L’année écoulée a été marquée, pour le monde du travail, par les attaques contre le niveau de vie et les conditions de travail, toujours plus dures, toujours plus précaires. Mais ce n’est pas le problème pour Macron, qui s’est offert, avec les traditionnels vœux du nouvel an, une énième séance d’autosatisfaction à une heure de grande écoute. A l’entendre, des travailleurs aux personnes handicapées, en passant par les anciens et les enfants, tout le monde vivrait mieux.
L’épidémie met l’hôpital public et ses travailleurs au bord de la rupture ? Elle impose des contraintes et désorganise toute la société ? Macron en rejette la responsabilité sur les non vaccinés, alors que c’est le résultat de la politique des gouvernements successifs, et surtout de la mainmise grandissante de la finance, sur l’hôpital et tout le secteur de la santé.
Les hôpitaux sont à genoux, des services d’urgences saturés ferment des lits ou ne fonctionnent pas la nuit et le week-end, mais pas question de moyens supplémentaires ! Pour désengorger les urgences, le gouvernement trouve plus économique de supprimer les patients. Il fera désormais payer 19 euros comptant si la consultation n’est pas suivie d’une hospitalisation. Tant pis pour ceux qui vivent dans des déserts médicaux et dont le seul accès rapide aux soins se trouve à l’hôpital. Et c’est la même réalité du côté de l’école ou des transports, où le manque de personnel et de moyens pèse et est encore accentué par les conséquences de l’épidémie.
L’épidémie met l’hôpital public et ses travailleurs au bord de la rupture ? Elle impose des contraintes et désorganise toute la société ? Macron en rejette la responsabilité sur les non vaccinés, alors que c’est le résultat de la politique des gouvernements successifs, et surtout de la mainmise grandissante de la finance, sur l’hôpital et tout le secteur de la santé.
Les hôpitaux sont à genoux, des services d’urgences saturés ferment des lits ou ne fonctionnent pas la nuit et le week-end, mais pas question de moyens supplémentaires ! Pour désengorger les urgences, le gouvernement trouve plus économique de supprimer les patients. Il fera désormais payer 19 euros comptant si la consultation n’est pas suivie d’une hospitalisation. Tant pis pour ceux qui vivent dans des déserts médicaux et dont le seul accès rapide aux soins se trouve à l’hôpital. Et c’est la même réalité du côté de l’école ou des transports, où le manque de personnel et de moyens pèse et est encore accentué par les conséquences de l’épidémie.
Alors que le prix du gaz a augmenté d'au moins 50% dans l'année, que ceux de l’essence et du fioul domestique ont grimpé en flèche et que l’inflation touche les produits de consommation courante, le monde du travail devrait se satisfaire d’un Smic à 1269 euros nets, rattrapage de janvier compris. Les personnes handicapées, d’une allocation dont le maximum ne dépasse pas 903 euros. Les anciens, d’un minimum vieillesse à 916 euros et de la promesse d’un montant de pension minimum de 1000 euros, à condition d’avoir eu une carrière complète, ce qui exclut bien des travailleurs. Quant aux chômeurs, ils voient leur droit aux allocations et le montant de celles-ci baisser avec la réforme de l’assurance chômage.
Avec ses vœux, Macron annonce bien la couleur : au monde du travail, la survie, à la classe capitaliste, le « quoi qu’il en coûte » pour assurer ses profits.
Car du côté des possédants, 2021 aura été l’année de toutes les performances : celle de l’augmentation de la fortune de Bernard Arnault, hissé au rang de deuxième fortune mondiale, celle des dividendes records pour les entreprises du Cac 40, des bénéfices multipliés par 23 en une année pour Total, quand des travailleurs doivent choisir entre faire le plein pour aller travailler ou chauffer la maison.
Pour ne plus subir cette réalité en 2022, il ne suffira pas de se débarrasser de Macron. Si arrogant et méprisant soit-il, il n’est que le serviteur de cette classe riche, dont les profits dépendent de notre exploitation et de la perfusion d’argent public que le gouvernement, comme ses prédécesseurs, maintient ouverte en permanence. Pour nous faire respecter, nous devons riposter à l’offensive menée par cette classe capitaliste.
De la grande distribution à la métallurgie, en passant par les transports ou l’agroalimentaire, des grèves ont éclaté pour revendiquer de véritables hausses de salaires. Certains, comme les travailleurs de Leroy Merlin, y ont gagné des augmentations. C’est un premier pas pour sortir de la résignation et aller vers la lutte puissante, générale, dont nous aurons besoin pour arracher les augmentations massives indispensables.
C’est le travail, le dévouement et la conscience de dizaines de millions d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs qui font tourner toute la société et qui compensent l’irresponsabilité de l’Etat et du grand patronat. Cette compétence, cette position de force, les travailleurs ont tout intérêt à les utiliser pour s’organiser et engager la lutte.
Alors que la crise sanitaire et la crise écologique s’ajoutent à la crise économique, contester la domination capitaliste sur l’économie est non seulement une question de survie pour les travailleurs, mais le seul avenir possible pour toute l’humanité.
2022 sera ce que nous, travailleurs, en ferons. Cela dépasse le cadre de l’élection présidentielle à venir, qui ne peut changer le sort des exploités, mais les travailleurs qui veulent dire que leurs besoins doivent passer avant les profits, qui se reconnaissent dans les objectifs de lutte et les perspectives révolutionnaires que je défends, pourront se servir de leur bulletin de vote pour l’affirmer.
Nathalie Arthaud
Le 3 janvier 2022
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