vivent sous la menace d’une fermeture d’usine ou d’un licenciement, d’autres sous la menace de l’amputation durable de leur salaire, à cause du chômage partiel imposé par le grand patronat, ou de la disparition de primes, alors que le coût de la vie, le carburant, le gaz et l’électricité flambent.
Eh bien, montrons que toutes ces ignominies ne passent pas ! Montrons que ceux qui en sont victimes ne sont pas seuls et qu’ils peuvent se rallier à un camp, celui des travailleurs conscients de leurs intérêts collectifs. Employés dans le privé ou le public, dans l’industrie ou les services, en emploi fixe ou précaire, montrons que nous voulons nous battre ensemble.
Beaucoup de salariés ne voient dans cet appel qu’une promenade syndicale de plus. Et c’est bien comme cela que l’envisagent les directions syndicales, car pour changer le rapport des forces avec le patronat, il faudrait un véritable plan de combat, avec des objectifs de lutte, appuyé par une campagne d’agitation dans les entreprises comme dans les médias. Il faudrait en finir avec les appels catégoriels qui dispersent le mécontentement avant même qu’il ne se fasse entendre. Il faudrait être à l’offensive et chercher le moyen de riposter à chaque attaque gouvernementale et patronale.
Les directions syndicales n’ont pas cette volonté. Celle-ci doit venir des travailleurs les plus combatifs et les plus conscients. Alors, mettons à profit cette journée pour réaffirmer la nécessité d’une lutte d’ensemble des travailleurs, car la société capitaliste a toujours été féroce pour les exploités et ils n’ont été en mesure d’inverser la vapeur qu’en se battant unis.
Profitons-en pour discuter entre nous de nos problèmes de travailleurs, mais aussi de l’évolution de toute la société, car derrière les attaques patronales, c’est aussi l’avenir de nos enfants et de la société qui est en cause.
Où nous mène cette société capitaliste ? Elle a développé d’immenses possibilités scientifiques et techniques. Mais la bourgeoisie s’en sert pour assouvir ses caprices de riches et imposer une vie de plus en plus dure aux classes laborieuses !
En s’opposant à la classe capitaliste, en visant leur émancipation, les travailleurs peuvent remettre la société sur ses pieds. C’est fort de cette conscience que le monde du travail peut redevenir la force contestataire capable de peser sur la politique patronale et gouvernementale.
Dénoncer, regrouper ceux qui n’acceptent pas d’être piétinés et écrasés est le point de départ obligé de cette prise de conscience. Mobilisons-nous le 5 octobre dans ce sens.
Il y aura autant de situations différentes que d’entreprises. Dans certaines, il n’y a pas d’appel. Dans d’autres, il y aura un débrayage et une délégation de salariés se joindra à une des manifestations. Et dans celles où les salariés sont en lutte, à Transdev, par exemple, où les conducteurs de bus font grève contre le recul de leurs conditions de travail, ou encore à Marseille où les éboueurs refusent l’allongement de leur temps de travail, il y aura peut-être suffisamment de troupes motivées pour faire un cortège.
Mais quel que soit le degré de mobilisation dans leur entreprise, ceux qui sont en colère doivent se manifester. Il faut montrer qu’il y a des femmes et des hommes qui veulent se battre même si la lutte est difficile et s’il n’y a pas la perspective de gagner immédiatement.
À leur façon, c'est ce que qu'ont fait les opposants au passe sanitaire qui sont descendus dans la rue tous les samedis cet été. C'est ce qu'ont fait, il y a deux ans, les gilets jaunes. Ils ont refusé de se taire, et même sans perspective de victoire, ils ont continué longtemps à exprimer leur hostilité et à rassembler autour d’eux. Il faut que la même combativité s’exprime dans le monde du travail. Et ce ne sont pas les raisons qui manquent !
Depuis deux semaines, des milliers de salariés de la santé sont passés du statut de héros à celui de parias et se retrouvent suspendus et privés de salaire. C’est une attaque inédite contre le monde du travail. Éloigner les non-vaccinés des malades pour réduire les risques est une chose. Mais de quel droit le gouvernement les prive-t-il de salaire ?
Au 1er octobre, le gouvernement va enlever 50, 100 ou 200 € sur les allocations d’un million de chômeurs, alors que tous les signaux économiques sont au vert, nous dit-on et que l’argent dégouline dans les grandes entreprises !
Des centaines de milliers d’ouvriers vivent sous la menace d’une fermeture d’usine ou d’un licenciement, d’autres sous la menace de l’amputation durable de leur salaire, à cause du chômage partiel imposé par le grand patronat, ou de la disparition de primes, alors que le coût de la vie, le carburant, le gaz et l’électricité flambent.
Eh bien, montrons que toutes ces ignominies ne passent pas ! Montrons que ceux qui en sont victimes ne sont pas seuls et qu’ils peuvent se rallier à un camp, celui des travailleurs conscients de leurs intérêts collectifs. Employés dans le privé ou le public, dans l’industrie ou les services, en emploi fixe ou précaire, montrons que nous voulons nous battre ensemble.
Beaucoup de salariés ne voient dans cet appel qu’une promenade syndicale de plus. Et c’est bien comme cela que l’envisagent les directions syndicales, car pour changer le rapport des forces avec le patronat, il faudrait un véritable plan de combat, avec des objectifs de lutte, appuyé par une campagne d’agitation dans les entreprises comme dans les médias. Il faudrait en finir avec les appels catégoriels qui dispersent le mécontentement avant même qu’il ne se fasse entendre. Il faudrait être à l’offensive et chercher le moyen de riposter à chaque attaque gouvernementale et patronale.
Les directions syndicales n’ont pas cette volonté. Celle-ci doit venir des travailleurs les plus combatifs et les plus conscients. Alors, mettons à profit cette journée pour réaffirmer la nécessité d’une lutte d’ensemble des travailleurs, car la société capitaliste a toujours été féroce pour les exploités et ils n’ont été en mesure d’inverser la vapeur qu’en se battant unis.
Profitons-en pour discuter entre nous de nos problèmes de travailleurs, mais aussi de l’évolution de toute la société, car derrière les attaques patronales, c’est aussi l’avenir de nos enfants et de la société qui est en cause.
Où nous mène cette société capitaliste ? Elle a développé d’immenses possibilités scientifiques et techniques. Mais la bourgeoisie s’en sert pour assouvir ses caprices de riches et imposer une vie de plus en plus dure aux classes laborieuses !
En s’opposant à la classe capitaliste, en visant leur émancipation, les travailleurs peuvent remettre la société sur ses pieds. C’est fort de cette conscience que le monde du travail peut redevenir la force contestataire capable de peser sur la politique patronale et gouvernementale.
Dénoncer, regrouper ceux qui n’acceptent pas d’être piétinés et écrasés est le point de départ obligé de cette prise de conscience. Mobilisons-nous le 5 octobre dans ce sens.
Nathalie Arthaud
Le 27 septembre 2021
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