Le déconfinement, étape hautement délicate, est lancé, et le bricolage continue ! Contrairement au confinement qui s’est imposé dans l’urgence, le gouvernement a eu deux mois pour préparer ce déconfinement. À quoi ont-ils servi ? Pourquoi les autorités sanitaires n’ont-elles pas commencé à tester massivement la population ? Quels sont les dispositifs et les lieux proposés pour isoler les porteurs du virus ? On ne le sait toujours pas.
À Paris, pour les transports publics, au lieu de mettre plus de trains et d’assurer une fréquence plus soutenue sur les lignes bondées, les autorités se sont contentées de faire du cinéma en collant des stickers. Cela a très bien fonctionné… dans les rames vides ! Ailleurs, c’était évidemment mission impossible. Seuls restent effectifs le port du masque obligatoire et l’attestation professionnelle aux heures de pointe. Et là, on ne plaisante plus !
Le gouvernement ne distribue pas de masques gratuits. Mais il va mobiliser 20 000 policiers pour punir d’une amende de 135 € tous ceux qui n’en auront pas dans les transports. Contraindre, réprimer les classes populaires et étaler son mépris social : c’est bien tout ce que l’État sait faire !
Pour les écoles, tout se fait dans l’improvisation. Après avoir élaboré un protocole quasi militaire, le gouvernement se défausse sur les maires et les enseignants pour le mettre en œuvre. À eux de se débrouiller avec les moyens du bord et en réduisant le nombre d’enfants accueillis. Et de fait, seul un enfant sur six ou dix reprendra le chemin de l’école, mais les apparences de la « continuité pédagogique » sont sauves !
L’essentiel pour le gouvernement était de tenir le calendrier du déconfinement et de faire en sorte que tous les salariés reprennent le travail en dépit des risques qui continuent d’exister. Et le but est atteint.
Mais encore une fois, pour se protéger, les travailleurs n’ont aucune confiance à avoir dans le gouvernement et ils ont aussi à surveiller les conditions sanitaires mises en place dans les entreprises.
Un foyer de contamination a été repéré en Dordogne après des obsèques auxquelles participaient une trentaine de personnes ; un autre dans la Vienne, à la suite d’une réunion de préparation pour la réouverture d’un collège ; un troisième est apparu dans un abattoir de volailles en Vendée.
Il est difficile de croire que les grandes surfaces, les entrepôts ou les usines qui rassemblent et brassent des centaines de personnes n’aient pas connu de telles contaminations. Les cas suspects y sont-ils systématiquement détectés ? Y a-t-il, comme il se doit, enquête et dépistage des cas contacts ?
Nul doute que le grand patronat ne souhaite pas de publicité sur les cas repérés entre ses murs. Le gouvernement qui pousse à la reprise du travail n’y a pas non plus intérêt. Quant aux grands médias, ils se sont mis au diapason.
Ensemble, ils se sont déchaînés contre les salariés ou les syndicats qui ont exercé leur contrôle sur les conditions de travail et demandé des comptes au patronat, comme cela a été le cas à Amazon et à Renault Sandouville. Les porte-voix patronaux les ont accusés de ralentir la reprise économique, voire d’être responsables des futures faillites. Ce sont des intimidations honteuses. On vient travailler pour gagner sa vie pas pour la perdre !
Aujourd'hui, le grand patronat veut que nous acceptions sans discuter les conditions qu’il impose, quand bien même elles nous font courir un risque mortel. Demain, il nous demandera de travailler plus ou de sacrifier nos congés payés, une partie de notre salaire, voire notre emploi, au nom des nécessités économiques.
Mais ce qu’il présente comme des nécessités économiques n’a rien à voir avec l’avenir et le bien-être de tous. Il ne s’agit pas de l’intérêt général, mais des dividendes et des fortunes d’une minorité capitaliste. Des fortunes acquises sur le dos des travailleurs, contre leurs emplois, leurs salaires et leurs conditions de travail.
Dans cette société d’exploitation, la marche des affaires conduira toujours à faire passer les profits de la bourgeoisie avant la vie des travailleurs et l’avenir de la société. La domination de cette classe aussi irresponsable que parasitaire nous a conduits au désastre sanitaire. Demain, elle nous conduira aux licenciements massifs et à l’aggravation de l’exploitation. Alors, nous devons nous défendre.
Tant que la bourgeoisie dominera, elle nous mènera de malheurs en malheurs. Lui arracher le pouvoir et faire en sorte que les travailleurs dirigent la société dans l’intérêt du plus grand nombre est une nécessité.
À Paris, pour les transports publics, au lieu de mettre plus de trains et d’assurer une fréquence plus soutenue sur les lignes bondées, les autorités se sont contentées de faire du cinéma en collant des stickers. Cela a très bien fonctionné… dans les rames vides ! Ailleurs, c’était évidemment mission impossible. Seuls restent effectifs le port du masque obligatoire et l’attestation professionnelle aux heures de pointe. Et là, on ne plaisante plus !
Le gouvernement ne distribue pas de masques gratuits. Mais il va mobiliser 20 000 policiers pour punir d’une amende de 135 € tous ceux qui n’en auront pas dans les transports. Contraindre, réprimer les classes populaires et étaler son mépris social : c’est bien tout ce que l’État sait faire !
Pour les écoles, tout se fait dans l’improvisation. Après avoir élaboré un protocole quasi militaire, le gouvernement se défausse sur les maires et les enseignants pour le mettre en œuvre. À eux de se débrouiller avec les moyens du bord et en réduisant le nombre d’enfants accueillis. Et de fait, seul un enfant sur six ou dix reprendra le chemin de l’école, mais les apparences de la « continuité pédagogique » sont sauves !
L’essentiel pour le gouvernement était de tenir le calendrier du déconfinement et de faire en sorte que tous les salariés reprennent le travail en dépit des risques qui continuent d’exister. Et le but est atteint.
Mais encore une fois, pour se protéger, les travailleurs n’ont aucune confiance à avoir dans le gouvernement et ils ont aussi à surveiller les conditions sanitaires mises en place dans les entreprises.
Un foyer de contamination a été repéré en Dordogne après des obsèques auxquelles participaient une trentaine de personnes ; un autre dans la Vienne, à la suite d’une réunion de préparation pour la réouverture d’un collège ; un troisième est apparu dans un abattoir de volailles en Vendée.
Il est difficile de croire que les grandes surfaces, les entrepôts ou les usines qui rassemblent et brassent des centaines de personnes n’aient pas connu de telles contaminations. Les cas suspects y sont-ils systématiquement détectés ? Y a-t-il, comme il se doit, enquête et dépistage des cas contacts ?
Nul doute que le grand patronat ne souhaite pas de publicité sur les cas repérés entre ses murs. Le gouvernement qui pousse à la reprise du travail n’y a pas non plus intérêt. Quant aux grands médias, ils se sont mis au diapason.
Ensemble, ils se sont déchaînés contre les salariés ou les syndicats qui ont exercé leur contrôle sur les conditions de travail et demandé des comptes au patronat, comme cela a été le cas à Amazon et à Renault Sandouville. Les porte-voix patronaux les ont accusés de ralentir la reprise économique, voire d’être responsables des futures faillites. Ce sont des intimidations honteuses. On vient travailler pour gagner sa vie pas pour la perdre !
Aujourd'hui, le grand patronat veut que nous acceptions sans discuter les conditions qu’il impose, quand bien même elles nous font courir un risque mortel. Demain, il nous demandera de travailler plus ou de sacrifier nos congés payés, une partie de notre salaire, voire notre emploi, au nom des nécessités économiques.
Mais ce qu’il présente comme des nécessités économiques n’a rien à voir avec l’avenir et le bien-être de tous. Il ne s’agit pas de l’intérêt général, mais des dividendes et des fortunes d’une minorité capitaliste. Des fortunes acquises sur le dos des travailleurs, contre leurs emplois, leurs salaires et leurs conditions de travail.
Dans cette société d’exploitation, la marche des affaires conduira toujours à faire passer les profits de la bourgeoisie avant la vie des travailleurs et l’avenir de la société. La domination de cette classe aussi irresponsable que parasitaire nous a conduits au désastre sanitaire. Demain, elle nous conduira aux licenciements massifs et à l’aggravation de l’exploitation. Alors, nous devons nous défendre.
Tant que la bourgeoisie dominera, elle nous mènera de malheurs en malheurs. Lui arracher le pouvoir et faire en sorte que les travailleurs dirigent la société dans l’intérêt du plus grand nombre est une nécessité.
Le 11 mai 2020
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