La Chine s’est contentée de faire une démonstration de force, mais elle n’est pas la seule à le faire dans cette région du monde. Depuis plusieurs années, les États-Unis et leurs alliés, dont la France, y organisent eux aussi régulièrement d’importantes manœuvres militaires. Il y a des raisons de s’inquiéter de ce bruit de bottes persistant.
Face à la Chine, les États-Unis se posent en défenseurs de la démocratie taïwanaise. Quel sinistre mensonge ! Le régime actuel est l’héritier des débris du vieil appareil d’État corrompu, qui, fuyant en 1949 les troupes de Mao Tsé-toung, trouvèrent refuge dans cette petite île. Ils y mirent en place une dictature qui, pendant 40 ans, réprima férocement toute opposition. Bénéficiant du soutien militaire et économique de l’impérialisme américain, ils furent longtemps considérés dans les instances internationales comme les seuls représentant de la Chine.
Le régime maoïste était lui aussi une dictature, mais ce n’est pas cela qui amena les dirigeants de Washington à rompre toute relation avec lui. Ils ne lui pardonnaient pas d’être arrivé au pouvoir contre leur volonté, qui plus est en s’appuyant sur un mouvement de mobilisation populaire dans la paysannerie, ce qui lui donnait les moyens de refuser la tutelle des États-Unis.
Par la suite, ceux-ci changèrent d’attitude car ils avaient besoin de la Chine pour les aider à mettre fin à la guerre du Vietnam dans laquelle les troupes américaines s’étaient enlisées. En 1971, ils ouvrirent les portes de l'ONU aux dirigeants chinois et, du même coup, en chassèrent ceux de Taïwan. L’impérialisme est coutumier de ces manœuvres consistant à utiliser des oppositions entre États, quand il ne les suscite pas, pour mieux asseoir sa domination.
Quand la Chine commença à s’ouvrir sur le plan économique, les capitaux occidentaux ont pu s’y investir et participer ainsi à l’exploitation des travailleurs chinois, en tirant avantage du régime dictatorial. Mais l’hostilité de fond de l’impérialisme à l’égard d’un État qu’il ne contrôlait pas totalement n’avait pas disparu. Aiguisée par l’aggravation de la crise économique, l’actuelle montée des tensions peut aller dans l’avenir jusqu’à des affrontements militaires.
En multipliant les foyers de tension, l’impérialisme a transformé le monde entier en une véritable poudrière. Au Moyen-Orient, les habitants de Gaza, en plus de subir depuis quinze ans un terrible blocus économique, ont été à nouveau soumis à des bombardements israéliens meurtriers. Pour bénéficier d’un allié dans cette région, l’impérialisme américain n’a jamais cessé d’apporter son soutien indéfectible aux dirigeants israéliens et à leur politique de spoliation et d’oppression des Palestiniens, imposant ainsi aux peuples de la région, israélien et arabes, de vivre dans un état de guerre permanent.
Dans l’est de l’Europe, l’Ukraine est devenue le théâtre sanglant du bras de fer des grandes puissances occidentales, États-Unis en tête, avec la Russie. Poutine, Biden et les autres dirigeants des pays de l’OTAN se font la guerre avec la peau des populations ukrainienne et russe.
Le système impérialiste, fondé sur des rapports de domination, sur l’exploitation et la recherche du profit par la minorité privilégiée qui domine la société, plonge aujourd’hui bien des peuples de la planète dans des guerres barbares.
Ici, en France, la population ne meurt pas sous les bombes. Les travailleurs doivent défendre leurs conditions d’existence face à l’inflation, aux attaques du grand patronat et du gouvernement à son service. Mais, pour s’opposer à un avenir inévitablement fait de crises toujours plus graves et de guerres de plus en plus généralisées, ils doivent refuser de laisser leur sort entre les mains des classes dirigeantes et de leur gouvernement.
À bas l’impérialisme, ses manœuvres diplomatiques et militaires pour embrigader les travailleurs et les peuples et les dresser les uns contre les autres ! Vive la lutte des travailleurs pour renverser le capitalisme, seul espoir pour l’humanité d’échapper à la catastrophe !
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