Ce mardi 5 octobre, les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires appellent les travailleurs à se mobiliser et à manifester. Il faut y participer pour montrer que la protestation vient du monde du travail. Il faut marquer le coup et utiliser cette journée pour discuter avec nos camarades de ce qui serait nécessaire pour inverser la vapeur !
Et des raisons de manifester, il y en a. Les tarifs du gaz ont encore augmenté de 12,6 % au 1er octobre, comme ceux du fioul et de l’électricité. Cet hiver, pour des millions de familles ouvrières, les dépenses de chauffage vont exploser. Le gouvernement vient de mettre en application sa réforme de l’assurance chômage. Elle va avoir des conséquences catastrophiques pour des millions de chômeurs. Sur une indemnité d’à peine 900 euros, certains vont perdre plus de 200 euros.
Et il y a tout ce qui se passe en sourdine. S’ajoutant aux plans de licenciements annoncés, des milliers d’intérimaires sont chaque jour jetés à la porte. Dans toutes les entreprises, les attaques contre les conditions de travail pleuvent : les pauses sont réduites, les cadences augmentées, les primes supprimées, le temps de travail rallongé. Et pour faire passer tout cela, la discipline est renforcée et les sanctions tombent pour un oui, pour un non. Depuis le retour des congés d’été, le climat dans les entreprises s’est encore durci.
Oui, il y a des raisons de protester. Mais sans parler des confédérations, comme la CFDT, pour qui « tout va très bien, Madame la marquise » et qui n’appellent à rien du tout, pourquoi l’appel au 5 octobre est-il arrivé si tard ? Pourquoi disperser la mobilisation avant même qu’elle ait lieu en lançant d’autres appels à d’autres dates concernant certains secteurs particuliers de la classe ouvrière (retraités, enseignement, santé,…) ? Et à la veille de cette journée, on ne sait pas s’il y aura une suite ou si elle sera sans lendemain.
Pourtant, la situation exige qu’on prépare l’unification des luttes futures autour des mêmes revendications, afin d’entraîner tous les travailleurs dans un combat général. Le grand patronat a profité de la crise sanitaire pour s’enrichir sans vergogne en aggravant l’exploitation. Et partout, les travailleurs sentent que de nouvelles décisions sont prises dans le secret des états-majors des grandes entreprises où de nouveaux coups se concoctent.
À cause des pénuries de matières premières, de semi-conducteurs ou encore des retards de livraisons, beaucoup d’entreprises alternent entre arrêt total de la production et surchauffe, parfois d’une semaine à l’autre. Les capitalistes comptent bien faire payer aux travailleurs le chaos de leur économie pour que les profits des actionnaires continuent d’augmenter.
La direction de Renault a dit qu’elle voulait imposer jusqu’à 50 fois par an « l’overtime », cet allongement de la durée de travail annoncé le jour même au bon vouloir du patron. Cela existe déjà dans d’autres entreprises mais chez Renault, c’est une première. La direction veut aussi supprimer la prime d’ancienneté. Et elle veut baisser le taux du paiement des heures supplémentaires. Les patrons ne se contentent plus de bloquer les salaires, ils les baissent. Et les hausses de prix sont aussi une baisse des salaires.
Alors, quel que soit le résultat du 5 octobre, il va falloir que les travailleurs envisagent de s’organiser pour se battre. Les directions syndicales agissent comme si elles ne croyaient pas elles-mêmes en la capacité des travailleurs à se mobiliser. Il ne faut pas que les travailleurs, à commencer par les militants syndicaux, se laissent entraîner par la démoralisation.
Les millions de travailleurs de ce pays représentent une force colossale. En plus d’être nombreux, ils sont au cœur de toute la production. Si l’ensemble de la classe ouvrière se mobilisait de façon explosive et déterminée, elle pourrait se faire craindre et contraindre le grand patronat et le gouvernement à reculer. Cette explosion sociale viendra inévitablement. Il faut s’y préparer.
Pour cela, les travailleurs ont besoin de leur propre programme. Ses éléments principaux sont simples. Il faut empêcher les suppressions d’emplois en imposant la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire ; contraindre le grand patronat et le gouvernement à ce que le niveau des salaires et des pensions suive toutes les hausses de prix ; contrôler les comptes des entreprises pour savoir où est l’argent.
Armée de ces objectifs-là, la classe ouvrière en lutte pourra être une force irrésistible.
Et des raisons de manifester, il y en a. Les tarifs du gaz ont encore augmenté de 12,6 % au 1er octobre, comme ceux du fioul et de l’électricité. Cet hiver, pour des millions de familles ouvrières, les dépenses de chauffage vont exploser. Le gouvernement vient de mettre en application sa réforme de l’assurance chômage. Elle va avoir des conséquences catastrophiques pour des millions de chômeurs. Sur une indemnité d’à peine 900 euros, certains vont perdre plus de 200 euros.
Et il y a tout ce qui se passe en sourdine. S’ajoutant aux plans de licenciements annoncés, des milliers d’intérimaires sont chaque jour jetés à la porte. Dans toutes les entreprises, les attaques contre les conditions de travail pleuvent : les pauses sont réduites, les cadences augmentées, les primes supprimées, le temps de travail rallongé. Et pour faire passer tout cela, la discipline est renforcée et les sanctions tombent pour un oui, pour un non. Depuis le retour des congés d’été, le climat dans les entreprises s’est encore durci.
Oui, il y a des raisons de protester. Mais sans parler des confédérations, comme la CFDT, pour qui « tout va très bien, Madame la marquise » et qui n’appellent à rien du tout, pourquoi l’appel au 5 octobre est-il arrivé si tard ? Pourquoi disperser la mobilisation avant même qu’elle ait lieu en lançant d’autres appels à d’autres dates concernant certains secteurs particuliers de la classe ouvrière (retraités, enseignement, santé,…) ? Et à la veille de cette journée, on ne sait pas s’il y aura une suite ou si elle sera sans lendemain.
Pourtant, la situation exige qu’on prépare l’unification des luttes futures autour des mêmes revendications, afin d’entraîner tous les travailleurs dans un combat général. Le grand patronat a profité de la crise sanitaire pour s’enrichir sans vergogne en aggravant l’exploitation. Et partout, les travailleurs sentent que de nouvelles décisions sont prises dans le secret des états-majors des grandes entreprises où de nouveaux coups se concoctent.
À cause des pénuries de matières premières, de semi-conducteurs ou encore des retards de livraisons, beaucoup d’entreprises alternent entre arrêt total de la production et surchauffe, parfois d’une semaine à l’autre. Les capitalistes comptent bien faire payer aux travailleurs le chaos de leur économie pour que les profits des actionnaires continuent d’augmenter.
La direction de Renault a dit qu’elle voulait imposer jusqu’à 50 fois par an « l’overtime », cet allongement de la durée de travail annoncé le jour même au bon vouloir du patron. Cela existe déjà dans d’autres entreprises mais chez Renault, c’est une première. La direction veut aussi supprimer la prime d’ancienneté. Et elle veut baisser le taux du paiement des heures supplémentaires. Les patrons ne se contentent plus de bloquer les salaires, ils les baissent. Et les hausses de prix sont aussi une baisse des salaires.
Alors, quel que soit le résultat du 5 octobre, il va falloir que les travailleurs envisagent de s’organiser pour se battre. Les directions syndicales agissent comme si elles ne croyaient pas elles-mêmes en la capacité des travailleurs à se mobiliser. Il ne faut pas que les travailleurs, à commencer par les militants syndicaux, se laissent entraîner par la démoralisation.
Les millions de travailleurs de ce pays représentent une force colossale. En plus d’être nombreux, ils sont au cœur de toute la production. Si l’ensemble de la classe ouvrière se mobilisait de façon explosive et déterminée, elle pourrait se faire craindre et contraindre le grand patronat et le gouvernement à reculer. Cette explosion sociale viendra inévitablement. Il faut s’y préparer.
Pour cela, les travailleurs ont besoin de leur propre programme. Ses éléments principaux sont simples. Il faut empêcher les suppressions d’emplois en imposant la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire ; contraindre le grand patronat et le gouvernement à ce que le niveau des salaires et des pensions suive toutes les hausses de prix ; contrôler les comptes des entreprises pour savoir où est l’argent.
Armée de ces objectifs-là, la classe ouvrière en lutte pourra être une force irrésistible.
Nathalie Arthaud
Le 3 octobre 2021
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